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1. Les enjeux de justice posés par la ville

1.2. L’exploitation capitaliste de l’urbain

1.2.4. Exploitation structurelle, responsabilité et aliénation collective

Le type d’injustices qui résulte de l’exploitation financière des villes – se traduisant par la gentrification et un développement urbain arrimé aux besoins du capitalisme – est différent de celui dont nous avons parlé en première partie, où nous évoquions que l’organisation urbaine reproduit la soumission et l’oppression de certains groupes sociaux par d’autres, via l’impérialisme culturel, la violence dans les lieux publics et la ségrégation résidentielle. Dans

ces cas-ci, un groupe social profite, non pas occasionnellement mais de manière systémique, de l’organisation du territoire urbain pour en subordonner un autre. Or l’urbanisation arrimée à des fins capitalistes constitue une dynamique territoriale systémique qui affectent l’ensemble des membres de la société urbaine et même au-delà, et que personne ne peut complètement orienter à son avantage. Il est impossible de distinguer deux agent.e.s opposé.e.s, l’un.e qui profite du développement urbain à crédit, et l’autre qui en subit tous les désavantages ; ou encore l’un.e qui contrôle ce développement selon ses volontés et l’impose de manière arbitraire à l’autre. Certes, les groupes sociaux déjà marginalisés et exploités (noir.e.s, minorités religieuses, immigrant.e.s, pauvres, etc.) sont plus touchés par l’urbanisation capitaliste, parce qu’ils ont été contraints d’abandonner leur logement, de se déplacer dans des quartiers marginalisés, de perdre leur emploi et de dépenser toutes leurs liquidités. Mais les élites sociales ont également connu des pertes immenses, suite aux graves crises économiques et financières, et sont, elles aussi, dans l’impossibilité de contrôler complètement le marché et ses dynamiques. Par exemple, la gentrification d’un quartier entraîne une surenchère exponentielle des prix de l’immobilier qui, si elle représente une plus-value à court terme pour certains investisseurs, produit une bulle immobilière et ultimement conduit à une crise de dévaluation néfaste pour tous. Finalement tous subissent les interférences et les crises systémiques d’une économie prédatrice qui absorbe, englobe et soumet la moindre activité urbaine à des impératifs de rentabilité.

Ce constat a des implications importantes sur la manière dont il conviendra d'envisager ces enjeux de justice. Notamment parce qu’il nous faut envisager la responsabilité des vulnérabilités sociales et économiques causées par l’exploitation capitaliste comme collective38.

Nous avons là ce que Tracy Isaacs nomme « a goal-oriented collective » (Isaacs, 2011), c’est- dire une collectivité constituée de facto et composée d’individus qui partagent un ou plusieurs mêmes objectifs, et orientent leurs actions en fonction de l’objectif minimal de générer des profits financiers à partir du marché de l’immobilier et de la construction urbaine. La collectivité des personnes orientées vers cet objectif commun se compose de trois types d’agent.e.s qui articulent leurs actions et leurs décisions les uns aux autres, de manière largement informelle : les acteurs financiers, les municipalités et les habitant.e.s propriétaires. Je vais décrire le rôle de

38Pour concevoir la responsabilité collective des acteurs et actrices de l’urbanisation capitaliste, je m’inspire de

chacun.e de ces agent.e.s afin de souligner la façon dont le processus d’urbanisation capitaliste auquel ils participent les dépasse.

Mais avant cela, je tiens à mentionner que le domaine de la construction urbaine est aussi le lieu de la collusion et de la corruption. Comme l’a montré la Commission d’enquête sur l’octroi et la gestion des contrats publics dans l’industrie de la construction au Québec en 2015 (Charbonneau & Lachance, 2015), l’attribution des contrats publics est l’occasion de plusieurs formes de collusion pour diminuer la concurrence dans le domaine de la construction, et de corruption des représentant.e.s municipaux, à la recherche de fonds pour leurs partis, par des entreprises de construction cherchant à grossir leurs profits. Dans ce cas, il est possible d’assigner une culpabilité à certaines personnes individuellement, mais il ne faut pas perdre de vue que ces personnes profitent également d’un contexte économique, spatial et institutionnel qui laisse place à ce genre de choses. Aussi comme je le montrerai dans le chapitre 4, ce sont plutôt les institutions qu’il convient de blâmer que les individus.

