LES ENSEMBLES DE LA CONNAISSANCE ET DE L’ÉVOLUTION En ce qui concerne la notion d’ensemble de la connaissance, il nous faut préciser un

point important. Sans revenir à la philosophie de Platon, il nous semble tout à fait raisonnable de dire que sans idées, sans pensées ou sans connaissances quelconques nous ne pouvons agir. Il ne s’agit pas de réfléchir, mais d’avoir des idées (et consé-quemment, d’avoir une mémoire). On ne peut dessiner un objet sans idées ou pré-figuration de cet objet. Si nous ne pouvons agir sans idée, notre principe d’homologie biblique – l’Homme a été créé à l’image de Dieu – nous intime de supposer que le Créateur, lui-même a besoin d’idées ou de connaissance pour agir. Si nous avons pu définir un principe d’Amour dans le cadre de notre théorie, il est certain que nous avons occulté beaucoup d’axiomes implicites. Par exemple, s’il existe un principe d’Amour, la notion même d’Amour doit être connue. Si cette no-tion d’Amour doit être connue, il doit en être de même avec le concept d’Amour valable pour toute action humaine. Autrement dit, nous devions gérer une quantité énorme d’informations pour arriver à intégrer la notion d’Amour dans toutes les actions humaines. Et ainsi de suite. Il est donc nécessaire d’inclure un ensemble d’informations à tout acte précédant une action. C’est la raison pour laquelle nous avons constitué un ensemble de la Connaissance/Amour comme préalable à toute action qu’elle soit humaine, de l’univers ou divine.

Comme pour notre ensemble du principe d’Amour, l’ensemble du principe d’Amour étendu est composé d’éléments totalement abstraits et ne comporte aucun élément susceptible de créer une action temporelle. Il manque en effet l’énergie qui se trouve aussi dans l’ensemble de la connaissance étendue et dans l’ensemble d’action étendue pour exécuter une action.

Une action de notre univers ou une action humaine ne se reproduit jamais deux fois dans le même contexte ; elle est à chaque fois unique, ne serait-ce que par rapport au temps. L’ensemble du principe d’Amour est inclus dans l’ensemble du principe d’Amour étendu qui est lui-même inclus dans le principe d’Amour du Créateur. On voit difficilement l’être humain en savoir plus que le Créateur. Mais qu’en est-il de sa capacité à créer ?

ENSEMBLE DE LA CONNAISSANCE GENERALISÉE ENSEMBLE DE LA CONNAISSANCE HUMAINE ENSEMBLE DE LA CONNAISSANCE DU CRÉATEUR Fig. 18

La figure, ci-dessous, représentant nos ensembles, est hautement improbable, car cela voudrait dire que, dans certains cas, le Créateur a besoin de puiser dans l’ensemble de la connaissance de l’être humain pour compléter Sa connaissance, car nous remarquons, qu’une partie de l’ensemble de la connaissance humaine se trouve en dehors de l’ensemble de la connaissance étendue. Mais peut-être que les humains sont plus futés qu’ils ne le pensent ?

ENSEMBLE DE LA CONNAISSANCE GENERALISÉE

ENSEMBLE DE LA CONNAISSANCE HUMAINE

ENSEMBLE DE LA CONNAISSANCE DU CRÉATEUR

Fig. 18.1

Par contre, Fig. 18.2, il n’en est probablement pas de même pour les ensembles de causalité. Il n’est pas exclu que tous les effets de la Création – c’est-à-dire de notre univers – ne soient pas connus par le Créateur. Ainsi, nous n’aurions pas des en-sembles du type ci-dessous :

ENSEMBLE DE LA CAUSALITÉ GENERALISÉE ENSEMBLE DE LA CAUSALITÉ HUMAINE ENSEMBLE DE LA CAUSALITÉ DU CRÉATEUR Fig. 18.2

Mais nous aurions plutôt des ensembles du type ci-dessous :

Dans le cadre des sous-actions étendues ou humaines, le Créateur pourrait avoir é-tabli des lois qui lui permettraient, au moyen de probabilités définies par lui – c’est-à-dire par ses propres lois –, de se laisser surprendre par les conséquences de sa création. Ainsi, notre univers serait en perpétuelle créativité causale. Mais notre triade, étant un ensemble intersection de nos 3 ensembles, implique que ce qui est créé dans un des ensembles de la triade est automatiquement inséré dans ses deux autres uniades.

