16.1 INTRODUCTION DU CONCEPT D’ÉNERGIE
Nous avons posé cette question quelques pages plus avant : « Pourquoi y a-t-il trans-formation de matière sans consommation d’énergie ? »
Notre théorie nous permet de concevoir une action, au sens étymologique et non physique, dans son intégralité, mais ne permet pas de construire une action réelle. Par exemple, le fait de donner une gifle, avec les conséquences qui en résultent, peut être défini dans la théorie, mais ne peut pas être façonné sur le plan de la réalité, car il manque un ingrédient essentiel : L'énergie. Notre corps possède sa propre réserve d’énergie qu’il doit alimenter constamment. Il nous faut donc trouver un ensemble ou des ensembles d'énergies qui nous permettront de réaliser nos actions. Nous sa-vons depuis la création de la théorie de la relativité restreinte que la notion d'énergie et la notion de masse sont équivalentes. Cette relation essentielle va nous permettre de concevoir une triade dont au moins l'une des 3 uniades renfermera de l'énergie pure et une autre l'incarnation de cette énergie, soit de la masse. Résumons.
Dans l’une de ces uniades au moins doit se trouver l’énergie pure de notre univers (fig. 22). Sans entrer dans le détail, nous allons définir la triade du Créateur ou la triade universelle ou la triade de l’univers par le biais de notre principe d’homologie. Cette triade sera composée des trois uniades suivantes : 1. Le principe d'amour du Créateur, U1c, 2. Le principe de l’action du Créateur, U2c, 3. Le principe de causali-té du Créateur (ou de l’univers) U3c. Ces trois uniades seront définies comme suit : Le principe d'Amour du Créateur U1c contiendra toute la connaissance, toutes les lois (dont la loi d'Amour) nécessaires à la construction d’un ou plusieurs univers, le temps se trouve dans cet ensemble à l'état virtuel ou conceptuel ; il n’agit pas. Le principe de l’action du Créateur U2c contiendra le pouvoir de décider d'agir ou non, ainsi que toutes les énergies positives et négatives nécessaires pour créer un ou plu-sieurs univers . Le principe de causalité du Créateur U3c contiendra toutes les rela-tions de causes à effets de la Création dans l’univers incarné. Il contiendra toutes les incarnations des idées ou concepts que le Créateur aura incarnés pour la création de notre univers. Les temps positifs et négatifs seront incarnés dans cette uniade conformément au principe de l’action, c’est-à-dire que le temps, de même que la matière, aura une composante positive et une composante négative, à savoir un po-sitome et un négatome.
Nous constatons, avec notre modèle d’univers, que les seuls éléments de nos uniades qui ne sont jamais créés sont les éléments d’énergie dite pure. Tous les autres élé-ments sont créés. Le temps est lui aussi créé. Par définition, l’énergie pure est l’énergie qui incarne les idées, les concepts ou tout ce qui est virtuel ; le terme pur lie tout ce qui appartient à une même « famille » (dimensions, charges, temps, éner-gies et d’autres dimensions). Seule l’énergie pure n’est pas et ne sera jamais (?)
créée ; l’énergie pure avec la capacité décisionnelle est la seconde des uniades de la Trinité, le Père. D’où le principe fondamental structurant toute la physique : Le principe de conservation de l’énergie. Ce principe ne peut jamais être violé. Ce qui peut, par contre, être violé est le principe de conservation du temps. Car lors de chaque création d’élément à partir d’énergie pure, le temps propre de celui-ci est également créé. Le temps ne représente pas un invariant du même type que l’Hamiltonien59 dans les théories atomiques. De cette manière, si on remonte suffi-samment à l’origine de la création de la particule (ou de tout élément de la Créa-tion), la conservation du temps ne peut pas être totale puisque le temps part de zéro (de son état virtuel) jusqu’à sa création t. Il en est d’ailleurs de même avec la masse ; la masse se crée à partir de sa masse virtuelle vers sa masse matérielle d’où le concept de particules virtuelles60.
Il est gênant pour un physicien de faire des parallèles entre la physique et la théolo-gie. Néanmoins, nous y sommes obligés puisque comme nous l’avons déjà indiqué ce ne sont pas les physiciens qui ont supputé la structure de l’univers, mais bien les théologiens avec le concept de Trinité. Le temps n’est pas une personne de la Trini-té, il n’est qu’un concept de la Trinité. Le temps n’est pas éternel, l’énergie l’est. En fait, seules deux uniades de la triade du Créateur sont éternelles : Le Saint-Esprit et le Père. Le Saint-Esprit représentant l’uniade contenant les idées, les concepts, les lois. Le Père, ainsi que la partie divine du Fils, et de nous tous, contenant les éner-gies, et la capacité décisionnelle. Les incarnations, elles, ne sont pas éternelles puis-que notre univers et son temps s’éteindront à la fin de la contraction de notre uni-vers, soit lors de l’Apocalypse. Cette nouvelle triade permettra au Créateur (ou à l’univers) d’agir, c’est-à-dire de matérialiser toutes ses idées et ses concepts qu’il aura choisis pour la création de notre univers. Nous visualiserons cette triade au prochain chapitre.
