• Aucun résultat trouvé

Entretien avec une personne âgée en situation de non recours

Le premier contact avec la famille de ce Monsieur, âgé de 75 ans, a été établit au téléphone avec sa femme. J’ai en effet appelé deux fois, et Mr El Malla était absent, « il est à la prière » me disait sa femme. Lors du premier appel, je choisis d’expliquer la raison de ce coup de téléphone à Mme El Malla. Elle me comprit rapidement car elle avait lu la lettre envoyée par le CCAS de Pont de Claix. Je lui explique alors avec précisions le but de mon appel et de ma future venue à leur domicile pour rencontrer son mari. Elle me dit qu’elle lui en parlera et qu’elle lui fera lire la lettre car il n’en a pas pris connaissance. Je rappelle le lendemain, Mr El Malla est toujours absent, il est à la mosquée. Elle me dit cependant qu’elle en a parlé à son mari mais qu’il veut me parler au téléphone avant de fixer un rendez vous. Je retente ma chance une troisième fois. Cette fois Mme El Malla me transmet son mari. D’un ton très dur, il me pose alors tout un tas de questions, sur ce que je fais, l’organisme pour lequel je travaille, où se situe-t-il, qu’est ce qu’on y fait, qu’est ce que je vais poser comme question. J’insiste alors sur le fait que je souhaite donner la parole aux personnes âgées retraités, qu’il n’y a pas de mauvaises ou de bonnes réponses… Le travail de mise en confiance est difficile. Il me dit que sa femme lui a parlé d’un enregistreur, il me demande pourquoi, ce qui va être fait de ce qu’il dira. Je lui explique calmement que c’est un travail scientifique, que l’anonymat est garantit etc… Au bout de 5 bonnes minutes, il consent à me donner rendez vous chez lui, le mardi suivant.

Le mardi en question, j’arrive un peu en avance histoire de trouver le quartier, l’immeuble et la montée d’immeuble. Mr El Malla habite au troisième étage d’un petit immeuble de 4 étages. Derrière son immeuble se trouvent deux immeubles à l’architecture identique : deux montées pour 4 étages, ce qui fait 16 appartements par immeubles. La petite rue, de 50 mètres environ, qui permet d’accéder à ces immeubles est bordée à sa gauche par de nombreux petits jardins, certains délimités par une petite murette, d’autres communicants avec les jardins voisins. On y trouve des chaises de jardin à chacun d’entre eux. Ils paraissent être un lieu de vie communautaire. Ce qui semble être confirmé par Mr El Malla lors de l’entretien.

Je suis accueilli par une fille d’une vingtaine d’années, qui me semble être la fille de Mr El Malla. Ce dernier arrive et me demande de rentrer dans la cuisine, première pièce à gauche du seuil d’entrée. Je n’ai donc pas le loisir de visiter les autres pièces de l’appartement. Avant même de commencer l’entretien, Mr El Malla me soumet à tout un tas de questions, à peu près les mêmes qu’au téléphone, toujours sur un ton très froid et en me fixant du regard. Après 10 minutes de palabres, nous commençons l’entretien. Les 10 premières minutes, il me fixe toujours, avec un regard qui en dit long sur sa méfiance. Au fil de l’entretien, son visage se détend et prend confiance. Ce qu’il me confirmera à la fin de l’entretien, comme je l’ai indiqué.

Je n’ai pas corrigé les fautes orales. Mr El Malla parle un français « du bled », les conjugaisons n’étant pas toujours exactes. Il cherche souvent ses mots, ce que j’ai traduit par les trois points de suspension. Il met aussi du temps pour réfléchir à ce qu’il dit, sauf lors du passage où il s’énerve et dit quelques « noms d’oiseaux ».

- Pour commencer, pouvez-vous me dire quel a été votre parcours professionnel ? Mr El Malla : Je n’ai pas eu de métier.

-C'est-à-dire ? Vous n’avez pas travaillé ?

Mr El Malla : Ah ben dis donc, j’ai 44 ans de travaux forcés.

