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Enfin, l’emploi est ventilé à l’intérieur de chaque branche par catégories socio-professionnelles (CSP) agrégée, à partir des parts respectives de chaque CSP (par défaut, celles observées en 2011) (Figure 37), ce qui nous permet d’avoir une idée approximative de la structure de l’emploi total par CSP :

𝑁𝑁𝐸𝑚𝑃𝑃𝑃𝐸𝑛𝐹𝑠𝑃= � 𝑁𝑁𝐸𝑚𝑃𝑃𝑃𝐸𝑛𝑃(𝑡) 𝑃

× %𝐶𝑁𝑃𝑃,𝐹𝑠𝑃(𝑡)

Cette ventilation est effectuée à titre indicatif, sa robustesse dans le temps est très discutable. La part de chaque CSP au sein d’une branche est tout d’abord susceptible d’évoluer sous l’effet difficilement prévisible du changement technique : celui-ci peut rendre possible la substitution du travail par du capital, mais cette substitution ne s’applique pas également à toutes les tâches ni à tous les emplois, elle concerne généralement les tâches les plus spécialisées, et donc la main d’œuvre la moins qualifiée272. La structure de l’emploi par CSP

dépend également de l’insertion du pays et de son rôle dans les processus de production transnationaux organisés suivant le paradigme de division internationale du travail ; un paradigme que les propositions de relocalisation de la Décroissance entendent d’ailleurs remettre en question. De ce paradigme, comme nous l’avons vu (cf. §6.-exportations), découle une spécialisation des pays par compétences et par tâches, et par conséquent, par métiers et CSP. Pour une demande donnée, il est probable qu’une relocalisation économique signifierait la réintégration sur le territoire national de nombreuses activités manufacturières, induisant une évolution de la structure de l’emploi par CSP – et probablement une hausse de la proportion d’ouvriers.

Les CSP agrégées sont, du reste, des catégories relativement larges, et d’un intérêt somme toute limité pour l’analyse et le débat (elles ne fournissent guère d’information, par exemple, vis-à-vis des compétences demandées pour la production, de leur (in-)adéquation avec celles proposées par la population273, et des

271 Le faible nombre de points de données concernant le sous-emploi et le travail partiel (seulement 10 points de données, sur la période 2003-2013) ne permet pas encore de proposer une estimation convenable de la fonction f.

272 Historiquement, l’automatisation des chaines de production s’est traduite par le déclin des ouvriers non qualifiés, mais le nombre d’ouvriers qualifiés est resté relativement stable, leurs compétences étant toujours requises pour l’opération et la maintenance des chaines de production, ou pour les tâches spécifiques ne pouvant être automatisées.

273 Il faudrait, dans l’absolu, pouvoir prendre en compte une « pyramide des âges de l’emploi ou des compétences », pour être en mesure d’appréhender les enjeux liés à la perte de certaines compétences devenues rares, avec les départs en retraite des personnes qui les possèdent.

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besoins de formation correspondants274). Il pourrait être intéressant, à l’avenir, d’opter pour une ventilation de

l’emploi par famille professionnelle (FAP) (selon la nomenclature en 88 FAP utilisée par la DARES, par exemple). Les différentes FAP ne pouvant toutes être associées de manière bijective aux branches de production, ceci nécessiterait un traitement des données détaillées de l’enquête emploi de l’INSEE, que nous n’avons pas eu le temps de réaliser ici. La ventilation resterait évidemment sujette aux mêmes critiques que ci-dessus, concernant sa robustesse sur le long terme275, mais constituerait néanmoins une première base d’analyse et de

réflexion intéressante, et dans tous les cas plus riche qu’une ventilation par CSP.

