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327 Autres éléments concernant les aides à la création et les résidences

A - Les aides à la création du TPE recouvrent deux principaux cas de fgure (9a).

A partir de la saison 97/98, ces aides peuvent être liées à des résidences de courte ou

moyenne durée. C'est le cas de "Comme il vous plaira" de la compagnie Terrain Vague -

Titre Provisoire (résidence de 3 mois en fn 1997), et de "Joseph K" de l'AIRCT (résidence de 1 an). L'aide globale du TPE pour ces deux résidences - aides à la création s'est montée à pratiquement 400 KF (dont la moitié pour les aides à la création proprement dite, le reste pour les actions culturelles).

Pour 98/99, 3 résidences d'un an (Les Passeurs de mémoire - Dominique Lurcel ; La Carambole - Sylvie Montlahuc ; Françoise Le Golvan) et 1 de trois mois (Pour ainsi dire - Sylviane Fortuny et Philippe Dorin) sont prévues, pour un budget prévisionnel de 460 KF. * Sur ce montant, 270 KF sont réservées pour des aides à la création proprement dites : "Mistero Buffo Caraïbe", texte de Dario Fo et mise en scène de D. Lurcel (120 KF) ; "Le gardien de cailloux", texte et mise en scène de S. Montlahuc (60 KF) ; une création chanson de F. Le Golvan (60 KF) ; "En attendant le petit Poucet", conception de S. Fortuny et P. Dorin (30 KF).

Pour la première fois d'ailleurs, deux des artistes impliqués en 98/99 (D. Lurcel et F. Le Golvan) seront offciellement considérés comme artistes associés au TPE (1b).

Mais les aides à la création interviennent également dans le cadre de coproductions, dans lesquelles le TPE n'est généralement pas le seul partenaire de la compagnie créatrice.

En 96/97, c'est le cas de : "Combat de nègre et de chiens" du Sirocco Théâtre (dont coproduction du Groupe des 20) ; "La Trilogie minuscule" de Bouche d'Or (dont coproduction IFOB) ; "La Passe du soleil" de la compagnie N. Collantes (dont coproduction Biennale Nationale de Danse du Val-de-Marne) ; "Le Monde point à la ligne" de S. Fortuny et P. Dorin. L'aide globale du TPE pour ces 4 coproductions s'est élevée à un peu moins de 380 KF. En 98/99, deux créations sont concernées par ce type d'aide, pour un total prévisionnel d'au moins 130 KF : "Peer Gynt" de Nada Théâtre et la compagnie du Cercle ; "Bien des nuits nous ont séparé" de la compagnie P. Bigel / La Rumeur.

Dans certains cas, le TPE apporte également son aide aux compagnies pour monter leurs dossiers et les défendre auprès d'organismes subventionneurs, comme * le Conseil Général, le Conseil Régional via son organisme du THECIF, ou encore l'ADAMI par exemple.

Pour l'année 1997, soit avant la réelle mise en place des résidences, le montant global des seules coproductions de création s'est élevé à un peu plus de 340 KF, soit de l'ordre de 10% du budget de l'association. D'après les descriptifs qu'on vient de fournir, le montant affecté à l'ensemble résidences - aides à la création et coproductions devrait légèrement augmenter dans les budgets ultérieurs.

B - Des précisions peuvent être apportées concernant les deux résidences de courte ou

moyenne durée.

La compagnie Terrain Vague (Titre Provisoire) est formée d'acteurs de formation et d'expérience diverse, ayant travaillé au Théâtre du Soleil. Leur premier spectacle ("Le Cercle de craie caucasien") date de janvier 1996 et a été tourné pour environ 60 représentations en 1997 (dont 2 fois au TPE). Leur courte résidence au TPE est essentiellement liée à leur seconde création, "Comme il vous plaira". De par leur provenance artistique et la qualité de leur premier spectacle, cette jeune compagnie a tout de suite bénéfcié de supports institutionnels non négligeables.

La présentation artistique du projet repose surtout sur la mise en exergue d'un travail et d'une cohérence d'équipe ; d'une pièce évoquant "les aspérités et les travers de l'âme humaine (18a/2), mais permettant aussi de tenir compte de l'équipe et d'enrichir son langage artistique, comme d'induire une simplicité scénographique ; d'une pétition de principe qui énonce que "Brecht nous a appris l'importance du signe, de la transposition. Pour rencontrer l'imaginaire du public, il ne faut rien lui imposer. Il doit avoir la place de rêver" (idem).