-De travaux forcés. C'est-à-dire, qu’est ce que vous appelez par travaux forcés ?

Mr El Malla, après un blanc de près de 20 secondes, durant lequel il me fixe du regard : Travaux forcés… Le travail qu’il y a maintenant, avant c’était pas pareil. Moi j’ai travaillé dans le bâtiment, toute la journée sur des marteaux piqueurs et tout. Le travail de maintenant il a rien à voir d’avant. Il a rien à voir. Et… deuxième chose, c’est un travail où on respire jamais. Quand j’y appelle travaux forcés, c’est travaux forcés. C’est comme l’armée dans le temps, maintenant l’armée… L’armée d’avant, c’est difficile. Et donc deuxième chose, on me faisait passer là, travailler sur les chargements, déchargements, sur le marteau piqueur, sur le plasma… sur tout le bazard. Et après j’ai rentré dans l’usine, j’ai voulu changer mon travail et aller dans l’usine. Et là c’est pire en pire. Le chlore, l’acide, la soude… Et pire en pire c’est l’amiante. Maintenant là moi avant je me questionnais… que vous me questionnez à cause de l’amiante, là je suis d’accord, mais une autre question là c’est non.

-Parce que ça a eu des répercussions l’amiante… (Il m’interrompt)

Mr El Malla : Moi j’ai disposé de l’amiante, franchement… beaucoup. Et le jour où j’ai fini par plus pouvoir, l’amiante, quand j’ai passé les visites médicales le patron il m’a foutu dehors.

-Pour quelles raisons ?

Mr El Malla : Et ben les raisons, parce que chaque fois que je pouvais plus, je me présentais pas au boulot. Et ça c’est à cause de l’amiante.

-Et ça a eu des répercussions sur votre santé ?

Mr El Malla : A cause de ma santé, je me présentais plus… j’allais voir le toubib chaque fois, je pouvais plus. Le toubib il m’a dit que j’étais malade. Mais mon poste, il restait libre, alors il a appelé un autre, il m’a remplacé par un autre. Alors quand j’ai commencé à expliquer, il m’a dit, vous êtes d’accord ou pas d’accord… (Silence d’environ 15 secondes). C’est toujours pareil. Et oui…

-Donc par rapport à ce qu’on a entendu sur les malades de l’amiante, ça a été votre cas ? Mr El Malla : C’est mon cas. Jusqu’à maintenant, toujours. J’ai fait des demandes à la Sécurité Sociale, à chaque fois que j’ai fais des demandes, il m’a… il m’a jeté. Chaque fois, jusqu’à maintenant. Pourtant j’avais le médecin, de l’amiante, j’avais trois médecins spécialistes de Lyon, avec des contrôles de Lyon, mais ici… au dernier moment, toujours rien, aucun rapport. Et sur le scanner, la plaque de l’amiante, c’est clair net. Alors pour ça je suis toujours ailleurs, en train de courir. Et l’usine quand elle m’a jeté, elle m’a jeté pour rien alors… Comment vous dites, prime de départ, prime de rendement, ni prime de…

Mr El Malla : Y’a pas de licenciement. Ah licenciement. Pour eux, comme quoi j’arrivais à l’âge de la retraite, il m’a dit vous avez rien du tout, vous sortez et vous avez la retraite.

-Et ça vous est arrivé il y a combien de temps ça ?

Mr El Malla : Y’a 6 ans maintenant. Rien du tout du tout du tout. Quelle prime ? J’avais même 35 années de boîte, il restait 15 jours, et à ces 15 jours, il m’a dit « vous avez pas le droit, on vous donnera rien du tout. Parce que vous étiez malade, vous tenez pas votre poste régulière au boulot ». Moi ça faisait un an et demi que je me présente pas beaucoup au poste. Je pouvais plus.

-C’est la dernière année qui était difficile pour vous ?

