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Perspective comparative sur la formulation de la renonciation aux prétentions inconnues

Section II : L’extension expresse de la renonciation à des prétentions inconnues

B) Perspective comparative sur la formulation de la renonciation aux prétentions inconnues

En matière de prétentions inconnues des parties au moment de la conclusion, une discrimination en fonction de la formulation de la renonciation – inopérante en cas de formulation générale, opérante en cas de formulation expresse – a cours dans d’autres ordres juridiques.

860 GAUCH, Innominatverträge, se référant à l’ATF 100 II 45: « Etwas anderes gilt nur, wenn es unmissverständlich vereinbart wurde, die Auslegungsmittel also mit Gewissheit zu einem andern Ergebnis führen » ; GAUCH,Circulation routière, p. 5 : « Möglicherweise erstreckt sich der Vergleich auch auf künftige Ansprüche, von denen ungewiss ist, ob und in welchen Umfang sie entstehen. »

861 HOFMANN, p. 113 : « Ein Verzicht ist vielmehr auch auf Forderungen möglich, mit deren Existenz man nicht rechnete. Richtig ist jedoch, dass ein solcher Verzichtswille kaum gegeben sein wird ».

862 BK-REHBINDER/STÖCKLI,CO341N8 :« Auslegung entscheidet auch, ob der erforderliche Konsens der Parteien vorgelegen hat und ob die Saldoklausel auch dem Arbeitnehmer unbekannte Forderungen erfassen sollte ».

863 BERGER H.,p.201 ;MARCHAND,p.145.

864 MORAND,N 252 ; STUCKI,p. 72 s.

865 MARCHAND,p.145.

866 MARCHAND,p.145.

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1) Droit romain

La stipulation aquilienne867 ne permettait pas de concevoir des actes abdicatifs généraux. Elle requérait au contraire la formulation de termes exprès, dont découlait une stipulation à la formulation prolixe. Les parties déclaraient renoncer à toutes les actions dont elles auraient pu disposer l’une envers l’autre, en les énumérant, quitte à créer à nouveau les droits qu’elles souhaitaient voir survivre868. En tant que telle, la stipulation s’étendait expressément aux droits futurs ou non encore acquis, comprenant théoriquement les prétentions et droits d’action inconnus, ni prévus ni envisagés par les parties869.

Cette formulation de la stipulation aquilienne des plus larges est d’ailleurs à l’origine de l’ « interpretatio prudentum » qui devait en être faite à l’époque médiévale870. L’interprétation prudente a toutefois fait place à une interprétation plus permissive, les scolastiques reconnaissant la possibilité de préciser dans la stipulation aquilienne qu’il était renoncé également aux prétentions qui n’y étaient pas mentionnées et que les parties n’avaient pas même envisagées. Celui qui émettait une telle déclaration était tenu pour avoir renoncé volontairement à tous ses droits, même inconnus871.

2) Droit américain

a) Formulation prolixe des clauses américaines

La tradition de common law, particulièrement aux Etats-Unis872, pourvoit à une multitude d’exemples de clauses énumérant tous les droits imaginables auxquels le créancier est censé avoir renoncé873 :

« […] the Trustee shall release, remise and forever discharge […] from all actions […] and claims whatsoever, asserted or unasserted, known or unknown, existing as of the date of

867 Cf. N 78 ss.

868 KASER,p.346 S. ;STURM,Quittance transactionnelle, p.347.

869 Ce qui se déduisait entre autres de l’utilisation de temps futurs dans la formule consacrée (« oportebit », « erit »), KASER,p.348.

870 Cf. N 427 s.

871 STURM, Stipulatio Aquiliana, p.371 s.

872 A cet égard, les contrats américains semblent adopter une position plus extrême encore que les contrats anglais : arrêt Bank of Credit and Commerce International SA v. Ali (2001), UKHL 8, opinion du juge Hoffmann : « The language of the document is very wide.[…] Admittedly, he could have gone further. […] I have seen American documents in which the release covers an entire page. But most of the people in this country would regard this as overkill. The modern English tradition, while still erring on the side of caution, is to avoid the grosser excesses of verbiage and trust to the judges to use common sense to get the message ».

873 « a release need not achieve perfection ; only on Draftsman’s Olympus is it feasible to combine the elegance of a trust indenture with the brevity of a stop sign », arrêt National & International Bhd. of Street Racers, Inc. v. Superior Court (1989) 215 Cal.App.3d 934. Pour une liste des éléments à mentionner : ANDERSON, p.15.

