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Retranscriptions atelier d’élaboration professionnelle

Cet atelier est un espace de partage. Il a pour but d’apporter des questionnements autour de notre posture professionnelle, qui s’appuient sur ceux-ci et sur les apports de formation.

Comment cela vient nous interroger par rapport à nos projets futurs ?

À partir d’un article, d’un exemple, la possibilité de le confronter au regard du groupe. Un espace qui nous appartient.

Partager sans évaluation de n’importe quel ordre. Pas de validation. C’est la troisième promotion à qui on propose cet espace.

Les questions sont d’ordre professionnel.

Ce changement de projet professionnel enrichit. Ou déséquilibre. Ce que nous partageons reste entre nous.

Un bilan sera effectué en fin de processus. On pourra faire remonter des éléments à la responsable de la formation, soit le groupe, soit l’animatrice. Le groupe le décidera.

« Ce qui se dit plus que celui qui dit ». L’animatrice n’a pas d’attente spécifique par rapport à ce que l’on apporte.

C’est aussi un repérage de ses activités.

Une présentation de chacun en livrant ce qu’on veut de son parcours, de ses motivations à faire cette formation, de pourquoi le DEIS et de ses projets après la formation.

Ingrid241

J’ai 41 ans. Je suis « chargé d’étude, développement, ressources humaines ». Je suis chargée du maintien dans l’emploi des travailleurs handicapés du « groupe » (une entreprise de téléphonie

mobile)242 pour lequel je travaille. Je propose une aide aux salariés et aux managers et un support

d’expertise aux RH (Ressources Humaines). Nous sommes un service de deux personnes. Mon responsable hiérarchique et moi-même.

Le lien avec le DEIS ? Je cherche une formation qui me correspond. Je ne suis jamais sortie de la formation : bac pro, BTS, assistante de gestion PMI, licence, maîtrise RH (avec le CNAM). Les études sont importantes pour moi. Souvent en "distanciel" ?243 Oui sauf peut-être avec le CNAM. J’ai eu des enfants très jeunes. J’étais attirée par le social, mais ne savait comment y rentrer. Le DSTS était trop ancré dans le social. Cela menait à AS (Assistante Sociale). Pas question. Le DEIS rejoint mes compétences développées en gestion de projets au niveau des RH ; le choix du DEIS est d’ouvrir sur l’environnement social. Ce n’est pas le plus simple, les études sont longues. C’est le DEIS qui vous fait décrire les choses aussi finement ? Le groupe dans lequel je travaille est en restructuration

241 L’anonymat de toutes les personnes dont les propos sont cités est préservé par l’usage de prénoms d’emprunt. 242 En italique mes observations (tout au long du compte rendu).

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permanente, ce qui oblige à se poser continuellement les questions de la formation et surtout du positionnement. Je fais partie, chez eux, des emplois menacés. Cela ne me pose pas de problèmes ; mais cela oblige à réfléchir.

Jacques

Je suis ES (Éducateur Spécialisé), chef de service dans une MECS, dans le même établissement où depuis neuf ans j’étais éduc’. J’ai passé 22 ans auprès des enfants et des adolescents en difficulté. Quand j’étais éducateur je me posais souvent la question suivante : « pourquoi les cadres n’interrogent jamais les éduc’s sur leurs pratiques, sur le sens qu’il mette à leurs actions ? ». Maintenant je me pose la question suivante : « pourquoi les ES ne se posent pas plus la question du sens de leurs actions ? ». Je n’ai pas de répondant en face.

En devenant chef j’ai "basculé de l’autre côté".

Pourquoi le DEIS ? Pour mettre de la "science" à mon action.

Du statut à un autre, comment le faire vivre ? Le DEIS me permet d’amener une forme d’expertise à mon action (de "chef").

Sophie

Je suis conseillère technique action sociale à la CAF. Auparavant je travaillais à la CAF de Montpellier. J’ai le DEIS (Sophie l’a obtenu par la VAE) et je ne fais que le master de sociologie.