Mr El Malla : Oui, que la dernière année. Et j’ai resté comme ça jusqu’à maintenant, maintenant je commence à suivi la Sécurité Sociale. La Sécurité Sociale elle a vu que mon dossier médical il est tout fait, ils savent que l’usine là-bas… Chaque fois, quand je me présente, il me dit « non non, aucun » (il s’énerve) … Et merde ! Voilà. Alors ma question à moi c’est : et le travail que j’ai fait, dans l’usine ? Vous me croyez ou vous me croyez pas, j’ai fais des 24 heures sur 24 heures de poste. 24 heures sur 24 heures ! Croyez moi. J’ai fait des dimanches 4 heures du matin jusqu’au lundi 4 heures du matin. 3 postes, mais c’est pas le même travail. Et des fois le lundi je rentrais à 4 heures du matin, j’y retournai à midi, jusqu’à 10 heures du soir. Et à 10 heures du soir, je rentrais à… mais ils nous ont donné quoi… c’est des baraques… des baraques de poules on appelait ça. A midi, je vais au boulot, à 10 heures je rentre, et le lendemain à 4 heures du matin jusqu’au lendemain 4 heures du matin.

-Il y avait des logements… (Il me coupe)

Mr El Malla : Quel logement ? Des logements de poules comme j’vous ai dit. Ces logements c’est des baraques de poules. On était une dizaine de personnes dans ces baraques. Avant y’avait pas les logements comme maintenant.

-Vous habitez ici depuis combien de temps ?

Mr El Malla : Ah mon appartement, ça fait 20 ans. Mais l’autre question c’est, j’ai resté malade mais maintenant je souffre, souffrir de la sinusite, de l’allergique à la poussière de l’amiante. L’amiante avec le caona, le silice, ça fait un traitement comme du charbon, on mélange tout avec l’amiante, on fait le silice. Et ben maintenant je commence à souffrir, alors je suis allé leur dire ma façon de penser comme ils disent les gens, mais à la Sécurité Sociale, rien. Ça vous pouvez le dire, 100%. Maintenant je cours à droite à gauche, mais ça a aucun sens.

-De ce que vous me dites, maintenant vous avez pas bien confiance en la Sécurité Sociale ? Mr El Malla : La Sécurité Sociale elle a les dossiers, elle le voit, j’ai passé les contrôles, j’ai passé devant un expert, j’ai passé devant trois médecins jusqu’à Lyon, et dernièrement la Sécurité Sociale elle m’a encore dit, elle m’a renvoyé la lettre, elle me dit « non non vous êtes pas… vous avez pas grand-chose, Monsieur ». Tant qu’on est pas mort, on a pas grand-chose. Et y’a mes collègues, y’a beaucoup mes collègues, des Français, des Espagnols, des Italiens, des… des Arabes, on travaillait ensemble, ben ils sont partis. Ils ont été exposés à l’amiante, ils travaillaient avec moi, ils sont partis. Maintenant ils sont en dessous de la terre. Et quand j’ai discuté avec l’expert, il m’a dit vous

inquiétez pas, nous on fait notre devoir, dans un mois, deux mois vous aurez la réponse… Et la réponse, y’a rien.

- Et vous n’avez aucun recours ? Vous me dites que vous avez la preuve des spécialistes. Mr El Malla : Pour eux, la Sécurité Sociale c’est pas suffisant. Et les recours, franchement alors j’ai déjà fais le recours contre le patron de l’usine, j’ai voulu faire le recours pour la Sécurité Sociale, elle m’a dit vous faites rien contre moi, vous gagnez pas. Moi j’ai arrêté les recours. J’ai pas continué avec la Sécurité Sociale. Maintenant, je soigne, je soigne, j’ai une maladie professionnelle, je soigne la maladie, c’est tout. On peut rien faire, parce que l’ouvrier, il a pas… L’ouvrier il a pas le bras long.

