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QUATRE POINTS D’OBSERVATION EN ISERE

A. Evolutions socioéconomiques des quatre territoires

2. Principaux secteurs d’activités économiques

Evo. pop. 1990-99 (%) Part des familles 2006 (%) Part des familles 1999 (%) Canton de Villard-de-Lans 11604 +17 +21 69,1 71,6 Canton de Saint-Ismier 19765 +14 +18 80,2 83,8 Canton de Pont-de-Chéruy 23431 + 5 + 2 77 80 Echirolles 36112 + 10 - 5 63,2 70,3 Isère 1169491 +0,8 +1 66,6 69,3 Tableau 2.4

4 zones : lieu de travail en fonction des catégories socioprofessionnelles (en %)120

Dans la commune de résidence

Dans une autre commune du

département

Dans un autre département de la

région

SI VDL PDC ECH SI VDL PDC ECH SI VDL PDC ECH Agricul. et PIC 36,2 78,7 44,1 49,2 60,6 22,6 14,3 49,1 2,7 1,4 40,4 1,1 Cadres sup., prof. intellec. 9,0 31,9 11,9 19,8 85,3 59,5 16,7 75,4 3,4 6,6 68,3 3,2 Prof. interm. 13,3 34,7 11,9 24,3 85,7 60,0 20,6 72,7 0,8 3,4 65,4 1,9 Employés 24,4 55,5 27,7 36,5 72,8 43,1 22,4 62,9 1,9 0,8 49,4 0,2 Ouvriers 28,0 45,7 17,4 28,7 72,0 52,9 33,2 70,5 0,0 0,0 49,1 0,6 Ensemble 15,9 47,1 20,0 29,7 80,6 49,1 24,5 68,4 2,2 2,4 54,4 1,2

2. Principaux secteurs d’activités économiques

Après la présentation des évolutions démographiques des quatre points d’observation, il est nécessaire de s’attarder sur la situation économique de chacun d’entre eux. Nos quatre zones sont très différentes les unes des autres sur le plan économique, allant du territoire en pleine expansion économique aux territoires en reconversion avec plus ou moins de difficultés, en passant par le territoire tourné vers le tourisme. Certaines zones ont subi d’importants bouleversements qui n’ont pas été sans incidence sur leurs populations.

Dans le canton de Pont-de-Chéruy et dans la ville d’Echirolles, le secteur industriel est en perte de vitesse à la différence du canton de Saint-Ismier où celui-ci est en pleine expansion (cf. tableau 2.5). Cette différence est liée aux types d’activités industrielles qui y sont développés : tandis qu’à Echirolles et à Pont-de-Chéruy, l’industrie est traditionnelle (fabrication d’équipements mécaniques, chimie, textile ou métallurgie), le canton de

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Source : INSEE, RGP 1990, RGP1999, Populations légales 2006 (entrées en vigueur au 1er janvier 2009), RP

2006, Chiffres-clés.

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Ismier accueille des entreprises sous-traitantes pour l’industrie de haute technologie (fabrication de composants microélectroniques). Ainsi, l’installation - par ST Microelectronics - d’un deuxième site de production et de recherche dans l’agglomération grenobloise, sur la commune de Crolles, a entraîné l’installation sur la commune voisine, Bernin, de SOITEC, fabricant de plaque de silicium, composant essentiel de toute la production de ST Microelectronics. A l’inverse, les grandes industries traditionnelles disparaissent les unes après les autres depuis une quinzaine d’années, comme en témoignent les fermetures des sites de Neyrpic à Echirolles ou de Tréfimétaux à Pont-de-Chéruy. Toutefois, la situation est moins grave à Echirolles qu’à Pont-de-Chéruy, car la ville profite de sa proximité avec Grenoble pour conserver d’importants sites industriels : ainsi, en janvier 2002, la ville comptait 14 établissements employant plus de 100 salariés dans le secteur industriel121, ce qui la plaçait en 2ème position après la commune de Meylan122.

