(OLRWDXMRXUG¶KXL
21) Eliot est très présent aux contes Dans ce moment, il apparaît dans son éprouvé intime du conte (Mobilisation GHO¶HQIDQW par la médiation)
Puis, tout au long du conte, nous observons une succession de mouvements corporels et faciaux. Des mimiques de bouche apparaissent lorsque Miguel évoque la SDXYUHWp VDQV MXV G¶RUDQJH HW VDQV EDQDQH ¬ O¶pYRFDWLRQ GH O¶pORLJQHPHQW HW GH O¶DEDQGRQ GHV HQIDQWV GDQV OD IRUrW (OLRW VH SDVVH OD PDLQ GDQV OHV FKHYHX[ HW FHVVH TXDQG 0LJXHO PHQWLRQQH OHV SOHXUV GH 0DUJRW $X PRPHQW GH UHODWHU O¶pSLVRGH GX ramassage par Hansel ou Jeannot des cailloux blancs dans la poche, Eliot se frotte les deu[PDLQVO¶XQHVXUO¶DXWUH3XLV LOWRXVVHHWFKDQJHGHSRVLWLRQVXUVDFKDLVHORUVTX¶LO HVW TXHVWLRQ GH O¶DEVHQFH GH SHWLW GpMHXQHU GH IDLUH XQ IHX SRXU VH UpFKDXIIHU j O¶DSproche de la nuit, de la faim, GX IDLW TX¶LOV QH SHXYHQW VRUWLU HW GX © on verra demain ª7DQGLVTX¶LODSSDUDvWFRQFHQWUpHQWUHFHVPRPHQWVGHPRXYHPHQWVFRUSRUHOV VHV URXOHPHQWV RFXODLUHV GH GURLWH HW GH JDXFKH VH PDLQWLHQQHQW MXVTX¶j OD ILQ GH OD séance mais s¶DUUrWHQW jO¶pYRcation de la maison en texture de gâteau.
22) ¬O¶REVHUYDWLRQGHWRXWHVOHVmanifestations corporelles du garçonnet, il semble que le conte produise chez lui des effets significatifs. Dans la dernière phrase de ce récit, sHV PRXYHPHQWV RFXODLUHV V¶DUUrWHQW j O¶pYRFDWLRQ DOLPHQWDLUH (Mobilisation GH O¶HQIDQW par la médiation). 1RXV VDYRQV TX¶(OLRW DLPH PDQJHU HW PDQJH VHXO HQ dehors des repas. Le moment alimentaire et manger sont-ils réconfortants pour lui lors G¶XQHGHPDQGH LPSRVVLEOHjIRUPXOHURXG¶XQHGHPDQGHLQFRPSULVHTX¶LOHQRXEOLHVes parents à droite et à gauche ? Par ailleurs, le ventre, réceptacle de nourriture situé dedans au milieu du corps fait suite à la bouche sur le plan anatomique et prend le pas sur le dehors du droite et gauche parental. &HWWHERXFKHRUJDQHSULPLWLIGHO¶LQJHVWLRQWRXUQpH YHUVO¶LQWpULHXU, a acquis avec le développement corporel une nouvelle capacité, celle de O¶H[SUHVVLRQYHUVO¶H[WpULHXU, et devient ainsi carrefour entre le dedans et le dehors, entre
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OHGLJHVWLIHWO¶DpULHQ&HWWHRUDOLWpYHUEDOHYRORQWDLUHSHUPHWDLQVLjO¶HQIDQWG¶H[SULPHU ses propres besoins et ressentis afin de les satisfaire de façon adaptée. Encore faut-il les connaître et les comprendre ? Bien sûr il est possible de parler la bouche pleine mais ces paroles sont incompréhensibles.
Le temps de la séance tire à sa fin et Miguel propose que le conte soit poursuivi ODSURFKDLQHIRLVDILQTX¶LOUHSUHQQHOHFRQWHDYHFO¶DLGHGHVHQfants présents pour affûter leur mémRLUH¬FHPrPHPRPHQW(OLRWV¶HVWPDQLIHVWpSRXUILQLUO¶KLVWRLUHHW0LJXHO V¶DIILUPH HQ QRXV ODLVVDQW en attente. Eliot chante la comptine de fermeture (carnet de notes de Miguel).
