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VOYAGEURS DU CORPUS :

Chapitre 3 : Le récit du voyage

C) L’accueil des œuvres

Ne sont examinées ici que les critiques portant sur des ouvrages publiés aux XVIIIe et XIXe siècles. Peu de traces ont été retrouvées de la réception des récits publiés avant 1810, elles se résument à de brefs commentaires dans des encarts publicitaires de la presse nord-américaine de l’époque, ce qui traduit un certain retard des Etats-Unis dans le domaine littéraire. Figurent dans ces publicités la table des matières, parfois un court extrait, et un ou plusieurs brefs avis sur l’ouvrage. En revanche, on remarque une nette évolution à partir des années 1815 : en 1816 paraît une critique détaillée et argumentée des Letters on England de Joshua E. White, non plus dans la presse, mais dans l’un des premiers magazines littéraires américains, The Analectic Magazine, and Naval Chronicle.381 Le journaliste y résume les principaux thèmes abordés et examine avec attention le parcours du voyageur, ses qualités et son style, en s’appuyant sur de nombreuses citations.

Est particulièrement apprécié par la critique tout contenu inédit : Joseph Sansom est, assure-t-on dans le Morning Chronicle de 1806, « le premier voyageur américain renommé qui communique le résultat de ses observations [sur l’Europe] à ses concitoyens » (Morning Chronicle, 17 March 1806, New York, Issue 1043, 4). Le style de l’écrivain est un autre point

380 Troisième partie, chapitre 3, III, p.488.

381 Le magazine est publié à Philadelphie par Moses Thomas et paraît entre 1813 et 1820. De 1813 à 1814, c’est Washington Irving qui en est l’éditeur et son beau-frère, James Kirk Paulding, en rédige de nombreux articles.

Par comparaison, la North American Review n’est fondée qu’en 1815. La critique est reproduite en annexe (vol.

2, p.40).

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important, car il s’agit plaire au lecteur sans le lasser. Une écriture simple est davantage appréciée qu’une expression trop ornée et pédante, comme le reconnaît John Trumbull à propos du récit d’Elkanah Watson en Hollande :

Your style may be criticised by illnatured, scholastick pedants, but will not be blamed with a severity by others. An easy, lively, familiar style, approaching even to carelessness, is best suited to a work of this kind, and will give more pleasure to readers in general, than the laborious stiffness and pedantry of Johnson, or the florid elegance of Gibbon. (Watson, A Tour, Preface, VII)

Les critiques estiment également les récits autobiographiques pour leur valeur historique. Un journaliste du New York Daily Tribune en 1856 observe que les mémoires d’Elkanah Watson permettent au public de prendre conscience des progrès accomplis par la nation américaine depuis son indépendance : « It is important as an illustration of a bygone condition of society, and afford an excellent standard of comparison to estimate the changes which have since occurred in the manners, habits, and institutions of the people» (« Review of Revolutionary Reminiscences… by Elkanah Watson», The New York Daily Tribune, 22 March 1856, 4). Il est donc important que le voyageur ait pu assister à des événements historiques et rencontrer de grandes figures, comme Thomas H. Perkins qui s’est rendu en France juste après la Terreur :

He was in France during some of the most exciting and sanguinary scenes of the French Revolution, […] [His] narrative [is] of rare interest and value. The writer’s position as an acknowledged, yet deferred, and therefore somewhat privileged creditor, of the then existing government of France, and the favour with which he was regarded as an American, secured for him a near view of passing events and their prominent actors. (« Memoir of Thomas Handasyd Perkins,” The North American Review, vol. 83, no. 172, July 1856, 219-220)382

On aime également découvrir les grands héros américains dans leur quotidien, plutôt qu’en pleine action sur les champs de bataille ou dans les lieux de pouvoir, comme le remarque un critique à propos des mémoires d’Elkanah Watson :

The lives of the chief actors in [the Revolutionary time] have been written and rewritten after a sort; but their memoirs are generally such as deal only with the great events. […] The chief recommendation of Mr. Watson’s Memoirs is, that they let us a little into the private life of the time he writes of. (The United States Democratic Review, vol. 37, Issue 4, April 1856, 306-307)383

