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VOYAGEURS DU CORPUS :

Chapitre 2 : Les conditions matérielles du voyage

B) Les moyens de transport en Grande-Bretagne et en Europe

IV- Hébergement, nourriture et accueil

Chaque visiteur a sa propre appréciation des auberges et hôtels britanniques, qui varie selon le contexte du séjour : après une traversée chaotique depuis Charleston via New York, la Loyaliste Louisa S. Wells Aikman compare les auberges anglaises à de véritables

« palaces » (Aikman, 67). John Godfrey ne partage pas sa vision quelque peu idéalisée : en 1795, il est « dégoûté » par l’accueil que lui réserve un aubergiste de la capitale, qui le fait patienter plus de trente minutes avant de lui servir un repas « médiocre », le tout à un prix

« extravagant » (Godfrey, May 9 1795). Néanmoins, de manière générale, les voyageurs reconnaissent la bonne tenue des établissements britanniques, surtout ceux situés à proximité des axes les plus fréquentés.271 Ils remarquent que le comportement des hôteliers est à l’aune du moyen de transport emprunté. Thomas H. Perkins observe ainsi qu’une arrivée en chaise de poste, et non en diligence, garantit au passager un accueil de grande qualité :

No sooner does a post chaise arrive than a bell is rung & the servants […] are waiting your arrival & the master holds his arm to support you in descending from your carriage, while a man who alights from a stage may break his neck in alighting, or call half a dozen times before he is attended to. (Perkins, Aug 26 1795, Diary, Papers)272

Le nombre d’intermédiaires à rémunérer est impressionnant : aubergistes, serviteurs, femmes de chambre, auxquels il faut ajouter cochers, valets et gardes, sans oublier les hordes de mendiants qui suivent les voitures. A son habitude, John Godfrey se lamente : «The Extra charges of Waiters, Coach driver, Chambermaids, Shoeblacks &c &c and such a Beggarly string soon gave me a disgust to the mode of Traveling in England” (Godfrey, 9 May 1795).

Ils sont pour la plupart satisfaits de la qualité de la table dans les tavernes anglaises.

Ayant hérité des traditions culinaires britanniques, ils semblent s’accommoder des mets qu’on leur propose. Samuel Shoemaker, amateur de bonne chère, s’essaye même à de nouvelles expériences culinaires : « I had an excellent Beef Steak Pye (sic) for dinner, a common dish

271 A son arrivée sur le sol britannique en 1814, Mary Sargent Torrey est ainsi enthousiasmée par le confort de l’hôtel Liverpool Arms, ainsi que par l’élégance des serviteurs : “The hotel is very spacious, & furnished very handsomely; when I observed the really handsome curtains, of the bed & windows, the Brussels carpets, sophas (sic), Girandoles, &c &c, I could scarcely believe I was in a house of publick entertainment. The servants too resemble gentlemen” (Mary Turner Sargent Torrey, Journal, 1814-1815, 16 June 1814, Mss., Massachusetts Historical Society).

272 Louisa Susannah Wells Aikman fait la même constatation : son arrivée en chaise de poste lui permet d’obtenir une chambre digne d’une « Lady » (Aikman, 66). Pour donner un exemple en France : à son arrivée à Paris en 1795, John Godfrey s’étonne de ne pas trouver de lodgement et il comprend rapidement qu’en se présentant à pied, il ne peut pas passer pour un gentilhomme et est condamné à essuyer refus sur refus (Godfrey, December 16 1795).

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here, tho I never taste any before, I think it very good » (Shoemaker, February 2 1784).