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the Closing or arising thereafter, that are, have been, could have been or might in the future be asserted by the Trustee. »874

« Subsequently Discovered Facts. The Releasor agrees that he is aware that he may subsequently discover claims or facts in addition to or different from those the Releasor now knows or believes to be true with respect to […], and any and all the matters herein.

Nevertheless, it is the intention of the Releasor in his/her own right and/or as the Administrator of the estate of the Deceased to fully, finally and forever settle and release all such matters and all claims, which now exist, may exist or have existed against the Releasees. In furtherance of such intention, the releases given shall remain in effect as full and complete releases of such matters, notwithstanding the discovery or existence of any additional or different claims of facts and notwithstanding the existence of any additional or different claims which may be unknown to the Releasor at the time the Release is executed. »875

Ces énumérations prolixes trouvent leur raison d’être dans l’attachement au texte du contrat, qui est plus fort en common law, allant jusqu’à supplanter la volonté des parties876. Alors que dans la tradition civiliste les contrats mentionnent usuellement les essentiala negotii en renvoyant au droit dispositif pour le surplus, dans la tradition de common law, l’absence de codification et la

« parol evidence rule » incitent à la rédaction circonstanciée des contrats877. Cette dernière règle, qui tient l’accord écrit pour être la preuve exclusive de l’intention des parties sans possibilité de recours à des éléments extrinsèques pour contredire ou compléter les termes clairs employés878, connaît toutefois un affaiblissement et de nombreuses exceptions879. Cette frontière entre les traditions n’est cependant pas imperméable, comme le montre la tendance au délaissement des contrats sommairement rédigés au profit de contrats détaillés, reflet notable d’une américanisation des contrats en droit suisse880.

Il n’en reste pas moins que le texte du contrat conserve une plus grande importance dans la tradition de common law qu’il n’en a dans la tradition

874 Form of Agreement conclu entre Trustee and Union Bancaire Privée and M-Invest Limited, n. 7.

875 Clause tirée de la pratique. Egalement : « Release Of All Claims », formulaire émis par la compagnie d’assurances « Prudential Financial », Appendice C.

876 ATIYAH/SMITH,p. 143 ;EGLI, N 30 s.

877 EGLI, N 4 s., 23, 36.

878 § 213 du Restatement Second et § 2.202 UCC. Selon ces dispositions, un écrit destiné à être l’expression finale de l’accord des parties ne peut être complété, expliqué ou contredit par une autre preuve ; BLUM, p. 349. ATIYAH/SMITH,p. 143 ;EGLI,N26.

879 ATIYAH/SMITH, p. 143 : « (…) the rule has so many exceptions that in practice it is now almost obsolete » ;HAVINGHURST, p. 287 s.

880 CHAPPUIS/MARCHAND/MEAKIN,RCC,§2N0.5 ;EGLI,N1.

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civiliste881. Si certaines juridictions examinent la clause dans son contenu pour admettre la validité de la renonciation882, d’autres refusent néanmoins d’accorder au texte un rôle déterminant, s’attachant à la recherche de la volonté des parties, cas échéant au moyen d’autres preuves que le texte de l’accord883. A l’occasion, il est tenu compte de circontances extrinsèques pour admettre pleinement la validité de la formulation employée, comme le fait que les parties sont rompues aux affaires et négocient sur un plan d’égalité884. La doctrine émet également des doutes sur l’énumération prolixe des clauses américaines, qui reprend un contenu général et standardisé885.

b) Mise en évidence de la renonciation à des prétentions inconnues La pratique étasunienne donne plusieurs exemples de mise en évidence des clauses de renonciation aux prétentions inconnues.

« By signing the attached Release, you are forever giving up and discharging any rights which you may have for any costs, damages or other relief related to or arising from the Incident (excepting claims for Bodily Injury or Securities Claim), even if you are not currently aware of such costs or damages and even if such costs or damages arise in the future (i.e., additional oil impacts) or do not manifest themselves until the future. »886

881 EGLI, N 35.

882 Arrêt United States v. Sardie (2000) C.D. Cal, 191 F.Supp.2d 1128: « release of and from any and all claims ... of any nature whatsoever, known or unknown, disclosed or undisclosed, whether or not existing as of the date of this release, including, but not limited to those arising out of, or in any way related to, the matters complained of in the arbitration. », clause qui a donné à la Cour l’occasion de préciser: « It is hard to imagine a more clearly worded statement of the parties’ intentions with regard to unknown claims ». De manière similaire: arrêt Winet v. Price (1992) 4 Cal.App.4th 1159.

