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La reconversion dans les textiles synthétiques, du succès à l’excès

d’une industrie (1950-1974) Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, l’industrie textile rhônalpine retrouve une

Chapitre 1 – Une dynamique tendant à la concentration

A. Le boom productif dans le moulinage

2. La reconversion dans les textiles synthétiques, du succès à l’excès

La commercialisation des premiers fils moulinés en nylon se généralise à partir de 1953. Depuis sa mise sur le marché en 1939, sa résistance l’assimile à un « fil de fer » intraitable. Comme la viscose aux débuts de sa commercialisation, le nylon est considéré comme un produit potentiellement fatal pour le moulinage s’il vient à être démocratisé. Les délibérations de l’assemblée générale de 1952 soulignent l’expérimentation de nombreux échantillons toutes matières pour solutionner la crise de la rayonne, mais la percée vient finalement du fil mousse en nylon commercialisé sous la marque Hélanca. Ce produit est mis au point par le moulinier ardéchois Billion Frères en 1948, qui utilise une licence d’exploitation sur un brevet de la société suisse Herbelein62. L’exploitation est par la suite étendue à deux autres sociétés régionales, les Tissages de soieries réunis (TSR) et la société Moulinage et retorderie de Chavanoz (MRC), appartenant au groupe Gillet comme filiale du Comptoir des textiles artificiels (CTA). Cette production tout d’abord confidentielle passe le cap symbolique des mille tonnes en 1952. Cet essor s’accompagne d’une tentative de cartellisation complexe, organisée via une association créée en 1954 baptisée Hélanca. Cette association est transformée deux ans plus tard un syndicat de défense, qui sert également de vitrine de promotion via un magasin-témoin, un magazine et un prix-récompense. Le groupe Hélanca mené par le triumvirat Billion/TSR/MRC tente d’organiser la régulation de la production de fil mousse par une série d’accords de contingentement. Ces accords sont passés avec les entreprises productrices sur des critères sur mesure (tonnage, taux d’occupation de fuseaux de moulinage, quotas à l’exportation), sous peine de poursuites judiciaires pour violation de brevet et contrefaçon. L’association est également soutenue par la Rhodiaceta qui accorde des ristournes sur la matière

61 Voir, à ce sujet, Romain Souillac, Le mouvement Poujade. De la défense professionnelle au populisme

nationaliste (1953-1962), Paris, Presses de Sciences Po, 2007.

62 Sur cette société, nous savons qu’elle était active au moins depuis l’entre-deux guerres et déposa un

brevet en 1932 dans plusieurs pays (dont la France) pour l’amélioration des fils artificiels sous la marque Hélanca. La société des Tissages de soieries réunis (TSR), basée à Lyon, devint en 1941 son licencié exclusif en France. Le fil artificiel Hélanca a principalement servi comme ersatz de laine à tricoter dans un contexte de pénurie textile due aux réquisitions de l’occupant. La mise au point du procédé Billion pour le fil nylon entraîne un litige judiciaire résolu par la création du cartel Hélanca.

première. Parmi les adhérents figurent essentiellement des entreprises rhodaniennes, mais on retrouve également d’importantes maisons du Nord comme la Lainière de Roubaix de la famille Prouvost et les établissements Masurel Frères, qui disposent de matériel de moulinage en appoint pour les productions de fils mélangés destinés à la bonneterie. L’entente comporte 16 maisons en 1956 et 21 à son apogée en 1961. L’association est cependant remise en question à partir de 1957, à la suite d’un dépôt de plainte de la société de moulinage lyonnaise Manivet auprès du secrétariat des Affaires économiques pour entrave à la concurrence. Le groupe Hélanca est accusé de maintenir artificiellement des prix élevés par un monopole légal de propriété intellectuelle. L’association s’en défend en mettant en avant la nécessité de cadrer la production pour ne pas noyer le marché et assurer un contrôle qualité satisfaisant, mais elle est finalement condamnée en appel en 1959, jugement confirmé après deux pourvois en cassation en 196963.

Graphique I-1 – Production moulinière nationale par matière, en tonnes (1956-1973)

Source : Statistiques SGFM/SGMT, ADR 153 J UNITEX

À la suite du développement du nylon mouliné, l’ensemble des indicateurs s’améliore dès 1953. La politique d’austérité de Pinay jugule l’inflation et l’appui de la clientèle étrangère