-Vous vous sentez impuissant… (il m’interrompt)

Mr El Malla : Non pas du tout, mais il nous traite comme des mouches. Voilà le problème, maintenant moi je vis avec. Ma santé maintenant, je monte les escaliers, je m’arrête un long moment dans l’escalier, je souffrir un long moment dans l’escalier. J’ai l’asthme, la sinusite et tout ça. Il faut toujours la pompe à produits, deux pompes, trois pompes différents pour soulager, j’ai toujours ça sur moi.

-Et cela vous empêche de faire certaines activités que vous souhaitez faire à la retraite ? Mr El Malla : Pas du tout non. Ben quand je suis obligé de faire un truc, c’est dur, j’arrive pas. Ma voiture, y’a deux semaines, y’a des gens ils sont passés sur le parking, il a percé mes 4 pneus, et ben j’ai laissé toute la semaine sur le parking, j’arrivais pas à la réparer. Mes collègues ils m’ont réparé les deux roues arrière, et puis je suis allé à la casse chercher deux roues pour réparer.

-Et vous les avez monté vous-même les roues ?

Mr El Malla : Ah non non, les roues de la casse j’ai monté par la casse je peux pas moi. Cette maladie, il faut souffrir et vivre avec. On peut rien faire de plus. On a rien de… on a rien de plus à faire. Et moi je souffre, mais c’est rien, mon père il a souffert plus que ça. Mon père il a été mobilisé deux fois dans l’armée française. Mobiliser, et oui la mobilisation contre l’Indochine dans l’armée. Il a fait 3 ans de l’armée, il été appelé. Au dernier moment, quand il est sorti, il est sorti avec rien du tout dans les poches. Nous on est rien, en face de… en face de… des grosses têtes. Mais là bas c’était pareil.

-C'est-à-dire ?

Mr El Malla : En Algérie aussi, c’est les grosses têtes qui décident. -Vous n’êtes pas né en France ?

Mr El Malla : Non en Algérie. Je suis arrivé ici à 20 ans. Mais avant j’en parle pas.

La conversation est interrompue par l’ouverture de la porte d’entrée. Il s’agit de la voisine de pallier, qui sans frapper ni même sonner, entre dans l’appartement de Mr El Malla. Pas surpris, ce dernier lui parle en arabe pendant quelques secondes, et la dame va rejoindre une pièce voisine, où se trouvent la femme de Mr El Malla et leur fille.

-Donc, si on parlait de votre passage à la retraite… (Il m’interrompt) Mr El Malla : C’est une catastrophe.

-Par rapport à quand vous travailliez, c’est…

Mr El Malla : Maintenant, j’arrive pas. Je peux vous dire j’arrive pas. Avec cette plaque de l’amiante, j’arrive rien.

-En venant, je suis passé à côté de tous les jardins, vous avez un jardin vous, vous faites le jardin ?

Mr El Malla : Ah le jardin, ici y’a tout le monde qui a le jardin. Moi j’ai un jardin, mais c’est mon fils qui fait le jardin, moi j’y arrive pas. Moi je reste avec eux, comme ça. Parce que moi j’arrive pas à rester là [dans son appartement], quand vous serez pas là, je vais sortir, je serai dehors au jardin, jusque l’heure de… comment on appelle… jusque l’heure de la prière. C’est tous les jours comme ça mon ami. Je sors, là avant que vous arrivez, j’étais à la mosquée. Et puis après, je sors au jardin, et quand c’est l’heure de prière, je viens faire la prière.

-Vous êtes croyant et pratiquant, la religion a une place importante pour vous dans votre vie ?

Mr El Malla : C’est rester du bon côté vous voyez.

-C'est-à-dire ? La religion c’est quelque chose qui vous permet d’être toujours actif ?

Mr El Malla : Il faut dire qu’on arrive pas à être pratiquant comme il faut, ou comme il faudrait, on arrive pas c’est sûr.

-Comme il devrait être. C'est-à-dire que vous faites votre maximum ?

