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THÉORIQUES : LA CONSTRUCTION DU

Chapitre 2 : La caractérisation des acteurs du sujet : Définition des notions de

B) Typologie des parties prenantes

La littérature académique a proposé plusieurs typologies afin de repérer les différentes parties prenantes. Bien qu’ils s’agissent d’individus ayant un intérêt à agir dans le cadre de

l’entreprise, car affectés par cette dernière (Freeman, 1984), il convient de distinguer ces

acteurs qui évoluent autour des intérêts des firmes. Robert-Demontrond (2006) a inventorié les typologies des différentes parties prenantes présentes dans la littérature. L’auteur distingue ainsi trois catégories d’acteurs comportant chacune plusieurs types de parties prenantes. Il y a en effet, les typologies qui distinguent les acteurs selon : leur nature ; la nature du lien entretenu avec l’entreprise ; la relation de pouvoir entretenu avec l’entreprise.

S’agissant des typologies qui recensent les parties prenantes selon leur nature, Wheeler et Sillanpäa (1997) distinguent les parties prenantes humaines des parties prenantes non humaines comme la faune, la flore ou encore le climat.

Pelle-Culpin (1998), identifie quant à lui les parties prenantes institutionnelles qui découlent de la sphère législative et réglementaire, des parties prenantes éthiques qui se matérialisent par les pressions de la société civile et les parties prenantes économiques qui sont en lien avec les environnements économiques et concurrentiels de l’entreprise.

Henriques et Adorsky (1999) séparent les parties prenantes organisationnelles, c’est-à-dire celles qui se rattachent à l’organisation comme les salariés, les fournisseurs, les actionnaires, les clients, des parties prenantes de régulation comme l’État et ses manifestations ou les organisations internationales, des parties prenantes issues de la communauté comme les associations ou encore les ONG, des parties prenantes médiatiques.

Enfin Handelman et Arnold (1999) dissocient les parties prenantes répondant à une logique économique des parties prenantes répondant à des logiques autres comme des logiques civiques ou encore politiques.

S’agissant des typologies qui recensent les parties prenantes selon la nature du lien entretenu

avec l’entreprise, Carroll (1995) propose de distinguer les parties prenantes primaires et les

parties prenantes secondaires. Les parties prenantes primaires sont engagées économiquement et reliées par un lien contractuel avec l’entreprise.

A contrario, les parties prenantes secondaires entretiennent des rapports implicites et indirects

avec l’organisation. Clarkson (1995), dans sa typologie identifie les parties prenantes

volontaires, en d’autres termes, les acteurs qui ont consenti à être exposés aux risques générés

Carroll et Näsi (1997) dissocient plus tard les parties prenantes internesà l’entreprise, c’est -à-dire évoluant dans la sphère juridique de l’entreprise comme les actionnaires ou les collaborateurs, des parties prenantes externes à la firme et sa sphère juridique comme les clients, les fournisseurs, les pouvoirs publics ou encore les ONG ou les communautés.

Yvon Pesqueux (2002), dans la même logique de Carroll, soumet une classification qui oppose les parties prenantes contractuelles, représentées par les acteurs en relation directe et

contractuelle avec l’entreprise et les parties prenantes diffuses qui peuvent contraindre ou être

contraintes par l’organisation sans qu’il n’existe obligatoirement un lien contractuel.

Enfin, s’agissant des typologies qui recensent les parties prenantes selon la relation de pouvoir

entretenu avec l’entreprise, Ulrich (1983) distingue les parties prenantes impliquées dans les

activités de l’entreprise et détenant d’une influence sur ses activités des parties prenantes

affectéespar la firme et n’ayant pas de moyen de recours direct.

De plus, Mitchell et al. (1997) proposent une typologie précise et structurée qui se fonde sur des attributs. En effet, ils expliquent que les parties prenantes détiennent au moins un des trois attributs cités ci-après et exposés dans la figure ci-dessous, à savoir : le pouvoir d’influencer

l’entreprise dans ses choix; la légitimité de la partie prenante envers l’entreprise; l’urgence

des intérêts et des attentes de la partie prenante.