Figure 40 : Répartition de l’emploi par CSP agrégée (2011)

274 Cette inadéquation entre compétences disponibles et demandées peut notamment être une cause de chômage structurel.

275 Nous pouvons déjà, pour certaines branches pour lesquelles il est possible d’établir une correspondance directe avec la nomenclature des FAP, avoir une idée du dynamisme des proportions par FAP au sein des branches : celles-ci sont par exemple restées relativement stables au cours de la période 1983-2013 pour les branches des activités pour la santé humaine, pour le secteur de la construction, ou de la métallurgie (même si on y observe déjà une diminution de la part des emplois non-qualifiés au profit de celle des emplois qualifiés). En revanche, elles ont fortement évolué sur cette période au sein des branches des activités financières ou de l’informatique (Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques, 2013)

0% 50% 100%

Agriculture, sylviculture et pêche Industries extractives Fabrication de denrées alimentaires, de…

Fabrication de textiles, industries de… Travail du bois, industries du papier et… Cokéfaction et raffinage

Industrie chimique Industrie pharmaceutique Fabrication de produits en caoutchouc et…

Métallurgie et fabrication de produits… Fabrication de produits informatiques,… Fabrication d'équipements électriques Fabrication de machines et équipements…

Fabrication de matériels de transport Autres industries manufacturières ;… Production et distribution d'électricité, de… Production et distribution d'eau ;… Construction Commerce ; réparation d'automobiles et…

Transports et entreposage Hébergement et restauration Edition, audiovisuel et diffusion Télécommunications Activités informatiques et services…

Activités financières et d'assurance Activités immobilières Activités juridiques, comptables, de… Recherche-développement scientifique

Autres activités spécialisées,… Activités de services administratifs et de… Administration publique

Enseignement Activités pour la santé humaine Hébergement médico-social et social et…

Arts, spectacles et activités récréatives Autres activités de services Activités des ménages en tant…

Répartition de l'emploi par CSP agrégée (2011)

Agriculteurs exploitants

Artisans, commerçants et chefs d'entreprises Cadres et professions intellectuelles supérieures Professions intermédiaires Employés Ouvriers

Champ : Population active occupée Source données : Enquête emploi en continu 2011

Chapitre 4 - Description du cadre de modélisation

6 Population Active, Emploi, et chômage

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6.5. Le chômage

Nous ne rentrerons pas ici dans les débats autour des multiples concepts et types de chômages et des théories qui s’y rapportent (chômage volontaire ou non, structurel, classique, keynésien, marxien, technologique, etc. 276). Nous nous en tiendrons ici à la définition qui découle du cadre conceptuel adopté plus haut : le

nombre de chômeurs correspond au nombre total d’actifs moins le nombre de personnes en emploi. Ce que nous exprimons par :

𝑁𝑁𝐶ℎô𝑚𝑛𝑃𝑁𝑛(𝑡) = 𝐵𝐴𝑋 ��� 𝑁𝑁𝐴𝐸𝑡𝐸𝐸𝑛𝑃(𝑡)

𝑃

− � 𝑁𝑁𝐸𝑚𝑃𝑃𝑃𝐸𝑛𝑃(𝑡) 𝑃

� ; 0�

Notons qu’en assimilant le nombre de personnes en emploi au nombre d’emplois, cette représentation ne permet pas de prendre en compte une éventuelle évolution de la multi-activité (qui concernait en 2011 près de 3% des salariés (Duplouy, 2005), et qui implique que le nombre total de personnes possédant un emploi peut être inférieur au nombre total d’emplois. Il n’est pourtant pas à exclure que celle-ci se développe en parallèle de la part de l’emploi à temps partiel.