Les premier.e.s agent.e.s de l'urbanisation capitaliste sont d'abord les individus et les corporations de l'industrie de la finance. Les courtiers du crédit qui autorisent des prêts hypothécaires à risques, comme les banques, ainsi que les acteurs du marché financier, en particulier les agences de notation, les intermédiaires entre institutions de crédit et investisseurs qui revendent des titres toxiques, les gestionnaires de fonds d’investissement et de fonds de pension qui adoptent des comportements risqués, les assurances sur la toxicité des titres et tous les traders, tous ce personnel du monde de la finance pourrait être considéré comme le principal responsable des crises économiques systémiques; et il est vrai qu’il détient une part de responsabilité plus grande que les client.e.s du crédit et propriétaires de maisons achetées à crédit. Néanmoins, cette responsabilité ne doit pas se comprendre comme leur incombant à titre d’individus isolés, ni uniquement en tant que membres d’organisations professionnelles (institutions financières), mais aussi et surtout en tant qu’ils prennent part à une collectivité plus large, une collectivité issue de facto de la connexion et de l’interdépendance entre les activités spatiales, socio-économiques et financières qui s’articulent en ville. Cela ne revient pas à retirer à l’individu sa part de responsabilité, mais au contraire à mieux expliquer ses actions et ses intentions, à leur donner sens dans le contexte d’une intention collective (Isaacs, 2011). L’action et la décision individuelle ne prend sens que dans un contexte de développement d’outils de

crédit et de produits financiers dérivés nouveaux, et s’insère dans une intention collective de recherche de la plus-value. Aussi la responsabilité individuelle dérive de la participation à un collectif, qui n’est pas organisé selon une structure corporative formelle hiérarchisant les rôles et les obligations de chacun.e, mais qui rassemble les actions individuelles autour d’un objectif commun (Isaac, 2011, chap. 1). Autrement dit, ces acteurs doivent être blâmés moralement pour la réalisation d’un tort – ici la fragilisation du système économique général, l’expulsion et la dépossession territoriale, la perte d’argent public et finalement l’appauvrissement et l’exclusion socio-spatiale des plus vulnérables ainsi que le renforcement des inégalités sociales –, dans la mesure où ils ont participé à des activités financières collectives dangereuses pour l’ensemble. Si personne ne peut être reconnu comme causalement coupable en tant qu’individu, chacun.e est pourtant responsable en tant que participant.e et complice inavoué.e de la production de structures économiques et financières instables reproduisant à la fois des inégalités et des vulnérabilités sociales plus graves et des risques de pertes colossales pour les institutions financières et leurs employés. Aussi, la distinction que fait Young entre culpabilité et responsabilité morale s’articulerait bien ici pour comprendre la part de responsabilité de chacun des acteurs et chacune des actrices dans un système complexe et très large de production et de consommation qui génère des injustices structurelles, tout en les dédouanant d’une culpabilité morale causalement attribuée39.

Ensuite, l'exploitation financière du territoire urbain est aussi entretenue par les municipalités. Ces dernières ont intérêt à entretenir un développement urbain capitaliste parce que leurs budgets en dépendent. En effet, les revenus des municipalités, dans les pays anglo- saxons surtout mais aussi dans certains pays d’Europe comme en France, en Belgique, au Portugal, en République-Tchèque et en Slovaquie, sont largement dépendantes – parfois même intégralement (voir Couturier et Gaudreau, 2015, tableau 1 p. 4) – des taxes foncières. Le montant des taxes foncières est établi en fonction de la valeur marchande des bâtiments et des terrains, selon un taux appliqué par la municipalité. Il est donc dans l’intérêt des municipalités d’encourager l’accroissement de la valeur des terrains, la vente d’immeubles en unités séparées

