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L’AXIOME DE CAUSALITÉ HUMAIN

même ils sont vrais et les objets qu'ils définissent existent. David Hilbert7

4.2 L’AXIOME DE CAUSALITÉ HUMAIN

Toute action humaine A comporte (ou implique) des effets appelés sous-actions « i » absolument bonnes (Bi est positif pur) et absolument mauvaises (Mi est né-gatif pur).

L'action A17 est en fait une suite d’effets que nous appellerons, par définition, des sous-actions. Toute action que nous exerçons dans notre existence a pour consé-quence des effets sur autrui. Ne serait-ce que dire bonjour opère un effet ou des ef-fets sur la ou les personnes à qui vous vous adresserez. Les éléments A1, A2 ,... , An

sont les sous-actions ou effets de l’action A. Nous remarquons ainsi qu’une action n’est que la somme de sous-actions ou d’effets, ce qui est tout à fait logique puisque nous ne pouvons juger nos actions que par les effets qu’elles produisent.

En effet, une action humaine entraîne toujours des conséquences induites ou effets que nous appelons « sous-actions ». Il n'existe pas d'actions n'ayant pas d'effet, c'est-à-dire n'ayant pas de sous-actions, car ce serait contraire au principe fondamental de causalité en physique qui implique que tout effet A implique une cause, et inverse-ment.

Nous voyons bien sur le graphique 2.418 que la somme des surfaces (positives) B1 + B2 est plus grande que la somme des surfaces (négatives) M1 + M2 ; dans ce cas, l’action, que nous visualisons par le graphique 2.5 est positive19.

Considérons le graphique 2.4, ci-dessous, qui comporte deux sous-actions (1, 2) : B1(t), B2(t), M1(t) et M2(t) de l’action quelconque A = A1 + A2 :

17 A est en fait A = A1 + A2 +... + An où A1 = B1+M1, A2 = B2+M2 et ainsi de suite. Les élé-ments A1, A2,... ,An sont les sous-actions de l’action A.

18 Pour ceux qui ont une certaine connaissance en mathématique, le « j » correspond à une action quelconque j, d’où le j sur le graphique : Aj = Aj1 + Aj2 ). Mais notre ami-lecteur qui n’a pas de connaissance en math ne doit pas tenir compte du j.

Bj1(t) Bj2(t) Mj1(t) Mj2(t) 0 Temps = t Bien = Bji(t) > 0 , i =1,2 Mal = Mji(t) < 0 , i =1,2 Bj2 Bj1 Mj2 Mj1 i =1,2 i =1,2 Tmax

Fig. 2.4 Deux bonomes et deux malomes

On dira, dans le langage courant, que l’action est bonne. Aj (une action j quel-conque) est la surface en bleu et Aj(t) est la ligne qui délimite cette surface au-dessus de l’axe du temps. La surface Aj est ici la somme des surfaces B1 + B2 (qui sont cha-cune positives) et des surfaces M1 + M2 (qui sont chacune négatives). Ici, l’action Aj

sera positive (surface bleue, fig. 2.5) puisque la surface du Bien est plus grande que la surface des malomes M1 + M2.

Bj1(t) Bj2(t) Mj1(t) Mj2(t) 0 Temps = t Bien = Bji(t) >0 , i =1,2 Mal = Mji(t) <0 , i =1,2 i =1,2 i =1,2 Tmax + = Bj(t) + = Mj(t) Aj(t) = Aj

Bj1(t) Bj2(t) Mj1(t) Mj2(t) 0 Temps = t Bien = Bji(t) >0 , i =1,2 Mal = Mji(t) <0 , i =1,2 i =1,2 i =1,2 Tmax + = Bj(t) + = Mj(t) Aj(t) = Aj Mj1+Mj2=Mj Bj1+Bj2=Bj

Fig. 2.6 Action négative

La somme des surfaces B1 + B2 est inférieure à la somme des surfaces M1 + M2, donc la totalité des surfaces est négative (fig. 2.6). Dans le diagramme de la figure 2.5, nous avons simplement inversé les valeurs des sous-actions on a alors : M> B, figure 3.1. Ce qui peut aussi se représenter comme suit, toutes proportions gardées :

Mp

B. pur

A =

Fig. 3 Actions bonnes (positives), Bp>Mp

A = M. pur Bp

Fig. 3.1 Actions mauvaises (négatives), Bp<Mp

Les Bp et Mp sont à prendre en valeur absolue, c’est-à-dire sans les signes.