Toutefois, signe de l’émergence d’une identité distincte, le Loyaliste nostalgique renoue avec délice avec la cuisine de sa région natale au cours de son long exil, en dégustant par exemple une tarte garnie de pommes envoyées de New York, ou encore des cakes farcis avec de la viande de Philadelphie (Shoemaker, February 17 ; March 2nd 1784). Par ailleurs, à mesure que l’on avance dans la période, les remarques sur les différences culinaires de part et d’autre de l’Atlantique se font de plus en plus fréquentes, reflétant l’affirmation d’un caractère national américain. Le petit déjeuner anglais, tant apprécié par Samuel Shoemaker dans les années 1780, déçoit en 1816 Charles Longstreth par sa frugalité :

I must confess the breakfast did not present a promising prospect to me, it consisted of tea, bread and butter, and a little dry toast for the six of us. I thought I could have eaten all of it myself with a proportion of meat. An Englishman would be as much astonished at an American breakfast as I was surprised at this.

(Longstreth, 30 May 1816)273

Dès que les visiteurs quittent les routes les plus fréquentées d’Angleterre, le confort du logement devient plus rudimentaire et la nourriture sied moins à leur palais, notamment en Ecosse et au Pays de Galles : en 1810, William Bayard se plaint des « misérables » auberges des Highlands, et trouve la nourriture « insipide » (William Bayard to Col. William Bayard, Glasgow, 3 Oct 1810).

Les voyageurs ont également la possibilité de loger chez l’habitant. Lorsqu’ils ne sont que de passage, ils sont hébergés par certains de leurs contacts, une pratique particulièrement courante chez les Quakers. Ainsi, lorsqu’ils parviennent à Haverfordwest, à l’ouest du Pays de Galles, en 1776, Jabez Maud Fisher et son compagnon de voyage sont accueillis à bras ouverts alors qu’ils n’ont aucune lettre d’introduction à présenter : « such are the kindness and hospitality of the inhabitants of this Island that we were most courteously received by two merchants» (Fisher, July 13 1776, American Quaker, 216).

Dans le cas d’un séjour prolongé dans un même lieu, comme par exemple pour les Loyalistes en exil, deux possibilités s’offrent à eux : ils peuvent louer des appartements meublés ou opter pour une pension. Si Jonathan Williams déclare qu’il se sent « chez lui » chez Mrs Stevenson, la logeuse de son grand-oncle Benjamin Franklin à Londres (Jonathan Williams to Benjamin Franklin, Glasgow, July 27 1774, Franklin Papers), peu partagent son

273 Le petit déjeuner américain comportait de la viande, du lard et des oeufs, comme le remarque le Britannique Charles William Janson lors de son séjour en Amérique de 1793 à 1806 (Charles William Janson, The Stranger in America, 1793-1806, Reprinted from the London edition of 1807, ed. Carl S. Driver, New York, The Press of the Pioneers, 1935, chapter X, 80).

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avis : pendant son long exil, le Loyaliste Samuel Curwen ne cesse de se plaindre de ses logeurs, et multiplie les déménagements. De manière générale, il déplore le piètre accueil des Britanniques, à ses yeux trop distants : « I met a very conversible and sensible Gentleman with whom I held a long chat about America and other matters. This I mention as an uncommon instance, the shyness, reserve and unconversibility of native Englishmen is notorious” (Curwen, Journal of SC Loyalist, 31 May 1776, 162).

En réalité, l’accueil en Grande-Bretagne dépend en grande partie du statut du marchand en voyage, de l’étendue de ses réseaux et du contexte de son séjour. En débarquant à Londres au lendemain de la guerre d’indépendance, William Bingham s’étonne de n’observer aucune animosité à son encontre en tant qu’Américain, mais c’est un puissant négociant qui fréquente les cercles pro-américains de la capitale.274 De la même manière, au cours de son exil en 1783-1786, le Loyaliste Samuel Shoemaker bénéficie d’un important réseau quaker, ainsi que de son statut d’ancien maire de Philadelphie, ce qui lui permet d’être invité par plusieurs Britanniques dans leur résidence de campagne, comme par exemple en 1784 par John Strettell (1721-1786), marchand quaker de Londres, dans sa demeure de Croyden : “[My son and I were] very politely received, entertained with a choice dish of tea, a very genteel repast of Lobsters. [We] retired to a very elegant neatly furnished Chamber where an excellent Bed was ready prepared for our lodging” (Shoemaker, 21 January 1784, Diary). Deux jours plus tard, il se voit même offrir par son hôte une demi-douzaine de bouteilles de vin de Madère (23 January 1784). D’autre part, les voyageurs fédéralistes, traditionnellement anglophiles, sont tout naturellement ravis de la qualité de l’accueil en Grande-Bretagne. En 1810, Joshua E. White met à mal le stéréotype de l’Anglais froid et distant en écrivant : “I found [the English people] hospitable in the extreme, zealous in paying every attention to a stranger” (White, 105). Joseph Ballard vante lui aussi l’hospitalité anglaise en 1815 : il est reçu à Warrington comme s’il était « une vieille connaissance », et prend congé de ses hôtes à Londres en éprouvant les plus vifs regrets (Ballard, 33, 95).275