39Young (2006, 2011) parle plutôt de la responsabilité collective pour les injustices globales et les changements

et l’étalement urbain. Elles utilisent ainsi des pratiques d’« urbanisme fiscal »40, c’est-à-dire

qu’elles adoptent des plans de développement visant à stimuler le marché de l’immobilier, à accroître la valeur du foncier et ainsi à maximiser les retombées fiscales. Par exemple, le plan de développement de la ville de Montréal de 2010-2015 visait la densification de l’activité socio- économique autour des axes de transports publics, accroissant ainsi la gentrification de ces espaces, ainsi que la création de condos par la conversion d’immeubles en unités individuelles et la construction de nouveaux immeubles. Cela a permis une augmentation des prix et par conséquent des recettes fiscales (Couturier et Gaudreau, 2015, p. 6-7).

Outre les désastres écologiques de l’étalement urbain, les pratiques d’urbanisme fiscal ont des conséquences néfastes pour le budget municipal et l’économie plus largement puisqu’elles encouragent la création de bulles financières qui peuvent éclater et conduire à une chute de la valeur de l’immobilier et donc à une diminution considérable des recettes municipales. Les municipalités dont le budget ne dépend presque exclusivement que de l'impôt foncier sont donc placées dans une situation particulièrement instable et vulnérable. Par ailleurs, il a été bien démontré au Québec que l’impôt foncier crée des inégalités sociales puisqu’il ne tient pas compte du revenu des propriétaires (Couturier et Gaudreau, 2015)41. Ainsi des

propriétaires aux revenus modestes qui auraient fini de rembourser leur hypothèque pourraient être contraints de revendre leurs propriétés en raison de la trop forte augmentation du terrain. C’est ce qui a lieu dans les anciens quartiers populaires qui se gentrifient. L’autre solution pour eux serait de déménager et de louer au prix fort, ce qui a pour conséquence d’exclure les populations les plus modestes de la possibilité de louer ces logements. Les petits établissements de commerce sont également touchés par les taxes foncières trop élevées par rapport à leurs revenus et sont forcés de quitter, laissant la place aux grands groupes commerciaux. On a là une inéquité criante, étant donné que les établissements qui réalisent beaucoup de recettes payent le même taux de taxes foncières que les plus modestes.

Enfin les habitant.e.s propriétaires participent également, mais dans une autre mesure, aux dynamiques de gentrification, de bulle immobilière, et d’urbanisation à crédit. En menant

40Terme suggéré par Pierre-Yves Guay (Couturier & Gaudreau, 2015, p. 5, note 18).

41Voir aussi : le Livre blanc municipal édité par l’Union des Municipalités du Québec en 2012 (Sauvageau, 2012),

des activités de revitalisation dans les quartiers marginalisés, ils en accroissent la valeur financière et alimentent malgré eux sa gentrification. D'autre part, ils ont individuellement comme objectif d’acquérir une rente immobilière, seule manière d’épargner de l’argent intelligemment. La volonté d’acquérir une propriété se fonde sur la certitude que sa valeur ne peut qu’augmenter. Cette certitude résulte de la croyance que les autres sont animés par la même motivation, qu’ils agissent dans le même sens (Isaacs, 2011, p. 44) et qu’ils chercheront à acheter pour réaliser un profit lors de la revente. En effet, le système de la rente immobilière est fixé, dans les représentations sociales, comme un moyen sûr de s’enrichir et d’épargner. Or cette représentation est plutôt infondée, puisque les crises et l’effondrement de la valeur sont des étapes structurantes et inévitables du système de marché immobilier. Mais par un effet de mimétisme supporté par la croyance irrationnelle de la croissance inéluctable de la valeur immobilière, paradoxalement, le gonflement des prix s’auto-réalise (Orléan, 2004). L’imitation du comportement des pairs et la convergence des intérêts des acteurs du secteur de l’immobilier, toutes deux soutenues par la croyance que l’immobilier ne cessera jamais de prendre de la valeur, créent une situation où l’investissement immobilier via le crédit bancaire se présente aux yeux des habitant.e.s non seulement comme l’option la plus rationnelle et la plus profitable de placement financier, mais aussi parfois comme une option inéluctable (« Si je n’achète pas maintenant, je ne pourrai pas acheter après, parce que la hausse des prix va se poursuivre... ») (Renard, 2008).