Ces caractéristiques permettent de reconnaître sept parties prenantes classées dans trois familles (ibid.). La première famille est celle des parties prenantes « latentes » qui ne possèdent qu’un seul des trois attributs. Les auteurs y logent les parties prenantes « dormantes » qui ont l’attribut du pouvoir, les « urgentes » qui ont l’attribut de l’urgence et les « discrétionnaires » qui ont l’attribut de la légitimité. La deuxième famille est celle des parties prenantes « en attente », qui possèdent deux des attributs. Ils y insèrent les parties prenantes « dominantes » qui ont les attributs du pouvoir et la légitimité, les « dangereuses »

qui ont les attributs du pouvoir et de l’urgence et les « dépendantes » qui ont les attributs de la

légitimité et de l’urgence. Enfin, la troisième famille est celle des parties prenantes «

définitives » c’est-à-dire celles qui font autorité. Ces acteurs de la troisième famille possèdent alors les trois attributs.

Figure chap.2.1 : Typologie des parties prenantes selon les attributs (tiré de Mitchell et al., 1997)

Friedman et Miles (2002) quant à eux font apparaître les parties prenantes ayant des intérêts compatibles avec l’entreprise des parties prenantes ayant des intérêts non compatibles. Ils distinguent également les parties prenantes ayant des relations nécessaires avec la firme des parties prenantes ayant des relations contingentesavec l’entreprise.

Enfin, Sobzcak et Girard (2006) en analysant et en évaluant l’engagement organisationnel et

l’engagement sociétal des parties prenantes, les auteurs distinguent les parties prenantes

passives qui ont un engagement organisationnel et sociétal faible, des parties prenantes

engagées qui ont un fort niveau d’engagement sociétal et organisationnel, des parties prenantes alliées qui sont engagées au niveau de l’entreprise, mais peu au niveau du sociétal, des parties prenantes militantes qui ont un engagement sociétal fort et un engagement organisationnel faible.

Ainsi la notion de parties prenantes est largement qualifiée par la littérature. On comprend que les entreprises cohabitent avec plusieurs sortes d’acteurs dont l’importance et la

pertinence varient selon l’angle de vue. Néanmoins, les firmes doivent les considérer et les

prendre en compte dans leurs décisions stratégiques. Le tableau ci-dessous concentre les typologies que nous avons abordées. Nous soulignons que le consentement, matérialisé par un lien contractuel, est une caractéristique récurrente dans les typologies proposées par les auteurs afin de différencier les parties prenantes.

Tableau chap.2.2 : Synthèse de la typologie des parties prenantes Auteurs Catégorie de la typologie Type de parties prenantes Description

Wheeler et Sillanpäa (1997) Selon la nature de la partie prenante

Humaines Elles sont humaines, douées de capacité cognitive, elles peuvent donc prendre conscience de l’entreprise (individus)

Non humaines Elles ne sont pas humaines et ne peuvent pas prendre conscience de l’entreprise (faune, flore, climat)

Pelle-Culpin (1998) Selon la nature de la partie prenante

Institutionnelles Elles appartiennent à la sphère législative et réglementaire. Éthiques Elles sont représentées par les pressions de la société civile. Économiques économiques et concurrentiels de l’entreprise.Elles sont en lien avec les environnements

Henriques et Adorsky (1999) Selon la nature de la partie prenante

Organisationnelles (salariés, fournisseurs, actionnaires, clients, etc.). Elles se rattachent à l’entreprise et son activité

De régulation Elles exercent une activité de régulation (États, manifestations étatiques, organisations internationales).

Issues de la

communauté Elles appartiennent à la communauté (associations, ONG, riverains, communautés locales, etc.). Médiatiques Elles appartiennent à la sphère médiatique (journalistes, médias, etc.).