Les contacts avec certains hôtes se prolongent une fois de retour en Amérique, en particulier s’il s’agit de partenaires commerciaux. De véritables amitiés se nouent parfois : à son retour à Boston en 1812, Hannah Lowell correspond pendant plusieurs mois avec Ann

274 Il est ainsi reçu par la famille Penn à Richmond et rencontre à plusieurs reprises Lord Shelburne pour discuter d’un traité de commerce américano-britannique. Il accueille dans sa demeure à Londres les diplomates John Jay et John Adams (Alberts, A Golden Voyage, 121-135).

275 Joseph Ballard écrit : « One of the most serious counterbalances ot the pleasure of traveling is that after having formed an acquaintance with those whom you would esteem through life, you are obliged to part, and this without a hope of ever again meeting them”.

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Grant,276 une poétesse d’Edimbourg qui les a accueillis et à qui ils ont confié leurs enfants pendant leur séjour en Angleterre et à plusieurs reprises, la Bostonienne presse son amie de leur rendre visite (Hannah Lowell to Mrs Grant, August 17 1812, Papers). Lorsque le voyageur effectue plusieurs séjours, il est fréquent qu’il soit hébergé par les mêmes personnes.277

L’accueil varie également en fonction du lieu géographique. Joseph et Beulah Sansom trouvent leurs hôtes plus chaleureux dans les villes industrielles que dans la capitale, où ils se sentent perdus au milieu d’une foule anonyme :

Such was the attention afterward lavished on us at Settle, Leeds, York, Huddersfield, Manchester, Liverpool, Colebrook-dale and Birmingham, that we were ready to forget we were in a foreign land, a mistake one is less liable to make in London, where the Individual is lost in the Multitude, and a Stranger little known beyond the capacity of his purse. (Beulah Sansom, A Tour)

Par ailleurs, les Ecossais et les Irlandais sont réputés pour leur hospitalité. En 1763, Samuel Powel apprécie de pouvoir rencontrer les membres de l’élite écossaise plus facilement que dans la capitale : “In general [the inhabitants in Scotland] are far more polite & hospitable to strangers than their neighbors of the South, access ot the best company being more easily obtained”.278 Les Lowell tombent eux aussi sous le charme des Ecossais, écrivant depuis Londres en 1811 : “There is one article which Mr Lowell & myself have concluded must be rare in such a place as this, but for which we shall ever celebrate Edinburgh – hearts!!! ” (Hannah Lowell to Mrs Grant, June 2 1811, Papers).279 Samuel Breck fait l’expérience de la chaleur de l’accueil irlandais.280

276 Anne MacVicar Grant (1755-1838) est née à Glasgow mais vit à Albany, dans l’état de New York, de 1757 à 1768. Elle devient poètesse à la mort de son mari et publie en 1808 les mémoires de son enfance en Amérique : Memoirs of an American Lady. Dans les années 1810 à Edimbourg, elle ouvre une petite école, dans laquelle les Lowell place certains de leurs enfants pendant qu’ils voyagent en Angleterre (Rosenberg, chapitre 8).

