(OLRWDXMRXUG¶KXL
7) À mes yeux, ce besoin de contact physique avec le corps et la bouche avec sa mère vient faire écho au sevrage de lit qui avait été très difficile pour lui, alors bébé, comme
précisé plus haut par la mère. $XMRXUG¶KXL SDU ces recherches de contact physique et SULYLOpJLp QRWDPPHQW DSUqV OHV UHSDV HW OHV JURVVHV ERXFKpHV G¶H[FqV G¶DOLPHQWV LO VHPEOHWHQWHUGHSURORQJHUFHTX¶LOUHFHYDLWGHVDPqUHDYDQWOHVHYUDJHORUVTX¶LOpWDLW bébé. À mon sens, Eliot exprime avec son corps et sa bouche pleine ses besoins de proximité avec sa mère. Parallèlement, en reprenant la pensée de Pétrovic (2009), Eliot se construit du même et mime probablement sa mère dans sa façon de manger plus que ses besoins qui lui donne son augmentation de poids. Ainsi, nous voyons là une FHUWDLQHGLIILFXOWpGDQVODFRQVWUXFWLRQGHVRQSURSUHUDSSRUWDXFRUSVHWO¶DOLPHQWDWLRQ. (Manger plus que ses besoins).
6RQSqUHOHSUpVHQWHFRPPHXQFKDWTXLQHV¶DSSURFKHTXHORUVTX¶LODHQYLH.
/DIDPLOOHG¶(OLRWHWO¶Dlimentation
Antoine, le père, cuisine pour toute la famille et dit préparer à chaque repas SOXVLHXUVW\SHVG¶DOLPHQWVVHORQOHVJRWVGHFKDFXQGHVHVHQIDQWV,OQRXVSUpFLVH© on DXQPXOWLVHUYLFHjODPDLVRQFDUM¶DLGHVHQIDQWVGLIILFLOHVTXLQ¶DLPHQW pas la même chose ª ,O LQGLTXH DXVVL TX¶LO © HVVDLH GH V¶DGDSWHU DX[ JRWV GH VHV HQIDQWV » en VSpFLILDQW TX¶ « LOV QH IRQW SDV G¶HIIRUW ». Il renchérit par « RQ Q¶D MDPDLV IRUFp QRV enfants à manger quoi que ce soit ». (Entretien avec les parents à la suite de la deuxième séance de conte).
8) Ces paroles très fortes de la part du père confirment une situation familiale singulière HW DSSRUWHQW G¶DXWUHV LQIRUPDWLRQV VXU VD G\QDPLTXH DXWRXU GH O¶DOLPHQWDWLRQ /HV HQIDQWV GpFLGHQW HW OH SqUH V¶DGDSWH 'X IDit de son végétarisme, mode alimentaire choisi, le père semble éduquer ses enfants à la nature des aliments, à leur qualité sensorielle, à la gustation. Par conséquentLOGRQQHjSHQVHUTX¶LO respecte les goûts de
ses enfants. Préoccupé par le qualitatif alimentaire, il ne semble pas éduquer ses enfants aux quantités. Du coup, ce rôle semble dévolu à la mère ce qui la place face à ses propres difficultés alimentaires du trop. (Manger plus que ses besoins). Dans la dissociation des rôles parentaux, le cadrHP¶DSSDUDvW flou pour les enfants.
De son côté, Elsa sert les assiettes de ses enfants (entretien avec les parents à la suite de la deuxième séance de conte).
9) Ici, ODPqUHpGXTXHVHVHQIDQWVjODTXDQWLWpG¶DOLPHQWV. En effet, elle leur attribue une quantité qui pourrait OHXUFRQYHQLUHWTX¶HOOHGpILQLW elle-même. De plus, de ce que je connais de son comportement alimentaire et de sa propre surcharge pondérale, la mère mange plus que ses besoins. Ces parts sont-elles adéquates au besoin de chaque enfant ? Par conséquent, je me questionne sur la capacité de chacun à se réguler seul. En effet, le UDSSRUW j O¶DOLPHQWDWLRQ GH FKDFXQ GHV GHX[ SDUHQWV pFODLUH PD UHFKHUFKH GH FRPSUpKHQVLRQ GX FRPSRUWHPHQW DOLPHQWDLUH G¶(OLRt. Une répartition des tâches éducatives selon les capacités et prérogatives de chacun apparaît et semble montrer leur difficulté à trouver la mesure entre respect et cadre. /HSqUHSHQVHTXHF¶HVWjFKDFXQGH suivre ses goûts et son appétit, comme lui le fait et ODPqUHSUHQGVDSDUWG¶pGXFDWLRQHQ quantifiant les besoins de ses enfants. /HV GHX[ H[WUrPHV V¶DSSHOOHQW O¶XQ O¶DXWUH VDQV WURXYHUG¶HQWUH-deux ou un espace intermédiaire. (Manger plus que ses besoins).