Handelman et Arnold (1999) Selon la nature de la partie prenante Répondant à une logique économique

Elles sont motivées par une finalité économique.

Répondant à des

logiques autres Elles sont motivées par une finalité autre qu’ économique.

Carroll (1995) Selon la nature du lien entretenu avec l’entreprise

Primaires Elles sont connectées à l’entreprise par un lien contractuel. Elles sont également économiquement engagées.

Secondaires Elles sont connectées par un lien indirect et implicite avec l’entreprise.

Clarkson (1995) Selon la nature du lien entretenu avec l’entreprise

Volontaires Elles ont consenti à être exposées aux risques générés par l’activité de la firme.

Involontaires Elles sont impactées par l’entreprise et ses activités sans y avoir consenti.

Carroll et Näsi (1997) Selon la nature du lien entretenu avec l’entreprise

Internes Elles sont internes à l’entreprise.

Externes Elles sont externes à l’entreprise.

Pesqueux (2002) Selon la nature du lien entretenu avec l’entreprise

Contractuelles Elles sont en relation directe et contractuelle avec les firmes.

Diffuses

Elles peuvent contraindre ou être contraintes par l’organisation sans qu’il n’existe obligatoirement un lien contractuel. Ulrich (1983) Selon la relation de pouvoir entretenu avec l’entreprise

Impliqués Elles sont impliquées dans les activités de l’entreprise et détiennent une influence sur la firme.

Affectés Elles sont affectées par les activités de la firme et ne détiennent pas d’influence.

Mitchell et al. (1997) Selon la relation de pouvoir entretenu

Latentes Elles ne possèdent qu’un seul attribut parmi le pouvoir, l’urgence ou la légitimité. - dormantes Elles ont le pouvoir d’influencer l’entreprise dans ses choix.

avec

l’entreprise - urgentes Elles sont caractérisées par l’urgence de leurs intérêts et de leurs attentes. - discrétionnaires Elles sont caractérisées par la légitimité de leurs intérêts et de leurs attentes envers l’entreprise.

En attente Elles possèdent deux attributs parmi le pouvoir, l’urgence et la légitimité. - dominantes Elles ont le pouvoir et la légitimité pour influencer l’entreprise dans ses choix. - dangereuses Elles ont pouvoir d’agir sur l’entreprise et sont caractérisées par l’urgence de leurs attentes. - dépendantes Elles sont dans l’urgence et leurs attentes envers l’entreprise sont légitimes.

Définitive Elles possèdent l’ensemble des pouvoir et légitimité) elles font donc autorité. attributs (urgence,

Friedman et Miles (2002) Selon la relation de pouvoir entretenu avec l’entreprise

Ayant des intérêts

compatibles Elles partagent la recherche du profit de l’entreprise. Ayant des intérêts

non compatibles Elles ne partagent la recherche du profit de l’entreprise. Ayant des

relations nécessaires

Elles doivent entrer en interaction avec l’entreprise (actionnaires, salariés, fournisseurs, etc.).

Ayant des relations contingentes

Elles n’ont pas besoin d’entrer en interaction avec l’entreprise. Sobzcak et Girard (2006) Selon la relation de pouvoir entretenu avec l’entreprise Passives

Elles ne sont ni engagées dans l’entreprise

(engagement organisationnel faible) et ses activités ni dans sa politique RSE (engagement sociétal faible).

Engagées

Elles sont impliquées dans l’entreprise (engagement organisationnel fort) et sa politique RSE

(engagement sociétal fort).

Alliées Elles sont impliquées dans l’entreprise (engagement organisationnel fort), mais elles sont passives quant à sa politique RSE (engagement sociétal faible).

Militantes

Elles ne sont pas impliquées dans l’entreprise (engagement organisationnel faible), mais elles sont engagées dans sa politique RSE (engagement sociétal fort).