382 La critique est reproduite dans les annexes, vol. 2, p.64.

383 La critique est reproduite dans les annexes, vol. 2, p.51.

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Toutefois, d’autres critiques n’apprécient pas la dimension anecdotique de certains passages :

« although we find such names as Dr. Franklin, Thomas Paine, Silas Deane, Lord Shelburne, [James] Watt, Burke, Pitt, Fox, Sheridan, and John Adams in the table of contents, we find little respecting any of these persons, and that little of trifling consequence ” (“Memoirs of Elkanah Watson,” The New Englander and Yale Review, vol. 16, Issue 61, February 1858, 216).384

Les critiques saluent la portée patriotique des ouvrages et apprécient tout particulièrement les épisodes hautement symbolique visant à célébrer une « période glorieuse » de l’histoire américaine, comme par exemple, dans les mémoires de Watson, l’anecdote du « premier drapeau américain » peint par John Singleton Copley sur le portrait de Watson alors que le roi George III vient de reconnaître l’indépendance américaine. Le critique cite également en exemple deux extraits offrant un portrait peu flatteur de l’ancienne puissance coloniale, qui joue alors le rôle de repoussoir : la conversation de deux Anglaises dans une diligence qui s’étonnent de voir une fillette de Boston blanche de peau et parlant parfaitement anglais, ce qui montre que les Anglais ignorent tout des Américains, ou encore la description de troubles et de violences lors d’élections anglaises. Aux yeux du critique, un récit tel que les mémoires de Watson permet de mieux faire connaître le peuple américain à l’étranger, mais également de renforcer le sentiment national, et de fournir des modèles vertueux et patriotiques à la nouvelle génération :385

The influence exerted by every scrap and pen-mark of the patriot men of Revolutionary times, is happy and healthful. We need to learn the lesson which privation, war, oppression, and loss of this world’s goods taught them. It was a noble lesson of self-reliance, of exalted patriotism, of dauntless courage –a whole school of virtue. We have more money nowadays, and more vanity than they had;

scarcely, alas! as much principle. Let us have the intimate record of their daily life […] that we may learn to live as they did; that we may feel and act as they did.

(The United States Democratic Review, April 1856, 315-316).386

384 La critique est reproduite en annexe (vol. 2, p.62). Le même reproche est adressé aux mémoires de Samuel Breck en 1877: “[Samuel Breck] had neither the keen insight nor the dramatic power which enable a man ‘to reconstruct the past for us as a living force.’ His recollections are pleasant gossip, of a very desultory kind, neither more nor less” (“Scudder’s Recollections of Samuel Breck,” The Academy, Vol. 12, Issue 280, 15 September 1877, 263).

385 Le rôle des mémoires en tant qu’outils renforçant le sentiment national sera développé dans la troisième partie (chapitre 3, III, p.488).

386 Le texte de la critique est reproduit en annexe, vol. 2, p.51. Pour donner un autre exemple, Thomas Handasyd Perkins est lui aussi présenté par un critique comme un pionnier et un modèle de réussite pour tous les marchands du pays : « It is a biography which ought to be in the hands of every young merchant and merchant’s clerk in the country. It presents in many important aspects a model character, -not only one that deserves to be, but one that can be, imitated” (The North American Review, vol. 83, no. 172, July 1856, 232).

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Toutes les critiques ne sont pas élogieuses. Joshua E. White essuie de nombreux reproches : le journaliste du The Analectic Magazine estime que son ouvrage peut se révéler très utile à des marchands,387 mais il regrette qu’étant donné sa profession, le voyageur n’a eu ni le temps ni la formation nécessaires pour apprécier à sa juste valeur ce qui l’entourait :

Mr. White was obliged to hurry from town to town; and never tarried in any place, only as long as the transaction of his business required. Trading was that business; and a person so employed can have little time –and if he has always been so employed –can have little taste, for attention to any thing else. (“White’s Letters on England,” The Analectic Magazine, and Naval Chronicle, November 1816, vol. VIII, 370)388