Compte-tenu des conséquences sociales et du « coût humain » différents et sensiblement plus graves du chômage de long terme par rapport au chômage de court terme, nous avons par ailleurs jugé pertinent de distinguer ces deux indicateurs. Nous adoptons pour cela une approche basée sur les taux de persistance au

chômage, à 6 mois, à 12 mois, et à 24 mois. Le parcours des chômeurs est ainsi représenté par une séquence

de différents « convoyeurs » (Figure 41), correspondant respectivement à des durées de chômage de 0 à 6 mois, de 6 à 12 mois, de 12 à 24 mois, et de plus de 24 mois. La somme des chômeurs présents sur les différents convoyeurs est égale à chaque instant au nombre total de chômeurs. A chaque convoyeur est associé un flux de sortie, une « fuite », correspondant aux sorties du chômage pour reprise d’emploi ou autres raisons. Ces flux sont définis de telle manière que la proportion de chômeurs transmise au convoyeur suivant correspond au taux de persistance au chômage sur la période correspondante. Par défaut, ces taux de persistance au chômage varient dans notre modèle en fonction du taux de chômage :

𝑇𝑥 𝑃𝑛𝑁𝑛𝐸𝑛𝑡𝑛𝑛𝐸𝑛_0_à_6𝑚𝑃𝐸𝑛 (𝑡) ≈ 0.0285 × 𝑇𝑥𝐶ℎô𝑚𝑛𝑛𝑛(𝑡) + 0.336 (R²=0.50)

𝑇𝑥 𝑃𝑛𝑁𝑛𝐸𝑛𝑡𝑛𝑛𝐸𝑛_6_à_12𝑚𝑃𝐸𝑛 (𝑡) ≈ 0.0276 × 𝑇𝑥𝐶ℎô𝑚𝑛𝑛𝑛(𝑡) + 0.469 (R²=0.44)

𝑇𝑥 𝑃𝑛𝑁𝑛𝐸𝑛𝑡𝑛𝑛𝐸𝑛_12_à_24𝑚𝑃𝐸𝑛 (𝑡) ≈ 0.0323 × 𝑇𝑥𝐶ℎô𝑚𝑛𝑛𝑛(𝑡) + 0.316 (R²=0.69)

Ces relations ont été estimées à partir de données trimestrielles sur une période assez brève [2005.T1 – 2011.T1]. Elles sont donc assez fragiles, ne sont probablement pas pertinentes pour des niveaux de chômage sensiblement différents de ceux aux alentours desquels elles ont été estimées, et surtout, risquent de perdre leur validité en cas d’évolution du contexte règlementaire dont elles dépendent fortement (droit du travail, politique de « flexibilisation » ou de précarisation de l’emploi, etc.). Toutefois, leur impact n’étant pas déterminant sur le reste du modèle, nous nous autorisons à les intégrer au modèle : elles permettent de rendre compte dans une certaine mesure du lien qui existe dans le contexte actuel entre le niveau de chômage et sa dynamique de « roulement »277.

276 Chaque théorie capte certainement quelques aspects de la réalité, mais au prix de simplifications qui conduisent généralement à en ignorer au moins autant, sinon davantage.

277 Cette relation traduit notamment une forme de cristallisation de l’emploi en contexte de chômage élevé : par peur de ne pas retrouver facilement un emploi, les gens essaient au maximum de conserver leur emploi courant, ce qui entraine un ralentissement du « turn over » et du rythme des embauches, se traduisant par une augmentation des taux de persistance au chômage

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Le nombre de personnes dans le halo autour du chômage est quant à lui supposé proportionnel au nombre total de chômeurs (par défaut 𝐻𝑛𝑃𝑃 (𝑡) = 0.51 × 𝑁𝑁𝐶ℎô𝑚𝑛𝑃𝑁𝑛(𝑡) , le coefficient 0.51 correspondant à la valeur moyenne observée sur la période 2003-2013).

Figure 41 : Représentation du parcours des chômeurs dans le modèle

7. Décomposition de la valeur ajoutée et Salaires

Le partage de la valeur ajoutée s’opère sur la base d’hypothèses essentiellement exogènes (car relatives à des facteurs profondément politiques). La valeur ajoutée est essentiellement répartie entre : la rémunération des salariés (composée des salaires et traitements bruts, et des cotisations sociales à la charge des employeurs) ; les impôts sur la production (qui comprennent les impôts sur la main d’œuvre et les impôts divers sur la production) ; et l’excédent brut d’exploitation(EBE)/Revenu mixte.

