• Aucun résultat trouvé

Centration sur l’enveloppe pour pallier l’effraction traumatique GROUPE CANCER DE LA PROSTATE

ANALYSE DES RÉSULTATS

HYPOTHÈSE 1.  NARCISSISME BLESSÉ ET PROBLÉMATIQUE IDENTIFICATOIRE 

1.  Défendre le tissu psychique et subjectif de la virilité blessée : « non non rien n’a changé ! »

1.1  Centration sur l’enveloppe pour pallier l’effraction traumatique GROUPE CANCER DE LA PROSTATE

Afin de pallier l’effraction traumatique, nous avons principalement repéré un surinvestissement des limites, qu’elles soient internes en termes de structures comme les recours à la symétrie à visée de réassurance aux planches unilatérales, ou plus externes comme les surinvestissements de l’enveloppe et des limites, que nous avons retrouvés à travers les réponses « peau » et les surinvestissements du sensoriel, des contours ou de la périphérie.

a) Recours à la symétrie, porte‐parole du même 

Nous tenons à différencier la symétrie donnée pour renforcer l’enveloppe à une planche unilatérale et celle donnée pour figer la relation à une planche bilatérale. Ici, il s’agit de toutes ces remarques où la symétrie est donnée comme étant une caractéristique intrinsèque de la figure ou de la représentation, avec une fonction de réassurance patente comme une façon de surinvestir les limites via la structure, via ce qui la tient et garantir une forme d’unité dans la mêmeté. Tristan a en ceci un protocole exemplaire :

(Planche I) : « Une chauve-souris. Toute la planche avec les deux ailes symétriques. Une tête de crabe, sans les ailes. Euh non, un scarabée plutôt, un scarabée sans les ailes. Une sylphide, pour la partie centrale. Une symétrie, c’est symétrique en plus… à part quelques taches. »

On voit en effet comment dès cette première planche I, il formule d’emblée une remarque symétrie à la réponse banale, avant de donner deux réponses « peau » marquées par un surinvestissement des limites tout en insistant sur ce qui leur manque. Nous pouvons ainsi faire l’hypothèse que la défense narcissique permet l’expression d’une sensibilité à la castration. Enfin il donne une réponse humaine déréelle et désincarnée qui échappe au contrôle formel, confirmant alors la fragilité des limites. En dernier lieu, il tente de colmater une dernière fois la brèche avec une remarque symétrie. Il continuera ainsi planche II : « Une

tête de papillon, toujours pareil, il y a la symétrie là. » (II)

D’autres exemples tirés d’autres protocoles illustrent également cela : « Très clairement on voit très bien le corps d’un papillon de nuit, je trouve, il aurait peut-être des ailes un peu abîmées. (…) La deuxième chose, c’est un animal qui se reflète dans l’eau si je le tourne à 90°. » (Yann, I)

Ou encore : « Je sais pas, c’est le truc classique, c’est très symétrique, donc c’est un peu le but de ce

test-là, y a un côté très papillon. » (Frédéric, I) « Ils sont tous symétriques, ça c’est sûr, on voit bien la ligne de symétrie là, enfin c’est le principe même du test. » (Frédéric, V)

Nous avons, ici, un mélange de réassurance narcissique et de condescendance qui permet, dans le même mouvement, à Frédéric de disqualifier quelque peu la situation de test en abrasant toute difficulté, mais également de se donner une certaine contenance, notamment face à nous.

Mais la symétrie peut également être envisagée comme le dernier bastion avant une angoisse d’éclatement des limites qui se fait jour comme ici, face à la pression pulsionnelle de la planche IV, planche dite de la puissance phallique : « Ou un crapaud écrasé, très poétique

(rit) toujours pareil, la même, la symétrie des deux côtés, je pense que ça a été fait avec une tache d’encre on a replié le papier à chaque fois, c’est… (Tristan, IV) ». Il est ainsi

intéressant de voir – comme ici, avec le recours à la symétrie, permettant de disserter sur la

façon dont on a fait ce dessin sur son enveloppe sensorielle plutôt que sur son contenu –

différentes centrations sur l’enveloppe qui pourraient s’accumuler et se compléter. Elles montrent par là même les fragilités narcissiques de l’enveloppe psychique, sans cesse menacée par les excitations internes et externes qu’il est alors nécessaire pour le sujet de

contrôler et de contenir par tous les moyens.