Évelyne

Je suis AS de formation. J’ai un poste de coordinatrice à l’APF (Association des Paralysés de France). Je coordonne un dispositif que j’ai créé. Je n’appartiens pas à un organigramme. Une fois élaboré ce projet, je savais que j’allais faire une formation parce que je m’ennuie (prenant un ton humoristique). Je voulais partir mais l’employeur a payé la formation en disant : « comme cela vous resterez chez nous ». La confrontation et la négociation n’a pas été facile. Cela a frisé le licenciement mais cela a débouché sur un poste de cadre. Que vais-je faire après ? Nous verrons. Mais je ne vous cache pas que je suis venue pour obtenir un diplôme de niveau 1.

Stéphane

Je suis éducateur. Avant j’étais ME (Moniteur Éducateur), une formation faite en cours d’emploi. J’ai été formateur, chef de service dans le milieu du handicap. Je suis directeur d’un SAVS (Service d’Accompagnement à la Vie Sociale). Et je respire. Ce changement, je n’y vois que des avantages pour l’instant. Je vis plutôt des situations "de confort". C’est une petite structure. Je ne suis plus chef de service, quelque part entre "le marteau et l’enclume". On dit aussi "cadre intermédiaire". J’ai des projets à porter, je m’inscris dans du partenariat. L’animatrice trouve intéressant de souligner que cela peut être vécu comme une situation de confort que de changer de poste et de prendre des

responsabilités, en tout cas que c’est comme cela que Stéphanel’amène.

Et surtout je n’ai plus à véhiculer des choses avec lesquelles je ne suis pas d’accord. Anne

Je suis AS. Depuis deux ans je ne travaille plus. Pourquoi le DEIS ? Cela m’appartient.

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(Ingrid rajoute que faire une formation étant âgée c’est une question de secteur. Dans le secteur marchand, c’est quasi-impossible. Et de toute façon on rentre en concurrence avec des jeunes issus d’autres formations. Dans le secteur social c’est possible.

Jacquesprécise que c’est aussi l’organisation qui l’a choisi comme chef de service ; autant que lui l’a choisi. Cela s’est co-construit).

Moi-même

Je voudrai rebondir sur les situations « de confort » dont a parlé Stéphane parce que c’est ce que je vis. J’ai changé de poste, moi aussi, pendant la formation et ce qui pourrait paraître paradoxal, c’est que je me sens dans une position plus "confortable" pour continuer cette formation. J’étais éducateur en CADA (Centre d’Accueil de Demandeur d’Asile), à temps partiel, pour pouvoir assurer des vacations importantes auprès des éducateurs spécialisés dans un centre de formation, en tant que formateur vacataire. Ce dernier m’a embauché définitivement sur son pôle petite enfance. Ce qui m’oblige à me former aussi à la petite enfance mais le centre de formation est partie prenante de ma formation d’ingénieur.

Mais j’aimerai revenir en amont afin de vous parler de mes différents postes occupés. J’ai d’abord été cheminot (comme mon père), puis j’ai quitté la SNCF pour devenir basketteur professionnel. S’est ensuite posée la question de la reconversion et vers 32 ans, profitant des réseaux du basket, j’ai été employé en tant qu’assistant commercial dans une boîte sous-traitante de l’aérospatiale. Là, j’ai vu ce pourquoi je n’étais pas fait, travailler dans le secteur marchand. J’ai fait une formation d’éducateur sportif sport adapté (pour les handicapés mentaux) pour allier mes compétences sportives et le secteur social. J’ai travaillé en foyer d’hébergement pour adultes handicapés, en Maison d’Accueil d’Enfant à Caractère Social (MECS), j’ai fait ma formation d’éducateur spécialisé. J’ai ensuite travaillé en Centre d’Hébergement et de Réinsertion Sociale (CHRS), au pôle d’accueil, d’information et d’orientation pour les sans-abris (PAIO), auprès des toxicomanes, des Sans Domicile Fixe (SDF) dans un centre d’accueil d’urgence et enfin dans un CADA. Toujours à temps partiel. Pour pouvoir faire des vacations de formation. Dès ma formation d’éducateur, que j’ai fait tard, j’étais attiré par cette position de formateur.

