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Parts modales en fonction de la distance des déplacements – Mobilité longue distance

Déplacements pour motifs personnels Déplacements pour motifs professionnels

(source des données : Ministère de l’Écologie, du Développement Durable et de l’Énergie, 2010)

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100% 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

Chapitre 4 - Description du cadre de modélisation

8 Impacts environnementaux

187 La mobilité locale est ici définie à partir d’un nombre moyen journalier de déplacements locaux, par motif, pour chaque catégorie socioprofessionnelle, et pour chaque type de journée.

Le champ des déplacements considérés pour la mobilité locale recouvrant celui de la mobilité régulière, il comprend entre autres les déplacements domicile ↔ travail. Ceux-ci peuvent être mis en lien avec les modalités et l’organisation du travail, que diverses propositions supportées par les mouvements de la décroissance sont susceptibles de remettre en cause. Nous nous attachons ici à prendre en compte l’impact potentiel de deux propositions en particulier : la pratique du télétravail et l’évolution de la durée du travail (rémunéré ou salarié) par personne.

8.2.1.2.1. Prise en compte du télétravail

Se rapportant à des pratiques de travail à distance, certaines existant depuis au moins trente ans et d’autres évoluant au gré des évolutions technologiques (internet, etc.), la notion de « télétravail » reste difficile à cerner. Inspirée des travaux du Forum des droits sur l’Internet (FDI), la définition retenue par le Centre d’analyse stratégique (CAS) est aujourd’hui assez consensuelle : « Le télétravail peut être défini comme étant le

travail qui s’effectue, dans le cadre d’un contrat de travail, au domicile ou à distance de l’environnement hiérarchique et de l’équipe du travailleur à l’aide des technologies de l’information et de la communication »294

(Ferhenbach et al., 2009). Toutefois, cette définition assez large englobe une diversité de situations, pour lesquelles le FDI propose une topologie distinguant : télétravail à domicile, télétravail nomade, télétravail en

télécentres, et télétravail en réseau295. Aussi, l’absence de définition normalisée au niveau international296 rend

difficile la mesure statistique de la diffusion des pratiques du télétravail, et encore davantage son interprétation.

Les rares études disponibles pour la France, font état d’une progression régulière du télétravail sur les vingt dernières années, qui concernerait environ 7% (2% à domicile, 5% nomades) de l’ensemble des personnes en situation d’emploi au début des années 2000 (Coutrot, 2004; Ferhenbach et al., 2009), et plus de 12% des salariés en 2012 (Greenworking, 2012)297. Des chiffres relativement faibles comparé à d’autres pays de l’OCDE

(Pays scandinaves, Pays bas, USA, Royaume-Uni, Allemagne, etc. où le taux dépasserait 15%) ((Ferhenbach et al., 2009), et Figure 49).

Par ailleurs, le télétravail ne se prête pas à tout type de tâche, ni à tout type d’emploi (ce qui explique qu’on ne l’observe pas pratiqué dans les mêmes proportions suivant les CSP, et d’une branche à l’autre298). Par conséquent, ces chiffres sont à mettre en regard avec ce que l’on pourrait appeler un « gisement potentiel » de télétravail, relatif à sa faisabilité. Dans cette optique, le CAS estime, en évaluant pour chaque profession la

294 Un récapitulatif de différentes définitions (historiques) du télétravail en France et à l’étranger peut être trouvée en Annexe 4 et 5 du document du CAS (Ferhenbach et al., 2009, pp. 128-131).

295 « le télétravail à domicile concerne le salarié travaillant la majorité du temps à la maison et se rendant de temps en temps dans les locaux de son employeur ; le télétravailleur nomade conserve un poste de travail physique dans l’entreprise mais utilise les TIC dans ses déplacements, à la maison ou chez ses clients pour se connecter au système d’information (SI) de l’entreprise ; le télétravail en télécentres – qu’ils soient publics ou réservés à une seule entreprise – permet de distinguer clairement vie privée et vie professionnelle, et de maintenir les contacts entre salariés ; le télétravailleur en réseau peut être localisé dans un site – celui de l’entreprise, dans un télécentre ou chez le client – et travailler sous le contrôle d’un manager à distance, éventuellement au sein d’une « équipe virtuelle ». (Ferhenbach et al., 2009)

296 Le bureau international du travail (BIT), par exemple, ne propose pas encore de définition harmonisée du télétravail à cette date.