883 Pour le droit californien, arrêt Mangini v. Howard (1967) 27 A.D.2d 194: « The literal language should not be determinative of the ultimate result or be applied mechanically ». Arrêt Casey v. Proctor (1963) 59 Cal.2d 97 ; arrêt Summer v. Workers’ Comp. Appeals Bd. (1983) 663 P.2d 534 : « Under this statute whether an intent existed to release unknown claims is a question of fact which may be decided upon evidence apart from the words of the release », « The essence of the rule is that the wording of the release is not conclusive ; it is a question of fact whether the parties to a release actually intended to discharge such liability » ; arrêt Larsen v. Johannes (1970) 7 Cal.App.3d 491 ; arrêt Grebe v. McDaniel (1968) 265 Cal.App.2d 901 ; ANDERSON, p. 18.

884 Arrêt Facebook v. ConnectU, Inc (2011) 08-16745, où la clause spécifiait « mutual releases as broad as possible […] they have no further right to assert ». « An agreement meant to end a dispute between sophisticated parties cannot reasonnably be interpreted as leaving open the door to litigation about the settlement negotiation process », arrêt Facebook v. ConnectU, Inc (2011) 08-16745 ; arrêt Petro-Ventures v. Takessian (1992) 9th Cir., 967 F.d 1337; « in a roughly equivalent bargaining position »; arrêt Locafrance U.S. Corp. v. Intermodal Sys. Leasing (1977) 2d Cir., 558 F.2d 1113, p.

1115.

885 Arrêt Mangini v. Howard (1967) 27 A.D.2d 194: « standardized, even ritualistic, language ».

886 Cf. « Gulf Coast Claims Facility – Sample Release and Covenant not to sue », Appendice B. La formule figure sur l’information écrite destinée aux victimes.

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« For the avoidance of doubt, I expressly understand and acknowledge that I may hereafter discover claims presently unknown or unsuspected, or facts in addition to or different from those that I now know or believe to be true […] »887

Dans certains cas, la mise en évidence de la renonciation à des prétentions inconnues s’accompagne de la recommandation de consulter un avocat.

« If you are represented by an attorney in connection with your claim, confer with your attorney about your options before signing this Release »888.

c) Le cas de la Californie

En Californie, la section 1542 CCCal prévoit que les renonciations formulées largement (« general release ») ne s’étendent pas aux prétentions que le créancier ne connaît pas ou qu’il ne soupçonne pas exister au moment de l’exécution de la renonciation et qui, s’il les avait connues, auraient substantiellement changé l’accord avec le débiteur. A rigueur de texte, la section s’applique aux accords se référant généralement à une renonciation à toutes les prétentions.

Les juridictions californiennes considèrent d’ailleurs que, dans les cas où la formulation est générale, il n’est pas dans l’intention du créancier d’étendre l’accord aux prétentions qui lui étaient inconnues889. Il en est notamment allé ainsi dans le cas d’un accord signé ensuite d’un accident de voiture blessant gravement un enfant. Comme les parties n’avaient pas considéré la mort de l’enfant au moment de conclure l’accord, et que, eut-il conçu cette conséquence, le père de l’enfant n’aurait pas conclu celui-ci, il était injuste de lui imposer les termes pourtant convenus890. L’accord était en l’occurrence rédigé de la sorte :

887 « Individual Release of Claims » ch. 4 p. 2, émis par Volkswagen, Appendice A.

888 Par exemple : « Gulf Coast Claims Facility – Sample Release and Covenant not to sue », Appendice B. La formule figure en gras, au bas de l’information écrite destinée aux victimes.

889 Arrêt Claxton v. Waters (2004) 34 C.4th 367 : « Although a releasor may waive all unknown claims despite the protections of Civil Code section 1542, an oblique reference to « all known and unknown claims » is not enough ».DUNLAVEY, p. 165 ss ; ANDERSON, p. 18.