Le DEIS, que j’ai attendu longtemps, j’avais demandé le DSTS en CIF (ce dernier s’est transformé en DEIS pendant mon attente de financement), était avant tout pour devenir formateur. Mais cela s’est réalisé pendant la formation. Cependant, je ne m’interdis pas de changer encore et pourquoi pas d’aller sur un poste d’encadrant. Je ne sais pas si je resterai dans la formation. J’aime bien changer et connaître de nouvelles expériences. L’animatrice souligne qu’on peut avoir fait le même travail que son père et s’en émanciper. C’est exactement ce qui s’est passé. C’était plus le désir de mon père que le mien. J’ai voulu faire mon propre parcours. Je voudrais rajouter que cela peut être difficile de changer de voie. Je suis passé par une période de chômage, de petits boulots (des contrats aidés, à l’époque CES (Contrat Emploi Solidarité), CRE (Contrat de Retour à l’Emploi)) pour pénétrer le secteur social. Ce n’est pas facile de changer de voie mais c’est le prix de l’indépendance.

Laure

Je suis AS. Diplômé depuis 81. J’ai 52 ans. J’ai toujours travaillé pour le Conseil Général. Dordogne, Landes, Hautes-Pyrénées. J’ai le sentiment d’avoir fait le tour de la question. Polyvalence de secteur, ASE (Aide Sociale à l’Enfance), Insertion, RMI (Revenu Minimum d’Insertion). Depuis 99, je travaille auprès de personnes âgées, d’handicapés. J’ai occupé des postes de coordination, je suis référent

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technique Personne Âgée du département : Service Accueil, Établissement, Accompagnement du public de plus de 60 ans.

(Ingridparle de la différence entre un challenge (prononciation à l’anglo-saxonne "tchallinge") et pas un challenge. « Je m’impose de partir de mon groupe à la suite du DEIS. Pourquoi je parle de challenge ? J’ai envie de quitter cet employeur, de repartir à zéro. Je parle de challenge parce que c’est un choix de famille. Mon compagnon est au chômage. J’ai eu un troisième enfant pendant la formation. Mais je suis prête à faire des sacrifices financiers ». Elle aborde ensuite la question du recrutement de gens de plus en plus jeunes dans le secteur marchand. Venant des secteurs de la gestion, de la finance.

Laure(à nouveau)

Sur la question de la légitimité. Elle s’obtient plutôt dans la fonction publique par les concours. Par rapport au DEIS ? Le DSTS ne m’intéressait pas. Le DEIS correspond, lui, à mon poste de coordination. L’animatrice souligne la perception d’un enjeu par rapport aux déplacements successifs par rapport à des postes et que ce pourrait être un axe à travailler.

Je suis coordinatrice et je n’ai pas de différence de salaire, sinon il faudrait passer des concours. Mais j’ai une indépendance, une autonomie de travail. Tous les encadrants sont des attachés principaux qui sont de la gestion, de la finance. Mon supérieur hiérarchique m’a avoué qu’il ne comprenait rien quelque temps après être arrivé. Il était temps qu’il le dise.

Étienne

Je suis à côté de Bergerac, dans une petite communauté de communes. Je suis attaché territorial depuis peu (sans passer de concours. Laureexplique que c’est "le passage au choix", que cela arrive mais peu). Je précise que je ne dois pas ce poste à un élu (sous le ton de l’humour). Je suis directeur d’un pôle famille (en cours d’élaboration).

Depuis 9 ans j’étais coordinateur enfance et jeunesse. Mais la CAF ne donne plus de sous (s’adressant à Sophie, coordinatrice CAF en souriant). Puis j’ai connu la collectivité en tant que responsable jeunesse.

Concernant la formation (DEIS), l’employeur peut refuser trois fois. Cela s’est passé réellement. J’ai attendu patiemment. Le CNFPT (Centre National de la Fonction Publique Territoriale) n’offre uniquement que des stages. Entre nous franchement pas terrible.

Le DEIS apporte une réflexion et un cadre théorique à ce que je faisais.

J’ai un parcours classique d’éducation populaire (qu’est-ce qui reste de celle-ci ?) : diplômé en alternance. L’animatrice souligne son appartenance à une culture professionnelle.

Dans la fonction publique, les discours sont souvent marqués par les termes de "grades", de "fonctions". Le regard porté est souvent en décalage avec les territoires, avec ce que vivent les gens dans ceux-ci. C’est Olivier Galland qui avait fait une étude il y a quelques années sur l’importance du diplôme. On est légitime qu’à partir du moment où un ensemble de pairs nous reconnaissent par le diplôme.