297 Les différences de définition données au télétravail et aux télétravailleurs, et les différentes dates des enquêtes mobilisées, invitent à considérer ces chiffres avec prudence. On se reportera au document du CAS (Ferhenbach et al., 2009, pp.19-21 et Annexe 7) pour une analyse comparative de ces « données ».

298 La pratique du télétravail reposant sur l’usage des TIC et nécessitant un certain degré d’autonomie dans l’activité professionnelle, celle-ci concerne essentiellement les ingénieurs, cadres et « professions intellectuelles supérieures ». Le télétravail ne concerne pas, jusqu’à présent, les ouvriers, et peu les employés (du télétravail au travail mobile p19/145; CAS 2009). Par ailleurs, certaines branches, telles les branches services TIC et services financiers, ont davantage développé cette pratique que les autres secteurs.

188

« probabilité »299 de pouvoir pratiquer le télétravail, que celui-ci s’appliquait potentiellement à 28% des

emplois en 2008 (Ferhenbach et al., 2009). Un chiffre qui concorde avec les estimations subjectives recueillies via l’enquête SIBIS de 2002, d’après laquelle 24% de la population active estimerait que sa tâche est réalisable en télétravail alterné (une journée par semaine) (Morel à Lhuissier, 2006).

Nous nous intéressons ici à l’impact du télétravail sur la mobilité locale dans la mesure où le développement de cette pratique est susceptible de réduire le nombre de déplacements pour motifs professionnels et leurs impacts associés (énergétiques et environnementaux).

En posant l’hypothèse que la pratique du télétravail implique une annulation des déplacements domicile ↔ travail relatifs aux plages de travail concernées, il est alors possible de définir un facteur de réduction global à l’échelle macro du nombre de déplacements pour motif professionnel :

𝑭𝒂𝑭𝑭𝑭𝑭𝑭_𝑻é𝒍é𝑭𝑭𝒂𝒕𝒂𝒋𝒍𝑭 ,𝐹𝑠𝑃 (𝑡)

= �1 − �𝑃𝑃𝑡𝑛𝑛𝑡𝐸𝑛𝑃 _𝑇𝑊𝐹𝑠𝑃(𝑡) × 𝑇𝑛𝑃𝑥_𝑑𝑛_𝑃𝑁𝑛𝑡𝐸𝑞𝑃𝑛_𝑇𝑊𝐹𝑠𝑃(𝑡) × %𝑡𝑛𝑚𝑃𝑛_𝑇𝑊𝐹𝑠𝑃 (𝑡)�, 𝑛𝐸 𝑁= 𝑚𝑃𝑡𝐸𝐸 𝑃𝑁𝑃𝐸𝑛𝑛𝑛𝐸𝑃𝑛𝑛𝑛𝑃 1 , 𝑛𝐸 𝑁≠ 𝑚𝑃𝑡𝐸𝐸 𝑃𝑁𝑃𝐸𝑛𝑛𝑛𝐸𝑃𝑛𝑛𝑛𝑃 Avec :

- 𝑃𝑃𝑡𝑛𝑛𝑡𝐸𝑛𝑃 _𝑇𝑊𝐹𝑠𝑃 : Proportion des personnes assimilées à la catégorie csp pour laquelle la pratique du

télétravail est envisageable (rejoint la notion de gisement potentiel de télétravail décrite plus haut). Ce potentiel par CSP est évalué en amont du modèle à partir d’une désagrégation plus fine des effectifs de chaque CSP par famille professionnelle pour l’année 2011300.

- 𝑇𝑛𝑃𝑥_𝑑𝑛_𝑃𝑁𝑛𝑡𝐸𝑞𝑃𝑛_𝑇𝑊𝐹𝑠𝑃 : Part des personnes qui pratiquent effectivement le télétravail parmi les

personnes de la catégorie csp pour qui le télétravail est envisageable

- %𝑡𝑛𝑚𝑃𝑛_𝑇𝑊𝐹𝑠𝑃 : Part du temps de travail effectuée en télétravail par les personnes qui pratiquent le

télétravail.

299 Concrètement, cela consistait à affecter à chacune des 82 professions de la nomenclature FAP un coefficient valant 0 (« probabilité nulle de télétravail »), 0.5 (« probabilité faible ou moyenne de télétravail »), ou 1 (« Probabilité forte de télétravail ») suivant la proportion de la main d’œuvre de la profession en question dont on estime qu’elle pourrait pratiquer le télétravail. Il s’agit donc d’une approche qualitative basée sur « jugements d’experts », qui induit une certaine marge d’inexactitude.

