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de la méthode et de la lecture par l’entraineur en escalade

1. Temporalité des dispositifs de recherche et formation

Cette partie présente la temporalité des dispositifs de recherche et de formation réalisés dans le cadre de cette thèse.

Cette étude a été réalisée en deux temps correspondant à 1) un protocole de recherche exploratoire mené avec quatre grimpeurs en milieu naturel et 2) un protocole de recherche transformatif mené avec un grimpeur en milieu artificiel. Avant d’expliquer ces deux protocoles support de l’étude, seront précisés succinctement ci-dessous les dispositifs réalisés mais non retenus dans le cadre de cette thèse.

1.1. Présentation des dispositifs de recherche non retenus dans le cadre de ce travail Le protocole exploratoire a été mené avec Antoine, Christophe et Grégoire respectivement les 28 novembre, 1er décembre et 3 décembre 2014, sur le bloc du Bastion, en milieu naturel. Plusieurs raisons ont concouru à écarter ces données de la thèse. Ces trois acteurs ne sont pas parvenus à réaliser une version du bloc. Deux d’entre eux sont restés toute la séance sur une version assise du bloc. Le dispositif a été mal vécu par les grimpeurs, si bien que les données vidéo destinées à être commentées étaient peu exploitables en entretien d’autoconfrontation. Cette étape du dispositif a mis les acteurs dans une situation que nous avons jugée gênante et non représentative de leur niveau de performance.

Le protocole transformatif mené avec l’entraineur Benjamin, dans le cadre d’un entrainement d’escalade avec un élève, a été conduit les 9 et 20 janvier 2016. Ce protocole, bien que prometteur, a été écarté en raison de problèmes logistiques. Malgré l’investissement des acteurs aux cours des deux séances réalisées, nous ne sommes pas parvenus à stabiliser de séances supplémentaires nécessaires au déploiement de l’hypothèse auxiliaire.

112 Le protocole transformatif mené avec l’entraineur Didier dans le cadre d’un entrainement mené avec un élève a été conduit en 2016 lors des séances suivantes :

Le 17 juin entre 15h30 et 21h30. Le 24 juin entre 15h30 et 21h30. Le 1 juillet entre 17h30 et 22h00. Le 7 juillet entre 17h30 et 22H00. Le 14 juillet entre 17h30 et 22H00.

Ce dispositif a été écarté en raison de particularités organisationnelles qui ont entaché la qualité des séances. Celles-ci se déroulaient dans une salle d’escalade privée à une heure tardive de forte affluence, seul créneau qui permettait aux trois acteurs d’être présents. Didier étant une personnalité connue et reconnue de la communauté, il était constamment sollicité par des tierces personnes. À ce constat s’ajoutait un niveau sonore (engendré par les autres grimpeurs de la salle) élevé qui perturbait la concentration et la communication entre les protagonistes du protocole. Enfin, la logistique du dispositif constitué de deux caméras, deux micros et deux capteurs, exigeait du chercheur-formateur trop de manipulations techniques, au point que le recueil de données devenaient une préoccupation majeure du chercheur-formateur et compromettait le travail d’enquête à mener avec l’entraineur et l’athlète. Ce protocole a ainsi clarifié l’impact et l’importance du contexte de réalisation du protocole, et a aidé à stabiliser des critères de conditions qui soient 1) favorables à la concentration des trois acteurs (entraineur, chercheur, athlète) et 2) qui respectent le caractère écologique de l’activité de la dyade entraineur-athlète sélectionnée, habituée à mener des séances dans des circonstances propices à la verbalisation et à la concentration.

Le protocole prospectif relatif à l’utilisation des capteurs avec Alban et Didier a été mené le 6 octobre 2016. Ce dispositif a été écarté de l’étude pour des raisons similaires au protocole mené avec Didier en juin 2016.

Le protocole transformatif mené dans la salle d’escalade de bloc de l’université du Tampon avec Jean-Michel a été conduit le 28 février 2017. Il s’agissait ici d’évaluer les conditions propices à la réalisation d’un nouveau dispositif. Il regroupait un grimpeur, un opérateur vidéo, un chercheur-formateur et deux chercheurs, dont la présence constituait une aide concernant 1) l’interprétation en temps réel des courbes accélérométriques et 2) la manipulation (trop chronophage jusqu’alors) des outils vidéos. Le dispositif a été entrecoupé de plusieurs discussions entre chercheurs et de plusieurs tests d’hypothèses traduisant la

non-113 stabilité méthodologique du dispositif. Pour cette raison, nous avons écarté de l’analyse ce recueil de données.

Le protocole transformatif nommé « Cyphose » a été mené lors des séances suivantes : Le 3 avril 2017 avec Tristan

Le 8 juin 2017 avec Grégoire Le 17 juin 2017 avec Thierry

Il s’agissait ici de comparer l’escalade des acteurs menée sur le bloc du Bastion, en condition d’ascension à vue, et l’escalade des acteurs menée sous l’étayage d’un chercheur-formateur utilisant des courbes accélérométriques lors d’une ascension en milieu naturel. Deux raisons ont motivé le report de l’exploitation des données recueillies. D’une part, la connexion des capteurs avec l’ordinateur portable a subi des perturbations inhabituelles et plus conséquentes dans ce milieu naturel, certainement dû au magnétisme de la roche basaltique. D’autre part, le bloc nommé Cyphose, choisi pour sa similarité avec le bloc du Bastion, s’est révélé trop difficile. Les acteurs ont été en grande difficulté pour réaliser un enchainement complet, ce qui est une condition nécessaire à l’obtention de données accélérométriques de qualité. Lorsqu’un essai permettait de valider le bloc, l’acteur ne parvenait pas à grimper davantage et le protocole s’achevait. Seul de très cours essais ont été enregistrés et ont permis de produire des courbes de JERK. Mais il était quasiment impossible de discerner sur les courbes, ce qui relevait de la méthode ou de la mise en place du grimpeur sur le bloc. De ce fait l’étayage outillé des courbes de JERK a été compromis.

Un protocole quantitatif prospectif visant à comprendre l’utilisation scientifique des capteurs a été mené en 2015 avec 8 sujets. Un autre protocole statistique a été mené entre avril et juin 2017 avec un échantillon de 51 grimpeurs. Dans ces deux dispositifs, menés sur le terrain par un chercheur, une première analyse des données a révélé que, pour produire une interprétation fiable des courbes, le protocole nécessitait davantage de temps, et devait bénéficier de collaborations techniques et scientifiques complémentaires, sur le terrain.

1.2. Présentation des dispositifs de recherche retenus dans le cadre de ce travail

Le protocole de type prospectif nommé « protocole du Bastion » s’est déroulé entre novembre et décembre 2014 puis relancé en 2016.

La première séance a eu lieu le 27 novembre avec Jean Michel de 08h00 à 12h00. La deuxième séance a eu lieu le 2 décembre avec Tristan de 08h00 à 12h00. La troisième séance a eu lieu le 4 décembre avec Thierry de 08h00 à 12h00.

114 La dernière séance a eu lieu le 8 octobre 2016 avec Alban de 08h00 à 12h30.

Le protocole transformatif nommé « Basalte évolution » a été mené en 2017 avec Yvan. Trois séances ont été consacrées à ce dispositif : les 18, 21 et 25 juillet.

2. Présentation du dispositif prospectif de recherche support à l’étude : Le

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