- Les salaires et traitements bruts sont calculés pour chaque branche à partir du nombre total d’heures travaillées et d’un taux de salaire horaire moyen brut de la branche, dont l’évolution, par défaut, suit celle de la productivité du travail278, ou peut alternativement être définie de manière exogène par l’utilisateur :

𝑁𝑛𝑃𝑛𝐸𝑁𝑛𝑛𝐵𝑁𝑃𝑡𝑛𝑃(𝑡) = 𝐻𝑛𝑃𝑁𝑛𝑛_𝑇𝑁𝑛𝐼𝑛𝐸𝑃𝑃é𝑛𝑛𝑃(𝑡) × 𝑇𝑥𝑁𝑛𝑃𝑛𝐸𝑁𝑛𝐻𝑃𝑁𝑛𝐸𝑁𝑛𝑃(𝑡)

1. Les cotisations sociales à la charge des employeurs sont supposées proportionnelles aux salaires bruts pour chaque branche (coefficient de proportionnalité modifiable par l’utilisateur).

- Les impôts sur la main d’œuvre sont supposés proportionnels aux salaires et traitements bruts, et les impôts divers sont considérés proportionnels à la production de la branche. Dans les deux cas, le taux d’imposition est modifiable par l’utilisateur.

- L’excédent brut d’exploitation (EBE)(et Revenu mixte) est calculé pour chaque branche comme le reste de la valeur ajoutée, une fois déduite la rémunération des salariés et les impôts sur la production, et en y ajoutant les subventions sur la production, définies de manière exogène par l’utilisateur :

𝐸𝐵𝐸𝑃(𝑡) = 𝑉𝑛𝑃𝑛𝑃𝑁𝐴𝑗𝑃𝑃𝑡é𝑛𝑃(𝑡) − 𝑁𝑛𝑃𝑛𝐸𝑁𝑛𝑛𝐵𝑁𝑃𝑡𝑛𝑃(𝑡) − 𝐶𝑃𝑡𝐸𝑛𝑛𝑡𝐸𝑃𝑛𝑛𝐸𝑚𝑃𝑃𝑃𝑚𝑛𝑃𝑁𝑃(𝑡) − 𝐼𝑚𝑃ô𝑡𝑛𝐵𝑡𝑃(𝑡)

− 𝐼𝑚𝑃ô𝑡𝑛𝑃𝑁𝑃𝑑𝑃(𝑡) + 𝑁𝑃𝑁𝐼𝑛𝑛𝑡𝐸𝑃𝑛𝑛𝑃𝑁𝑃𝑑𝑃(𝑡)

Un indicateur dans le modèle compare par ailleurs le montant de la FBCF avec l’EBE et signale si le premier est supérieur au second, reflétant en quelque sorte la capacité d’autofinancement moyenne de chaque branche.

Chapitre 4 - Description du cadre de modélisation

8 Impacts environnementaux

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8. Impacts environnementaux

Des différents indicateurs qui nous intéressent pour évaluer les scénarios de décroissance, nous n’avons pas encore abordé ceux se rapportant aux impacts environnementaux : c’est l’objet de cette section.

La disponibilité de données au niveau sectoriel constitue notre principale contrainte ici. Nous nous limiterons dans la version du modèle employée pour cette étude, à la prise en compte de quatre types d’indicateurs :

- Consommations finales d’énergie279 (désagrégée par type d’énergie pour le secteur résidentiel et le

transport : Gazole, Diesel, GPL, Fioul, Gaz, Bois, Charbon, Réseau de chaleur, Electricité)

- Emissions de polluants atmosphériques et GES (14 polluants), que l’on peut classer en 3 catégories:  Substances relatives à l’acidification, l’eutrophisation et à la pollution photochimique :