300 Intégrer cette désagrégation en famille professionnelle au sein du modèle permettrait une meilleure prise en compte des effets d’éventuelles évolutions structurelles de l’économie, la part de chaque famille professionnelle au sein de chaque CSP étant dans ce cas susceptible de changer.

Chapitre 4 - Description du cadre de modélisation

8 Impacts environnementaux

189 Figure 49 - Population salariée pratiquant le télétravail plus de 8 heures par mois sur la période 2000-2010 (Ferhenbach

et al., 2009)

8.2.1.2.2. Prise en compte d’une évolution de la durée du travail

La deuxième proposition pour laquelle nous chercherons à quantifier les effets potentiels sur la mobilité locale, et plus particulièrement sur les déplacements à motifs professionnels, concerne une évolution de la durée du travail rémunéré. Il est à prévoir que l’impact d’une telle évolution dépendra évidemment de son ampleur, mais aussi des formats retenus pour son application. Une réduction de la durée du travail ─ proposition communément rencontrée parmi les partisans de la décroissance ─ peut en effet s’envisager de différentes manières : sous la forme d’une diminution de la durée hebdomadaire ; ou alors d’une diminution mensuelle, annuelle, ou pluriannuelle, à durée hebdomadaire inchangée (ex : davantage de jours de congés dans l’année, mois ou année sabbatique, etc.). Dans les deux cas, l’évolution de la durée du travail n’aura pas nécessairement les mêmes conséquences sur le nombre de déplacements professionnels :

- dans le premier cas, elle pourrait être sujette à des « effets de seuils », n’ayant aucun impact en dessous d’un certain seuil (le travailleur effectuant toujours le même nombre de déplacements jusqu’à son lieu de travail mais y séjournant moins longtemps), et pouvant, au-delà de celui-ci, se traduire par « paliers » (chaque fois que l’évolution de la durée du travail excède le temps moyen de séjour sur le lieu de travail entre deux déplacements, rendant ainsi possible la suppression d’une plage de travail et des déplacements qui s’y rapportent301) ;

- dans le second cas, où les effets de seuils (par demi-journée) peuvent être négligés302, l’évolution du

nombre de déplacements professionnels peut être supposée directement proportionnelle à celle de la durée du travail.

301 Dans ce schéma, que nous adoptons pour la suite, nous posons l’hypothèse (arbitraire) qu’un travailleur, lorsque l’ampleur de l’évolution de la durée du travail le permet, cherchera à minimiser ses déplacements vers son travail : dans le cas d’une réduction de la durée du travail, en groupant ses heures de travail comme auparavant (plutôt que de répartir la diminution sur chaque plage de travail en effectuant le même nombre de déplacements ) ; dans le cas d’une augmentation de la durée, en répartissant cette augmentation sur chaque plage de travail, jusqu’à ce que l’ampleur de l’augmentation justifie (ou nécessite) l’ajout d’une nouvelle plage de travail, et les déplacements associés.

302 A l’échelle du mois ou de l’année, l’ampleur de l’évolution de la durée du travail pourrait s’exprimer en multiples de la durée d’une plage de travail (par exemple en demi-journées ou en journées de travail).

190

En supposant, par simplicité, une évolution de la durée moyenne du travail (DT) homogène pour chaque CSP agrégée, et en considérant que la majorité des gens travaillent 5 jours par semaine303, on peut alors définir,

pour chaque cas, un facteur "𝐹𝑛𝐸𝑡𝑛𝑃𝑁∆𝐷𝑇" de réduction du nombre de déplacements pour motif professionnel en fonction de l’évolution relative de la durée du travail 𝐷𝐷(𝑃𝐷𝐷(𝑃)

0):

 1er cas : Evolution de la durée du travail selon un format hebdomadaire : Evolution de la durée du travail par

personne Impact en termes de nombre moyen de déplacements domicile ↔ travail

+10%≤ 𝐷𝐷(𝑃)−𝐷𝐷(𝑃0)

𝐷𝐷(𝑃0) <+20%

≡1/2journée de plus par semaine

→+10% pour les personnes qui font 2 allers-retours ou plus par jour →+20% pour les autres

-10%< 𝐷𝐷(𝑃)−𝐷𝐷(𝑃0)