63 ADR, 4434 W 392, entente dans l’industrie des fils de nylon mousse : Syndicat Hélanca France.

0 10 000 20 000 30 000 40 000 50 000 60 000 70 000 80 000 90 000

compense la stagnation des commandes des filatures françaises64. L’image de la profession, que la presse qualifie jusqu’à présent de moribonde, change du tout au tout. Seule la question des prix continue de peser sur la marche des affaires. Le SGFM réitère ses accusations envers certains moulineurs de les tirer à la baisse, une attitude qualifiée d’immorale et privilégiant le consommateur au détriment du personnel. Le succès du nylon est tel que des usines fermées depuis la crise de 1929 sont réouvertes et relancées à la va-vite avec du matériel totalement obsolète. La profession craint désormais la « crise de croissance » générée par cette euphorie opportuniste, que l’association Hélanca devait officieusement canaliser. Pour contrôler ce surplus dans le parc matériel, le SGFM organise la création d’un second organisme patronal parallèle, le Groupement auxiliaire professionnel de l’industrie du moulinage (GAPIM). Cette structure est constituée pour faire « un tout avec le syndicat du moulinage ». Son conseil d’administration de quinze membres compte d’ailleurs dix des administrateurs du SGFM65.

Jusqu’à l’obtention de l’agrément associatif en 1958, les débuts du GAPIM sont consacrés à la thésaurisation d’un fonds d’indemnisation, financé par des cotisations indexées sur le nombre de fuseaux installés. Initialement, il n’est envisagé que comme un organisme d’appoint à la société Renosoie, créée en 1947 pour aider à la reconversion du matériel de moulinage avec l’appui de la Caisse nationale des marchés de l’État66. La profession lui définit finalement deux

axes d’indemnisation : les entreprises souhaitant riblonner67 leur matériel et celles ayant arrêté une partie de leurs fuseaux par défaut de clientèle. Sa mission répond ainsi aux deux grandes craintes que sont la surproduction et le chômage technique qui en découle. En 1956, une seconde innovation majeure intervient avec la mise au point du procédé dit fausse-torsion68 par la MRC. Une licence d’exploitation est confiée aux Ateliers roannais de constructions textiles

64 ADR, 153 J 18, AGO 1953 du SGFM.

65 ADR, 153 J 30, AGO 1956 du GAPIM.

66 La Caisse nationale des marchés de l’État, créée par la loi du 19 août 1936, est un établissement

initialement destiné à faciliter le financement des marchés. Elle étend son action après-guerre à l’obtention de crédits auprès d’entrepreneurs privés et des collectivités publiques. Voir, à ce sujet, P. Zentz, « Le rôle de la Caisse nationale des marchés de l’État », Revue économique, vol. 2, n° 5, 1951, p. 675-681.

67 Terme venant du riblon, qui désigne une chute d’usinage ou un déchet de pièce. Le riblonage

correspond à une mise en ferraille de pièces ou machines industrielles.

68 Le principe de la fausse torsion consiste à étirer un fil de nylon et en modifier les propriétés

thermoplastiques par une première torsion suiviE d’un passage en four et d’une deuxième torsion en sens inverse. Le fil est donc détordu et conserve un volume semblable à celui de la laine. Le procédé innove également en permettant de réaliser l’ensemble des opérations sur une seule machine, lorsqu’un procédé classique demande une opération en cinq temps alternant entre passage sur moulin pour la torsion et étuve pour la fixation.

(ARTC), puis ultérieurement à la Société mécanique et textile de l’Ardèche (Sotexa)en 196069. Cette nouvelle technologie améliore la vitesse de rotation du fuseau et permet de passer de 7 000 à 8 000 tours/minute sur un fuseau classique à 30 000 pour un fuseau fausse-torsion. Cette vitesse ne cesse de croître ultérieurement : 70 000 tours/minute en 1959, 200 000 en 1963, 400 000 en 1966, 600 000 tours en 197070, plus d’un million pour le procédé « à friction »71.

Graphique I-2 – Parc matériel du moulinage français, (en unités fuseaux/broches, 1956-1974)

Source : SGFM/SGMT

La reconversion vers la fausse torsion impacte sensiblement la production moulinière dès 1959, mais elle pose également la question du devenir des fuseaux conventionnels. Pour la

69 La société des Ateliers roannais de constructions textile (ARCT) est fondée en 1922 par Louis Elisée

Crouzet, un ingénieur des Arts et Métiers originaire d’une famille protestante de Valence, qui y détient une entreprise de machine-outil encore en activité aujourd’hui sous la raison sociale Crouzet. Les ateliers comptent à l’origine une vingtaine d’ouvriers et sont spécialisés dans la fabrication de bobinoirs et cannetières pour le coton. Ils se réorientent rapidement dans la production de matériel pour fibres artificielles et comptent plus de 300 salariés en 1955. La Sotexa est une petite entreprise basée à Saint- Pierre-sous-Aubenas (Ardèche) qui devient en 1970 une filiale des ARCT après avoir été un producteur annexe de machines-outils pour le moulinage. Source : Jean-Pierre Houssel, Le Roannais et le Haut-

Beaujolais : un espace hors-des métropole, Presses universitaires de Lyon, 1978.