Soumis au gonflement des prix de l’immobilier dans les quartiers attractifs ainsi qu’aux impératifs de l’idéologie de la plus-value sur laquelle repose tout l’édifice du marché, les habitant.e.s des grandes villes n’ont pas d’autre choix que de devenir eux-mêmes l’un des rouages de ce système, afin de ne pas uniquement en subir les effets (Harvey, 2012). S'adaptant au contexte de gonflement des prix qui se reporte sur les prix des loyers, ils transforment leurs choix de résidence et leurs projets de vie pour orienter le marché à leur avantage. Nombreux sont ceux qui souscrivent à des prêts hypothécaires pour acquérir des logements dans des quartiers dont ils croient en la valorisation future, dans le seul intérêt de réaliser une plus-value et de constituer une rente en louant ces logements au prix croissant du marché. Ce faisant, ils participent à la mise en marché capitaliste de la ville, à son exploitation financière et à la constitution d’une urbanisation qui les aliène à un système financier régulièrement en crise.

L’impératif de croissance de la valeur foncière, alimenté par les acteurs et actrices de la finance en première ligne, soumet ainsi l’organisation du territoire urbain, aliénant à la fois les choix des habitant.e.s et les politiques de développement territorial soutenus par les municipalités. Les agent.e.s de la finance, les habitant.e.s et les municipalités se partagent donc la responsabilité collective de l'urbanisation capitaliste. Le développement urbain capitaliste constitue une aliénation systémique à laquelle chacun.e est fortement incité.e à participer.

Pour résumer, j’ai décrit dans ce chapitre plusieurs enjeux de justice qui sont générés par la spatialité urbaine. Ces enjeux sont de deux types : une domination socio-spatiale et une aliénation à une logique d’urbanisation capitaliste. Tout d’abord, nous avons affaire à des formes de domination socio-spatiale d’un groupe sur un autre, forme de domination qui se divisent à leur tour en deux sous-catégories. D’une part, certains groupes minorisés subissent une oppression sociale parce qu’ils ne parviennent que difficilement à exprimer des traits de caractère culturel – c’est le cas des minorités culturelles qui ne trouvent pas de ressources accessibles pour pratiquer une religion, dans un environnement qui les confronte à des symboles d’une culture dominante dans laquelle elles ne se retrouvent pas – ; ou parce que leur simple présence dans les lieux publics urbains est fortement réprimée par le harcèlement sexuel de rue – dans le cas des femmes et des minorités sexuelles – , des comportements de désapprobation ou encore de profilage racial – dans celui des minorités visibles. Cette oppression, qui s’expriment dans divers domaines de la vie sociale (travail, éducation, vie publique), est favorisée par des caractéristiques propres de la spatialité urbaine : la concentration des minorités visibles et de l’immigration dans les villes, le fait que l’aménagement urbain, inévitablement perfectionniste, véhicule des symboles de la culture majoritaire, et le fait que les lieux publics imposent des normes du rapport à l’autre, elles aussi accaparées et définies par les groupes dominants.