Oxydes de soufre (SOx) ; Oxydes d’azote (NOx) ; Ammoniac (NH3) ; Monoxyde de carbone (CO) ; Composés organiques volatils autres que le méthane (COVNM) ; nous y ajoutons un indicateur synthétique « acide équivalent » (Aeq), calculé sur la base de la part en masse des ions H+280 ;

 Substances relatives à l’accroissement de l’effet de serre : Méthane (CH4) ; Oxyde nitreux (N2O) ; Dioxyde de carbone (C02) ; Hydrofluorocarbones (HFC) ; Perfluorocarbones (PFC) ; Hexafluorure de soufre (SF6) ;

 Particules en suspension : Particules fines PM2.5µm ; Particules fines PM10µm.

- Production de déchets: Verre, Métaux, plastiques, papier et carton, textile et cuir, caoutchouc, bois, déchets minéraux, équipements hors d’usage, véhicules mis au rebut, déchets d’espaces verts, déchets alimentaires, déchets en mélange, déchets dangereux281 ;

- Usages de l’eau (uniquement pour le secteur productif) : « eau bleue » ; « eau verte » ; « eau grise »282 ;

Les Figure 42 et Figure 43 illustrent, pour deux types d’impacts, la consommation finale d’énergie et les émissions de GES, la part respective des différents secteurs et leur évolution au cours des dernières décennies. Les indicateurs d’usage de matériaux (en particulier les métaux, terres rares, etc.) sont ici les grands absents du modèle, du fait du manque de données publiques détaillées par branche de production. Lorsque ces données seront disponibles, leur intégration au modèle sous forme d’indicateurs de flux de matériaux pourrait constituer une amélioration notable283. Par ailleurs, des indicateurs complémentaires, concernant les émissions de métaux lourds ou de polluants organiques persistants, pourraient également être implémentés à l’avenir, à partir de données du CITEPA déjà disponibles.

279 Nous emploierons l’expression « consommation d’énergie » par facilité linguistique ici, mais il s’agit d’un abus de langage. D’un point de vue thermodynamique, l’expression est impropre : on ne « consomme » pas l’énergie, on la transforme. Il conviendrait donc plutôt de parler « d’usage » ou « d’utilisation » d’énergie. De même, symétriquement, il est inexact de parler de « production d’énergie », une expression qui pourrait laisser penser que l’énergie est bien comme un autre dans le processus économique, ce que ce n’est pas. Cette remarque peut sembler pointilleuse, mais n’oublions pas que le langage façonne et modèle notre représentation du monde.

280 Cet indicateur, utilisé par le CITEPA (2014) est calculé sur la base de la part en masse des ions H+, soit: 0,0313 pour SO 2, 0,0217 pour NOx et 0,0588 pour NH3. Seuls le SO2, les NOx et le NH3 sont pris en compte, les autres substances ne participant que marginalement au phénomène d’acidification.

281 Les données actuellement disponibles (Eurostat) permettraient de proposer une désagrégation plus poussée, par type de déchets dangereux, si jugé nécessaire.

282 Ces trois usages de l’eau correspondent à des distinctions conventionnelles : l’eau « bleue » est l'eau captée par les usages domestiques et agricoles. Elle est aussi définie comme l'eau douce de surface ou souterraine, des lacs, des rivières et des aquifères ; l'eau « verte » est l'eau contenue dans les sols ; l'eau « grise » correspond aux eaux altérées (polluées) par les activités humaines suite aux usages domestiques, industriels, agricoles, etc.

283 Il faudrait toutefois, pour interpréter ces indicateurs, pouvoir les mettre en regard avec des estimations de disponibilité des ressources, lesquelles sont souvent très incertaines.