70 ADR, 153 J 228, dossier CIRIT Moulinage et retorderie de Chavanoz.

71 ADR, 153 J 18, AGO 1973 du SGFM. 0 200 000 400 000 600 000 800 000 1 000 000 1 200 000 1 400 000 1 600 000 1 800 000 2 000 000

seule année 1958, 30 000 broches fausse-torsion sont installées dans la profession, dont le potentiel productif équivalant à 300 000 fuseaux conventionnels, soit quasiment un cinquième de l’ensemble moulinier. Les débats syndicaux font surgir le moulinier-façonnier comme victime à venir de cette transition :

Parmi les fuseaux qui risquent d’être condamnés, je pense aux usines dont les dirigeants, quoique bons mouliniers, mais humbles et modestes dans leurs possibilités financières comme dans leur manière de vivre ne pourront plus répondre aux exigences à la fois techniques, industrielles et commerciales du moment. Je veux parler des mouliniers strictement façonniers vivant isolés et qui ne s’aperçoivent pas de l’évolution qui se produit à tous les stades, évolution qui aboutit à la concentration des entreprises72.

La crise politique de mai 1958 renforce l’incertitude des affaires sur le marché intérieur, tandis que l’entrée en vigueur du Traité de Rome amène la question de la concurrence européenne au centre des discussions73. Dans la profession, le sentiment de transition est

d’autant plus renforcé par le départ d’Emmanuel Chabert de la présidence du SGFM, après dix années de services. Il est remplacé par Maurice Joly, dont le profil n’a pu être précisé par les sources. Face à l’ouverture des frontières communautaires, la profession souligne la recherche de nouveaux débouchés vers les fils mélangés destinés à la grande consommation et la recherche de nouveaux marchés à l’export. Des contacts sont noués avec le moulinage allemand, italien et du Benelux pour organiser une représentation commune du moulinage européen. Elle aboutit en 1960 à la création de l’Association européenne du moulinage (AEM), dont Maurice Joly prend la présidence avec trois vice-présidents à ses côtés, parmi lesquels Jacques Billion du moulinage ardéchois Billion & Cie74. L’AEM est elle-même membre de Comitextil, l’organisme supra-européen chargé de la liaison entre les organisations professionnelles patronales et la commission de la communauté. Parallèlement, les craintes de surproduction du moulinage énoncées dès 1953 se confirment. Un premier épisode de stagnation survient en 1961, lié à un suréquipement mondial. Dans certaines petites affaires, les premières difficultés apparaissent dès 1959 avec un chômage technique important qui met dans les cas les plus extrêmes la moitié du parc matériel à l’arrêt. La crise est jugulée par une reprise

72 ADR, 153 J 18, AGO 1958 du SGFM.

73 Voir, à ce sujet, Laurent Warlouzet, « Europe de la concurrence et politique industrielle

communautaire, la naissance d’une opposition au sein de la CEE dans les années 1960 », Histoire,

économie et société, 2008/1, p. 47-61.

74 Les plus anciennes archives de l’Association européenne du moulinage (AEM) datant de 1972 et

aucun document ne faisant de rétrospective, il ne nous est pas possible de faire l’historique de cette association au cours des années 1960.

d’activité à la fin du printemps, aidée par le retour inattendu des ouvraisons en soie moulinée à destination du luxe, pourtant en désuétude depuis la généralisation du nylon. Parallèlement, l’intérêt porté par les cotonniers et lainiers nordistes pour les fibres synthétiques génère une pression sur l’approvisionnement, exclusivement assuré par la Rhodiaceta. Dès 1959, des importations en admission temporaire de l’ordre de 100 à 120 tonnes mensuelles sont nécessaires pour pailler le contingent insuffisant attribué par la filature75. La Rhodiaceta contrôle strictement ces entrées : une lettre du 17 février 1961 à l’attention du SGFM rappelle ainsi que tout mouvement doit obtenir préalablement son accord sous peine de violer ses droits de brevets sur la production et la vente des fibres polyamides et polyesters76. Cette pression est

d’autant plus accentuée que la productivité continue d’augmenter : le cap des 100 000 broches fausse-torsion est atteint dès 1960. Les 1,7 à 1,8 million de fuseaux traditionnels amorcent dès lors un déclin irréversible et accéléré par l’arrivée d’une nouvelle génération de fuseaux dits « lourds »77. Quelques nouvelles activités synthétiques sont mises en place, mais leur poids reste symbolique : 1 680 broches de texturation Banlon78, 772 broches Taslan79 et 200 broches

Agilon80 pour une production destinée à la bonneterie, au tissage et à la dentelle. Si 1960 voit un accroissement d’activité satisfaisant avec des accroissements de production de 21 à 53 % selon les matières, l’année 1961 est marquée pour la première fois par la rétraction de la production de fils de polyamides, compensée par l’émergence de la fibre polyester et une timide reprise des fils rayonne. Une excellente année 1962 déjoue les pronostics de crise imminente, ce que la présidence syndicale impute à l’équipement et au renouveau démographique du baby- boom :