𝐷𝐷(𝑃0) <+10% →Aucun impact sur les déplacements -20%< 𝐷𝐷(𝑃)−𝐷𝐷(𝑃0)

𝐷𝐷(𝑃0) ≤-10%

≡1/2journée de moins par semaine

→-10% pour les personnes qui font 2 allers-retours ou plus par jour →Aucun impact pour les autres

-30%< 𝐷𝐷(𝑃)−𝐷𝐷(𝑃0)

𝐷𝐷(𝑃0) ≤-20%

≡1 journée de moins par semaine

→-20% de déplacements domicile ↔ travail

-40%< 𝐷𝐷(𝑃)−𝐷𝐷(𝑃0)

𝐷𝐷(𝑃0) ≤-30%

≡1 journée et 1/2 de moins par semaine

→-30% pour les personnes qui font 2 allers-retours ou plus par jour →-20% pour les autres

Etc.

Ce qui peut s’exprimer sous forme synthétique par : 𝐹𝑛𝐸𝑡𝑛𝑃𝑁∆𝐷𝑇𝑭 ,𝑭𝒄𝒄(𝑡) = ⎩ ⎪ ⎨ ⎪ ⎧ �%2𝐴𝐵𝐹𝑠𝑃� × � � 𝐷𝑇(𝑡)𝐷𝑇(𝑡 0) × 10� 10 + 0.1� + �1 − %2𝐴𝐵𝐹𝑠𝑃� × � � 𝐷𝑇(𝑡)𝐷𝑇(𝑡 0) × 5� 5 + 0.2� , 𝑛𝐸 𝑁= 𝑚𝑃𝑡𝐸𝐸 𝑃𝑁𝑃𝐸𝑛𝑛𝑛𝐸𝑃𝑛𝑛𝑛𝑃 1 , 𝑛𝐸 𝑁≠ 𝑚𝑃𝑡𝐸𝐸 𝑃𝑁𝑃𝐸𝑛𝑛𝑛𝐸𝑃𝑛𝑛𝑛𝑃 Avec : - 𝐷𝐷(𝑃𝐷𝐷(𝑃)

0): Valeur relative de la durée du travail par rapport à l’année de base 𝑡0

- %2𝐴𝐵𝐹𝑠𝑃 : Proportion des personnes assimilées à la catégorie socioprofessionnelle csp effectuant 2 allers-retours ou plus par jour pour les déplacements domicile ↔ travail.

- ⌊ ⌋ : Fonction partie entière (par défaut)

 2nd cas : Evolution de la durée du travail selon un format mensuel, annuel, pluriannuel : 𝐹𝑛𝐸𝑡𝑛𝑃𝑁∆𝐷𝑇𝑭(𝑡) = �

𝐷𝑇(𝑡)

𝐷𝑇(𝑡0) , 𝑛𝐸 𝑁= 𝑚𝑃𝑡𝐸𝐸 𝑃𝑁𝑃𝐸𝑛𝑛𝑛𝐸𝑃𝑛𝑛𝑛𝑃

1 , 𝑛𝐸 𝑁≠ 𝑚𝑃𝑡𝐸𝐸 𝑃𝑁𝑃𝐸𝑛𝑛𝑛𝐸𝑃𝑛𝑛𝑛𝑃

Il est par ailleurs tout à fait envisageable qu’une même évolution de la durée du travail par personne prenne, en pratique, un format différent selon les individus : hebdomadaire pour les uns, annuelle pour les autres. Le facteur d’impact sur les déplacements domicile ↔ travail peut alors être obtenu par combinaison linéaire des facteurs correspondant aux deux cas mentionnés ci-dessus.

303 Hypothèses clairement discutables, surtout et de plus en plus en ce qui concerne la seconde, avec le fort développement du travail à temps partiel.