Prenons un exemple où l’indice « i » varie de 1 à 6 (i = 1, ..., 6), c’est-à-dire, qu’il y a 6 sous-actions qui procèdent de l’action A.

Nous remarquons que dans tous les cas, la courbe du Bien pur et la courbe de Mal pur touchent l’abscisse du temps t au même moment ; cela découle du principe de l’action qui stipule qu’une action est formée conjointement par un bonome et un malome en tout temps, c’est-à-dire jusqu’à l’extinction de l’action.

B1(t) B2(t) M1(t) M2(t) 0 Temps = t Bien pur = Bji(t) >0 , i =1,2,...., 6

Mal pur = Mji(t) <0 , i =1,2,...., 6

B2 B1 M2 M1 Tmax B4(t) M4(t)

Fig. 3.2 Six sous-actions

Pour donner un exemple que beaucoup de personnes ont malheureusement person-nellement connu au cours de leurs activités professionnelles, on analysera l'action de licencier un employé. Soit :

« A j= action de licencier un employé ». Nous nommerons les sous-actions ayant pour cause l'action de licencier par : Ai = B1 + M1 + B2 + M2 + ... + B13 + M13 ; ici le nombre de sous-actions considérées est 13. Le nombre de sous-actions peut devenir plus important suivant le type de licenciements et les effets induits par ce licencie-ment.

20 Ou replacement

Sous-actions

liées à l'employeur licen-ciant

Sous-actions

liées à l'employé licencié

Bi = sous-action i bonne, i =1, ..., n

Mi= sous-action i mauvaise, i =1, ..., n Bi = sous-action i bonne, i =1, ..., n Mi= sous-action i mauvaise, i =1, ..., n B1= diminution de la masse salariale

de l'entreprise M1 = perte de salaire

B2 = diminue les problèmes financiers

de l'entreprise Mmiliaux 2 = création de problèmes financiers fa-B3 = diminution du stress du patron

relatif à l'employé licencié M3 = stress du au licenciement B4 = le patron est plus confiant

puis-que la masse salariale est plus faible. M4 = perte de confiance, marginalisation M5 = coût d'un programme d’aide à la

recherche d’un emploi (outplace-ment20)

B5 = bénéfice d'un programme outplace-ment

M6 = coût social de la formation

com-plémentaire Btaire 6 = possibilité de formation complémen-M7 = démotivation des employés

res-tant dans l'entreprise Bemployés dans l'entreprise, l'employeur 7 = comme suite à la démotivation des traite mieux les employés restants (?) M8 = démontre l'intérêt que l'on peut

avoir à quitter l'entreprise Bplus satisfaisant 8 = l'employé retrouve un nouveau travail M9 = perte de compétences pour

l'en-treprise Bet démontre ainsi son utilité 9 = l'employé emporte ses compétences M10 = les employés restants peuvent

avoir envie de quitter l'entreprise Bl'employé à la recherche d'un emploi 10 = car faible laps de temps passé par M11 = mauvaise image de l'entreprise à

l'extérieur B11 = avantage pour les concurrents

B12 = moins de cotisations chômage ? M12 = moindre revenu de l'assurance-chômage

M13 = les employés constatent que l’on peut trouver ailleurs un emploi avec un salaire supérieur. Etc.

B13 = l’employé retrouve un emploi avec un salaire supérieur. Etc.