b) Surinvestissement du périphérique et des contours 

Nous avons pu noter également un net recours au surinvestissement des limites et des contours dont le paradigme serait peut-être la réponse « géographie », exclusivement centrée sur la découpe des figures. Régulièrement, ce sont des mauvaises formes, trahissant alors ce qu’elles visaient à cacher : une fragilité narcissique. Parfois, elles sont associées à des remarques reflet ou symétrie pour s’assurer doublement de la solidité de la structure et des limites et ainsi pallier la béance narcissique qui menace, comme ici : « Une demi France vue

à l’envers, (V) Voilà maintenant la demi France à gauche puis sa… et puis son reflet à droite

(Tristan, VI) ; Rien du tout. Des taches d’encre je vois pas autre chose (…) ça peut être une

carte d’un pays, si on regarde la moitié ça peut être la carte (…) les nuances de gris peuvent faire penser à des zones montagneuses j’ai l’impression qu’il y a une symétrie et je gomme la symétrie » (Norbert post prostatectomie15, VII). La centration sur le périphérique et le sensoriel à travers l’estompage est une manière exemplaire de ne pas traiter la sollicitation latente féminine, avec en plus une remarque symétrie pour délimiter ce qui le déborde :

« Toujours la région verte comme une carte du monde avec des reliefs. Je vois rien d’autre, là

      

15

Nous avons vu Norbert à deux reprises : au décours de sa prostatectomie radicale, nous noterons cela « post PR » et un an après, ce que nous noterons « + un an ».

je suis pas très inspiré » (Yohann, IX). Ainsi, pour Yohann, toutes les sollicitations

sexualisées et pas seulement pulsionnelles (IV, VI, VII, IX) sont traitées en réponses « géographie ». Cette centration sur les contours est, à notre sens, à comprendre comme le contre-investissement d’un débordement ou d’une menace d’éclatement des limites psychiques face à la pression des objets internes. La réponse est généralement floue, donnée en G vague et une seule fois de mauvaise forme. Dans l’exemple précédent, nous voyons bien que la centration sur les limites à travers la réponse « géographie » accompagnée d’un commentaire sur les couleurs, arrive en fin de traitement de planche car il semblerait que les autres défenses narcissiques n’aient pas suffi à contenir les choses. Dans un autre exemple, nous voyons bien la fonction de dilution de l’excitation afin de préserver les limites psychiques :

« Là je vois donc deux, deux, deux personnages qui sont comme moi en train de se… de, de, de combattre tiens, de combattre. » À l’enquête : « Oui ben deux personnages, je vois la tête avec le masque. »

« Ou sinon, sinon, l’ours, l’ours qui se bat avec euh qui se bat. » À l’enquête : « J’ai mis deux ours hein, ouais ils se battent. »

« Comme ça on dirait une carte de France, la carte de France, le Nord. Voilà. On enlève le rouge et puis voilà à peu près, bon j’exagère un petit peu. » (Hercule, II)

De manière plus détaillée, nous pouvons remarquer ici que les défenses narcissiques ponctuelles, ici une réponse « peau » partielle (un masque) en complément de la première réponse, formulée à l’enquête, mais également une tendance à scotomiser le côté bilatéral dans la deuxième réponse, ont pour fonction de contenir quelque peu la pulsion et d’offrir un réceptacle à une représentation de relation agressive. Notons la discrète référence personnelle à ce que Hercule vit comme son combat face à la maladie. Dès lors, la pulsion sexuelle sur un versant agressif se déploie également à travers des retournements de la passivité en activité, et peut lui offrir une certaine tenue psychique comme il le montrera tout au long du TAT. Bien sûr, ici, les personnages ne sont pas identifiés sexuellement, le rouge n’est pas intégré aux deux premières réponses et l’édifice défensif s’effondre à la fin dans une centration sur les limites et le périphérique à travers une réponses « géographie » de mauvaise forme pour pallier l’effraction faite par la pulsion, mais celle-ci n’est pas totalement combattue et reste vivante.