Le critique estime que l’auteur n’est pas un « érudit », qu’il ne maîtrise pas assez la culture classique et qu’il se contente d’utiliser des termes vagues, communs et trop généraux dans ses descriptions.389 Il souligne que le public de l’époque attend des narrations plus personnelles, qui laissent une large place aux descriptions de paysages, ainsi qu’aux descriptions des réactions de l’auteur :

In Great Britain, which has been so repeatedly described by other travellers, and about which little new information can be expected, a person must be endowed with a pretty refined sensibility, and be able, withal, to give us an accurate account of his own feelings, and of his own personal adventures –in order to produce an interesting volume of travels. (The Analectic Magazine, and Naval Chronicle, Nov. 1816, 370)

Le critique attendait également que White organise davantage son récit, afin d’éviter toute répétition et d’omettre toute information sans intérêt pour le lecteur.390 Ces remarques montrent que les critères selon lesquels on juge un bon voyageur se font plus sévères à mesure que le nombre de visiteurs augmente, et que les marchands pâtissent de leur absence de formation littéraire.

387 «[Mr. White] visited almost all the great trading cities on a tour of business; and if any of our countrymen are about to perform a mercantile journey […], they ought by all means to have one volume of these letters in their right pocket and the other in the left. They may be truly called general letters of introduction” (“White’s Letters on England”, The Analectic Magazine, and Naval Chronicle, Nov 1816, vol. VIII, 369-370).

388 La critique est reproduite en annexe, vol. 2, p.40.

389 Le critique donne un exemple concret pour illustrer son accusation et met en regard Benjamin Silliman et Joshua White, pour mieux souligner les défauts de ce dernier : «While Mr. W. contents himself with telling us, for example, that a landscape is ‘picturesque,’ a Gothic church ‘awful,’ a cathedral ‘grand,’ Mr. S. will describe the particular manner in which they affected himself, and how they are picturesque, or awful, or grand ” (“White’s Letters on England”, The Analectic Magazine, Nov. 1816, 371).

390 « In a journal or a series of letters there are many things, which, as they would be little edifying to the public in general, ought not to be printed at all; -while, on the other hand, there must be dispersed through the whole mass of records a variety of remarks upon the same subject, which, if they are worthy of publication, should be picked out and arranged before they are sent into the world » (“White’s Letters on England”, The Analectic Magazine, Nov. 1816, 372).

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Un autre critique s’attaque aux Reminiscences of the last sixty-five years d’Ebenezer Smith Thomas en déclarant que les témoignages du passé ne présentent aucun intérêt :

The American genius is adverse to Reminiscences; none of us write them – few of us would probably read them. The truth is, that our attention is so completely absorbed by the present and the future, that very little of it remains to be bestowed upon the past. Our eyes are ever bent forward, and rarely cast behind us. […] the things of the past have but little interest or value for us. (The United States Magazine and Democratic Review, vol. VIII, Washington, 227)

Ce manque d’intérêt pour l’histoire est une réaction courante aux Etats-Unis jusque dans les années 1870 : les Américains ont alors le sentiment de former un peuple sans attaches, tourné vers le progrès et l’avenir.391

En ce qui concerne les témoignages de marchands loyalistes exilés pendant le conflit révolutionnaire, on leur réserve un accueil plutôt positif. Preuve que la question des Loyalistes devient moins controversée, les critiques saluent l’initiative de Ward lorsqu’il publie les journaux de Samuel Curwen en 1842. Ils estiment que l’Amérique est prête à se montrer plus généreuse envers ces individus qui pensaient défendre l’intérêt du pays :

The ashes of these old animosities have long since become cold; and there is no difficulty now in looking back with a generous and respectful appreciation of the motives of men, who then followed in one direction the sincere promptings of their sense of right. (The United States Democratic Review, December 1842, vol. 11, Issue 54, 663)

Pour autant, le sujet reste extrêmement sensible. Le critique Charles Francis Adams reproche ainsi à Ward d’être allé trop loin : s’il est prêt à reconnaître que les Loyalistes étaient pour la plupart des citoyens respectables et qu’ils ont cru agir dans l’intérêt de leur pays, il refuse d’admettre qu’ils étaient guidés par des principes aussi nobles que les patriotes :

[Mr Ward’s] doctrine, if adopted, would destroy the standard of right and wrong in public conduct completely. […] Even though we may not incline to doubt the purity of the motives under which [the Loyalists] act, yet, in awarding praise or blame, we must try their conduct by some positive standard of excellence.