Chapitre 4 - Description du cadre de modélisation

8 Impacts environnementaux

191 Enfin, comme le temps libéré du travail (salarié) est susceptible d’être mis à profit pour d’autres activités induisant elles aussi des déplacements, il convient d’envisager un possible effet rebond. Notre modèle propose donc d’attribuer à ce temps ‘libéré’ une fraction 𝑘, définie par l’utilisateur, de la mobilité type d’un samedi304

(qui est un jour chômé par la plupart des personnes, mais pendant lequel les centres de loisirs, commerces, etc. sont ouverts). Suivant le cas, la composante de mobilité imputable à cet éventuel effet rebond peut ainsi s’écrire, en termes de nombre de déplacements effectués pour chaque motif r, et pour une personne assimilée à la catégorie socioprofessionnelle csp :

 1er cas : Evolution de la durée du travail selon un format hebdomadaire : 𝐵𝑛𝑁𝑃𝑛𝑑_∆𝐷𝑇𝐹𝑠𝑃,𝐹(𝑡) = 10 − �� 𝐷𝑇(𝑡)𝐷𝑇(𝑡 0) × 10� + 1� 2 × 𝑘(𝑡) × 𝐵𝑛𝑛𝑛_𝐷é𝑃𝑃𝑛𝐸𝑛𝑚𝑛𝑛𝑡𝑛_𝑃𝑛𝑁_𝑃𝑛𝑁𝑛𝐹𝑠𝑃,𝐹,𝒄𝒂𝒔𝑭𝒔𝒋(𝑡) Où 10−�� 𝐷𝐷(𝑡) 𝐷𝐷(𝑡0)×10�+1�

2 correspond au temps’ libéré’ du (ou occupé par le) travail du fait de l’évolution de sa

durée, exprimé en journées, par « quanta » de demi-journées.

 2nd cas : Evolution de la durée du travail selon un format mensuel, annuel, pluriannuel :

𝐵𝑛𝑁𝑃𝑛𝑑_∆𝐷𝑇𝐹𝑠𝑃,𝐹(𝑡) =𝐷𝑇(𝑡𝐷𝑇(𝑡)

0) × 𝑘(𝑡) × 𝐵𝑛𝑛𝑛_𝐷é𝑃𝑃𝑛𝐸𝑛𝑚𝑛𝑛𝑡𝑛_𝑃𝑛𝑁_𝑃𝑛𝑁𝑛𝐹𝑠𝑃,𝐹,𝒄𝒂𝒔𝑭𝒔𝒋(𝑡)

Avec, pour ces deux équations : - 𝐷𝐷(𝑃𝐷𝐷(𝑃)

0) : valeur relative de la durée moyenne de travail par personne par rapport à l’année de base 𝑡0

- 𝑘 : coefficient d’effet rebond (si k=0 : pas d’effet rebond, pas de déplacements pendant le temps « libéré » ; si k=1, le temps libéré est caractérisé par une mobilité identique à la mobilité moyenne d’un samedi.)

- 𝐵𝑛𝑛𝑛_𝐷é𝑃𝑃𝑛𝐸𝑛𝑚𝑛𝑛𝑡𝑛_𝑃𝑛𝑁_𝑃𝑛𝑁𝑛𝐹𝑠𝑃,𝐹,𝒄𝒂𝒔𝑭𝒔𝒋 : Nombre moyen de déplacements effectués un samedi pour le motif r par une personne assimilée à la catégorie socioprofessionnelle csp

Notons que cet effet rebond, tel qu’il est implémenté dans le modèle et décrit ci-dessus, n’impacte que la mobilité locale. En pratique, néanmoins, l’effet rebond peut aussi bien s’exprimer en termes de mobilité longue distance. Nous laissons à l’utilisateur du modèle le soin –et la responsabilité - de prendre en compte cette éventualité et de poser de manière exogène les hypothèses qui lui paraîtront appropriées en termes d’évolution de la mobilité longue distance.

304 On suppose donc ici que le temps « libéré » en semaine serait utilisé pour le même type d'activités que celles entreprises le samedi, et induirait les mêmes types de déplacements

192

8.2.1.2.3. Calcul de la mobilité locale totale

En prenant en compte les effets potentiels du télétravail et de l’évolution du temps de travail, le nombre moyen journalier de déplacements par personne pour motif r, un jour j, pour une personne assimilée à la catégorie socioprofessionnelle csp, peut alors s’écrire :

𝐷é𝑃𝑃𝑛𝐸𝑛𝑚𝑛𝑛𝑡𝑛_𝑃𝑛𝑁_𝑃𝑛𝑁𝑛𝐹𝑠𝑃,𝐹,𝑗(𝑡)