Eliot et sa première séance de conte
La première séance de conte a eu lieu un mercredi après-midi de la mi-janvier 2013 à la maison de quartier(OLRWHVWYHQXDYHFVDPqUHVRQIUqUH0DUWLQHWVDV°XU $OPD'¶HPEOpHQRXVFRPSUHQRQVTX¶(OLRWQ¶HVWSDVFRQWHQWG¶rWUHOjFDULODIILFKHXQ visaJHUHQIURJQp(OVDQRXVSUpFLVHTX¶LOQ¶DYDLWSDVHQYLHGHTXLWWHUOHFHQWUHGHORLVLUV où elle est allée chercher ses enfants. Comme ils étaient arrivés en avance, la ludothèque fut uQ OLHX G¶DFFXHLO 4XDQG OD VDOOH fut prête, nous sommes allées chercher les spectateurs et nous nous sommes présentée de façon simple en expliquant notre position G¶REVHUYDWULFHGXYpFXGHVHQIDQWVGDQVXQWHPSVGHFRQWHVÀ son visage qui a changé
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G¶H[SUHVVLRQ nRXVDYRQVUHVVHQWLXQHKpVLWDWLRQXQLQFRQIRUWGHODSDUWG¶(OVD7UqVYLWH G¶DXWUHVVSHFWDWHXUVDUULYHQWHWWRXWOHPRQGHV¶LQVWDOOH
10) '¶HPEOpHMHFRPSUHQGVTX¶(OVDQ¶HVWSDVjO¶DLVHPDLVMHQ¶HQSHUoRLVSDVODUDLVRQ PrePLqUHSLVWHG¶LQWHUSUpWDWLon : est-ce parce que son fils à qui sont destinées ces séances lui donne, SDU VD PDXYDLVH KXPHXU O¶LPSUHVVLRQ GH QH SDV DGKpUHU j VRQ SURMHW SRXU lui RX j O¶REMHW GH VHV GpVLUV SRXU OXL " /D SLVWH G¶LQWHUSUpWDWLRQ de sa difficulté à exprimer verbalement son ressenti est avancée. Serait-FHVDIDoRQG¶H[SULPHUXQbesoin de cadre en le cherchant ou en le provoquant ? Parallèlement, je me questionne sur le fait TX¶(OVD Q¶REWLHQQH SDV G¶(OLRW TX¶LO V¶DVVRLW près G¶HOOH FRPPH 0DUWLQ HW $OPD /¶DEVHQFHGHSqUHà la séance induit-il un contrôle excessif de la mère ? Entre ses deux SDUHQWV O¶HQIDQW MRXH-t-LO j pFKDSSHU j VD PqUH TXL V¶HQ WURXYH FRQWUDULpH VXUWRXW HQ SUpVHQFH G¶DXWUXL ? Elle dit puis UpSqWH TX¶LO Q¶D SDV O¶KDELWXGH GH VH FRPSRUWHU DLQVL Puis-je avancer des dLIILFXOWpV G¶DFFRUGDJH GX FRXSOH SDUHQWDO dont les conséquences sont visibles dans OHVFRPSRUWHPHQWVG¶(OLRW ? (Mobilisation par la médiation).
Eliot, le visage toujours maussade, à la différence de son frère et de VDV°XUVH distingue en allDQWV¶DVVHRLUVHXODXIRQGGHODVDOOHFHTXLQ¶RIIXVTXHSDVVDPqUH. Plus WDUG(OVDQRXVDSUpFLVpTX¶il QHYRXODLWSDVTX¶HOOHOHUHJDUGHHQWUHWLHQDYHFODPqUHj O¶LVVXH GH OD SUHPLqUH VpDQFH (Q HIIHW LO V¶HVW DVVLV KRUV GH VRQ FKDPS GH YLVLRQ HX égard à la situation du conteur, Miguel.