Comme on le voit à la lecture de notre tableau, le nombre de sous-actions est im-portant. Nous avons mentionné 13 sous-actions, mais il est évident que le nombre de sous-actions est notablement supérieur. Chacun peut faire un décompte person-nel et vérifier les côtés positifs et négatifs d’un licenciement. L’action globale d’un licenciement peut être positive ou négative suivant les sous-actions : On ne peut dire d’emblée qu’un licenciement est négatif. Dans le cas de licenciements, il arrive fréquemment qu’un employé licencié retrouve une activité avec un salaire sensible-ment supérieur et une activité plus plaisante. On peut supposer que dans ce cas, l’action globale est a priori positive, mais il faut analyser toutes les sous-actions pour en être persuadé. La comparaison des graphiques 2.5 et 2.6 démontre que l’action globale d’un licenciement reste, soit positive puisque la somme des deux surfaces, l’une positive et l’autre négative est globalement positive, soit négative lorsque la somme des deux surfaces, l’une positive et l’autre négative est globalement négative (graphique 2.6). Les conséquences directes sont que, par exemple, dans le premier cas l’ambiance et la rentabilité de l’entreprise seront moyennement affectées et l’entreprise survivra alors que dans un autre cas les dégâts physiques, psychosomati-ques et de rentabilité pourraient être importants et l’entreprise risque de faire fail-lite ; dans ce cas, tous les employés seront licenciés. Ce tableau démontre que par le biais des sous-actions on peut analyser d’une manière plus fine les conséquences d’une action qu’elle soit éthique ou non. C’est par des tableaux de ce type qu’il faut analyser le caractère moral d’une action et en tirer les conséquences.

Chaque action humaine « A » entraîne des sous-actions dont chacune d'elles com-prend un malome21 et un bonome22. Ces sous-actions, comme nous l'avons vu dans le cas d'un licenciement, ne sont pas évidentes, car elles ne viennent pas à l'esprit facilement pour la simple raison que les effets sont multiples, qu’ils s'espacent dans la durée et qu’ils ne peuvent être cernés que par une longue analyse à multiples fa-cettes. Donc, chaque action que nous entreprenons a des conséquences nombreuses et variées que notre intellect et notre intuition ne peuvent pas toujours cerner a priori.

OBSERVABILITÉ DUNE SOUS-ACTION

Toutes les sous-actions ne sont pas facilement décelables, c’est pourquoi nous ferons les remarques suivantes : On ne peut dire que l'action n'est que ce qui est ble, car ce serait dire tout ce qui est observable, est, et tout ce qui n'est pas observa-ble, n'est pas.

Or, il est clair que l'inobservabilité d’un phénomène ne présuppose pas qu'il n'existe pas. On peut simplement dire que l'humain ne le voit pas, mais cela ne veut pas dire qu'il n'existe pas. Du point de vue de la logique, un phénomène peut exister même s'il n'est pas observable ; l'observabilité d'un phénomène est directement en rapport avec l'élément humain ou non qui le considère. Seul son « degré de conscience » ou d’analyse lui permet de voir ou ne pas voir.

Maintenant, on peut se demander s'il est nécessaire de faire allusion à un phéno-mène qui n'est pas observable. L'intelligence et la mémoire veulent qu'on le fasse. Pourquoi ? Parce que le fait de considérer qu'une chose est possible rend cette chose potentiellement existante alors que si on ne dit rien, notre conscience ou notre mé-moire ne notera rien, c'est-à-dire que c'est le néant. Il est donc, au niveau de

21 M<0, signifie que M est plus petit que zéro et qu’il est donc négatif.

tion de la conscience et de l'intelligence, préférable de dire : Peut-être, cela existe-t-il ? Cela est préférable que de ne rien dire. Supposer que quelque chose existe c'est déjà faire un premier pas vers plus de conscience potentielle. Ces remarques ont été formulées, car il n’est pas toujours facile de déterminer toutes les sous-actions d’une action. Ainsi, celles que nous n’arriverons pas à déterminer seront considérées comme existantes, mais non observables ou, tout simplement, non trouvées.

