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Du « péril asiatique » à la percée américaine, les réalités complexes de la concurrence textile extra-communautaire

enseignements du modèle productiviste

1. Du « péril asiatique » à la percée américaine, les réalités complexes de la concurrence textile extra-communautaire

Nous avons vu dans la partie précédente le rôle primordial des marchés d’exportation dans le développement du textile régional et comme palliatif pour la perte des anciens marchés coloniaux. L’opportunité du Marché commun devient cependant un contrecoup avec l’infiltration du marché national. L’émergence des industries textiles asiatiques au début des années 1970 ajoute une nouvelle concurrence à bas coût, favorisée par un contexte de commerce international considérablement libéralisé par les accords du cycle Kennedy. Les années 1970 ont laissé une image cataclysmique de cette nouvelle industrie dans la mémoire collective française, y compris celle du textile rhodanien : celle du triomphe du distributeur-importateur sur le producteur national par l’exploitation d’un produit textile à bas coût et massivement disponible. Pour autant, la réalité factuelle colle-t-elle au souvenir du « péril asiatique », eu égard d’une concurrence jusqu’ici dominée par les pays européens et les Etats-Unis ? Nous consacrons cette sous-partie à cette question au travers de l’étude des données statistiques de l’Association européenne du moulinage, seul syndicat d’intérêt européen ayant laissé des archives ; nous appréhendons aussi le vécu contemporain des évènements par les professionnels du textile régional par l’intermédiaire des sources syndicales et de la littérature grise. L’apparition des importations de masse dans les années 1960 est originellement un problème

310 Marine Nédélec, « Une traversée dans la famille Matta », in Maxime Morel, Marine Nédélec et

Camille Paulhan (dir.), Une traversée dans la famille Matta, actes de la journée d’étude de l’INHA,

Paris, 19 juin 2014. Document en ligne : https://hicsa.univ-

paris1.fr/documents/pdf/PublicationsLigne/JE%20Matta/01_Nedelec.pdf (dernière consultation 18

quasi-exclusivement européen. Une note de Rhône-Poulenc Textile datée de novembre 1974 donne quelques détails sur le basculement du commerce extérieur sur les marchés des sous- vêtements de bonneterie, un débouché important du textile rhodanien.

Année 1966 1967 1968 1969 1970 1971 1972 1973 1974

311

Balance commerciale française (en tonnes)

Import 650 950 1 200 1 850 1 450 1 850 2 750 3 200 2 950

Export 1 050 1 100 1 200 1 200 1 350 1 650 1 750 2 300 1 650

Solde 400 150 0 -650 -100 -200 -1 000 -900 -1 300

Provenance des importations (en % du total)

CEE 70 57 60 52 53 47 37 35 24

Autres Europe occ. 6 15 9 19 18 25 30 29 29

Pays de l’Est 20 25 26 25 24 21 24 21 23

Orient, Extr.-Orient 2 2 3 3 4 4 7 7 18

Autres 2 1 2 1 1 3 2 8 6

Tableau III-1 – Évolution des importations dans la lingerie bonnetière française (1966-1974)

Source : Correspondance RPT-SGFM

Un premier glissement des importations s’opère à la fin des années 1960 de la CEE vers les pays « autres » européens, ce qui inclut le Royaume-Uni jusqu’en 1973 ainsi que l’Espagne, alors en période de « miracle économique », plus marginalement le Portugal et la Grèce. Les pays à marché d’État de l’Est constituent également une concurrence historique et particulière, alimentant les marchés de l’Ouest, notamment par l’intermédiaire de la Hongrie et de ses facilités commerciales issues du « socialisme du goulash »312. Ce schéma est bousculé par l’irruption des producteurs de textile-habillement asiatiques durant la crise de 1974. Ce bousculement est particulièrement fort dans les fibres synthétiques où la part de la CEE qui représente encore 41 % des 390 t d’importations en 1971 chute à 16 % de 850 t durant les sept premiers mois de 1974, à l’avantage des pays tiers européens (de 43 à 58 %) et des pays d’Orient et Extrême-Orient (de 4 à 18 %). À l’occasion de son assemblée générale de 1977, l’UNITEX