277 Ainsi, en 1747 et 1750, Francis Goelet est accueilli par « ses amis » les marchands Samuel Wilson & Sons (Goelet, January 31 1747 ; December 9 1750). En 1783, Samuel Rowland Fisher entre en contact avec certains Quakers qui ont hébergé son frère Jabez Maud quelques années plus tôt et retrouve de nombreux Amis qu’il avait connus lors de son premier séjour en Grande-Bretagne en 1767-1768 (Fisher, Samuel Rowland, Diary, August 23 1783, September 6 1783, September 21 1783).

278 Samuel Powel to George Roberts, London, February 14 1763, “Powel-Robert Correspondence, 1761-1765,”

Charles Morton Smith, ed., The Pennsylvania Magazine of History & Biography, vol. XVIII, Philadelphia, The Historical Society of Pennsylvania, 1894, 35-42, 36. Citons également William Bayard Jr. qui se rend dans les Highlands en 1810 : « it would be want of gratitude and even common sense not to admire the cordiality of manners and hospitality for which this nation has so long been famed” (William Bayard Jr. to his father Col.

William Bayard, Glasgow, 3 October 1810, Bayard-Campbell-Pearsall Families Papers, NY Public Library).

279 Pour des exemples concernant l’accueil des Irlandais, se référer à Samuel Breck en 1790 : « I was feasted with true Irish hospitality” (Breck, 147). Voir également James Oldden en 1801: « The hospitality you meet with is truly pleasing, in all times & places, but I think I never found to equal that of Ireland» (Oldden, 22 October 1801).

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L’hébergement sur le continent ne remporte pas le même succès : si John et Katharine Amory sont impressionnés par le luxe de leur hôtel parisien en 1776 (Amory, 15 April 1776) et que John Godfrey apprécie la douceur des matelas français, rembourrés avec de la laine et non de la paille comme en Angleterre, en 1795 (Godfrey, October 22 1795), selon Thomas H.

Perkins, les auberges françaises ne soutiennent pas la comparaison avec l’Angleterre (Perkins, Memoirs, 188). Mary Torrey abonde dans son sens à son arrivée sur le sol français en 1814 :

« Every thing was slovenly and dirty. The floor of our bed chamber was of brick tiles, the stair case the same, dark & dismal. […] They hardly seemed to know what comfort meant » (Torrey, Journal, July 7 1814). James Oldden observe toutefois qu’un repas à Paris est environ deux fois moins cher qu’à Londres (Oldden, August 4 1801), et les Sansom remarquent que la somme qu’ils dépensaient pour leur loyer à Londres équivaut à la totalité de leurs frais au cours leur séjour de plusieurs mois dans le sud de la France.281

En Hollande, l’hébergement donne satisfaction à la plupart des visiteurs, qui apprécient la propreté extrême des lieux et les prix plus bas encore qu’en France (Oldden, Septemeber 30 1801). Le même visiteur se plaint de conditions d’hébergement “choquantes”

sur la route de Hambourg à Brême en 1801 : « on entering the front door, you are saluted by the Horses on one hand, & the cow & pigs on the other» (Oldden, July 3 1801).

Concernant les repas, les soupes maigres et les ragoûts français ne remportent guère leurs faveurs. A la manière des caricaturistes de l’époque,282 James Oldden exprime clairement sa préférence : « Meals are more expensive in England, but then you have the Solid Roast Beef, & fine dishes of potatoes, whereas in France, they give you conjured up dishes, which absolutely (at least some of them) bear a great resemblance to air» (Oldden, 30 September 1801). Cependant, tous savourent les vins de Bordeaux et certains vont jusqu’à goûter au célèbre plat national, les cuisses de grenouilles, qu’ils trouvent fort à leur goût.283 En retrouvant l’Angleterre en 1802 après deux ans passés sur le continent, Joseph et Beulah Sansom regrettent la bonne chère française et italienne : « We could neither of us yet dispense

281 “We find no difficulty to bear our travelling expenses and live on the best of every thing with the same sum that would be required to supply our house expenses alone in London” (Beulah Sansom to her parents, Nismes, 6th January 1801, Papers).