(“Ward’s Memoir of Samuel Curwen,” The North American Review, vol. 56, Issue 1, 1843, 92)

391 Voir l’analyse de Michael Kammen, A Season of Youth, The American Revolution and the Historical Imagination, New York, Alfred Knopf, 1978 ; Mystic Chords of Memory, The Transformation of Tradition in American Culture, New York, Vintage Books, 1993. Abraham Lincoln déclare ainsi le 1er décembre 1832 :

« The dogmas of the quiet past are inadequate to the stormy present. […] As our case I new, so we must think anew and act anew.” (Kammen, A Season of Youth, 5).

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En 1864, un autre critique réitère la même observation : « It is not hard to feel pity for many of the loyalists of the Revolution, but our sympathy belongs of right to better and braver men» (« The Journal and Letters of Samuel Curwen, » The North American Review, vol.

100, Issue 1, January 1865, 288).

En ce qui concerne la visibilité des oeuvres en Grande-Bretagne, parmi les sept témoignages de voyageurs du corpus publiés entre 1790 et 1877392, deux paraissent sur le sol britannique (Joseph Sansom et Samuel Breck). Cependant, aucune réaction aux trois ouvrages publiés entre 1790 et 1816 (ceux de Watson, Sansom et White) n’a pu être relevée dans la presse britannique, pas même concernant l’édition anglaise de 1808 des Voyages de Joseph Sansom, ce qui témoigne de la difficulté des Américains à se faire une place sur la scène littéraire outre-Atlantique.393

En revanche, les lettres et journaux du Loyaliste Samuel Curwen, publiés en 1843 à Boston, sont mentionnés dans cinq journaux anglais qui en citent de courts extraits : ses observations sur la famille royale en 1781, sa description de la ville de Manchester en 1777, ou encore ses commentaires sur la vie à Londres à l’époque,394 autant de passages susceptibles d’intéresser le public britannique en tant que témoignage historique et offrant un portrait positif de l’Angleterre de l’époque. Cependant, il n’est pas précisé que l’auteur est un Loyaliste américain en exil, et tout le contexte politique de l’œuvre est ignoré.

Il en va de même pour les mémoires d’Elkanah Watson, plusieurs extraits de ses mémoires sont cités sans être accompagnés de la moindre remarque. Deux journaux britanniques sélectionnent un passage très anecdotique, qu’ils intitulent « Interposition of divine judgement », dans lequel le voyageur raconte qu’une habitante de Devizes meurt sur le coup après avoir déclaré « May God strike me dead if I have not paid it ! ». Un autre journal relate la rencontre de Watson avec Thomas Paine (le voyageur explique comment il parvient à persuader le radical – peu réputé pour son hygiène – à prendre un bain), et un dernier périodique mentionne la rencontre de Watson avec un « sauvage blanc » violent et alcoolique dans l’ouest de la Virginie. Les extraits choisis font apparaître un portrait guère flatteur des

392 Il s’agit des ouvrages d’Elkanah Watson, de Joseph Sansom, de Beulah Sansom, d’E.S. Thomas, de Samuel Curwen, de Thomas H. Perkins et de Samuel Breck.

393 La recherche a été faite dans les bases de données British Newspaper Archive, The Times Digital Archive et dans les archives du Guardian et du Observer (Pro-Quest Historical Newspapers).

394 Les journaux britanniques qui font référence à l’ouvrage de Curwen sont les suivants (recherche sur British Newspaper Archives, The Times, The Guardian, The Observer) : The Cork Examiner (20 and 27 December 1843), The Carlisle Journal (24 February 1844), The Hereford Times (16 December 1843), The Leamington Spa Courier (24 February 1844) et The Glasgow Herald (22 January 1844).