À travers ces classifications nous soulignons que certaines de ces caractéristiques ne sont pas sclérosantes. Ainsi il est possible pour une partie prenante d’évoluer ou encore de cumuler des caractéristiques qui fondent les typologies. En effet, au regard de la typologie de Sobzcak et

Girard (2006), une partie prenante peut passer d’une relation militante à une relation engagée

envers l’entreprise ou encore au regard de la typologie de Pelle-Culpin (1998), il est possible

pour une partie prenante d’être simultanément éthique et économique. On distingue alors un

degré d’immuabilité qui permet de dissocier les caractéristiques élémentaires qui sont

fondamentales dans la catégorisation de la partie prenante, des caractéristiques accessoires qui ne sont pas inaltérables et permettent à la partie prenante d’évoluer. On distingue également un degré de superposition, qui permet de différencier les caractéristiques exclusives qui ne permettent pas le cumul, des caractéristiques inclusives qui se superposent avec d’autres.

2.1.3 L’impact sur la gouvernance des entreprises avec la théorie des parties prenantes

Le “stakeholder model” amené par Freeman (1984) propose de reconsidérer la conception de la gouvernance et associe la performance de l’entreprise comme le compromis entre toutes les attentes des parties prenantes de la firme. La théorie des parties prenantes, ainsi traduite des travaux de Freeman (ibid.), peut alors être caractérisée comme un revirement de l’approche

classique, autrement nommée “stockholder theory” qui centrait l’attention sur les intérêts des

actionnaires afin de proposer désormais une « alternative aux théories contractuelles des

organisations (théorie de l’agence et économie des coûts de transaction) pour reformuler la

théorie de la firme » (Mercier, 2001).

Pour Freeman (1984), la théorie des parties prenantes renvoie à la capacité de l’entreprise, matérialisée par le dirigeant, à satisfaire les attentes des parties prenantes. En effet, l’entreprise devra agir en tenant compte des menaces ou des opportunités à intégrer les intérêts de ces dernières. La théorie des parties prenantes est donc un guide de conduite pour l’entreprise qui optimise l’atteinte de la performance (ibid), ce qui lui permet en d’autres termes d’atteindre ses objectifs (Clarkson, 1995). Elle se réalise par une cartographie des parties prenantes (Jones, Wicks, 1999) et de leurs attentes, ainsi que d’une collaboration avec elles. Ces efforts permettront à la firme à l’égard de ses rivaux de dégager un avantage concurrentiel (Jones, 1995). Les travaux cités montrent alors que l’objectif inhérent à la théorie des parties prenantes est de dépasser le seul cadre de l’optimisation des profits et d’intégrer au sein des gouvernances les attentes, les complexités et les enjeux de l’ensemble des acteurs internes et externes des sociétés.

Les entreprises ont aujourd’hui intégré l’importance de composer avec leurs parties prenantes,

car elles constituent des leviers pertinents vis-à-vis de leurs activités, mais aussi de leur engagement responsable, c’est pourquoi elles collaborent avec elles. Parmi ces parties prenantes, nous souhaitons mettre en lumière les ONG qui apparaissent comme des partenaires opérants pour les firmes. Avant de nous intéresser aux relations entre les ONG et les entreprises, il convient de définir et de comprendre cet acteur qui demande et attire

2.2 Les ONG parties prenantes des entreprises

Comme le remarque Ryfman (2014), « il ne se passe pratiquement pas de jour sans que les médias ne fassent référence aux organisations non gouvernementales ». Les ONG sont aujourd’hui de véritables protagonistes sur la scène internationale et économique (ibid.). Bien que certains auteurs questionnent leur légitimité (Lang, 2012), l’évolution exponentielle de leur croissance est irréfutable. On observe depuis la fin du XXème siècle une multiplication des ONG qui s’internationalisent en même temps que les entreprises, leur permettant

d’accroître leur champ de compétence. Pour Delalieux (2008), il y a « de nombreuses ONG,

de tailles diverses, intervenant dans des secteurs différents et privilégiant des stratégies

d’action variées, sans prétendre pour autant qu’il existe autant de catégories d’ONG que d’ONG ». L’ensemble de ces travaux s’accorde à mettre l’accent sur la profusion des définitions et souligne le besoin d’éclaircissement que demande la sphère non gouvernementale.