311 Sept premiers mois uniquement.

312 L’expression fait référence à la politique instaurée par le dirigeant communisme Janos Kadar à partir

de 1968, qui instaure un assouplissement de l’économie socialiste hongroise et une ouverture limitée au commerce international avec l’Ouest. La frontière austro-hongroise devient ainsi une plate-forme d’échange privilégiée dans le commerce Est-Ouest. Pour plus de détails, voir Béla Csikos-Nagy, « Les prix et le commerce Est-Ouest », Revue d’études comparatives Est-Ouest, vol. 10, n° 4, 1979, p. 267- 275.

fournit des statistiques sur les dépassements de contingents montrant l’ampleur de la pénétration du marché national pour les articles les plus courants du tissage et de la façon :

Année 1972 1973 1974 1975 1976 Dépassement

1976 (en %) Tissus de fibres synthétiques discontinues (en t)

Taïwan 999 1 471 1 979 2 964 2 531 45,63

Blouses et chemisiers femmes (en nb d’articles)

Hong-Kong 545 8 000 11 000 49 000 325 000 44,44

Macao 167 000 475 000 554 000 2 192 000 1 649 000 3,06

Inde 437 000 545 000 1 377 000 1 252 000 2 538 000 Nc.

Chemises homme (en nb d’articles)

Malaisie 346 000 742 000 1 218 000 2 061 000 2 020 000 13,29

Corée du Sud 391 000 937 000 1 114 000 806 000 899 000 59,4

Hong-Kong 73 000 26 000 22 000 43 000 672 000 14,29

Taïwan 150 000 102 000 74 000 435 000 136 000 11,48

Tableau III-2 – évolution des importations et dépassements de contingents en France sur la période 1972-1976

Source : Assemblée générale UNITEX 1977, dossier « Problèmes textiles internationaux », Fonds UNITEX Irigny

Le textile asiatique, s’il envahit les marchés européens à partir des années 1970, connaît un développement constant depuis l’après-guerre. Hong-Kong est le centre de production le plus ancien et le plus puissant de la période. La concession britannique a bénéficié de l’expatriation de la bourgeoisie d’affaires continentale, fuyant d’abord la corruption du régime de Tchang Kaï-chek puis le régime maoïste au terme de la guerre civile en 1949. Un transfert massif de know-how, de main-d’œuvre et de matériel s’effectue entre la puissante cotonnerie de Shanghaï et Hong-Kong, qui dispose dès les années 1950 d’un parc filateur et bonnetier moderne et entièrement intégré. En 1975, le textile hong-kongais dispose de quarante filatures de toutes natures employant 43 % de la main-d’œuvre manufacturière totale. Pourtant, l’exportation est une stratégie tardive pour l’industrie locale, qui s’est longtemps appuyée sur un marché intérieur en pleine expansion : plus de la moitié de la production nationale est destinée à la concession seule, dans un secteur industriel exportant à près de 90 %. Ce n’est qu’avec l’occidentalisation des produits et l’essor de la grande distribution que la conquête des marchés des pays