Le canton de Saint-Ismier est certainement la plus dynamique des zones étudiées avec un nombre de postes salariés important relativement à sa taille. Ce canton est tourné en priorité vers les services, secteur qui y génère le plus d’emplois, suivi de l’industrie (8% des entreprises), qui est le deuxième secteur d’activité en termes d’emplois, avec 25% des emplois salariés du canton123. Le canton de Villard-de-Lans a la structure économique d’une zone essentiellement tournée vers le tourisme avec les services comme principal secteur d’activité et d’emploi (72% des entreprises et 79% des emplois du canton), suivis par le commerce (14% des entreprises et 9% des emplois du canton). A partir du début des années 1950, l’activité touristique hivernale connaît un réel essor avec la construction des premières stations de ski alpin – et les plus importantes – à Villard-de-Lans et à Corrençon-en-Vercors, imitées ensuite par les autres communes dans des versions plus réduites. La création des stations de ski bénéficie du dynamisme de la région grenobloise, puis des Jeux Olympiques de 1968, permettant à la fois de compléter le tourisme estival et climatique, déjà bien développé sur le plateau du Vercors, et d’offrir une voie de sortie à une agriculture qui commence à défaillir. Le peu d’entreprises dans le secteur industriel s’explique par la situation du canton en zone montagneuse, qui rend difficiles les communications avec l’extérieur.

Enfin, la ville d’Echirolles est en reconversion, du secteur industriel vers les services essentiellement, que ce soit en nombre d’entreprises ou en nombre d’emplois : le secteur

121 INSEE Rhône-Alpes, Portrait de l’agglomération grenobloise, janvier 2005. 122

Depuis 1972, est installée sur la commune de Meylan une ZIRST (zone pour l’innovation et les réalisations scientifiques et techniques) qui s’est étendue à partir de 1988 sur la commune voisine de Montbonnot (qui fait partie d’une de nos zones d’enquête, le canton de Saint-Ismier).

123 NB : les chiffres des emplois salariés dans les entreprises du canton concernent toutes les personnes qui sont employées par ces entreprises. Ces salariés ne résident donc pas forcément dans le canton.

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industriel ne représente aujourd’hui que 7% des entreprises en activité de la commune, enregistrant ainsi une baisse de 16% entre 2000 et 2007, alors que le secteur des services progresse sur la même période de 29%, représentant maintenant 55% des entreprises en activité de la commune ; l’industrie reste tout de même le deuxième secteur d’activité en terme d’emplois de la commune avec 20% des emplois salariés. Bénéficiant de la dynamique de l’aire urbaine grenobloise, Echirolles connaît de nombreuses créations d’entreprises dans tous les secteurs (hors industrie).

Au contraire des trois zones précédentes et même à l’inverse des dynamiques nationales et locales124, le canton de Pont-de-Chéruy reste prioritairement tourné vers l’industrie, secteur qui représente encore 41% de l’emploi dans le canton, alors que le secteur des services se développe (+22 points de pourcentage de création d’entreprises de services entre 2000 et 2007), mais ne représente que 39% de l’emploi, soit un chiffre largement inférieur aux moyennes départementales. Les difficultés du canton à attirer de nouvelles entreprises et à se reconvertir s’expliquent par sa situation en marge du département de l’Isère et à la limite de l’aire d’influence lyonnaise : il est moins accessible que certaines des communes voisines, plus proches des axes autoroutiers.

Tableau 2.5

4 zones : entreprises par secteur d’activité au 1er janvier 2007 (en%)125

Saint-Ismier Villard-de-Lans Pont-de-Chéruy Echirolles

% Evol. 2000 - 2007 % Evol. 2000 - 2007 % Evol. 2000 - 2007 % Evol. 2000 - 2007 Industrie 8,2 18,6 5,2 8,3 14,4 0,0 7,5 - 16,2 Construction 8,3 14,5 8,7 24,3 16,1 - 4,1 14,9 47,7 Commerce 16,4 27,3 14,1 14,6 24,3 - 3,8 22,9 13,5 Services 67,0 63,8 71,9 32,5 45,1 22,4 54,7 28,6 Ensemble (N) 100 (851) 47 (997)100 27,5 (727)100 7,1 (1103)100 22,3

124 INSEE, Chiffres-clés « Dossiers thématiques », Canton de Pont-de-Chéruy, mise à jour décembre 2008. 125 Source : INSEE, Chiffres-clés « Dossiers thématiques » des cantons de Saint-Ismier, Pont-de-Chéruy et Villard-de-Lans et de la commune d’Echirolles, mise à jour décembre 2008.

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Tableau 2.6

4 zones : Postes salariés par secteur d’activité au 31 décembre 2006 (en %)126

Saint-Ismier Villard-de-Lans Pont-de-Chéruy Echirolles Industrie 25,3 4,7 41,3 20,3 Construction 2,7 7,6 12,4 5,4 Commerce 12,2 8,8 7,5 23,7 Services 59,8 78,9 38,8 50,6 Ensemble (N) 100 (8925) 100 (2722) 100 (5084) 100 (15955)

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