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Etats-Unis et de ses sympathisants, et tous les passages dédiés à la gloire de la nation américaine ont été soigneusement écartés..395

La même année (1856), les mémoires de Thomas Handasyd Perkins bénéficient d’un meilleur accueil. Une critique courte mais positive de l’ouvrage paraît dans un périodique, dans laquelle on précise même que l’auteur est américain : « This volume of Mr Cary’s is a most curious and pleasing contribution to the general and social history of the latter half of the eighteenth century » (“Books of the Week,” The Examiner, May 24 1856).

Les Recollections de Samuel Breck, publiées en 1877 à Philadelphie et à Londres, semblent jouir de la faveur du public anglais : pas moins de onze critiques ou publicités ont été retrouvées dans la presse britannique de l’époque, presque toutes positives. Un journaliste du Pall Mall Gazette vante ainsi les mérites de l’oeuvre : « This book comes to us from America, and deserves a grateful welcome. It is pleasant reading » (« Recollections of Samuel Breck, » Pall Mall Gazette, 11 December 1877, 11).

Il apparaît donc que les écrits des marchands peinent à percer sur la scène littéraire britannique, sans doute en raison du grand nombre de récits de voyage publiés par des Britanniques et des Européens à l’époque.

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L’étude des témoignages d’une quarantaine de marchands ou de femmes les accompagnant, sans se vouloir exhaustive ou représentative de tous les visiteurs de l’époque, a donc permis de dégager certaines tendances. Les nombreux conflits armés qui ponctuent la période n’empêchent pas un nombre important de négociants américains de se rendre en Grande-Bretagne et sur le continent européen entre 1776 et 1815. Ils sont souvent assez jeunes (moins de trente ans en moyenne), et voyagent pour une majorité d’entre eux sans leurs proches. Ils sont originaires des grandes villes portuaires de la côte est, font partie de l’élite de la société, et ont des opinions politiques variées, qui évoluent selon le contexte et déterminent en grande partie leur perception de la Grande-Bretagne.

L’examen de leurs activités commerciales a montré que face à un système d’échanges de plus en plus étendu et complexe, le voyage en Europe fournit une aide précieuse, puisqu’il

395 On a retrouvé des citations des mémoires d’Elkanah Watson dans les périodes suivants : The Essex Standard (31 December 1856), The Blackburn Standard (November 1856), TheHampshire Advertiser (13 December 1856) et The Bradford Observer (11 December 1856).

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permet aux visiteurs de renforcer et de nouer des contacts, d’obtenir des renseignements de première main sur les marchés européens, et de se tenir informés des nouvelles méthodes ou technologies susceptibles d’être transférées en Amérique. S’ils sont avant tout en voyage d’affaires, ils mettent également leur séjour à profit pour s’instruire au contact de la riche civilisation britannique et plus généralement européenne : en alliant plaisir et instruction, ils s’inscrivent dans la tradition du Grand Tour. Il s’agit également pour certains d’effectuer des missions politiques, de placer leurs enfants dans des écoles européennes, ou encore de se soigner dans les villes thermales. Le bilan du séjour est toujours positif, et, si l’occasion se présente et que leurs finances le permettent, ils retournent volontiers en Europe, même si,

permet aux visiteurs de renforcer et de nouer des contacts, d’obtenir des renseignements de première main sur les marchés européens, et de se tenir informés des nouvelles méthodes ou technologies susceptibles d’être transférées en Amérique. S’ils sont avant tout en voyage d’affaires, ils mettent également leur séjour à profit pour s’instruire au contact de la riche civilisation britannique et plus généralement européenne : en alliant plaisir et instruction, ils s’inscrivent dans la tradition du Grand Tour. Il s’agit également pour certains d’effectuer des missions politiques, de placer leurs enfants dans des écoles européennes, ou encore de se soigner dans les villes thermales. Le bilan du séjour est toujours positif, et, si l’occasion se présente et que leurs finances le permettent, ils retournent volontiers en Europe, même si,