développés devient possible313. Le développement de l’industrie hong-kongaise se heurtant dès les années 1960 aux intérêts des puissants cotonniers américains et européens, une partie des investissements sont détournés vers Macao, alors que l’enclave portugaise échappe aux contingentements internationaux et connaît un développement formidable de son industrie cotonnière314. Le textile sud-coréen suit une logique de développement relativement similaire, les moyens de production et capitaux étant essentiellement issus de la confiscation des avoirs de l’ex-occupant japonais au sortir du second conflit mondial et d’une intense promotion politique sous le mandat de Syngman Rhee (1948-1960)315. Toutes ces industries nationales ne sont néanmoins pas en confrontation directe avec le textile rhodanien, mais rongent la clientèle bonnetière, désormais la principale de l’ensemble de la filière régionale. Les façonniers n’échappent pas non plus aux incursions asiatiques et voient leurs marchés à destination des producteurs menacés par l’arrivée de fils synthétiques transformés par l’industrie taïwanaise, qui présente la particularité d’avoir créé une filière artificielle puis synthétique relativement tôt en Extrême-Orient. L’industrie de l’île, essentiellement cotonnière en 1945, est restée largement intacte durant la Seconde Guerre mondiale. Elle connaît un premier essor à partir de 1949 et l’établissement du gouvernement nationaliste, puis amorce sa conversation en 1957 lorsque la société China Man-made Fibre Corporation (CMFC) met au point la première fibre artificielle locale. La même CMFC ouvre en 1964 la première usine de fibres polyester de l’île, tandis qu’une autre firme, Formosa Plastic, entre en 1967 sur le marché des fibres discontinues en acrylique. En 1970, Taïwan compte seize sociétés de filatures à vocation exportatrice, la demande nationale étant comblée au milieu des années 1960316. En octobre 1973, une note de renseignements commandée par l’Association européenne du moulinage nous fournit plus de détails sur le potentiel moulinier du sud-est asiatique et du Japon. L’industrie taïwanaise a ainsi une production supérieure à celle de la France et équivalente à celle de l’Italie en 1973. Si le parc machine des autres nations du Sud-Est asiatique est embryonnaire, de futures acquisitions sont d’ores et déjà annoncées. Le détail des fabricants de machines-outils étant soumis à la bonne volonté des fournisseurs, seules trois firmes (les ARCT en France, Herbelein en Suisse

313 James Riedel, « The Hong Kong model of industrialization », Kieler Diskussionbeiträge, n° 29, 1973,

p. 1-13.

314 Victor FS Sit, « Evolution of Macau’s Economy and Its Export-Oriented Industries », The

Copenhagen Journal of Asian Studies, vol. 6, 1991, p. 63-88.

315 Denis McNamara, « State and Concentration in Korea’s First Republic, 1948-1960 », Modern Asian

Studies, vol. 26, n° 4, 1992, p. 701-718.

316 Lee-in Chen Chio et Kai-fang Cheng, « The Development of Taiwan’s Textile and Garment Industry

and Its Implication to Less Developed Countries » Journal of Contemporary Asia, vol. 39, n° 4, 209, p. 512-529.

et Scragg au Royaume-Uni) acceptent de renseigner leurs livraisons. La crise conduit progressivement à leur confidentialité : dès 1975, la direction des ARCT se refuse à faire parvenir ses données au moulinage317.

Pays Production polyamides (en t) Production polyesters (en t) Parc machines texturation Fournisseurs Salaire mensuel (en F) Charges sociales Observations Japon 3 500 FT Taïwan318 33 000 32 000 1 345 FT Hebelein ARCT Scragg 170-200 6-8 % Singapour 47 FT 270 7 jours de travail hebdomadaire, dimanche double paie Philippines 4 700 166 FT ARCT 140-200 0 Corée du Sud319 4 000 500 FT 150-220 26 jours de travail par mois

Thaïlande 6 600 121 FTF 64 FT ARCT Herbelein 120-200 10h de travail par jour Hong-Kong 145 FT 258 000 salariés dans l’industrie textile Thaïlande 259 FT Malaisie 49 FT Indonésie 78 FT

Tableau III-3 – Renseignements et matériel textile dans le sud-est asiatique (octobre 1973)

Source : Réunion de l’AEM, 27 novembre 1973

La première réaction du textile occidental, par l’intermédiaire du GATT, est de mettre en place les AMF, signés en 1973 par une cinquantaine de pays. Ces accords constituent une entorse remarquable aux règlements du GATT en imposant aux pays sous-développés une