Tout d’abord le standing de vie en général a augmenté dans de notables proportions. Ensuite, l’accroissement démographique a fait naître un nombre grandissant de consommateurs. Mais ces consommateurs sont d’autant plus nombreux que la jeunesse

75 ADR, 153 J 18, AGO 1960 du SGFM.

76 ADR, 153 J 51, correspondance avec Rhodiaceta et Rhône Poulenc Textiles, lettre du 17 février 1961.

77 Il s’agit prosaïquement d’un fuseau renforcé pour pouvoir accueillir plus de fil.

78 Le Ban-Lon est un fil polyamide résistant et ondulé produit par tassement du fil dans une enceinte

dont les parois sont chauffées. Le procédé est initialement breveté par l’Alexander Smith and Sons Carpets Company puis adapté au textile par la Joseph Bancroft and Sons ; source : Phyllis Tortora, Ingrid Johnson, The Fairchild Books Dictionary of Textiles, New York, Fairchild Books, 2013, p. 595.

79 Le Taslan est un procédé breveté par DuPont en 1954 utilisant un jet d’air à haute pression pour tordre

le fil et lui donner un volume et des aspérités semblables à la soie sauvage. Il s’utilise invariablement sur des fibres artificielles comme synthétiques ; source : ibid., p. 9.

80 L’Agilon est un procédé breveté utilisé sur les nylons, polyesters et acryliques chauffées et étirés par

actuelle (c’est-à-dire les garçons et les filles de 13 à 18 ans) forme à elle seule une couche de consommateurs très importants qui utilise beaucoup plus d’articles textiles que la génération des 50 ans n’en utilisait au cours de ses années d’adolescence. Les jeunes bénéficient également de cette augmentation du standing de vie de leurs parents lesquels, après avoir dépensé il y a quelques années pour leur appartement, leur frigidaire, leur machine à laver, sans compter leur voiture automobile, consacrent depuis deux ans une part plus importante de leurs revenus à leur habillement et celui de leurs enfants81.

La massification de la production moulinière entraîne des changements structurels de représentativité patronale. Une importante campagne de recrutement est organisée en 1962 pour rallier les filateurs lainiers et cotonniers au syndicat, qui constituent 6 des 17 nouveaux adhérents cette même année. Le SGFM se renomme également pour devenir le Syndicat général français du moulinage et de la transformation (SGMT), afin de mieux représenter la place de plus en plus prépondérante de la texturation. Des groupes spécialisés sont également créés dans l’objectif d’étudier et solutionner les problèmes inhérents aux différentes productions issues de la diversification des marchés, l’organisation centrale s’en tenant à la gestion du triptyque salaires, fiscalité et énergie82. Les exercices postérieurs au plateau de 1961 confirment la reprise de l’activité, aidée par le très rigoureux hiver de 1962-1963, ainsi que par le bond démographique des 800 000 « pieds-noirs » rapatriés d’Algérie qui stimulent la consommation, alors que le moulinage avait, comme industrie de sous-traitance, une présence quasi-inexistante sur les ex-marchés coloniaux. En 1964, la production moulinière totale dépasse les 40 000 tonnes, quatre fois plus en une décennie. Les effectifs salariés, qui s’élevaient à 9 463 personnes, ouvriers, cadres, employés hommes et femmes inclus à la même date, passent à 12 456 personnes. Parallèlement, le nombre d’entreprises et d’usines ne cesse de diminuer entre 1957 (376 entreprises pour 487 usines) et 1964 (317 entreprises et 414 usines). De ce fait, l’effectif moyen par entreprise augmente de 25,1 à 39,2 salariés sur la période 1957-1964. La

81 ADR, 153 J 18, AGO du SGFM 1963. Sur ce point, la part de l’habillement dans le budget moyen

français est de 11,8 % en 1960, ce qui représente la plus grande part de la période d’après-guerre ; source : « Les achats d’habillement depuis 45 ans : davantage de produits importés, des prix en baisse »,

INSEE Première, n° 1242, 2009, www.insee.fr/fr/statistiques/1280795 (dernière consultation le 7

novembre 2020).

82 ADR, 153 J 18, assemblée générale extraordinaire (AGE) du SGFM de 1962. Ces groupes sont très

peu détaillés dans les sources, à l’exception d’un groupe dentelle ayant conservé des archives de son activité. Une étude du cabinet ORTEC mentionne trois autres groupes : fils texturés, façonniers et fil mousse conventionnel ; source : ADR, 153 J 60, analyse de l’activité et du fonctionnement du syndicat du moulinage.

concentration s’opère donc aussi bien par la réduction du nombre d’acteurs économiques que par le renforcement de ceux subsistant.

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