890 « It appears, therefore, beyond question, that at the date of the release the injury which was the cause of the boy's death was not known to either party. It was not in the minds of the parties at the time of the settlement which resulted in the execution of this written release. Accordingly, although the release may purport upon its face to extend to the plaintiff's claim for damages arising from the death of his son, yet in reality it does not do so (sec. 1542, Civ. Code). It is unreasonable to suppose that plaintiff would have entered into said agreement of settlement whereby he released the defendant of all damage for the sum of $250 had he known that there was any possibility that the boy had received this fatal injury to his spleen. Such knowledge would have materially affected his settlement with defendant. To hold him to the terms of the release would not only be manifestly unfair and unjust, but it would be against the law of this state as we understand the same and as we have attempted to state it in the foregoing pages of this opinion », arrêt O’Meara v. Haiden (1928) 204 Cal. 354.

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« release and forever discharge […] from any and all actions, causes of actions, claims and demands for, upon or by reason of any damage, loss or injury which heretofore have been or which hereafter may be sustained by me in consequence of an automobile accident […]

in which my minor son was injured. »891

Bien que cela soit controversé, il semble qu’il pourrait en aller différemment lorsqu’il est expressément fait référence aux prétentions inconnues des parties.

Cette référence n’entrerait plus dans la définition d’un « general release » au sens de la section 1542 CCCal, de sorte que la protection prévue par cette dernière ne serait pas applicable. En d’autres termes, le créancier qui a expressément pris le risque de renoncer aux prétentions inconnues devrait en assumer les conséquences, sans pouvoir bénéficier de la protection offerte892. A l’appui de leur raisonnement, les cours californiennes ont notamment retenu que sauf fraude ou lésion, rien n’empêchait un créancier de renoncer à des prétentions inconnues si telle était l’intention claire des parties893. Pour parvenir à ce résultat, elles ont également invoqué la crainte que des instruments d’importance majeure pour la résolution des litiges ne perdent leur sens894 et le caractère dispositif de la section 1542 CCCal895.

3) Droit autrichien

Conformément à son texte, le § 1389 ABGB est pleinement applicable lorsque la renonciation s’étend généralement à « toutes sortes de prétentions » (« […]

allgemeine, auf alle Streitigkeiten überhaupt lautende Vergleiche […] »). Dans un tel cas, la renonciation ne s’étend pas aux droits auxquels les parties n’ont pas songé au moment de conclure leur accord, de sorte que ceux-ci peuvent faire l’objet d’une nouvelle action en justice896. Selon la doctrine et la jurisprudence,

891 Arrêt O’Meara v. Haiden (1928) 204 Cal. 354.

892 Arrêt Casey v. Proctor (1963) 59 Cal.2d 97 : « If the evidence, independent of the words of the release, indicates that the parties have consciously contracted in reference to unknown claims, the release is, of course, binding » ; DUNLAVEY, p. 167 ss. Contra :HOWARD JENKINS, 85.

893 Arrêt Berry v. Struble (1937) 20 Cal.App.2d 299: « There does not appear to be any principle of public policy which, in the absence of fraud or duress, would forbid parties who are laboring under no disability from releasing for a consideration all claims arising from a particular accident, whether the injuries be known or unknown. […] While there is evidence in the record which, as the defendant claims, tends to show that plaintiff was not suffering from an unknown injury when the release was executed, we prefer to place our decision on the ground that the clear intention of the parties was to compromise and release all claims, known or unknown, growing out of the accident; and this being true, no ground for rescission was shown. ». En l’occurrence la clause était la suivante: « final release and discharge of all actions, claims and demands whatsoever that may now exist or may hereafter accrue […]. The undersigned agrees, as a further consideration and inducement for this compromise settlement, that it shall apply to all unknown and unanticipated injuries resulting from said accident, casualty or event, as well as to those now disclosed ».

894 Arrêt Skribna v. Fleming Co. (1937) 45 Cal.App 4th 1353 ; arrêt Winet v. Price (1992) 4 Cal.App.4th 1159 ;ANDERSON, p. 15

895 Arrêt United States v. Sardie (2000) C.D. Cal, 191 F.Supp.2d 1128.

896 KLETECKA,p. 5.

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il en va différemment lorsque les prétentions inconnues s’inscrivent clairement dans le cadre de la renonciation897.