Pour montrer la difficulté d'application de ces lois morales, nous allons donner un exemple trivial, celui de garer sa voiture. L’action est donc ici : Garer sa voiture. Les conséquences que nous allons développer sont les effets de cette action dans le cadre de notre théorie, les sous-actions. En quoi peut-on faire du Mal ? Si on emboutit le pare-chocs de la voiture qui est devant ou derrière vous, c'est clair (?), encore fau-drait-il savoir si le propriétaire de la voiture emboutie n’est pas satisfait de cet acci-dent qui lui permettra d’avoir un pare-chocs neuf. Par contre, si on touche douce-ment le pare-chocs ce n'est pas grave et l'on ne verra apparemdouce-ment rien. Et voilà le Mal qu'on ne voit pas, il est si petit, si faible qu'on ne le distingue pas, mais il existe, il est réel. Si l'on prend un microscope, on le voit. Comme aucun conducteur ne va prendre un microscope à la fin de la journée ou de la semaine pour analyser son pare-chocs, il n’y a donc pas de soucis à se faire. Oui, mais voilà, dans quelques mois le pare-chocs perdra de sa brillance et on pourra même observer des petits manques de peinture disgracieux. C'est donc l'addition ou l'accumulation de ces divers Mals qui va, à la longue, créer un Mal visible (la peinture légèrement abî-mée.) Ce Mal, maintenant visible, est attribuable à tous ceux qui ont touché ces chocs. Si je ne veux pas participer au Mal créé par l'attouchement de pare-chocs, je ne toucherai plus jamais un pare-chocs ! Nous pousserons ce raisonnement plus loin ; je me gare donc sans toucher les voitures qui limitent la place de station-nement, mais alors :

1. Je vais perdre du temps, car je mettrai plus de temps à garer ma voiture. 2. Je vais devoir faire plus de manœuvres et donc user ma propre voiture. Il y a donc un choix à faire : Est-ce que je donne le Mal inhérent à l'action à l'autre, ou est-ce que je le garde pour moi ? Vais-je me garer le plus rapidement possible en faisant le moins de manœuvres possible ou vais-je toucher les pare-chocs de l'autre véhicule ? Voilà un des dilemmes – très résumé et incomplet – de l'action humaine : Est-ce que je donne le Mal inhérent à mon action à l'autre ou est-ce que je le garde pour moi ? Cet exemple démontre que dans les actions quotidiennes les plus bénignes, il faut constamment se surveiller et analyser ses propres actes en diminuant le Mal que l’on peut faire.

L’axiome d’Amour a été le premier axiome conçu de notre théorie de l’éthique puis vint l’axiome de l'action humaine. Or, avec ces deux axiomes, il n'est pas possible d'échafauder une théorie mathématique. Il est impossible de démontrer des théorè-mes avec ces deux axiothéorè-mes uniquement. Il a donc bien fallu trouver un moyen de poursuivre cette théorie ; c'est ainsi que nous est venu à l'esprit, après bien des ré-flexions et atermoiements, le principe de causalité. Aujourd'hui, il apparaît claire-ment que ce principe est fondaclaire-mental puisqu'il ne fait que mettre en évidence la notion de causalité qui est la base même de toute la physique et donc de la Créa-tion. Il a donc été possible d'échafauder notre théorie de l’éthique, c'est-à-dire de construire des équations mathématiques permettant de démontrer des théorèmes, avec seulement les trois axiomes de notre théorie. C'est ainsi qu'il a été possible de démontrer le « théorème fondamental » de cette théorie qui stipule que :

« Toute action humaine conforme au principe (axiome) d’Amour est plus posi-tive ou moins négaposi-tive (c'est-à-dire comporte plus de Bien ou moins de Mal) qu'une action humaine non conforme à ce même principe ».

En ce qui nous concerne, ce théorème est tellement important qu’il justifie à lui seul toutes nos réflexions mathématiques au sujet de cette théorie. Le terme de « donner » dans l’énoncé de l’axiome ne précise pas la quantité du don positif in-conditionnel, c’est-à-dire sans attendre quelque chose en retour. Ainsi, tous les dons inconditionnels positifs, aussi petits soient-ils, sont un acte d’Amour.

Ces trois axiomes sont donc distincts et unifiés en même temps ; un axiome, sans les deux autres, n'a pas d'utilité puisqu'il ne permettrait pas la construction ni la dé-monstration de théorèmes. Nous touchons ici un fondement philosophique, méta-physique, théologique, mathématique très important, notamment celui de « triade » (voir figure 9) ou, sur le plan théologique, de Trinité. Nous reviendrons plus tard sur ce concept fondamental.