Nous exposerons dans un premier temps l’approche historique de la notion d’ONG (2.2.1), puis nous en présenterons l’approche théorique (2.2.2). Enfin, dans un dernier temps, nous dresserons la typologie et les domaines d’intervention des ONG (2.2.3).

2.2.1 Approche historique de la notion d’ONG

Pour Stangherlin (2001), les ONG sont « à l’origine synonyme d’amateurisme et d’action

caritative ». Pour Quéinnec (2007) « historiquement, c’est à l’aide aux pays en développement (l’ex « tiers-monde ») que les plus connues d’entre elles ont consacré leur

activité ». Les travaux de recherche (Doucin, 2007 ; Quéinnec, 2007 ; Ryfman, 2014 ; Maietta, 2015) démontrent que l’origine des ONG est à la fois religieuse, philosophique et philanthropique. Effectivement, Ryfman (2014) démontre que « l’idée de manifester

personnellement comme collectivement une solidarité envers les pauvres, les malades, les victimes de guerres, les étrangers se retrouvent dans maintes cultures ». L’auteur fait référence aux inspirations qui ont insufflé l’essence même des ONG. Il cite tout d’abord le concept de « charité » que l’on associe populairement à l’église. Maietta (2015) confirme cette généalogie et écrit que « les premiers actes de solidarité organisée prennent la forme

d’aumônes et d’actions dites de philanthropie ou de bienfaisance. Ces actions furent

longtemps le monopole des religions » avec par exemple la création de l’Ordre Confessionnel de Saint-Jean de Jérusalem en 1070. Ryfman (2014) cite aussi les démarches philanthropiques

qui existaient dans l’Antiquité grecque qui se matérialisaient par « l’engagement d’individu par le don d’argent ou de biens ».

Parmi les autres impulsions historiques, les travaux mettent en lumière la colonisation ainsi que les vagues de décolonisation, mais aussi les mouvements militaires et les dégâts des

armées sur les populations, qui ont par exemple donné naissance à l’ancêtre de la Croix

-Rouge : la Société de Secours Aux Blessés créée en à la moitié du XIXème siècle.

Bien que l’on puisse faire référence à l’article 71 du Conseil Economique et Social Européen

en 1945 qui pour la première fois faisait référence aux termes d’« organisations non gouvernementales », pour Gauchon et Huissoud (2014), « c’est surtout depuis les années 1970 que le phénomène s’est généralisé parallèlement à la mondialisation ». En effet, pour Stangherlin (2001), depuis les années 1990 les ONG « ont été marquées par des changements

profonds tant au niveau de leur contexte d’intervention qu’au niveau de leur mode de

fonctionnement ». L’auteur souligne également leur professionnalisation et leur place de « partenaires privilégiés » (ibid.) sur les scènes internationales et économiques.

Bien que leur intégration dans le cadre stratégique des entreprises soit récente, les ONG prouvent un véritable ancrage historique et une construction en lien avec les évènements qui ont impacté, impactent et impacteront notre temps. Désormais, il convient de définir cette

partie prenante de l’entreprise qui abrite généralement les intérêts de la société civile.

2.2.2 Approche théorique de la notion d’ONG

Nous verrons tout d’abord la définition par la négative du concept (A) puis nous distinguerons

les ONG de la société civile (B). Ensuite, nous qualifierons la notion au regard de la littérature (C) et nous en présenterons le cadre juridique (D) pour enfin proposer la méthode du faisceau de caractéristiques pour clarifier la qualification de ces organisations (E).