ENSEMBLE DE LA CAUSALITÉ GENERALISÉE

ENSEMBLE CAUSALITÉ HUMAINE ENSEMBLE DE LA

CAUSALITÉ DU CRÉATEUR

Fig. 18.3

Ainsi, par ensemble intersection de notre triade, les nouveaux éléments de l’ensemble de causalité viendraient se placer aussi dans l’ensemble de la connaissance étendue, c’est-à-dire, du principe d’Amour étendu ; de nouvelles connaissances se-raient créées par l’ensemble causal, et ceci, sans fin.

Les sous-actions ou effets de l’action considérée ne sont donc jamais identiques ; à chaque fois il est créé de nouvelles sous-actions. Or, les nouvelles sous-actions se trouvent, par l’effet de la conception du centre d’une triade, dans l’ensemble du principe d’Amour étendu. De cette manière, le Créateur qui aime s’amuser comme nous – puisque nous sommes créés à son image – peut contempler jusqu’au siècle des siècles les effets de Ses Créations. Cette approche est d’autant plus logique que nous supposons que le Créateur est « infini » ; il est donc logique de penser que Sa Création est peut-être sans fin, elle aussi.

Ainsi, lorsque la théorie de l’éthique sera suffisamment développée, il sera possible de mieux cerner les modalités de l’évolution en faisant la part du créé et celle du

de-venir, pour autant qu’il y ait une séparation. Nous définirons plus loin une triade fondamentale, celle qui permettra à l’être humain ainsi qu’aux éléments de la Créa-tion de créer des acCréa-tions. Ce passage demande une explicaCréa-tion plus précise sur la notion de connaissance des actions humaines et étendues.

Dans le cas d’actions humaines, la connaissance définie par l’ensemble des éléments de l’ensemble du principe d’Amour n’est pas identique à l’ensemble du principe d’amour du Créateur. L’ensemble de la connaissance de l’être humain rassemble sa propre connaissance en tant qu’être unique et celle de l’information de la société dans laquelle il vit et qui est – ou qu’il a – mémorisée dans son être : Mémoire en partie consciente et en majorité enfouie dans la mémoire du mental et que l’on ap-pelle l’inconscient et l’inconscient collectif selon la terminologie de C. G. Jung47. La connaissance de l’être humain est donc formée de sa propre connaissance et celle des autres qu’il a glanée de-ci de-là. Nous avons abordé ce phénomène, sans donner d’explications détaillées, dans notre exemple sur l’action de licenciement. Nous avions défini 13 sous-actions en précisant qu’elles n’étaient pas complètes et qu’elles nécessitaient une liste plus exhaustive qui pouvait varier entre chaque individu et chaque situation. Il est impossible à un être humain de connaître l’ensemble com-plet des sous-actions conséquentes aux actions qu’il a créées avant qu’il n’ait expé-riencialisé (faire soi-même l’expérience de) ces sous-actions. Mais ces sous-actions se produisent et donc elles ont une origine ; elles sont comptabilisées quelque part : Premièrement dans notre univers, en l’occurrence dans la mémoire de la Création, deuxièmement dans la mémoire de l’être humain U1h qui a provoqué cette action. Dans le cas de la « mémoire » du Créateur, cette information est stockée dans ce que nous avons appelé « l’ensemble du principe d’Amour du Créateur, U1c ». Dans le cas de la mémoire de l’être humain, cette information est stockée dans la mémoire de chaque individu48, c’est-à-dire dans son conscient et dans son inconscient. Ainsi, toutes les actions que nous commettons sont enregistrées en nous et dans la mé-moire du Créateur de notre univers, qui a un rapport avec l’âme. De même, toutes les sous-actions procèdent de nos actions qui, toutes deux, sont enregistrées dans la mémoire de la Création – en totalité – alors qu’elles ne sont enregistrées que partiel-lement dans notre mémoire consciente⁴⁹.