Je pense que les opportunités on les provoque. Sandrine

Un clin d’œil à Ingrid, j’ai 35 ans. Je travaille dans un centre associatif dans un quartier où je suis Conseillère (Conseillère en Économie Sociale et Familiale) depuis 11 ans.

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Mon arrivée dans le DEIS ? Pas forcément pour réfléchir sur ma pratique professionnelle. Cela résonne en moi sur la façon dont on me demandait d’effectuer mes missions. Deux questions étaient présentes : partir de là où j’étais, et avoir une autre vision.

Moi aussi comme Évelyne j’ai dû passer par une négociation d’un départ en formation avec l’employeur. Quand il a appris que j’avais postulé ailleurs.

C’est la coordination qui m’intéresse. Et sentir (grâce à la formation) une légitimité à pouvoir le faire. Annie

Je suis AS à la CARSAT (Caisse d’Assurance Retraite et de la Santé au Travail).

Le DEIS ? Un rendez-vous avec moi-même. J’avais pris un premier rendez-vous en 87 pour le DSTS. Mais je n’avais pas d’employeur, donc ce n’était pas possible.

Dans ma boîte, j’ai toujours demandé le DSTS, mais il n’était accordé qu’aux cadres.

En tant qu’AS, j’ai exercé à la sécu (Sécurité Sociale) à Paris, à la CAF à Saint-Ouen, en polyvalence de secteur. Il y avait une municipalité communiste, je me rappelle de la relation avec les élus. Puis dans le Val de Marne à Créteil, dans une circo (circonscription), j’ai découvert les autres métiers. J’ai participé aux agréments des centres maternels. Quand je suis arrivée à Toulouse, il n’y avait pas de poste à la sécu. J’ai travaillé pour un service d’injonction toxico qui dépendait de la DDASS (Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales) pendant un an. J’ai eu une mutation dans le Gers où j’ai découvert le milieu rural. Puis je suis revenue sur Toulouse à Saint-Cyprien. Ensuite j’ai travaillé pour l’insertion des personnes handicapées à Bellefontaine. C’était le service public.

J’ai eu mes enfants. Et depuis 10 ans je suis à Colomiers où je suis beaucoup sur le travail collectif. Je m’occupe du maintien dans l’emploi des personnes accidentées du travail et de la prévention des personnes âgées.

Je me suis plus investie dans la formation où je présente mes actions collectives. La socio, c’était déjà ce que je voulais faire après le bac.

Dans ma boîte je suis dans les « séniors ».

Il y a des questions d’organisation dans mon service. Je suis à la recherche d’une nouvelle voie, pourquoi pas par rapport à la santé au travail.

J’ai passé le DEIS en VAE ; je l’ai eu partiellement (j’ai obtenu le DC3 (un des trois Domaine de Compétences). J’ai découvert des choses transposables. Le diplôme apporte une légitimité, mais qu’en faire ?

Le regard des autres (collègues) change quand vous faites cette formation. En tout cas de celle-ci, j’en profite bien.

Vous avez vécu des changements géographiques ; un élément à travailler est comment les choses sont vues par les collègues. Comment vous êtes perçu par l’interne.

Marie-Pierre

Je suis infirmière. J’ai voulu travailler avec les personnes âgées. J’ai commencé en maison de retraite. Je ne l’ai jamais quitté. J’en ai suivi tous les changements : le passage en EHPAD, la médicalisation, toutes les transformations.

Je me suis formée dans ce domaine. J’ai obtenu le DU géronto (Diplôme Universitaire de Gérontologie) à Grenoble. J’ai repris une formation en psycho.

J’ai ressenti le besoin de porter la parole des personnes âgées, valoriser ce domaine. J’ai voulu porter ce message de manière plus légitime.

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J’ai été formatrice auprès des AMP (Aides Médico-Psychologiques), qui ont amené quand elles sont arrivées dans le secteur des personnes âgées, une nouvelle vision de celui-ci, très intéressante. J’avais pensé au CAFDES (Certificat d’Aptitude aux Fonctions de Directeur d’Établissement ou de

Service d’intervention sociale), au CAFERUIS (Certificat d’Aptitude aux Fonctions d’Encadrement et de

Responsable d’Unité d’Intervention Sociale). Mais je ne voulais en aucun cas prendre un poste de direction.