La centration sur le sensoriel et le périphérique16 peut également porter sur l’organisation de la planche, cela vient alors, comme ici, planche 2, soutenir une exclusion du tiers qui tend

      

16

vers l’isolation (A3-4) et permet ainsi de ne pas se risquer à élaborer la triangulation et donc de pallier l’effraction traumatique :

« ça me fait penser à un tableau. Il y a une juxtaposition que je trouve curieuse entre le premier plan et le deuxième plan. A la limite, je dirais elle serait parfaite sans le premier plan. Il y a cette jeune fille là qui dénote de tout. Là on est dans un paysage… dans un environnement paysan avec euh visiblement un gars qui travaille, un cheval qui l’aide à faire ses labours, une femme avec une tenue de paysanne qui ou l’aide ou qui l’attend. Et puis, elle, avec une tenue un peu bourgeoise avec ses livres à la main. Il y a une contradiction qui euh… que si j’étais l’auteur de la photo, je ne mettrais pas… je ne sais pas pourquoi mais il y a quelque chose, j’aimerais, elle cache une partie du paysage et euh à la limite, je verrais bien ça avec la partie du paysage qu’elle cache, elle nous cache quelque chose quoi. Enfin elle cache une partie du paysage. Bon je trouve, elle fait fausse note dans le… dans le paysage. » (Norbert, post PR)

L’investissement du sensoriel a pu se focaliser sur une seule modalité sensorielle, comme l’environnement sonore pour André, planche 10 ou les regards pour Roger, planche 4.

« Alors deux partenaires en train de, de danser +++ sur une musique assez… assez tendre (me regarde) et ils sont assez heureux de la situation présente. » (André, 10)

André a ainsi déplacé les mouvements tendres et sensuels dans le couple sur l’enveloppe sonore, ce n’est donc plus le couple qui est tendre mais bien la musique, dans une volonté encore une fois de contention et de refroidissement de la pulsion.

« Ou ben ça on dirait un film, on dirait une scène d’un film. Euh le regard de la femme est tendre et gentil mais lui, il ne la regarde pas, c’est un peu bizarre quand même, ouais, il pourrait faire attention à elle quoi. Un peu bizarre parce qu’ils sont dans une maison peut-être avec euh c’est pas les bonnes mœurs. Oui. Je crois pas que ça va marcher. Elle a une attitude aimante elle, mais pas lui. » (Roger,

4)

Ici, le recours au fictif (A2-1) permet à Roger de déployer plus facilement l’ambivalence dans un couple hétérosexuel. Cependant, celle-ci reste contenue et cantonnée au jeu des regards entre les deux protagonistes jusqu’à tendre vers une insistance sur le sensoriel qui lui permet de ne pas élaborer un potentiel conflit en termes d’affects. Il va esquisser une légère disqualification du personnage masculin (CN-2-) dont le personnage féminin est exclu ce qui peut évoquer à bas bruit une isolation (A3-4), puis une dévalorisation de la situation avec la représentation furtive de la maison close (E2-3). Après un traitement laborieux où l’appui sur le périphérique aura permis temporairement de ne pas élaborer l’ambivalence dans le couple et l’excitation pulsionnelle, Roger pourra néanmoins verbaliser un conflit interpersonnel érotisé qui tendrait presque vers la posture signifiante d’affects pour elle : « elle a une attitude

aimante »).

Ainsi, le surinvestissement du sensoriel et du périphérique, que nous avons retrouvé chez la majorité des patients de ce groupe, apparaît comme un moyen non négligeable de soutenir les mécanismes d’évitement du conflit intrapsychique. En ceci, les TAT de Frédéric et Luc sont exemplaires. Ils ont commenté le trait, le grain de chaque image ainsi que les effets supposés recherchés, jugés insidieusement voulus du dessinateur (notons la valence légèrement

paranoïaque chez Frédéric), sans à aucun moment mobiliser de capacités créatives pour raconter une histoire, alors que manifestement, ils ont bien reconnu, de loin, les sollicitations latentes.