L e budget prévisionnel de cette création est d'environ 1.890 KF. Côté charges, ce montant se répartit en un peu plus de 1.220 KF de montage et répétitions (dont pratiquement 96 KF de salaires et honoraires), et 670 KF d'exploitation pour une première série prévue de 22 représentations à commercialiser. Côté produits, les ventes (22 x 35 KF) représentent 770 KF, l'apport fnancier et en industrie de la compagnie 570 KF, le reste provenant de 2 coproducteurs, le TPE pour 150 KF et le Théâtre du Soleil pour 100 KF, d'une subvention de 150 KF du Conseil Général du Val-de-Marne et d'une aide également de 150 KF de l'ADAMI.

* Au bout du compte, d'ailleurs, seuls le TPE et le Théâtre du Soleil apporteront des aides

fnancières à ce projet.

L a convention de coproduction avec le TPE prévoie un accueil au théâtre pendant 3 semaines et la création pour 8 représentations, ainsi qu'une série d'animations de promotion (4 x 1,5 heure plus 1 journée d'ateliers ; 6 répétitions publiques de 1,5 heure avec des scolaires, plus 1 autre répétition ouverte de 1,5 heure ; 4 rencontres-discussions de 1,5 heure , 1 café littéraire autour de Shakespeare). Outre l'accueil dans le théâtre en état de marche, le TPE prend à sa charge la mise à disposition d'un autre lieu de travail pour la compagnie, le transport de ses décors, les déplacements et repas des comédiens, les invitations et leur envoi, la réalisation et la pose en ville de 50 kakémonos, un car-navette Paris-Choisy pour la soirée de première. Par ailleurs et au titre de coproducteur, le TPE versera un peu plus de 90 KF HT à la compagnie. Pour les représentations proprement dites, un contrat de session fxe

à 50 KF l'achat par le TPE des 2 premières soirées, un contrat de coréalisation précisant le partage des recettes pour les 6 soirées suivantes (soit 60% à la compagnie et 40% au TPE).

Finalement, les charges concernant cette résidence se monteront à un peu plus de 178 KF HT (dont pratiquement 30 KF de recettes de billetterie reversées à la compagnie), pour une recette de billetterie d'environ 30 KF revenant au TPE, soit un coût fnancier total (hors mises à disposition) à la charge de l'établissement de quelques 150 KF (18a/3).

En ce qui concerne la compagnie AIRCT, le projet de résidence (19a/1) durant 1 an comportait 3 étapes : 1 atelier de recherche d'une dizaine de jours fn juin - début juillet 1997 pour toute l'équipe de création, aboutissant à une porte ouverte à tous les partenaires du TPE pour partager le fruit du travail ; une période de répétitions durant tout le mois d'octobre, simultanément à la mise en place d'ateliers de pratique artistique pour toute la saison (la durée minimale de chaque atelier étant de 30 heures, l'ensemble étant prévu pour déboucher sur la réalisation d'un spectacle de type cabaret) ; une série de 15 premières représentations de la création entre mi-mars et mi-avril 1998.

Compagnie internationale fondée en 1994 à l'initiative d'Habib Naghmouchin, l'atelier doit cette fois-ci être le lieu d'une exploration dramaturgique du Procès de Kafka en vue de la création d'une pièce intitulée "Joseph K". La présentation artistique du projet insiste surtout sur le fait que "Joseph K pose toute la problématique existentielle de l'homme : sa quête d'identité, ses doutes, sa culpabilité avouée ou non avouée, sa capacité à subir, sa résignation à accepter l'inacceptable, mais aussi ses rêves, ses désirs, ses fantasmes" (12a).