L’hindouisme a établi une corrélation entre Dieu (Brahman) et l’énergie pure bien avant toute religion et toute approche scientifique, dans le cadre des doctrines fon-damentales des Upanishad. Considérons très succinctement la doctrine de base61 : « C'est l'identité entre le Brahman et l'âtman. Le Brahman, c'est l'Absolu qui n'est pas conçu sous la forme d'une personne, c'est l'énergie divine infinie qui crée, serve et résorbe en lui tout l'univers (à la fin de la période cosmique), et qui se pré-sente à nous de manière dégradée, matérialisée dans toutes les créatures, quelles qu'elles soient. Cette énergie divine infinie est identique à l'âtman, l'âtman étant ce que nous découvrons être notre âme, notre noyau fondamental, dans lequel se trouve préservée notre identité à travers les transmigrations ».
Maintenant nous pouvons donner la réponse théologique disons occidentale. Il y a conservation d’énergie parce que le Créateur est aussi toutes les Énergies. Pas l’énergie de la bûche seulement, mais toutes les énergies de notre univers, de l’extracosmos et surtout celles que nous ne connaissons pas. Et puisque le Créateur est aussi l’énergie de tous les univers visibles et invisibles, l’énergie ne peut se ré-duire, sinon le Créateur se réduirait, à la fin des temps, à zéro. Le principe de conservation de l’énergie est un des principes fondamentaux de la physique actuelle.
59 Sir William Rowan Hamilton (4 août 1805 - 2 septembre 1865) est un mathématicien, physicien et astronome irlandais.
60 Inertial Mass and Vacuum Fluctuations in Quantum Field Theory, Giovanni Modanese 1 California Institute for Physics and Astrophysics, Palo Alto, CA 94306.
L’énergie de notre univers ne peut diminuer, car l’énergie du cosmos et le Créateur ne font qu’un. Si Dieu se conserve, alors l’énergie doit se conserver. Si l’Énergie se conserve, alors Dieu doit se conserver : L’Énergie et Dieu sont deux principes iden-titaires. Nos trois uniades respectivement du principe d’Amour, du principe de l’action du Créateur et du principe de causalité du Créateur sont des uniades dont les éléments sont tous de l’énergie. La première énergie, sous la forme d’énergie pure (par définition, l’énergie pure est l’énergie qui incarne les idées, les concepts ou tout ce qui est virtuel ; elle est représentée par un nombre positif pur ou négatif pur) et la seconde sous la forme incarnée de la matière.. Le principe de conservation de Dieu est implicitement acquis dans chaque religion puisque chacune d’elle parle du Tout, éternel ou infini. Aucune religion ne parle d’un Dieu qui serait consommé à la fin des temps, mais au contraire qu’il entrera dans Sa plus grande gloire à la fin des temps.
SHAKTI62
Voici une autre interprétation qui nous vient de l’hindouisme. « Shakti, l'énergie omniprésente.
L'énergie est le principe du divin ; rien ne peut exister sans un milieu où se placer, sans un substrat duquel sortir. Il faut pour qu’une chose existe qu'elle ait une possi-bilité aussi bien qu’une raison d'être. Nous avons vu que le substrat universel était appelé l'Immensité, le Brahman, que la possibilité mécanique de la manifestation consistait en deux tendances opposées, la cohésion (Vishnou) et la dispersion (Shi-va) ».
« La tension entre les deux tendances contraires, qui donne naissance à la possibilité du mouvement dans le substrat, est représentée comme la forme première de l'éner-gie (Shakti). C'est l'énerl'éner-gie et non pas simplement les potentiels contraires dont elle naît qui est la source de l'existence manifestée. L'énergie n'est pas la qualité de l'une ou l'autre des tendances, ni leur simple relation. Elle représente quelque chose de plus, de nouveau. Aussitôt que la manifestation s'amorce, l'énergie apparaît partout, en tout, comme la substance de tout, on la représente comme le pouvoir de Shiva ou de Vishnou ou de Brahmâ. En cosmologie, cette puissance, lorsqu'elle est mani-festée, est appelée la Nature (Prakriti). L'énergie est considérée comme femelle. (N.D.A. il en est de même en français puisque l'on dit une énergie et il en est de même en allemand puisque la traduction de l'énergie est « die Energie »). Sans éner-gie, Shiva (U3c) est incapable de créer ou de détruire. Il est comme un corps sans vie. La divinité du divin est l'énergie ».
Page 390. « L'énergie est la source de tout, l'origine du monde phénoménal, mais aussi du plan conscient de sa création, ainsi que le principe de la connaissance ou perception, par lequel l'existence réelle ou apparente du monde peut être réalisée. La déesse est donc également représentée comme la connaissance (N.D.A. U1c) ou la conscience (N.D.A. U2c). Sans elles, les dieux sont morts, inactifs, inconnus, non existants, inopérants ».
62 Alain Daniélou, Mythe et Dieux de l'Inde, ISBN2-08-0811309-9, Flammarion, page 388.