« Ohé, c’est curieux + C’est bizarre parce que euh il y a le côté euh on pourrait penser à une autopsie + mais euh après une mort violente… et il y a des choses que j’ai du mal à identifier, bon il y a un fusil là au premier plan si euh… il y a le…, il aime bien les premiers plans ce dessinateur, il y a l’enfant, là aussi il faut donc imaginer euh un rapport de… de parenté… où le regard de l’enfant qui indique euh qu’il sait ce qui se passe derrière, qu’il a compris et qu’il est en train de… d’emmagasiner cette expérience qui sera probablement euh pour lui là aussi fondatrice et euh il en tirera les conséquences. Mais ce qui est assez bizarre, cette espèce de truc là difficile à interpréter, de… de bras coupé, ou j’sais pas quoi, euh c’est la position du… du dépeceur qui est quand même très très curieuse. Voilà. Parce que il y a… du coup le dessin est construit sur des obliques et qui sont un peu bizarres et qui sont là pour être un peu dérangeantes euh, créer un peu un sentiment de, de malaise, je sais pas traduisant peut-être… le malaise et une violence qui traduit euh.... Très bizarre dans le cadré euh des deux personnes… il y a un personnage… euh très curieux. On ne comprend pas d’où sort ce bras, le bras qui tient le couteau qui découperait le… le personnage. Donc y a un côté euh onirique dans cette image, il n’y pas du tout un côté euh réaliste. Est-ce que c’est ce qu’imagine l’enfant ou euh… Voilà. Est-ce que le fusil est la cause de la mort ou est-ce que le fusil est symbolique de vengeance ? On ne sait pas. Ça crée une perspective ou une idée… euh le personnage de l’enfant est traité dans les… graphiquement différemment du reste. Lui il est vraiment très en premier plan, très dans le réel et derrière c’est ce qu’il imagine, c’est ce qui a pu se passer ou ce qu’il imagine qui s’est passé. » (Frédéric, 8BM)

c) « Réponses peau » 

Les « réponses peaux » sont fréquemment données avec un contenu animal, planche IV et VI, dans une représentation ultra passive et mortifère dont le but est d’éteindre la pulsion via une représentation de peau d’un animal. Parfois, la défense visant à surinvestir l’enveloppe échoue notamment à travers les détails d’un animal vidé ou dépecé, ce qui pourrait tendre vers l’angoisse d’un éclatement des limites mortifère en lien avec une passivation-détresse.

« Une peau de vache étendue sur une cheminée, devant une cheminée. Sinon euh oui, une peau de vache… Devant la cheminée par terre, une descente de lit quoi, un tapis. Un peu la forme, peut-être parce qu’il y en a une à la maison. Ou la tête me fait penser à une peau de, j’allais dire de renard dépecé, un animal euh étendu… » (Yohann, IV)

Ici, la « réponse peau » condense à la fois la dimension péjorative (« peau de vache ») attribuée parfois à certaines femmes malveillantes comme, peut-être, une trace de l’imago maternelle archaïque possiblement réactivée par cette planche, mais aussi la dimension érotique sous-entendue dans la « descente de lit » mais qui reste éminemment passive par rapport à cette planche dite de la puissance phallique. Cependant, l’adverbe « sur », inapproprié, dévoile peut-être un retour du refoulé renvoyant à ce qu’on cache du feu qui brûle dans la cheminée ou qui couvre en tout cas un contenant dans une dimension qui reste érotique. Cependant, la référence personnelle à la fin, dans une forme de retrait narcissique,

permet peut-être à Yohann, ici encore, d’éteindre l’excitation. En revanche, la deuxième réponse peau ne parvient pas à assurer sa fonction de surinvestissement des enveloppes, sans doute malmenées par la situation et la sollicitation latente de la planche, et n’assure pas la séparation entre l’extérieur et l’intérieur dans une réponse qui se révèle mortifère.