L e contrat de coproduction avec le TPE prévoie une résidence de création à l'usine Hollander de début décembre 1997 à mi-janvier 1998, un accueil au théâtre dès début mars, pour une création sur 15 représentations depuis la mi-mars jusqu'au début avril. Ce contrat signale, sans en faire la liste précisément, la participation de la compagnie à des actions de promotion, à des rencontres, à des débats. Les autres coproducteurs de cette création sont mentionnés : ACT de Trappes (78), Centre d'Action Culturelle de Saint-Cyr-L'Ecole (78), l'Association culturelle de La Verrière (78), le Centre culturel l'ESPAL du Mans (72). Outre l'accueil dans le théâtre en état de marche, le TPE prend à sa charge la mise à disposition d'un autre lieu de travail pour la compagnie, le dossier de presse, les invitations et leur envoi, un dépliant spécifque de présentation de la compagnie et du spectacle, la réalisation et la pose en ville de 25 kakémonos, un car-navette Paris-Choisy pour la soirée de première. Par ailleurs et au titre de coproducteur, le TPE versera 110 KF HT à la compagnie. Pour les représentations proprement dites, un contrat de coréalisation précise le partage des recettes pour les 15 soirées (soit 60% à la compagnie et 40% au TPE). Une convention de

coréalisation détaille enfn les divers ateliers de pratique artistique prévus, 3 au bout du

compte, toujours animés par 2 intervenants à la fois (1 de 25 séances de 2 heures pour du jeune public, 1 de 8 séances de 2 heures pour l'association locale de conteuses "Sur le chemin des mots"), 1 autre d'une dizaine d'heures), pour un montant total fnal de plus de 98 KF HT (le prix horaire de 1 heure d'intervenant étant facturée à 350 F HT).

Finalement, les charges concernant cette résidence se monteront à au moins 227 KF HT (dont un peu moins de 19 KF de recettes de billetterie reversées à la compagnie), pour une recette de billetterie d'un peu plus de 12 KF revenant au TPE, soit un coût fnancier total (hors mises à disposition) à la charge de l'établissement d'au moins 215 KF (19a/3).

C - Même si la résidence de la compagnie Patrice Bigel / La Rumeur au TPE,

commencée offciellement en janvier 1992, s'est achevée en août 1997, on peut donner quelques indications sur cette situation désormais passée, non seulement parce qu'elle illustre un cas de fgure singulier d'artiste-compagnie associé à un établissement culturel local, mais encore parce la compagnie reste un partenaire théâtral toujours présent sur la ville depuis son installation autonome à l'ancienne usine Hollander.

La convention tripartite (ministère de la Culture / TPE / Compagnie P. Bigel) prenant effet au 01/01/92 rappelle le travail déjà entrepris depuis huit ans par la compagnie sur le Val-de-Marne, et plus précisément en 1991 à Choisy-le-Roi (20a/1). Convention annuelle, reconductible avec l'accord des trois parties pour au moins 3 ans (elle le sera fnalement jusqu'à fn 1996), ses avenants fnanciers stipulent, annuellement et à compter de l'année

1994, un apport fnancier du TPE à la compagnie de 150 KF TTC, plus des apports en

industrie pour 1 création, la DRAC Ile-de-France s'engageant par ailleurs à hauteur annuelle

initiale de 250 KF (230 KF sur l'avenant pour 1995, 200 KF par la suite et dans le cadre de la Convention de Développement Culturel (CDC) de 1994 - 1996). Par contre, elle ne détermine pas de contingent précis pour les actions que la compagnie s'engage en retour à mettre en oeuvre sur le territoire communal et en reste à la mention d'orientations de principe : sensibilisation d'un public nouveau à l'art théâtral ; collaboration avec les structures locales (scolaires, conservatoire, compagnies de théâtre et de danse en amateur choisyennes) ; prolongation du travail de rencontre déjà mis en place avec le public et les structures de tout le Val-de-Marne ; 1 création au moins tous les 18 mois.

En tout cas, le projet d'activité de la compagnie pour 1996 (20a/2) montre une série de 5 types d'action qui devaient être réalisées : un travail théâtral en partenariat dans 4

établissements scolaires, dont 1 APA (Atelier de pratique artistique) au lycée Jean Macé de

Choisy et 1 APA, 1 atelier d'écriture et 1 atelier de lecture pour des 1ères du lycée Guillaume Apollinaire de Thiais (voir aussi § 33 B et D), mais aussi une section A3 théâtre pour Terminales, 1 APA pour des 2èmes, quelques stages pour 1ères et Terminales au lycée Champlain de Chennevières-sur-Marne, enfn 1 stage de création de décors au lycée La Source de Nogent-sur-Marne ; un événement - spectacle explorant des formes et lieux inhabituels au TPE ; un autre événement - spectacle, mais cette fois-ci hors du Val-de-Marne, avec l'Aire Libre de Rennes (35) ; des ateliers réguliers pour acteurs professionnels ; une création prévue pour la fn de l'année.