Pourquoi le DEIS ? Une expertise. Je voulais bousculer mes représentations. Le secteur bouge, de nouvelles fonctions apparaissent : Assistante en Gérontologie.

J’aimerais changer, pourquoi ne pas accompagner les personnes Alzheimer ?

J’interviens en lui demandant si je pouvais me permettre de lui demander une précision concernant son poste actuel, il me semble qu’elle est en position d’encadrante.

Oui j’ai oublié d’en parler. Je suis infirmière coordinatrice (cadre intermédiaire). J’encadre des infirmières, des aides-soignantes AMP. Et j’accompagne aussi des projets. Mais contrairement au médecin-coordinateur qui existe dans les lois, ce poste n’existe pas. C’est chaque établissement qui le définit.

L’animatrice intervient en disant qu’un thème pouvait se dégager : à partir de ces parcours bien spécifiques, est-ce qu’il y a eu rupture ? Et au niveau des convictions, est-ce qu’on a été obligé de faire des deuils ?

C’est plutôt le thème de légitimité qui va faire débat dans le groupe. Est-ce que ce terme appartient à ce secteur ? Il est discuté par une partie du groupe en terme financier.

- Les travailleurs sociaux sont mal payés. Ils viennent défendre des valeurs en faisant ces métiers mais la reconnaissance, la légitimité se "lisent" dans l’aspect financier.

- La reconnaissance par rapport au corps de métier. Celui-ci ne serait pas assez légitimé

- Un troisième aspect est l’évolution de poste. Elle serait un "passage" qui conduirait vers une légitimité.

Jacques « Cela part de comment on s’imagine dans le poste »

Je lui fais remarquer qu’il a parlé de « basculer de l’autre côté » quand il a effectué ce passage. Il répond que c’était sur le plan des pratiques.

Marie-Pierretémoigne : c’est un cadre externe qui lui a "donné" le poste d’encadrante. Ce sont les autres qui l’ont désigné pour celui-ci. Le poste peut être vu, envisagé peu à peu par les autres.

Cela change les rapports de prendre un poste dans la même équipe (plusieurs personnes du groupe le constatent). C’est une continuité (pour elle).

Stéphanepense que l’on devient légitime à travers des situations complexes que l’on vit ensemble. Cela se construit. D’autre part il est important d’être rassuré et rassurant, cela ne se travaille pas (sur le lieu de travail ?).

S’engage un échange sur les positions professionnelles de coordinateur et de responsable hiérarchique.

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Lauredit que l’autorité n’est pas forcément liée à la hiérarchie. Elle travaille dans une institution de 1500 salariés et voit arriver des "gars" diplômés mais qui ne connaissent rien à rien (dans une responsabilité hiérarchique)

Sophie soulève l’idée que la légitimité ne s’obtiendrait pas par le statut hiérarchique, mais par la crédibilité et par gagner le respect de l’autre. C’est dans la difficulté qu’on se construit. Là où elle travaille, ils sont 12 conseillers techniques (sans fiches de poste mais avec un référentiel de compétences attendues qui fait référence).

Stéphane pense que la responsabilité d’un dirigeant est d’avoir des actes en cohérence avec les paroles.

Évelyne a une responsabilité avec un groupe de bénévoles et un rôle de contrôle (notamment par rapport aux dossiers). Elle peut engager cette responsabilité jusqu’à exclure l’un d’entre eux. Elle a créé le poste et a acquis des compétences techniques. Elle a demandé elle-même à avoir une fiche de poste (et estimait que ce n’était pas à elle de la faire). Le poste de coordinateur est pour elle un expert qui a une marge de créativité dans son poste.

Ingridévoque les fiches de mission (qui au contraire des fiches de poste se renégocient, par exemple tous les ans). Elle aussi elle a construit son poste. Mais sur sa fiche de poste il est inscrit : « chargé d’études ». Or 40% des individus s’appelle comme cela dans l’entreprise.

Son poste est amené à évoluer. Il engendre une créativité et une latitude de travail. Il est lié à l’expertise.

Étiennepense qu’il y a deux formes de légitimité, l’une administrative, l’autre liée à un savoir-faire et

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