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Le calcul des coûts de distribution

Principe d'affectation des charges indirectes

4.3.6. Le calcul des coûts de distribution

Les produits et services de l’entreprise étant réalisés pour être vendus 177, leur mise sur le marché et leur

mise à la disposition du client entraînent des charges additionnelles qui surviennent entre la fin de la production et donc l'entrée en stocks de produits finis et l’arrivée finale du produit chez le client.

L’ensemble des charges occasionnées par les différentes opérations qui jalonnent ce processus de mise à disposition du produit auprès du client constitue le coût de distribution du produit ou du service concerné.

De nos jours, ce coût de distribution voit son importance relative dans la structure du coût de revient complet d'un produit ou d'un service augmenter de manière importante, en raison :

Ø de l'importance croissante de la fonction "Distribution" au sein des entreprises, et notamment de l'importance prise par la logistique de distribution (notamment dans le cas des entreprises qui ont recours à des techniques de vente basées sur l'utilisation de canaux modernes de communication, comme l'E-Commerce ou la Vente par Correspondance (VPC)) ;

Ø de la réduction progressive des coûts de production au fur et à mesure des gains de productivité et des gains liés à l'évolution technologique des processus et procédés.

Classiquement, le coût de distribution calculé dans une optique de coût complet comprend : v Une part de charges directes, liées essentiellement :

175 Donc, en langage imagé, "du produit dont ils sortent". 176 Donc, en langage imagé, "du produit dans lequel ils entrent". 177 Sauf cas exceptionnel de consommation pour compte propre.

Ø au coût du conditionnement et de la mise en forme commercialisable des produits,

Ø au coût des emballages perdus utilisés lors de la vente et au coût de leur recyclage éventuel, Ø au coût du transport et de la manutention des produits,

Ø aux frais de publicité et de promotion spécifiques au produit, en ce compris naturellement les frais de personnel directs et les frais de sous-traitance éventuels 178 induits par ces activités.

v Une part de charges indirectes, regroupées comptablement au sein d’un centre d’activité dit « de distribution ».

Ø Ces charges indirectes s’avèrent souvent proportionnellement beaucoup plus importantes que les charges directes.

Ø Dans une perspective analytique, elles sont souvent réparties et organisées de façon à permettre une bonne maîtrise, en termes de contrôle de gestion, des différentes opérations liées à la fonction de distribution :

§ De manière imagée, on peut considérer qu'une analyse de l'évolution des charges de distribution n'est possible et pertinente que si l'on reconstitue un "processus de distribution" au sein duquel s'enchaînent les principales opérations liées à la fonction de distribution, à l'image du processus de production qui a été construit pour représenter l'enchaînement des opérations de production ou de fabrication.

§ De ce fait, un « processus de distribution » qui inclut les phases successives de préparation des ventes, d’exécution des ventes, de stockage et de livraison des produits finis, et enfin de service après-vente, apparaît dans de nombreuses entreprises ou organisations.

Ø Par ailleurs, notons que, en l’absence fréquente d’une unité d’œuvre pertinente, l’imputation de ces charges indirectes aux différents coûts de distribution s’effectue généralement en retenant pour assiette de frais le coût de production des produits vendus.

Notons encore que, pour en faire un véritable outil d’aide à la décision, le coût de distribution fait fréquemment l’objet de la part du comptable de gestion :

v D’analyses verticales, par stades de distribution. Classiquement, on distingue :

Ø Le stade antérieur à la vente, qui regroupe tous les coûts d’études de marché, de publicité et promotion, de participation à des expositions ou foires, … .

Ø Le stade de la vente au sens strict, qui globalise notamment les commissions et intéressements versés aux agents commerciaux, les charges de location ou d’entretien des locaux affectés à la vente (points de vente, échoppes, magasins, …).

Ø Le stade postérieur à la vente, qui globalise notamment les frais liés à la livraison des produits chez le client et les frais de facturation.

Ø Le service après-vente, qui globalise quant à lui tous les coûts liés au service après-vente

(remplacement du produit, coût salarial du personnel affecté aux réparations, dédommagement éventuel versé au client, …) mais aussi toutes les recettes éventuelles versées par les clients lors de l’exercice des activités de service après-vente.

v D’analyses horizontales, où la dimension temporelle domine. Ainsi, sont régulièrement effectuées : Ø des analyses par secteur géographique ou par marché,

Ø des analyses par canal de distribution (détaillants, grossistes, …), Ø des analyses par gammes de produits ou types de commandes.

Enfin, notons que techniquement, le problème de la valorisation exacte du coût des emballages perturbe fréquemment le calcul du coût de distribution :

Ø en effet, le coûtdes emballages utilisés pour le conditionnement des produits finis avant leur mise en stock fait logiquement partie du coût de production de ces produits finis ;

Ø quant aux emballages utilisés lors de l’expédition des produits au client, leur coût constitue un élément du coût de distribution du produit en question ; à nouveau, si l’emballage s’avère récupérable, le produit issu de cette récupération éventuelle entre en ligne de compte pour venir diminuer alors le coût de distribution du produit.

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