(OLRWDXMRXUG¶KXL
38) À travers cet échange, outre son investissement par ses observations et prises de conscience, la mère nous fait part de sa propre participation à la mobilisation de sa fille
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Cette prise de conscience de sa propre contribution apparaît ici comme un élément LPSRUWDQW GH O¶LPSDFW GH O¶pWXGH VXU OHV SDUHQWV GH O¶HQIDQW FRQFHUQp ,PSDFWV VLJQLILFDWLIV FDU FH VRQW OHV SDUHQWV TXL DFKqWHQW O¶DOLPHQWDWLRQ GHV HQIDQWV (OOH D modifié ses achats touchant le quantitatif, mais aussi le qualitatif en proposant des légXPHV GRQW OD GHQVLWp FDORULTXH DX JUDPPH G¶DOLPHQW HVW PRLQGUH FH TXL D VRQ importance sur un corps qui absorbe sans faim. De son côté, le père assume sa UHVSRQVDELOLWpGDQVODQRXUULWXUHTX¶LORIIUHjVHVHQIDQWV(Mobilisation des parents par la médiation).
Les observations de Clémentine sur les modes alimentaires de ses amies signent, à mon VHQVFKH]HOOHXQHRXYHUWXUHDXPRQGHGHO¶DXWUHHQpFKRDYHFVRQkJHSUpDGROHVFHQW $PRUFH G¶KRPpRVWDVLH. La quantité de sucre minimale recherchée et trouvée par Clémentine pour le yaourt nature nous apparaît significative. (Mobilisation de O¶HQIDQW par la médiation).
Katheline a rapporté les dons plaisir de nourritures sucrées une demi-heure avant le déjeuner de ses propres parents à leurs petites filles « derrière son dos » dit-elle. /RUVTX¶(UZDQQHVWGXVpMRXUjOHXUGRPLFLOHOHVFKRVHVQHVHSDVVHQWSDVGHODPrPH façon car il se positionne différemment en adressant à ses filles : « vous ne prenez pas ça ».
39) Ce passage pour rapporter brièvement OHVGLIILFXOWpVTX¶DODPDPDQGH&OpPHQWLQH avec ses parents. Sans entrer plus dans ces difficultés et leurs conséquences auprès de &OpPHQWLQHHWVDV°XUWDQWVXUOHs plans alimentaire, éducationnel que relationnel entre les trois générations, je perçois un mal être chez la mère de Clémentine. Elle avait dit dès le premier entretien « manger quand ça ne va pas ». Même si elle en a à peine FRQVFLHQFH OH QRQ YHUEDO HVW VL SXLVVDQW GDQV FH TX¶LO GRQQH j YRLU HW j vivre à O¶HQWRXUDJH.
Avant de conclure notre rencontre, ils ont ré exprimé leur prise de conscience GH OHXUV QRXYHDX[ FRPSRUWHPHQWV G¶DFKDWV GHSXLV TXHOTXHV PRLV (UZDQQ D GLW : « je SHQVHTXHO¶Rn a été sensibilisé à ce niveau-OjDYHFOHWUDYDLOTXHO¶on a fait avec vous ».
Tout en nous remerciant chaleureusement, ils ont évoqué leur plaisir personnel à venir écouter les contes dont nous leur avons donné la liste. Katheline a conclu en nous rapportant le fait que la cousine de Clémentine, venue à la dernière séance ait transmis dans le centre de loisir de vacances où elle travaille, un des contes dessiné à la manière des indiens par Miguel, le conteur.
$LQVLVHWUDQVPHWWHQWOHVFRQWHV«
/HMXLOOHWQRXVUHFHYLRQVHQJXLVHG¶pSLORJXHOHPHVVDJHsuivant du père de Clémentine : « Bonjour Marie-Line, merci beaucoup. Nous avons beaucoup appris à vos côtés durant cette période. Nous vous en sommes très reconnaissants. Très bonnes vacances à vous. Erwann ».
40) /HFRXSOHV¶Hst laissé prendre par la médiation. (Mobilisation des parents par la médiation). &HSHQGDQW(UZDQQSOXVjO¶DLVHGDQVODSDUROHHWSOXVKDELWXpGHVPR\HQV GHFRPPXQLFDWLRQGHSDUVRQSDVVpG¶DQLPDWHXUGHUDGLRGHVRQWUDYDLODFWXHOHWSHXW- rWUHVDFpFLWpV¶HVWSRVLWLRQQpFRPPHPon interlocuteur privilégié.
Nous vHQRQV G¶DSSUpKHQGHU OHV GHX[ SUHPLHUV QLYHDX[ GH QRWUH DQDO\VH qualitative des données empiriques. Le premier niveau fut celui par lequel nous avons UHOHYp VpOHFWLRQQp TXDOLILp HW UpVXPp OH SURSRV G¶Hnsemble tout en restant fidèle au verbatim, aux expressions employées par les acteurs lors de nos observations des séances de contes. Cet exercice a consisté en une construction de sens à donner aux données recueillies. Le second niveau a consisté HQO¶LQWHUSUpWDWLRQGXFRUSXVSDUO¶RXWLO que représente la catégorisation. Notons que ce travail de repérage est venu de façon assez spontanée à mesure de O¶pFULWXUHGHVUpFLWV. Nous les avions déjà matérialisées en JUDVHWG¶DXWUHVHQWUHSDUHQWKqVHV dans une vision pénétrante et de façon assez inductive. Entrons plus en avant dans le cinquième chapitre FRQFHUQDQW O¶LQWHUSUpWDWLRQ HW la discussion.
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CINQUIÈME CHAPITRE : /¶INTERPRÉTATION ET LA DISCUSSION
Les contes traditionnels nous invitent à aller aux coulisses du monde, à UHJDUGHUO¶HQYHUV du décor, la doublure des choses et à écouter à la porte du mystère.
Jacqueline Kelen Une robe de la couleur du temps.
/HVFRQWHVQRXVDSSUHQQHQWjUHQRXHUDYHFO¶LQpSXLVDEOH)pFRQGLWp(sic) qui est en nous et à appeler son merveilleux pouvoir de transformation.
Brasey et Debailleul. Vivre la magie des contes.
Abordons ce dernier chapitre et rappelons le chemin parcouru depuis notre LQWXLWLRQ G¶DSSRUWHU DXx enfants présentant un état de surcharge pondérale ou un haut risque de le devenir, en imaginant un dispositif de médiation. Dans le premier chapitre, nous avons exploré pour le plus grand nombre porteur de cet état, la problématique de surcharge pondérale et avons détaché le concept « manger plus que ses besoins ». Dans le second chapitre, nous avons rassemblé les concepts porteurs de notre démarche, dont celui du « manger plus que ses besoins », FHOXLGXGLVSRVLWLIFRQWHHWFRQWHXUHWO¶REMHWGH notre recherche TX¶HVW O¶DXWRQRPLH DOLPHQWDLUH. Puis, nous avons poursuivi avec la méthodologie dans notre choix de la recherche-action, son scénario, ses acteurs et terminé ce chapitre par les GRQQpHV HW QRWUH GpPDUFKH G¶DQDO\VH /¶DYDQt dernier et quatrième chapitre a consisté en la présentation des résultats dans deux récits eu égard au nombre des enfants observés. Présentement, ce dernier chapitre nommé « interprétation et discussion » propose dans un premier temps la mise en relation des deux cas en écho suivie de la discussion. La mise en relation des deux cas représente une concentration particulière pour sortir de la singularité des récits et dégager une