(OLRWDXMRXUG¶KXL
34) Il apparaît que les deux parents de Clémentine ont bougé dans leur U{OHG¶pGXFDWHXU alimentaire auprès de leur enfant Avant, leur éducation alimentaire se faisait dans une
sorte de mimétisme. Ils fixaient le moment de venir à table pour rassembler leur famille et manger ensemble. $XMRXUG¶KXLle père semble DFFHSWHUTX¶HOOHQHPDQJHSDVDXSHWLW déjeuner ORUVTX¶elle dit ne pas avoir faim. Il la renvoie à ses propres sensations, VHQVDWLRQV TX¶HOOH QH FRQQaissait probablement pas. (Mobilisation du père par la médiation). Cependant, les parents ne semblent pas avancer identiquement par rapport à leur enfant. Katheline, en surcharge pondérale rappelons-le, relate OHUDSSHO jO¶KRUDLUH proche du déjeuner pour différer une demande alimentaire de sa fille tout en exprimant aussi sa prise de conscience du comment elle mange plus que ses besoins. Erwann est GpMjGDQVO¶DFWLRQSDUVHVTXHVWLRQQHPHQWVVXUVDIDLP/HIDLWGHQRPPHUODVHQVDWLRQ de faim, même si elle Q¶HQDMDPDLVUHVVHQWLODVHQVDWLRQVHPEOHpYHLOOHUFKH]HOOHXQH DWWHQWLRQSDUWLFXOLqUH(QUHYDQFKHHOOHDELHQSHUoXVDVHQVDWLRQG¶DYRLUWURSPDQJpSDU O¶H[SUHVVLRQ © M¶DL OH YHQWUH SOHLQ ». À mon sens, si elle perçoit cette sensation, je P¶DXWRULVH à SHQVHUTX¶HOOHODSHUoRLW par contraste. (Autonomie alimentaire). En effet, il faut avoir eu faim pour être rassasié. Autrement, il faut avoir perçu la sensation pour percevoir sa disparition.
Au tour de Katheline de rapporter que sa fille avait fait une remarque sur le fait TX¶LOV PDQJHDLHQW EHDXFRXS GH IpFXOHQWV HW GH VSpFLILHU TXH MDPDLV HOOH QH O¶DYDLW entendu parler ainsi de la qualité et de la fréquence des aliments. Un autre fait relève de son choix de glace jO¶HDXDORUVTXHMDPDLVDXSDUDYDQWHOOHQ¶HQDXUDLWPDQLIHVWpOHGpVLU et de dire « -¶DLPHELHQDXVVL ª(UZDQQUDMRXWHTX¶HOOHOXLVHPEOHVHIDLUHSODLVLUWRXWHQ D\DQWFKDQJpQRWDEOHPHQWGHFRPSRUWHPHQW&HSHQGDQW.DWKHOLQHSRLQWHTX¶HOOHPDQJH encore très vite en mâchant peu. Erwann rajoute que lui aussi mange vite.
182
35) &RPPHMHO¶DLH[SOLTXpGDQVOHFKDSLWUHGHODSUREOpPDWLTXHOH© manger plus que ses besoins » fait directement écho au fait de PDQJHUDYDQWG¶DYRLUIDLPRXDX-delà de sa faim, si tant est que cette sensation de faim soit perçue et reconnue en soi. Il semble que &OpPHQWLQH VRLW HQ WUDLQ G¶DSSUpKHQGHU par elle-même cette sensation. Parallèlement, Clémentine semble être sensibilisée à la qualité de la nourriture consommée dans la IDPLOOH&HUWHVDXMRXUG¶KXLOHVPpGLDVVXUFHVXMHWinvestissent plus ce versant, mais elle SDUDvWV¶HQSUpRFFXSHUVLJQLILDQWDLQVLsa mobilisation plus large. (Mobilisation de O¶HQIDQW SDUODPpGLDWLRQHWDPRUFHG¶autonomie alimentaire).
'¶DXWUH SDUW OHV SDUHQWV P¶DSSDUDLVVHQW PRELOLVpV GDQV O¶REVHUYDWLRQ GH OHXU ILOOH QRWDPPHQWGDQVOHVFKDQJHPHQWVRSpUpVPDLVDXVVLGDQVFHTXLQ¶DSDVFKDQJp. Le père se sent concerné par FH TXL Q¶D SDV FKDQJp ,O V¶DJLW Oj G¶XQ YpULWDEOH LQYHVWLVVHPHQW auprès de leur enfant mais aussi pour eux, une capacité à se remettre en question. (Mobilisation des parents par la médiation). Erwann est non voyant, mais il nous semble entretenir une réelle proximité avec sa fille par le canal de la voix et la parole.