La jurisprudence autrichienne a longtemps reconnu la validité de la renonciation expresse aux prétentions inconnues, une interprétation objective ne devant pas venir corriger ce dont les parties sont convenues898. Il en résulte une discrimination en fonction des formulations adoptées par les parties899. Cette solution a été critiquée dans la doctrine, qui refuse de s’attacher uniquement au texte, auquel elle préfère la connaissance des parties au moment de sa conclusion900. KLETECKA,auteur d’une contribution sur les prétentions inconnues dans les conventions d’indemnisation du dommage,plaide ainsi en faveur d’une « Zweifelsregel », selon laquelle l’accord des parties ne s’étend pas, dans le doute, aux prétentions inconnues au moment de la conclusion901. Une place plus large serait offerte au § 1389 AGBG, lequel s’appliquerait même en cas d’accord s’étendant explicitement aux prétentions inconnues.

4) Droit allemand

La réponse donnée par la doctrine et la jurisprudence allemandes à la question de savoir si une formulation expresse conduit à renonciation aux prétentions inconnues est contrastée :

- D’une part, il arrive fréquemment que les tribunaux allemands appliquent une interprétation restrictive, alors que le texte exclut déjà clairement les prétentions inconnues902.

897 Not. NEUMAYR,§ 1389, N 2 : « Die vergleichweise Bereinigung unvorhersehbarer Ansprüche kann aber durchaus vom übereinstimmenden Parteiwillen umfasst sein ».

898 STEININGER,p. 917 et les réf. citées, notamment l’arrêt de l’OObergerichtshof du 7 décembre 1995, 2 Ob 89/95 in ecolex 1996, 453 (décision qui laisse toutefois ouverte la question de la renonciation à des prétentions inconnues) : « Die Auslegung kann allerdings nicht dazu führen, eindeutige Vereinbarungen zu korrigieren [réf.] ; auch die ergänzende Vertragsauslegung darf sich nicht zu dem in Widerspruch setzen, was die Parteien eindeutig vereinbart haben, selbst wenn dies nach der einen oder der anderen Richtung hin unbillig sein sollte ». Décision de l’Obergerichtshof du 14 mai 1935, 1 Ob 375/35 in SZ 17/81, 240 ss. : « Eine sämtliche, also auch die damals noch unbekannten, möglicherweise aber eintretenden Folgen der Verletzung erfassende Abfindung der Ansprüche der Klägerin konnte nur dann angenommen werden, wenn die Parteien eine solche Regelung zum Gegenstande des Vergleiches gemacht hätten », décision citée et approuvée par DITTRICH/TADES,§ 1389N3 :« Dabei genügt es, dass die Partner des Verlgeichs in irgendeiner erkennbaren Form zum Ausdruck gebracht haben, es seien auch nicht vorhersehbare Folgen mitumfasst ».

899 KLETECKA,p. 5 :« Der OGH scheint also nach der Formulierung zu differenzieren ».

900 En particulier : KLETECKA.

901 KLETECKA,p. 5.

902 MARBURGER,§779,N59 :« Trotz des regelmässig eindeutig formulierten Ausschlusses künftiger Ansprüche hat die Reschtsprechung Abhilfe zunächst in einer restriktiven Interpretation des Vergleichs gesucht. Die Geltendmachung weiterer Ansprüche sei dann nicht ausgeschlossen, wenn sich die Parteien beim Vergleichsschluss übereinstimmend nur einen begrenzten Schadenskreis vergestellt hätten, der nachträglich aufgetretene Schaden objektiv völlig ausserhalb des Vorgestellten liege, nach dem damaligen Sachstand subjektiv unvorsehbar gewesen und so erheblich sei, dass bei seiner Kenntnis beide Parteien redlicherweise den Vergleich nicht geschlossen hätten. »

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- D’autre part, la simple mention d’une renonciation aux prétentions réciproques (« sämtliche wechselseitigen Ansprüche zwischen den Parteien erledigt sind ») a été considérée comme suffisante pour admettre que les parties renonçaient à toutes les prétentions même inconnues903. L’ajout d’une référence particulière aux prétentions inconnues (« gleichgültig, ob bekannt oder unbekannt ») ne se justifierait que dans certains domaines particuliers, notamment les rapports de travail904. MARBURGER soutient cette opinion,se référant à lajurisprudence du Reichsgericht, selon laquelle une renonciation aux prétentions inconnues devrait être possible905.

§ II. Les litiges quant aux conventions expresses sur les prétentions inconnues

Le créancier qui a expressément renoncé aux prétentions inconnues peut tenter de réduire l’excès entraîné par une telle renonciation, en se prévalant d’un

Le créancier qui a expressément renoncé aux prétentions inconnues peut tenter de réduire l’excès entraîné par une telle renonciation, en se prévalant d’un

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