317 ADR, 153 J 28, réunion de l’AEM, 11 juin 1976.

318 La production de Taïwan est ici indiquée en tissu grège, c’est-à-dire non-texturé.

limitation quantitative de leurs exportations à destination du quart-monde320. Le 11 juin 1976, une conférence tenue à la réunion des mouliniers européens à Londres fait état du rôle des importations dans l’accroissement de la consommation de fibres textiles : 1972 est marquée par le basculement de la balance textile de l’Europe occidentale en solde déficitaire à 149 000 t toutes fibres confondues, déficit s’aggravant avec la crise (400 000 t en 1975). L’AEM, reprenant une étude de conjoncture du CIRFS321 sur la consommation d’ici 1985, estime que le rythme des importations nettes peut varier de 3 à 9 % par an, selon la performance des exportations européennes, se traduisant par un tonnage total estimé de 1 à 1,7 million de tonnes en dix ans et une perte de 600 000 à 800 000 emplois européens, résumé sous la formule laconique « Une tonne d’importations = Suppression de plus d’un emploi ». Si l’AEM précise bien que ces importations ne sont pas majoritairement immédiates car concentrées sur certains articles (en bonneterie essentiellement), la tendance à la verticalisation du textile des pays tiers peut nuire sérieusement à la balance commerciale des pays développés producteurs. Les pays tiers sont ainsi amenés à représenter un quart de la production mondiale de fibres dès la fin 1977322. Ce schéma se confirme en France avec une dégradation de la balance commerciale textile tous articles à 3,1 milliards de F en 1979 et une part d’importation représentant 45 % de la consommation nationale, contre 39 % en 1977. Néanmoins, comme le souligne le rapport d’activité 1980 du SGMT, ces importations sont essentiellement originaires de la CEE et Europe étendues à 71 %, laissant « seulement » 29 % de part aux pays-tiers, une part qui semble déconnectée de la réalité des marchés selon le syndicat :

Ne peut-on pas se poser la question suivante : « Pourquoi voit-on autant d’articles textiles finir dans les magasins de détail, en provenance de pays tels que Taïwan, Maurice, Macao, Inde, etc… alors que le pourcentage d’importation de ces pays, tous textiles confondus, n’est que de 29 % ?

Cela veut dire qu’un pourcentage non négligeable des importations à bas prix en provenance des pays en voie de développement transiterait, d’une manière ou d’une autre, par les pays de la Communauté européenne323.

320 Voir, à ce sujet, Michel Royon, « Accords multifibres et nouvelles fonctions de protectionnisme »,

Revue d’économie industrielle, vol. 15, 1981, p. 167-190.

321 Le CIRFS est une association internationale fondée en 1950 comme organisme de défense de

l’industrie européenne des textiles artificiels et synthétiques, toujours en activité aujourd’hui.

322 ADR, 153 J 28, conférence de M. Juvet à la réunion des mouliniers européens de Londres, 11 juin

1978.

La contrefaçon et le rebadging par l’intermédiaire des facilités douanières intra-CEE semblent avoir joué un rôle de premier plan dans l’explosion des importations « réelles » d’Extrême-Orient. Cependant, leur quantification relevant de l’économie informelle, il nous est impossible d’en mesurer l’ampleur. En revanche, il est plus certain que l’affaiblissement des industries européennes de l’habillement a accéléré en amont celui des industries textiles. Un constat empirique est illustré durant une conférence de Jean-Louis Juvet, directeur du CIRFS, tenue à la suite de la réunion de juin 1976. Les trois grandes industries formant l’ensemble textile-habillement sont chacune soumises à un paramètre de coût dominant : l’élasticité de l’offre et de la demande propre aux marchés de matières premières pour la filature chimique, l’investissement capitalistique et l’amortissement matériel pour le textile stricto sensu, le coût de la main-d’œuvre pour l’habillement. Selon les avantages comparatifs propres à chaque pays, la séparation devrait se faire entre industrie chimique/textile à haute technicité dans les pays développés et industrie de l’habillement pour les pays tiers. Or, la production semi-transformée occidentale demeure vulnérable à l’importation de produits finis, indépendamment des niveaux de productivité, en raison de ces pratiques hors du cadre du GATT324. À la suite du renouvellement de l’AMF fin 1977, la profession ne cache pas sa déception quant à l’inefficacité globale du dispositif à l’échelle de la CEE. Inefficacité imputée par le négociateur français Lavenant à un retard excessif pris sur la signature d’accords bilatéraux, une approche sélective réduite à une poignée d’articles, une négligence des pays dits « associés »325 au