11) /j HQFRUH (OLRW VH GLVWLQJXH VH GLIIpUHQFLH V¶RSSRVH QH Vuit pas le mouvement familial. Pourquoi ne voulait-il pas que sa mère le regarde "/HVRXKDLWG¶(liot de ne pas être regardé par sa mère, selon elle, révèle à mes yeux un indice de la relation établie HQWUH OD PqUH HW O¶HQIDQW 4X¶H[SULPH-t-il par cette exigence ou besoin et le fait de V¶DVVHRLU DX IRQG GH OD VDOOH ? Souhaite-t-il avoir son propre espace et pourquoi ? Pourquoi lui manquerait-il son propre espace ? Ses parents et présentement sa mère ne respecteraient-ils pas son propre espace ? Cette histoire de besoin fait écho DX SURMHW GH GpYHORSSHPHQW GH O¶DXWRQRPLH SRXU FRQWULEXHU j FHOXL GH O¶KRPpRVWDVLH 'DQVFHPRPHQWGHYLHTX¶HVWO¶pWXGHWRXWPHVHPEOHrWUHGDQVXQHFHUWDLQHG\QDPLTXH
au regard du dispositif, des événements qui surviennent et des comportements des protagonistes. La mère, peut-rWUHSRXUPHPRQWUHUVHVTXDOLWpVG¶pGXFDWULFHHVWGHYHQXH plus exigeante envers le fils qui aborde, GHVRQF{WpXQHQRXYHOOHSKDVHGHO¶pYROXWLRQ de son comportement, VRLW LQGpSHQGDPPHQW GH O¶pWXGH, soit complètement FRQFRPLWDPPHQW GH O¶pWXGH 3DUDOOqOHPHQW je me rappelle TX¶(OVD FRQVXOWH XQH SV\FKRORJXH SRXU XQ SUREOqPH G¶DXWRULWp GLW-elle, avec Martin son second fils. Ce dernier selon sHVGLUHVQ¶Dpas de trouble de comportement alimentaire. Cherche-t-il le cadre ou la sécurité de sa mère parce que son père ne lui en donne pas ou se retrouve-t-il face à VD PqUH GX IDLW GH O¶DEVHQFH Ge père ? Pourquoi ? Est-il O¶H[SUHVVLRQG¶XQHFHUWDLQHGLVVRQDQFHSDUHQWDOH ? Sa position dans la fratrie a-t-elle un rôle ? Le père ne se reconnaît-il pas ou peu dans son fils TX¶LO SRXUUDLW V¶HQ désintéresser ?
$YDQW TXH O¶DVVHPEOpH VRLW VLOHQFLHXVH 0LJXHO FRPPHQFH en se présentant comme un grand-père qui aime à raconter des histoires. En retour, il demande le prénom à FKDFXQ GHV HQIDQWV SUpVHQWV PDLV VHXO (OLRW UHIXVH GH VH QRPPHU 6DQV V¶DWWDUGHU 0LJXHOHQWRQQHHWPLPHODFRPSWLQHG¶RXYHUWXUH© Toi, toi, toi, moi, moi, moi et le loup WHPDQJHUD«PLDP ! ªSXLVLQYLWHVRQDXGLWRLUHjO¶LPLWHUPDLV(OLRWUHVWHLPPRELOH 12) Ici, son refus de se nommer est-il à mettre sur un refus de participer au projet de sa mère RXELHQVXUXQHWHQWDWLYHG¶y échapper par une trop grande présence ?
¬SOXVLHXUVUHSULVHVVD V°XU Alma parle à haute voix et immédiatement Elsa lui dit de se taire. Alma prend son doudou et se calme. Puis, Miguel annonce le premier conte choisi pour cette première séance en nommant son titre et tout de suite, Eliot lève la main.
13) Eliot ne semble pas totalement désintéressé par ce qui passe là où il est. En effet, à O¶DQQRQFH GX FRQWH LO OqYH OD PDLQ, peut-être le connaît-il ? Ou bien déjà il est sous O¶HIIHW GX FRQWH et en oubli les raisons de son mécontentement ? (Mobilisation de O¶HQIDQWpar la médiation).
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6¶DJLVVDQW GH %RXFOH G¶RU et les trois ours, le conteur tout en citant les trois tailles des chaises, invite les spectateurs à les nommer et Eliot se met à tousser à O¶pYRFDWLRQGHODFKDLVHPR\HQQH
14) La chaise moyenne évoquée a-t-elle un sens pour Eliot ? Il a une position du milieu dans la fratrie SXLVTX¶LODXQHSHWLWHV°XUQpHDSUqVOXL,OVDLWTX¶LOQ¶HVWQLOHJUDQGQL le petit de la fratrie. Peut-RQSHQVHUTX¶LO\DLWXQOLHQHQWUHVRQEHVRLQde cadre ou de limite sécurisante, sa position dans la fratrie, son comportement alimentaire ? Recherche-t-il sa place dans la fratrie ? (Manger plus que ses besoins révélés par la médiation).