Concernant nos axiomes, il faut remarquer que le principe de l’action et le principe de causalité apparaissent dans la Genèse déjà au premier chapitre verset 3 ; Dieu dit : « Que la lumière soit, et la lumière fut. Dieu vit que la lumière était bonne ». Ce point est capital. Dieu n’a donc pas créé la lumière bonne, il a créé la lumière et il a vu, remarqué, que la lumière était bonne. Nous sommes, ici, en totale conformi-té avec notre théorie de l’éthique ; l’action est la création de la lumière, et les consé-quences de l’action de création de la lumière, c'est-à-dire les conséconsé-quences de l’action, les sous-actions, aux yeux du Créateur étaient que la lumière fut bonne. Dieu vit donc que les conséquences de sa création de la lumière étaient que la lu-mière était réellement bonne. Autrement dit, le concept de lulu-mière inscrit dans la mémoire du Créateur devait être bon, et Dieu vit, lors de Sa création de la lumière, que celle-ci était effectivement bonne lorsqu’elle était matérialisée. Les « idées » ou le concept de la lumière devaient exister pour créer la lumière ; ce concept comme nous le comprendrons plus tard est contenu dans l’ensemble du principe d’Amour qui contient toute la connaissance de notre univers ainsi que ses lois. Il est à souli-gner que les premières particules créées après le big bang – le big bang est l’origine (selon le terme utilisé par les physiciens) de l’acte de création de notre univers – étaient aussi des photons23 qui sont en fait des particules de lumière. Donc, ici, la Genèse est en parfaite conformité avec la physique des particules. Il est pour notre part très étonnant qu’un livre aussi ancien ait prédit que la lumière était la première composante de la Création. Bien que par la logique on puisse affirmer que la lu-mière doive exister en premier lieu afin de pouvoir observer la Création ; mais ceci n’est pas une démonstration scientifique.

Plus loin au verset 10 : Dieu appela le continent Terre et nomma mer l’amas des eaux. Et Dieu vit que cela était bien. La même remarque qu’au paragraphe précé-dent est à formuler ici ; Dieu créa la mer et la Terre en supposant qu’elle était bonne, mais ne put réellement le constater que lorsque celle-ci était créée. C’est pourquoi il est dit : Et vit que cela était bien. Est-ce à dire que Dieu crée sans savoir si cela est bien ou non ? Certainement pas. Mais seule l’expérience de la Création démontre si le concept est réellement bon ou non.

23 Après un millionième de seconde, la matière qui remplit l’Univers est celle que nous ob-servons aujourd’hui. Rolf Landua, physicien au CERN.

L'action génère un ensemble de sous-actions dont les conséquences peuvent être très variables : D'amplitude variable, de durée dans le temps très variable. Certaines conséquences n'auront que peu d’effets à court terme, mais de grands effets à long terme. Cela est particulièrement vrai pour les réactions psychiques liées à une mau-vaise action dont les conséquences peuvent apparaître plusieurs années après l'action elle-même. C’est un phénomène que l’on connaît bien en psychanalyse. À terme, toutes les sous-actions tendent vers 0, c’est-à-dire vers des conséquences nulles. On pourrait d’ailleurs se demander pourquoi elles ne divergent pas et ne deviennent pas infinies ? Mais leur somme est soit positive soit négative. Une action dont la somme des sous-actions serait, dans la durée, égale à 0 (nulle) serait une action qui à terme ne laisse peu ou pas de traces ou, autrement dit, où la somme des conséquences né-gatives et positives s'équilibre à terme.

LE BIEN ET LE MAL SELON SOLJENITSYNE

Dans son roman, « Le premier cercle », Soljenitsyne24 (page 787) nous parle du Bien et du Mal : « D'après toi, Spiridon, par quel principe devons-nous juger la vie ? Par exemple : Y a-t-il vraiment des gens sur terre qui désirent le Mal ? Qui se disent : « Je vais faire du Mal aux autres ? Je vais leur serrer un peu le cou pour qu'ils ne puissent pas respirer et vivre ? C'est peu probable, non ? » « Peut-être que tout le monde veut le Bien, que tout le monde croit (seul mot en italiques de tout le roman de Soljenitsyne, d’environ 800 pages) vouloir le Bien, que tout le monde n'est pas sans péchés et sans erreurs... Et que c'est pour cela que les humains se font tant de Mal les uns aux autres. Ils se convainquent qu'ils font du Bien et en fait, cela de-vient du Mal. Comme tu dis, il sème du seigle et ce sont des mauvaises herbes qui