pouvoir de nuisance aussi important que celui des pays d’Extrême-Orient. Le nouvel accord, s’alignant davantage sur l’approche globale américaine qui a placé 80 % de leurs importations textiles sous le régime de l’AMF grâce à dix-huit accords bilatéraux, est censé couvrir l’ensemble des articles textiles en s’étendant aux pays « associés »326. De nouveaux accords

bilatéraux doivent intervenir avec trois pays à marché d’État (Roumanie, Pologne et Hongrie) et trois autres pays en voie de développement (Thaïlande, Colombie et Mexique) ; des mesures unilatérales à l’égard de Taïwan s’ajoutent aux onze accords bilatéraux existants, essentiellement des contingentements imposés sur des articles particuliers327. Cependant, l’accord laisse la porte ouverte aux exportations américaines, dont l’industrie textile a adopté une position productiviste et exportatrice « à l’influence catastrophique », ressentie dès 1980

324 ADR, 153 J 28, conférence de Jean-Louis Juvet, 11 juin 1976.

325 Cette catégorie englobe les pays tiers européens (Espagne, Portugal, Grèce), la Turquie, le Maroc et

les pays d’Afrique noire (Côte d’Ivoire, Cameroun, Sénégal).

326 ADR, 153 J 28, exposé de M. Lavenant à UNITEX, 17 février 1978.

dans le secteur des synthétiques328. De 1977 à 1979, le tonnage de fils texturés américains importés passe ainsi de 668 à 2 322 t, soit 393 % d’augmentation, bien loin devant les 846 t importées la même année de Taïwan (qui représentent néanmoins une multiplication par dix des importations du petit pays asiatique dans le même intervalle). L’industrie américaine bénéficie aussi d’un avantage comparatif sur la matière première, le cours du naphta étant inférieur à celui des chimistes européens et par ailleurs stimulé par un dollar bas. Dans un discours prononcé le 8 mai 1979 à la suite de l’assemblée générale du Comité de coordination des industries textiles de la CEE (Comitextil), le représentant américain William Battle souligne que la différence de consommation textile entre l’Américain moyen (15 kg par an) et l’Européen moyen (7,5 kg par an) laisse des possibilités de développement intéressantes. Une perspective regardée dubitativement par les Européens pour qui la croissance économique annoncée est insuffisante pour relancer les achats textiles. Cette perspective se confirme ultérieurement : en 1984, le textile américain n’est plus bénéficiaire329. Le moulinage rencontre des difficultés

similaires avec les produits japonais qui profitent d’un dumping salarial très favorable : pour un indice 100 de coût salarial américain en 1979, le Japon affiche 68 contre 135 pour la France, 143 pour l’Italie, 160 pour l’Allemagne. Pour la productivité, sur la base d’un indice 100 aux États-Unis, le Japon se situe au même niveau que la France à 74, devant le Royaume-Uni à 56, derrière l’Italie à 76 et l’Allemagne à 87330. Malheureusement, les procès-verbaux de l’AEM

deviennent extrêmement irréguliers et avares en informations sur le sujet des importations après 1980. Un document du secrétariat du GATT, daté de mai 1984 commenté par Comitextil, donne quelques informations supplémentaires sur l’évolution du commerce mondial. Il confirme la place exceptionnelle des pays à bas prix, ceux-ci représentant 10,8 des 15,3 milliards de dollars US des importations extra-CEE, soit un ratio de 71 % contre 25 % pour les autres produits manufacturés et équivalent aux échanges entre pays industrialisés estimés à 17 milliards de dollars.

328 ADR, 153 J 28, rapport d’activité de l’AEM, 1980.

329 ADR, 153 J 28, rapport d’activité de l’AEM, 1984.

2. L’introuvable position commune des concurrents-partenaires

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