Tandis que Miguel poursuit en désignant le grand lit, le moyen lit et le petit lit, Eliot nomme à sa suite les trois lits.
15) /¶pYRFDWLRQGHVWrois tailles différentes de lit a là un sens pour Eliot. (Mobilisation GHO¶HQIDQWpar la médiation).
Changeant de position sur sa chaisHjO¶pYRFDWLRQSDU0LJXHOGXSapa ours et VRQ JUDQG OLW OH YLVDJH G¶(OLRW VH PRGLILH HW VHV \HX[ FRPPHQFHQW j URXOHU dans les orbites HQV¶DUUrWDQWXQFRXUWLQVWDQWHQODWpUDOLWpGURLWHSXLVHQODWpUDOLWpJDXFKH.
16) /¶pYRFDWLRQ GX SDSD RXUV VHPEOH DYRLU SDUWLFXOLqUHPHQW XQ VHQV SRXU Eliot. Je O¶DSSUHQGUDLSOXVWDUGGDQVODdeuxième séance, en présence de son père. Chose certaine, cette manifestation physique est UpYpODWULFH G¶XQ UHVVHQWL FKH] (OLRW (Mobilisation de O¶HQIDQW par la médiation). ¬ O¶LPDJH GX SX]]OH TXL VH GHVVLQH j PHVXUe devant mes yeux, eu égard à O¶H[LJHQFH GH OD PqUH j FH TX¶LO VH WLHQQH RX VH SODFH GDQV OD VDOOH comme elle le souhaite, mon questionnement est réel sur ces roulements des yeux. Correspondent-LOVjXQHVRUWHG¶HQYDKLVVHPHQWGHVRQHVSDFHSURSUHGDQVVRQ éprouvé du conte RXGHO¶HVSDFHTXHVRQSqUHDSSRUWHRXQ¶DSSRUWHSDVHQWUHVDPqUHHWOXL<D-t- il un lien avec son comportement alimentaire sous forme de pulsion ?
¬ODILQGXFRQWH(OLRWSUHQGODSDUROHHWH[SULPHOHIDLWTX¶LOQHFRQQDvWSDV cette histoire. Dans la sienne, la petite chaise est cassée par %RXFOH G¶RU. Miguel lui répond en évoquant la notion de version sans nommer le terme.
17) Malgré son arrivée dans le mécontentement, Eliot a FKDQJpG¶DWWLWXGHDXFRXUVGH la séance. Il a même partLFLSpjO¶pYpQHPHQWPar ailleurs, LOV¶HVWPRQWUpDIILUPpsans UHWHQXHIDFHjO¶DGXOWH TX¶LOQHFRQQDvWSDV. Pouvons-nous YRLUOjXQHOLPLWHTX¶LOQ¶D pas intégrée ? N¶D-t-il pas été éduqué aux limites ou les limites sont-elles trop extrêmes pour sa compréhension ? Ou alors se lâche-t-il en retour à trop de contenance pendant O¶pFRXWHGXFRQWH ? (Mobilisation GHO¶HQIDQWpar la médiation GDQVFHTX¶LOUpYqOH du manger plus que ses besoins).
En invitant son public à participer, le conteur poursuit par la comptine « Savez- vous plantez les choux » qui ouvre sur le conte de la grenouille. Eliot reste en dehors. En UHYDQFKHSHQGDQWOHFRQWHLODSSDUDvWWUqVDWWHQWLIHWWRXVVHjO¶pYRFDWLRQG¶XQFKLHQ 18) Eliot présente deux attitudeVRSSRVpHV/¶XQHDWUDLWjFHTX¶LOGRQQHjYRLUjDXWUXL dans la sSKqUH VRFLDOH O¶DXWUH DYHF OXL-même dans son intime. Dans ses relations sociales, il se protège et met à distance sa mère et le conteur. Il semble montrer TX¶il sait distinguer ces deux domaines.
Les mouvements oculaires se poursuivent et des sourires se dessinent sur son visage lorsque Miguel raconte que le singe avec ses singeries et le lapin qui crotte, Q¶RQW SDVUpXVVLjIDLUHULUHODJUHQRXLOOHSRXUTX¶HOOHUHFUDFKHWRXWHO¶HDXGHODWHUUHTX¶HOOHD bue à en devenir énorme.