282 On pense notamment à la célèbre peinture et gravure de William Hogarth The Gate of Calais, or the Roast Beef of Old England (1748) représentant une énorme pièce de bœuf débarquée d’Angleterre et transportée dans une taverne de la ville, sous l’œil affamé de faméliques soldats et d’un prêtre glouton. On peut également citer l’eau-forte de James Gillray, French Liberty, British Slavery, datant de 1792 (Musée Carnavalet, catalogue n°9).

283 Henry Laurens déguste en avril 1773 des grenouilles à Dijon et les trouve « absolument délicieuses » (Laurens, Papers, vol. 9, 33). James Oldden tente lui aussi l’expérience : [it is a] « greatly admired and fine dish » (Oldden, September 4 1801).

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with soup, on a raw day, or relish English wines, after drinking the pure juice of the grape in France and Italy » (Sansom, Travels, 245).

En ce qui concerne l’accueil des Français, comme nombre de leurs compatriotes, William et Anne Bingham sont charmés par la politesse et la sociabilité des Parisiens en 1785 : “The most friendly & hospitable attention –the most polite & pointed Civilities, with which we were received in [Paris] had greatly endeared it to us –we left it with great Regret ” (William Bingham to Thomas Willing, London, April 29 1785, Papers). En revanche, les Hollandais se voient souvent reprocher d’être inhospitaliers et de ne réserver leurs faveurs qu’à des partenaires commerciaux potentiels, comme s’en plaint John Godfrey à Amsterdam en 1795 : “If a stranger coming to this place receives any Friendship or Politeness, it is with an expectation of Interest in the future » (Godfrey, June 6 1795).284 En revanche, les Suisses les enchantent : les Sansom sont reçus avec amabilité dans les cantons les plus isolés des Alpes (Beulah Sansom, A Tour, 6), et Henry Laurens loue la « politesse » et la

« bienveillance » des habitants de Genève et Lausanne (Henry Laurens to James Laurens, Geneve, 22 June 1772, Papers, vol.8, 373, 376). Joseph et Beulah Sansom sont les seuls voyageurs du corpus à faire part de leurs impressions en Italie : ils déclarent les auberges de Florence à Rome « misérables » et la noblesse italienne guère encline à recevoir les étrangers (Sansom, Travels, 131-132).

Si les Américains sont parfois mal reçus sur le continent européen, c’est parce qu’on les prend pour des « milords » anglais, et ils tentent par tous les moyens de se distinguer de ceux qu’on perçoit comme hautains et irrespectueux, comme l’explique Washington Irving :

There is nothing I dread more than to be taken for one of the Smellfungii285 of this world. I therefore endeavour to be satisfied with the things round me when I find there is no use in complaining. (Irving, Notes and Journal, 83-84)

Etre confondus avec des aristocrates anglais fortunés ne porte pas seulement atteinte à la fierté des Américains, mais a aussi des conséquences financières, comme le regrette Henry Laurens lors de ses déplacements en France et en Suisse : « In every place on the road thro France &

Switzerland they make an Englishman pay more than any body else » (Henry Laurens to James Laurens, Genève, 22 June 1772, Papers, vol.8, 385).

284 Pour donner deux autres exemples: Elkanah Watson est lui aussi critique de l’accueil que les Hollandais réservent aux étrangers: « The Dutch are esteemed a cold, phlegmatic, and inhospitable epeople, especially in their intercourse with strangers » (Watson, Memoirs, 259). Beulah Sansom porte un regard plus positif: « We were highly gratified with the decency of the people » (Beulah Sansom, A Tour, 4).

285 Le terme « Smellfungus » [orthographié “Smelfungus” dans l’œuvre originale], qui décrit un voyageur toujours insatisfait et râleur, est inventé par Laurence Sterne dans ses Voyages à travers la France et l’Italie (1768) pour faire référence à Tobias Smollett : « he set out with the spleen and jaundice, and every object he pass’d by was discoloured or distorted – He wrote an account of them, but ‘twas nothing but the account of his miserable feelings » (Sterne, A Sentimental Journey, « In the Street, Calais, » 24).

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Après le voyage vient le temps du bilan.