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Nous adoptons, pour cette section, la nomenclature par secteurs conventionnellement utilisée pour l’analyse des consommations énergétiques et des émissions de GES. Celle-ci distingue 6 grands secteurs : l’agriculture, les industries (hors énergie) et le bâtiment, les industries de l’énergie, le tertiaire, les transports, le résidentiel. La correspondance de cette nomenclature par secteur avec celle par branche employée par la comptabilité nationale est précisée dans le Tableau 6. Nous adoptons, pour ces différents indicateurs, des modes de calcul similaires pour les secteurs « productifs » (agriculture, industries et services hors transport). Le secteur résidentiel et le secteur du transport font quant à eux l’objet de traitements spécifiques Tableau 6 : Correspondance de la nomenclature par secteur utilisée avec celle par branche de la comptabilité nationale Branche

nomenclature

énergie/GES Equivalence Branches Correspondantes NAV Rev.2 Agriculture et

pêche

AZ Agriculture Sylviculture Pêche

Bâtiment et Industries hors énergie BZ CA CB CC CE CF CG CH CI CJ CK CL CM FZ Industries Extractives

Fabrication de denrées alimentaires, de boissons et de produits à base de tabac Fabrication de textiles, industries de l'habillement, industrie du cuir et de la chaussure Travail du bois, industries du papier et imprimerie

Industrie chimique Industrie pharmaceutique

Fabrication de produits en caoutchouc, en plastique et autres produits minéraux non métalliques Métallurgie et fabrication de produits métalliques, hors machines et équipements

Fabrication de produits informatiques, électroniques et optiques Fabrication d’équipements électriques

Fabrication de machines et équipements n.c.a. Fabrication de matériels de transport

Autres industries manufacturières ; réparation et installation de machines et d'équipements Construction

Branche Energie

CD

DZ Cokéfaction et raffinage Production et distribution d'électricité, de gaz, de vapeur et d'air conditionné

Tertiaire hors transport EZ GZ HZ IZ JA JB JC KZ LZ MA MB MC NZ OZ PZ QA QB RZ SZ TZ

Production et distribution d'eau ; assainissement, gestion des déchets et dépollution Commerce ; réparation d'automobiles et de motocycles

Transports et entreposage (NB : uniquement les impacts non liés à la consommation d’énergie de traction) Hébergement et restauration

Édition, audiovisuel et diffusion Télécommunications

Activités informatiques et services d'information Activités financières et d'assurance

Activités immobilières

Activités juridiques, comptables, de gestion, d'architecture, d'ingénierie, de contrôle et d'analyses techniques

Recherche-développement scientifique

Autres activités spécialisées, scientifiques et techniques Activités de services administratifs et de soutien

Administration publique et défense - sécurité sociale obligatoire Enseignement

Activités pour la santé humaine

Hébergement médico-social et social et action sociale sans hébergement Arts, spectacles et activités récréatives

Autres activités de services

Activités des ménages en tant qu'employeurs

Transport Energie de traction des transports. Comprend : -Transport marchandises (analyse via consommations Intermédiaires de transport de l’économie) -Transport de passagers (analyse à partir des choix de mobilité (courte et longue distance))

Résidentiel

Consommation des ménages dans le cadre résidentiel. Analysée à travers de catégories : -Chauffage

-Eau Chaude Sanitaire (ECS) -Cuisson

-Electricité spécifique

Chapitre 4 - Description du cadre de modélisation

8 Impacts environnementaux

177 Consommation d’énergie finale par secteur

Figure 42 : Consommation d’énergie finale par secteur (source : Commissariat général au développement durable, 2015) 3% 21% 14% 32% 30% Agriculture Industries Tertiaire Transport Résidentiel 2013

Emissions de GES directs

(au format "Plan Climat" en France périmètre Kyoto; hors UTCF)

Figure 43 : Emissions de GES directs 0.0 100.0 200.0 300.0 400.0 500.0 600.0 700.0 19 90 19 92 19 94 19 96 19 98 20 00 20 02 20 04 20 06 20 08 20 10 20 12

MtCO2eq Source CITEPA/ inventaire CCNUCC

28% 13% 7% 18% 12% 20% 2% 2013

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8.1. Secteurs Agriculture, Bâtiment, Industries, Branche Energie, et

tertiaire hors transport

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