19) /HVPRXYHPHQWVRFXODLUHVVHSUpVHQWHQWFRPPHV¶LOUHJDUGDLWjGURLWHSXLVjJDXFKH Peut-être se sent-il dans une certaine insécurité ? À ce moment-là de la médiation, DXFXQHLQWHUSUpWDWLRQQ¶HVWSRVVLEOHVDXITXHM¶DL compris déjà un investissement de la mère à son égard dans uQ FRQWH[WH G¶DEVHQFH SK\VLTXH GX père (absence au premier entretien prévu avec les parents et absence jFHWWHSUHPLqUHVpDQFH&HQ¶HVWTXHSOXV tard que je pourrai lui donner un sens. Toutefois, ces oscillations font penser TX¶LO
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recherche un espace intermédiaire, un milieu, un lieu « entre-deux », comme la moyenne chaise des ours dans %RXFOHG¶RU et les trois ours, entre ses parents placés à sa droite et à sa gauche/HVVRXULUHVQRXVGRQQHQWjSHQVHUTX¶LOpFRXWHYRLUHTX¶LOest amusé par les paroles du conteur. &HV PRXYHPHQWV VLJQH G¶XQH SUREOpPDWLTXH GH SODFH HW G¶XQH GLVVRQDQFH SDUHQWDOH GDQV O¶HQJagement et dans la vision du comportement alimentaire de cet enfant du milieu, ont été révélés à notre sens par le dispositif. (Mobilisation GHO¶HQIDQW par la médiation).
(QJXLVHGHSRQFWXDWLRQHQWUHOHVFRQWHV0LJXHOV¶DIIDLUHDXWRXUGHODWURLVLqPH FRPSWLQHHWGHVDEDVVLQHUHPSOLHGHSRPPHVGHWHUUHTX¶LOSURSRVHDX[VSHFWDWHXUVHQ OHXUGHPDQGDQWFRPELHQLOVHQYHXOHQW$UULYpDXWRXUG¶(OLRWjODVXLWHGH0DUWLQVRQ frère, Miguel se fait renvoyer par un deuxième « zéro ». Miguel conclut sur son carnet de note à un refus de jouer.
20) Puis-MHSHQVHUTX¶(OLRWUHIXVHGHSDUWLFLSHUIDoRQGHV¶RSSRVHUjO¶DGXOWHTXH0LJXHO représente ? Une autre hypothèse est celle de mimer son frère aîné. De mon côté, M¶\ vois une quête de place dans sa fratrie. Cette quête lui donnerait-elle à vivre des pPRWLRQV LQFRQIRUWDEOHV TX¶LO VDWLVIDLW HW DSDLVH par une prise alimentaire en souvenir G¶XQH SUR[LPLWp PDWHUQHOOH TXL calmait ses manifestations par la tétée. (Manger plus que ses besoins). &H UDSSURFKHPHQW G¶DYHF VD PqUH SUHQG SOXV GH SODFH GX IDLW Ge O¶DEVHQFH paternelle. Somme toute, sa position dans la fratrie est doublement celle du milieu ou du moyen. Il se situe entre ses deux frqUHVSOXVkJpVHWVDSHWLWHV°XUGHUQLqUH GHODIUDWULH,OQ¶HVWQLJUDQGQLOHSOXVSHWLW
Cependant, au vu de sa réaction à la proposition du conteur, Eliot, comme son frère Martin, ne semble pas avoir envie de « faire plaisir ª j TXHOTX¶XQ TXL OHXU IDLW SODLVLU Nous le verrons plus loin, le « faire plaisir » ne VHPEOHV¶REVHUYHUTXHGDQVXQVHQV, tel OH SqUH TXL IDLW SODLVLU j VHV HQIDQWV HQ OHXU SUpSDUDQW OHV DOLPHQWV TX¶LOV DLPHQt sans TX¶LOVQHOXLIDVVHQWSODLVLUHQUHWRXU
Dans cette fin de comptine et avant le dernier conte, Eliot prend le temps de se déplacer sous une table placée en fond de salle, de se rapprocher de sa mère impassible
et de revenir à sa place en changeant de position sur son assise. Dès que Miguel reprend la parole pour dire que le titre français G¶Hansel et Gretel est Jeannot et Margot, Eliot se montre immédiatement très attentif.
21) Eliot est très présent aux contes. Dans ce moment, il apparaît dans son éprouvé