Mr El Malla : On fait le maximum, et on a raison. C’est la vérité. Tous ceux qui disent, « moi je suis pratiquant », il arrivera pas à faire tout ce qu’il faut faire. Faut faire le maximum, c’est tout. Tous les jours. Parce que, pourquoi… pourquoi il y a le viol, pourquoi il y a… euh… les assassins, pourquoi il y a des gens qui fait des choses mauvais, pourquoi ? Tout ça normalement, ils doivent pas faire, non non. C’est l’ambiance, les voisins, les frères, les camarades tout ça, même quand ça sort de la religion, normalement ça doit pas faire ça. Mais comme on arrive pas à tout faire, des fois… Regardez voir, vous laissez votre voiture dans le parking, tu trouves les pneus percés, ça c’est… c’est logique ? Ça c’est logique ? Vous trouvez que c’est normal, vous ? Vous passez avec votre fille ou votre femme par exemple, et là, votre sac il est parti. Vous trouvez ça c’est logique ? On appelle ça la vie ça ? On appelle ça… des humains ? Non, non ça va pas ça. C’est pas ce qu’il faut…

-Vous pensez justement que la religion peut aider à combattre ça, ces comportements ? Mr El Malla : La religion ça combat les mauvais choses, les mauvais gens, oui. C’est ce que je dis à ma famille, ah bien sûr, mais aussi à mes collègues, quand je dis mes collègues, c’est mes collègues, tous, mes collègues français, tous. Faut comprendre que des choses comme ça, ça se fait pas, mais ça se fait pas… (Remue la tête plusieurs fois dans un long silence). Mon voisin, comme ça, il va en vacances, les gens, comme ça, ils cassent la porte et ils rentrent. Vous trouvez ça normal, ça ? Ça se fait pas ça, allons. Pourquoi il fait ça les gens ?

-Vous pensez que c’est parce qu’ils ont pas appris les choses qu’on peut faire et celle qu’on peut pas faire ?

Mr El Malla : Ils ont appris les… les mauvais manières. Les mauvais manières. C’est ça qui les ronge. La religion ça doit empêcher ça. Tu fais pas les mauvais choses avec la religion. Alors moi je fais le maximum, les prières tous les jours déjà.

-Et votre santé vous empêche de faire d’autres activités à votre retraite ?

Mr El Malla : Non, non moi j’ai la religion, je fais… Après, je vous dis j’arrive pas à rester là, alors je vais m’asseoir au jardin, je fais faire les courses avec ma femme, je prends la voiture et puis voilà. Je fais ce que j’ai à faire, c’est tout. Ma santé, c’est ça aussi, je peux rien faire, y’a rien à faire.

-C'est-à-dire ? Si, par rapport à votre santé, vous aviez besoin que des infirmières, ou des aides à domicile, viennent à votre domicile justement, tous les jours, pour vous faire les soins, donner les médicaments qu’il faut, le ménage… (Il m’interrompt)

Mr El Malla : Mais non, moi j’ai pas besoin d’infirmières, de tout ça. Et puis j’ai ma femme ici. Pas besoin de tout ça. Et non, avec l’amiante, y’a pas besoin. Une fois qu’il s’est fixé dans le poumon, y’a rien à faire, y’a rien qui l’empêche. L’infirmière, les médicaments, rien, ça sert à rien tout ça. Pour faire quoi ? Quand ça fait trop mal, on prend quelques médicaments pour soulager la douleur, c’est tout. Mais pour soigner, non pas du tout, on peut pas, il viendrait que ça servirait à rien.

-C’est seulement votre médecin qui vous donne ce qu’il faut, il vous donne les médicaments et c’est tout ?

Mr El Malla : Oui oui mon médecin, il donne les calmants, et quand je lui dis j’ai mal, ou j’ai mal à respirer, ou j’ai mal réveiller, à part ça vous avez aucun traitement, la plaque elle est là, vous avez aucun médicament, aucun.

-Votre médecin vous connaît bien ? C’est lui qui a suivi votre état de santé ?

Mr El Malla : ça fait maintenant 25 ans que je suis chez lui. Il connaît ma santé, avant comme j’ai été,

Outline

Documents relatifs