D’autre part, la domination socio-spatiale est accentuée par la ségrégation résidentielle des groupes discriminés et des classes les plus pauvres. Le fait que la ville fragmente et répartisse la société dans des territoires aux frontières rigides a pour conséquence de les éloigner des ressources et des opportunités socio-économiques, éducatives et publiques mais aussi du

capital financier, social, humain et culturel qui leur permettent d’intégrer les milieux plus privilégiés. La ségrégation résidentielle accentue leur appauvrissement ainsi que l’insécurité ambiante. Elle renforce donc l’exclusion, la marginalisation mais également la discrimination et les stigmates. Parallèlement à cette ségrégation subie, on a également affaire à une ségrégation souhaitée, ou auto-ségrégation, par les classes plus fortunées dans des quartiers pavillonnaires ou de la banlieue américaine. Au ghetto assigné correspond la gated community, forme de privatisation à l’extrême du territoire ayant pour objectif de se prémunir de la présence des problèmes sociaux. Outre les atteintes importantes à l’égalité sociale que la ségrégation résidentielle produit, elle affecte également la capacité à participer politiquement de façon égale et à communiquer avec autrui sur la base de la reconnaissance de l’interdépendance socio- territoriale.

Ensuite, l’ensemble des habitant.e.s des villes est soumis à une urbanisation capitaliste, c’est-à-dire un modèle de développement urbain qui cherche à exploiter les potentialités de l’urbain pour générer des profits. Elle prend essentiellement trois formes. La première est la gentrification des quartiers attractifs, notamment des anciens quartiers populaires délaissés. La gentrification s’effectue, suite à un retour de capital vers ces quartiers propulsé par des investisseurs et investisseuses immobilier, les municipalités et les agences de crédit qui sont toutes et tous en quête de plus-value. La gentrification provoque le départ et la dépossession territoriale des populations pauvres, et à ce titre elle va de pair avec la ségrégation résidentielle des classes et groupes sociaux infériorisés.

Deuxièmement, l’urbanisation capitaliste prend la forme d’une haussmannisation, c’est- à-dire l’investissement de fonds publics financés par le crédit pour mener des politiques de grands travaux de construction, afin de proposer des produits immobiliers destinés à la vente à crédit et qui rapporteront également des taxes aux municipalités. Elle se traduit par l’étalement urbain et la rénovation des centres-villes, la construction de centres financiers (notamment de gratte-ciels). Ces politiques ont pour conséquence d’accentuer l’éloignement et la fragmentation de la société; elles ont également pour corollaire la gentrification et ses enjeux sociaux.

Troisièmement, cette construction à crédit mettant en vente des biens immobiliers qui sont achetés également à crédit par les particuliers soumet l’ensemble de la ville et de ses habitant.e.s aux aléas des marchés financiers sur lesquels ces créances sont revendues. Le

développement non-contrôlé de prêts à risques (comme les subprimes) et des produits dérivés de la haute finance conduisent à des crises systémiques qui affectent directement les habitant.e.s, en particulier celles et ceux des quartiers ségrégués. L’enjeu particulièrement difficile à résoudre est que l’urbanisation capitaliste est supportée à la fois par les agent.e.s des milieux de la finance et du crédit, mais aussi par les municipalités – celles-ci étant dépendantes principalement de la taxe foncière, elles sont tentées de pratiquer des politiques d’urbanisme fiscal, comme la construction de nouvelles banlieues pour récupérer de nouvelles taxes, ou la rénovation des centres-villes pour favoriser la croissance de la valeur foncière. L’urbanisation capitaliste est aussi supportée par les habitant.e.s : soumis.e.s aux aléas de la hausse des prix qui se reportent sur les loyers, ils et elles préfèrent contracter des prêts hypothécaires pour acheter des biens immobiliers, convaincu.e.s que leur valeur ne fera que croître et qu’ils et elles en tireront bénéfice lors de la revente. Cette croyance est pourtant infondée puisque ce système conduit inévitablement à des crises économiques généralisées.

Nous avons là différents enjeux de justice qui prennent racines et sont propulsés par le contexte de la spatialité urbaine. Voyons maintenant les modèles d’analyse proposés par les philosophes pour les comprendre et y répondre.

2. Les modèles normatifs envisagés par les philosophes