Autres exemples où la centration sur les limites à travers une « réponse peau » est inefficace,: « un écorché, un écorché ppppfff de je sais pas quoi, y a quatre pattes » (Tristan, VII) ; « de

la chair dans les attentats » (André, VII). Les « réponses peau » sont également données dans

des représentations d’animaux à carapace (« Un scarabée. » (Yohann, I) ; « Un crabe sans les

ailes euh non, un scarabée sans les ailes. » (Tristan, I)), mais aussi avec des contenus objet

extrêmement rigides. Ceux-ci sont la traduction littérale d’un surinvestissement de l’enveloppe avec la certitude que celle-ci, cette fois, ne pourra pas défaillir. Ici, « la réponse peau » dont le contenu objet est rigide vient clore une série de réponses données pour apprivoiser le vide de la lacune intermaculaire et la pression pulsionnelle du rouge à travers de longues hésitations sur la taille des attributs : « Une capsule de fusée qui revient sur Terre.

La capsule qui revient sur Terre avec le bouclier. » (Tristan, II). Notons la valence

décroissante de cette kinesthésie d’objet, car elle représente une force pulsionnelle en déclin et, ici, centripète. En effet, au lieu d’aller vers l’autre, d’être projetée, elle revient vers soi en perdant de la force tout en étant contenue par deux « réponses peau » (Capsule de fusée + bouclier) comme s’il fallait, cette fois-ci, mettre fin au débordement de l’excitation mais également de l’angoisse, qui n’étaient qu’insuffisamment contenues à l’aide des surinvestissements de la taille des attributs (« grande queues, double queue, grandes

nageoires… »)

Les « réponses peaux » ont également été données pour leur fonction qualitative, comme à travers les costumes définissant une activité ou les déguisements ajoutant alors une nuance de dévalorisation rattachée au simulacre pour attaquer la pulsion (que l’on voudrait peu crédible ?) contenue dans la « réponse peau ». La figure du clown renvoie à ces deux dimensions de simulacre et d’activité réduite à un costume, comme ici : « je vois deux

clowns » et à l’enquête « qui se tapent les mains » avant de pouvoir dire « deux ours je ne sais pas, à peu près la même chose » (Norbert, II). Ainsi, la « réponse peau » a fait office de

« réponse filtre »17, au niveau de la pression pulsionnelle ici véhiculée par la couleur rouge. Autre exemple de « réponse peau » tentant de contenir la pression pulsionnelle de la planche IV :

« Ben là je vois des jambes, je sais pas, j’aurais tendance à dire un costume de yéti, voilà. » À

l’enquête : « C’est volumineux, quelque chose qui a des poils, de la fourrure. Et le fait qu’il y a des

petits points laisse entrevoir que c’est de la fourrure.

      

17

Ou une peau de bête. La couleur est importante ? » A l’enquête : « pour moi c’est une fourrure. »

(Marc)

Dans cette réponse de Marc, il y a une volonté de vider de sa substance toute la charge pulsionnelle tout en reconnaissant la puissance phallique dans une représentation qui serait une condensation monstrueuse, animale, presque inexistante et mythique qui a pu alimenter la crédulité et les fantasmes des hommes dans la figure du yéti mais sous la forme du simulacre avec le costume. Par ailleurs, la centration sur le périphérique et le sensoriel ici (« des petits

points ») semble avoir pour fonction de contre-investir la charge anxiogène de la pulsion

réactivée (« volumineux »). Puis elle est annulée dans une représentation passive (« une peau

de bête »), peut-être un peu débordante pour Marc dans la mesure où il demande l’étayage du

clinicien, peut-être pour lutter contre la tonalité dysphorique, qu’il associe à la puissance phallique. Serait-il sensible aux résonances avec sa dysfonction érectile dont il se dit « déprimé » ? Le surinvestissement de l’enveloppe à travers la fourrure a en effet la double fonction de pallier l’effraction traumatique et de sauver les apparences.

Autre exemple : « au fond c’est comme un habit de carnaval dans lequel… qui n’aurait pas encore été

Outline

Documents relatifs