= �𝐵𝑛𝑛𝑛_𝐷é𝑃𝑃𝑛𝐸𝑛𝑚𝑛𝑛𝑡𝑛_𝑃𝑛𝑁_𝑃𝑛𝑁𝑛𝐹𝑠𝑃,𝐹,𝑗(𝑡) × 𝐹𝑛𝐸𝑡𝑛𝑃𝑁_𝑇é𝑃é𝑡𝑁𝑛𝐼𝑛𝐸𝑃𝐹𝑠𝑃,𝐹 (𝑡) × 𝐹𝑛𝐸𝑡𝑛𝑃𝑁_∆𝐷𝑇𝐹𝑠𝑃,𝐹 (𝑡)� + 𝐵𝑛𝑁𝑃𝑛𝑑_∆𝐷𝑇𝐹𝑠𝑃,𝐹,𝑗(𝑡)

Avec :

- 𝐵𝑛𝑛𝑛_𝐷é𝑃𝑃𝑛𝐸𝑛𝑚𝑛𝑛𝑡𝑛_𝑃𝑛𝑁_𝑃𝑛𝑁𝑛𝐹𝑠𝑃,𝐹,𝑗 : Nombre moyen « initial » (c’est-à-dire sans prise en compte du télétravail ou d’un changement de la durée du travail) de déplacements pour motif r, effectués un jour j, par une personne assimilée à la catégorie socioprofessionnelle csp.

A partir de là, on peut alors calculer la mobilité locale journalière de l’ensemble de la population, exprimée en nombre de déplacements pour chaque jour de type j, et ventiler ces déplacements par classe de distance d puis, en fonction de leur distance, par mode de transport m :

𝐵𝑃𝑁𝐸𝑃𝐸𝑡é_𝑃𝑃𝐸𝑛𝑃𝑛_𝐽𝑃𝑃𝑁𝑛𝑛𝑃𝐸è𝑁𝑛𝑗,𝑑,𝑚(𝑡) = � ���𝑃𝑃𝑃𝑃𝑃𝑛𝑡𝐸𝑃𝑛𝐹𝑠𝑃(𝑡) × 𝐷é𝑃𝑃𝑛𝐸𝑛𝑚𝑛𝑛𝑡𝑛_𝑃𝑛𝑁_𝑃𝑛𝑁𝑛𝐹𝑠𝑃 ,𝐹,𝑗(𝑡)� 𝐹𝑠𝑃 × %𝐷𝐸𝑛𝑡𝑛𝑛𝐸𝑛𝐹,𝑗,𝑑(𝑡)� 𝐹 × %𝐵𝑃𝑑𝑛𝑃𝑗,𝑑,𝑚(𝑡) Avec :

- 𝑃𝑃𝑃𝑃𝑃𝑛𝑡𝐸𝑃𝑛𝐹𝑠𝑃 : Effectif de population assimilé à la catégorie socioprofessionnelle agrégée csp

- %𝐷𝐸𝑛𝑡𝑛𝑛𝐸𝑛𝐹,𝑗,𝑑 : Part du total des déplacements effectués pour motif r, un jour j, appartenant à la classe de distance d

- %𝐵𝑃𝑑𝑛𝑃𝑗,𝑑,𝑚 : Part modale du mode de transport m, pour un déplacement de distance d effectué un jour j (Figure 50)

- 𝐷é𝑃𝑃𝑛𝐸𝑛𝑚𝑛𝑛𝑡𝑛_𝑃𝑛𝑁_𝑃𝑛𝑁𝑛𝐹𝑠𝑃,𝐹,𝑗 : Nombre moyen de déplacements pour motif r, effectués un jour j par une personne assimilée à la catégorie socioprofessionnelle csp.

On en déduit alors la mobilité locale annuelle, exprimé en nombre de déplacements par mode m et pour chaque classe de distance d :

𝐵𝑃𝑁𝐸𝑃𝐸𝑡é_𝑃𝑃𝐸𝑛𝑃𝑛𝑑,𝑚(𝑡)

= �5 × 𝐵𝑃𝑁𝐸𝑃𝐸𝑡é_𝑃𝑃𝐸𝑛𝑃𝑛_𝐽𝑃𝑃𝑁𝑛𝑛𝑃𝐸è𝑁𝑛𝒄𝑭𝒔𝒂𝒋𝒏𝑭,𝑑,𝑚(𝑡) + 𝐵𝑃𝑁𝐸𝑃𝐸𝑡é_𝑃𝑃𝐸𝑛𝑃𝑛_𝐽𝑃𝑃𝑁𝑛𝑛𝑃𝐸è𝑁𝑛𝒄𝒂𝒔𝑭𝒔𝒋 ,𝑑,𝑚(𝑡)

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