3XLV OD GLVFXVVLRQ V¶HVW RULHQWpH YHUV OHV FRPSRUWHPHQWV QRQ DOLPHQWDLUHV GH &OpPHQWLQHHW pYqQHPHQWV VXUYHQXVSHQGDQW OHWHPSV GHO¶pWXGH6RQVRXKDLWGHYHQLU accompagnée à chaque séance de contes avec une nouvelle camarade de classe a été qualifié par Erwann de plaisir de partager. « Elle les invitait à venir écouter un conte » a- t-il dit. Il ne sait pas si elle leur a donné la raison de sa propre venue. Il conclut en disant « F¶HVWVRQKLVWRLUH ». Seule, sa cousine a été informée du motif.
36) Je ressens dans les paroles du père, un respect de sa fille dans sHVFKRL[G¶DPLWLpVHW ses histoires avec elles. De plus, en invitant ses amies de classe aux séances de contes, &OpPHQWLQHVHPEOHDYRLULQWpJUpTX¶LO\DDXWUHFKRVHjSDUWDJHUDYHFVHVDPLHVTXe la QRXUULWXUH FH TXL Q¶pWDLW SDV IRUFpPHQW OH FDV MXVTX¶j SUpVHQW ORUVTX¶HOOH GLVDLW © il a TX¶jUHVWHUPDQJHU ªORUVTX¶XQYLVLWHXUYHQDLWGDQVODIDPLOOH. Aussi puis-MHSHQVHUTX¶LO a partagé autre chose que la nourriture avec sa fille, notamment les cRQWHV TX¶LO D VRXKDLWpYHQLUpFRXWHUDORUVTX¶LOQ¶pWDLWSUpYXDXGpSDUWTX¶LOYLHQQH. (Homéostasie).
(QVXLWHLOVRQWH[SULPpDXWRXUGHODUHODWLRQHQWUHOHVGHX[V°XUV8QHFHUWDLQH indifférence de la part de Maeva aux séances a été signalée par Katheline. Cependant, HOOHV¶HVWSURSRVpHSRXUDFFRPSDJQHUVDSHWLWHV°XUORUVTXHVHVSDUHQWVQ¶RQWSXYHQLU FH TX¶LOV RQW, semble-t-il, beaucoup apprécié. Puis, de son côté Erwann a évoqué de QRXYHDXO¶HQJDJHPHQWDX[VpDQFHVTX¶LOOXLDUDSSHOpjTXHOTXHVUHSULVHVDORUVTX¶HOOH rechignait avant de revenir à la séance.
37) (Q HIIHW O¶DWWHQWLRQ TXH OHV HQIDQWV G¶XQH IUDWULH VH SRUWHQW entre eux apparaît VLJQLILDQWSRXUFHFRXSOHSDUHQWDOHWP¶DSSDUDvWELHQFRPSUpKHQVLEOH
'¶XQHSDUROHVXUO¶DXWUHO¶pFKange tourne tantôt autour des goûts de mobilité et de lecture de Clémentine tantôt autour de leur éducation alimentaire en relatant les conversations et les réponses données jO¶pYRFDWLRQGHVPRGHVDOLPHQWDLUHs des amies de leur fille. Erwann, revient sur le « temps de réflexion » que sa fille prend avant de répondre à sa question « as-tu faim "ªDORUVTX¶DXSDUDYDQWODUpSRQVHSRVLWLYHIXVDLWVL rapidement. Ils nous ont signifié avoir modifié significativement leurs achats alimentaires qualitativement tel le yaourt nature dans lequel chacun ajoute ou pas une quantité de sucre ou de confiture. Quantitativement, ils nous informent éviter le stockage de gâteaux, en achetant des viennoiseries au coup par coup. Ils ont aussi modifié leur SUDWLTXH HQ Q¶HPPHQDQW SOXV OH JRWHU j OD VRUWLH GH O¶pFROH GHPDQGp SDUIRLV VDQV bonjour préalable de la part Clémentine et en mettant sur la table des légumes avec les JkWHDX[GXFRPPHUFHHQDFFRPSDJQHPHQWG¶DSpULWLI¬FHSURSRV.DWKHOLQHLQIRUPHGH la difficulté à freiner Clémentine sur la quantité de gâteaux salés consommés au moment GHO¶DSpULWLI7RXWHQPLQLPLVDQWFHVDFWHVG¶DYLGLWpDOLPHQWDLUHG¶HQIDQWGDQVXQ© qui Q¶DSDVGHPDQGpGXUDEEH », Erwann conclut « F¶HVWjQRXVDXVVLjIDLUHDWWHQWLRQjFH TX¶RQ PHW VXU OD table ». Puis, il repart sur la manière dont Clémentine, de sa propre initiative, a évalué depuis un conditionnement à un autre, la quantité minimale de sucre appréciée dans son yaourt nature désormais acheté par sa mère.
38) À travers cet échange, outre son investissement par ses observations et prises de