23) En chantant la comptine de fermeture, Eliot montre son évolution dans son rapport à la situation. (Mobilisation GHO¶HQIDQWpar la médiation). 5DSSHORQVTX¶LO Q¶DULHQFKDQWpGHVDXWUHVFRPSWLQHVG¶RXYHUWXUHHWGHSRQFWXDWLRQHQWUHOHVFRQWHV
Puis il vient à la rencontre de Miguel en lui disant « 7X W¶HV WURPSp ». Une discussion commence entre eux et Miguel lui fait remarqué DGURLWHPHQW TXH O¶KLVWRLUH du Petit Poucet ressemble à Hansel et Gretel. Eliot insiste, peu convaincu, et répète à Miguel, souriant et stoïque TX¶LOV¶HVWWURPSpElsa entend cette conversation mais reste à O¶pFDUWHQOHVUHJDUGDQW
24) (OLRW V¶DIILUPH GDQV VD FRQQDLVVDQFH HW WLHQW ERQ. Elsa semble favoriser cette affirmation en se tenant en retrait'¶DLOOHXUVHQSUpVHQWDQWVRQILOVHOOHDYDLWVLJQLILpVD capacité à entrer en relation avec les personnes adultes. Elle présentait cette capacité comme une qualité de son fils. ,FLODPqUHDFFHSWHODSUpVHQFHG¶DXWUXLjSUR[LPLWpGH VRQILOVFHTXLDSSDUDvWLQWpUHVVDQWSRXUTXHO¶HQIDQWWURXYHVDSODFHHWpYROXHGDQVOH monde. Cependant, le « tu W¶HVWURPSp ªGHO¶HQIDQWDSSDUDvWSUHVTX¶LUUHVSHFWXHX[ sans retenue, sans contenance. (Manger plus que ses besoins, révélé par la médiation).
La révélation des tics G¶(OLRW
Les enfants sont dirigés vers la ludothèTXH /¶entretien avec Elsa, la mère, Miguel, le conteur et nous-même, la chercheure, commence afin de faire le point sur les FRPSRUWHPHQWV GH O¶HQIDQW au regard du projet explicité aux protagonistes. Nous GRQQRQV OD SDUROH HW 0LJXHO H[SULPH G¶HPEOpH O¶RXYHUWXUH HW OD PRELOLVDWLRQ significativHG¶(OLRWHQWUHVRQDUULYpHHWODILQGHODVpDQFH
25) Miguel a bien perçu O¶pYROXWLRQG¶(OLRWDXFRXUVGHODVpDQFHSDUUDSSRUWjVRQ arrivée. (Mobilisation GH O¶HQIDQW par la médiation). Eliot VHPEOH V¶rWUH ODLVVp « embarquer » par les contes. Le conte offre à mes yeux une sorte de contenant dans le sens de cadre ou espace avec des limites. -H SHQVH DXVVL TXH O¶HQIDQW V¶\ VHQW HQ relative sécurité ce qui lui permet de réagir avec spontanéité. Une autre hypothèse qui SHXWV¶DVVRFLHUjO¶HIIHWGXFRQWHRXGXGLVSRVLWLIGDQVVRQintégralité cité précédemment, UpVLGHUDLWGDQVODSUpVHQFHG¶DXWUHV spectateurs servant de contenant et le limite dans le désir de se démarquer RXGHV¶RSSRVHUjVDPqUH. Cette idée peut être rapprochée de ce TXHM¶DLREVHUYpORUVGHODGHUQLqUHVpDQFHGHFRQWHjODTXHOOHDXFXQVSHFWDWHXUH[WpULHXU jODIDPLOOHG¶(OLRWQ¶pWDLWSUpVHQWHWR(OVDQ¶DSDVSXQLVXFRQWHQLUVHVWURLVHQIDQWV présents.
Comme pour expliquer son insistance sur une erreur de Miguel, Elsa exprime que son fils est un peu un « monsieur je sais tout ».
26) Par cette expression, Elsa semble dévaloriser la confiance que son fils a dans ses