d'acquisition
etle choix
des points de repère sontliés
àla
nature deI'objet
étudié ainsi qu'aux questions posées; de même, la méthode à employer dépend de cequ'on
désire mesurer.Il
s'agit d'acquérir le plusd'information
possible sur la forme étudiée, dans un format qui permettediffé-rentes approches analytiques. Deux types de mesures sont fréquemment utilisées
en morphométrie: les distances et les coordonnées de points de repère. Chaque type de mesure dis-posede
méthodeset
d'instruments de mesurequi lui
sont propre(pour
une revue,voir Fink,
1990). Les distances sontle
type de données morphométriquesle
plus fréquemment rencontré.Les distances quantifient des longueurs et des tailles d'objets, ou la séparation entre deux structu-res
d'un
organisme, par exemple. Les coordonnées de points décrivent des positions relatives dans un plan(2D)
ou dans l'espace (3D). Des coordonnées de points peuvent être transformées en dis-tances(pour
autant quel'échelle soit
connue), mais des distances ne peuvent pas toujours être converties en coordonnées de point. Les données de détourages ("outline data") peuvent être assi-milées à une somme de coordonnées de points lelong
de la périphérie d'une forme. Nous nous intéresseronsici
aux données de type point de repère. Les points de repères forment lelien
entreles deux types d'informations,
géométriqueet biologique, qui entrent dans les
analyses morphométriques.3.1.2 Définition et choix
despoints de repère
Les points de repère ont été sélectionnés selon les critères formulés par (Bookstein, 1991), et qui sont décrit dans la section précédente au point 2.3.5
àla
pageI04.La
Figure 3-1illustre
graphi-quement la localisation des points de repère, et le Tableau 3-1 présente leurs noms et une descrip-tions correspondante.L'essentiel des
points
sélectionnés sont de nature cutanée.L
explorationdu
visageabouti
par l'énumération des organes sensoriels autour desquels sont réparti les points de repère utilisés dans cetravail:
les yeux, ouplutôt
les paupières avec les sourcils,le nez,la
bouche et les oreilles.A
ceux
là,
s'ajoutent des pointsde
'positionnement' tels quela
base du menton oule
sommet duPage I19
3.1 L'objet'visage'
crâne. Une grande partie des points est localisée dans
la
région oculo-palpébrale. Les paupières présentent un problème délicat dans leur mesure. Nous ne retiendrons que les lèvres dela
pau-pière en contact avec le globe oculaire, ou plus particulièrement, les points tangeants de contact de la paupière avec le globe oculaire. Les points situés au niveau deI'oreille
sont de type extremum ou tangeant, car les sillons auriculaires('points'de jonction
supérieur et inférieur del'oreille
à la tête) sont difficilement localisables sur un photographie de face, comme deprofil d'ailleurs.
En ce qui concernele nez,il
est impossible de définir avec précision la racine dans un contexte somato-métrique, donc seulela
base du nez sera considérée.La bouche est définie partrois
pointstan-geants (crêtes labiale, base de la lèvre inférieure), trois points extremum
(commissures,vermillion)
et une intersection(orifice
dela
bouche). Les points restants représentent des posi-tions sur l'axe médian facial, ou des intersections de projection entre la mâchoire et le cou.Figure
3'l
: Localisation des points de repères homologues utilisés. La partie de gauche de I'illustration représente la localisation des points sur le visage, alors que la partie de droite les illustre schématiquement de la rnêrne manière qu'ils le seront dans la section cles résultats.Ë20
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III. Matériel et Méthodes
Intersection latérale des paupières supérieure et inférieure Intersection médiale des paupières supérieure et inférieure Intersection latérale des bords supérieur et inférieur du vermilion.
(Cheilon)
Point tangeant du bord supérieur du sourcil Point tangeant du bord inférieur du sourcil Extrémité supérieure de I'oreille
Point le plus latéral de I'oreille Extrémité inférieure de l'oreille
Intersection latérale interne des paupières supérieure et inférieure Intersection médiale interne des paupières supérieure et inférieure Point tangeant du bord supérieur de la paupière supérieure Point tangeant du bord inférieur de la paupière supérieure Point tangeant du bord supérieur de la paupière inférieure Point tangeant de la voûte nasale
Point tangeant de la base implantation des cheveux Point médian le plus bas de la symphysis
Tableau 3-1 : Identification et description des points de repères homologues utilisés.
Page 12l
3.1 L'objet'visage'
Les points de repères
ont
été choisis en fonction de différents travaux existants surla
question (Farkas, 1981; Clarren, et a1.,1987).Nous avons choisi de traiter le problème en deux dimensions dans un premier temps. Mais la
plu-part des méthodes employées peuvent être adaptées pour traiter des coordonnées entrois
dimen-sions.3.1.3 Discussion sur Ia notion d'image digitate
Lintroduction
des techniques d'analyse et de traitement d'images dansle
monde dela
microin-formatique a permis defaciliter la
saisie des coordonnées de points d'images digitales. Les ima-ges numérisées (ou digitales) offrent de nombreux avantages sur les images photographiques dont elles sont originaires.Bien qu'elle
soient d'une résolution inférieure, elles se prêtent plus à une quantification précise et sont facilement transportables sur une variété de supports différents. En conséquence, les systèmes de traitement, de gestion et d'analyse d'image existant permettent une gamme d'opérations très variées, allant du simple cataloguage des images,jusqu'à
I'automatisa-tion de mesures complexes, ou la reconnaissance etI'identification
d'objets. Malheureusement,il
n'existe pas de programme, commercial ou non, qui soit réellement adapté à
l'acquisition
et I'ana-lyse de données morphométriques.Il
est souvent nécessaire de développer soi-mêmeI'application
qui convient le mieux au traitement choisi.Les images photographiques, provenant de
film
négatif oupositif,
par exemple, sont des images composées de séries de demi-tons de gris, ou de couleurs, qui se fondent les uns aux autres pour restituer le plus fidèlement possible la scène originale. Les images digitales sont composées d'élé-mentsindividuels
(lespixels, voir
I'annexe surI'imagerie 7.2àlapage22I) qui
prennent des valeurs discrètes de luminance,et qui
sont séparés dupixel voisin
par unefrontière
nette. Un agrandissement d'une image digitale révèle souvent de petites discontinuités dues aux frontières entrepixels. Une image digitale
estune
reconstructionartificielle de résolution inférieure
àI'image originale.
Cependant,ce format offre
de nombreux avantages, commela
vitesse avec laquelle une image peut être acquise (numérisée) et reproduite, sa portabilité, et la possibilité de manipuler les images au niveau même de leurs constituants, les pixels.Le
processus de conver-siond'une
image demi-tons enformat digital
est appelé 'numérisation'ou 'digitalisation'.
Leprincipe
consisteà
superposerune grille
cartésiennesur I'image et à
mesurerI'intensité
de lumière de chaque cellule. En réalité, une projection de I'image est parcourue ligne par ligne, et un signal électrique est généré, dont les variations de voltage sont directement proportionnel aux variations d'intensité de lumière de la section horizontale de la scène considérée. Cela aboutit à la productiond'un
signal vidéo continu, avec des marqueurs désignant les débuts, ou fins, des lignes successives. La numérisation consiste ensuite à mesurer le voltage de ce signal continu à desinter-III. Matériel et Méthodes
valles de temps déterminés par la résolution horizontale désirée. La résolution verticale est
déter-minée par le nombre de lignes vidéos
actives sélectionnéer53.Il existe des
standards qui définissent précisément I'ensemble de ces paramètres (le standardEIA
RS-170, par exemple).Comment estimer la perte