Toujours d'après la convention, la compagnie dispose au TPE d'un bureau avec téléphone, d'un lieu pour répétition et pour ses ateliers de pratique artistique (dit studio de danse à l'époque, aujourd'hui salle dite de répétition, mais où sont également donnés quelques spectacles - voir § 111 A), de la salle de spectacle pour ses créations, d'un lieu d'entrepôt - construction de décors au Centre technique municipal, enfn d'un lieu de travail

dont elle disposerait en propre (encore à trouver au moment de la signature de la

convention, en fn 1991).

Sur ce dernier point, une première mise à disposition précaire d'un bâtiment R + 1 a été conclue pour une période allant de courant 1992 à fn 1994, par une SCI (Société civile immobilière) de Choisy, au proft du TPE et pour une affectation de fait à la compagnie P. Bigel.

Par la suite et dans le cadre de la CDC de 1994 - 1996, 200 KF sont versés annuellement par la DRAC Ile-de-France au TPE, et au titre du "soutien à la résidence de la compagnie Patrice Bigel" (2b). Cette somme sera totalement utilisée pour la location annuelle d'un autre bâtiment, l'ancienne usine Hollander qu'on a déjà plusieurs fois évoquée. La fn de la CDC a alors coïncidé, même s'il y a eu un décalage effectif de huit mois, avec l'occupation et la prise en charge fnancière autonomes de ce lieu par la compagnie (qui le partage néanmoins avec des artistes plasticiens).

D (21a) - Pour mémoire, on notera que la première compagnie accueillie en résidence

au TPE a été la Peter Goss Danse Company, de 1986 à 1992. Outre des créations annuelles, cette présence s'est également traduite par la programmation, en concertation avec le chorégraphe en résidence, de nombreuses compagnies de danse contemporaine. Complétée par des actions pédagogiques et des actions culturelles ponctuelles, cette option a permis le développement d'un public de danse non négligeable, malgré la relative faiblesse des moyens disponibles.

D'autres options ont été prises après le départ de Peter Goss, qui ont conduit à l'implantation en résidence de la compagnie P. Bigel / L a Rumeur qu'on vient juste d'évoquer. Un amoindrissement de la programmation danse s'en est suivi, le TPE n'ayant par ailleurs pas les moyens, matériels et fnanciers, de mener de front deux résidences de longue durée. Par contre, des coproductions et accueils de créations chorégraphiques ont continué à être réalisés (Michèle Rust, Fabrice Dugied, Christine Bastin, Nathalie Collantes). De même, le partenariat s'est poursuivi avec la Biennale Nationale de Danse du Val-de-Marne, le TPE participant de plus aux Iles de Danses à partir de 1994. Au bout du compte et en l'absence

d'un nouveau projet à long terme et cohérent sur le territoire communal, le public de danse qui s'était constitué s'est lentement érodé.

Après avoir permis la gestation et la naissance de plusieurs oeuvres chorégraphiques de la compagnie Christine Bastin, le TPE s'oriente vers une résidence si possible de plusieurs années avec celle-ci à partir de la saison 1999/2000, sa chorégraphe devenant par ailleurs artiste associé à la programmation danse de l'établissement. L'expérience et la constitution de la compagnie devrait permettre de déployer toute une panoplie d'actions (depuis la mise en oeuvre de nouvelles créations jusqu'à celle d'une diversité de formes d'action culturelle).

Après une première expérience en fn 1998 sur le quartier des Navigateurs, zone réputée sensible, avec la compagnie Dominique Houdart et l'accueil d'un de ses spectacles en début 1999, un projet qui pourrait être de 2 fois 1 an est envisagé avec celle-ci. L'objectif serait de réaliser un travail théâtral en profondeur à l'échelle d'un quartier, en particulier à partir de ces fgures spécifques à la compagnie que sont les Padox.

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