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la commune d’Antibes Juan-les-pins

MODALITES % SCE INTER MODALITES % SCE INTER

A H

A4 18,01 H1 35,1

A5 51,04 H2 53,54

A6 21,5 H4 54,28

MODALITES % SCE INTER MODALITES % SCE INTER

Q U Q1 31,48 U1 21,23 Q2 41,68 U2 29,04 Q3 18,75 U3 79,25 Q4 19,32 U4 56,39 Q5 15,95 U5 37,36 Q0 23,59 U6 9,7

MODALITES % SCE INTER MODALITES % SCE INTER

R F R1 24,08 F1 43,16 R2 23,11 F2 38,42 R3 42,24 F3 29,15 R4 30,48 F4 18,18 R5 21,85

Tableau 25 : Analyse de la variance

La significativité de la classification est vérifiée à travers un test de Fisher-Snedecor. Cela permet d’évaluer si les relations entre nos thématiques sont dues à la chance ou non. La relation est significative si le F observé est supérieur au F’ théorique dans la table de Fisher- Snedecor à partir d’un calcul (Groupe Chadule (Grenoble), 1997) :

n = nombre total d’individus K= nombre de classes

K-1 = nombre de degrés de liberté de la variation inter-classe n-1 = nombre de degrés de liberté de la variation intra-classe

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Le degré de liberté (ddl) représente le nombre total des individus ayant contribué à la variation K et n, moins le nombre de paramètres issus de la classification intervenu dans l’analyse statistique. Le F observé est plus élevé que le F’ théorique donc notre analyse statistique est significative, c’est-à-dire qu’elle n’est pas due au hasard, les profils d’individus constitués se différencient selon les thématiques U, R, A, Q, H et F (Tableau 26).

Nous pouvons calculer l’intensité de la relation afin de mesurer, en pourcentage, la force d’explication des relations entre les variables pour nos profils. L’intensité de notre relation est de 37, 76 % (Tableau 26). Elle semble peu élevée mais cela est dû au nombre important de variables prises en compte dans notre analyse. Néanmoins, elle nous permet de dire que la variation des comportements et des représentations de chacun des individus de nos profils s’explique en partie par les thématiques U, R, A, Q, H et F.

n 119 k 6 ddl intra 113 ddl inter 5 F 13,72 F' 1,85 Intensité 37,76

Tableau 26 : Test de significativité

Enfin, nous présentons dans un graphique les profils moyens afin de synthétiser leurs caractéristiques de manière à pouvoir les comparer et en proposer des descriptions (Figure 57).

Figure 56 : Profils d’individus moyens

R1 R2 R3 R4 R5 U1 U2 U3 U4 U5 U6 F1 F2 F3 F4 A4 A5 A6 Q0 Q1 Q2 Q3 Q4 Q5 H1 H2 H4 Profil 1 Profil 2 Profil 3 Profil 4 Profil 5 Profil 6

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Le profil 1, appelé « L’adepte » (Figure 58), présente un modèle d’individus appréciant les espaces verts de la commune d’Antibes Juan-les-Pins, qui vit dans un pavillon et qui s’y rend régulièrement pour se distraire. Le profil 2, « Le candide » (Figure 59), présente un type d’individus qui n’a pas de jardin. Il affectionne les espaces verts de sa ville et il se plait à y aller de temps à autres. Contrairement au profil 3, « Le perfectionniste » (Figure 60), qui lui se rend souvent dans les espaces verts. Pour autant, il illustre une personne qui n’est pas entièrement satisfaite par les espaces verts de la ville et qui en souhaite de nouveaux, que ce soit en périphérie ou en centre-ville. L’individu du profil 4, « Le sportif » (Figure 61), présente un modèle se rendant dans les espaces verts avec un objectif précis : y pratiquer une activité sportive régulière. « Le sportif » et « Le perfectionniste » habitent tous les deux dans un logement collectif, respectivement l’un avec un jardin et l’autre non. Ils se rendent souvent dans les espaces verts et y viennent pour y pratiquer une activité. Ils se distinguent par le fait, que le profil du sportif exerce une activité seul tandis que le profil du perfectionniste exerce une activité collective. Ces deux derniers profils se différencient du profil du candide, qui lui, associe les espaces verts à un espace bucolique lié à sa santé mentale plutôt que lié à sa santé physique. Le profil 5, « Le professionnel » (Figure 62) concerne un individu qui travaille dans les espaces verts. Il se discerne des autres profils car le fait qu’il travaille dans les espaces verts ne permet plus de prendre en compte son type d’habitation et son quartier pour étudier ses représentations et ses pratiques. Cependant, il représente une part des individus de notre questionnaire justifiant un profil indépendant des autres. Enfin, le dernier profil, appelé « Le pas content » (Figure 63), montre une personne qui possède un jardin se rendant rarement dans les espaces verts. Ses préoccupations semblent liées au paysage et à l’esthétisme, qu’elle juge négativement à Antibes Juan-les-Pins, ce qui justifierait le fait qu’elle n’y aille pas. Les deux profils s’opposant radicalement sont donc le profil de « L’adepte » (1) et celui de Le pas content (6). Ils n’ont aucunes modalités en commun lorsque nous prenons en compte « l’individu exemple ». Globalement, le seul point qui les rallie est le fait qu’ils n’ont pas d’attentes particulières. Toutefois, nous pouvons sous-entendre que l’un est entièrement satisfait et l’autre serait totalement désintéressé, ce qui justifierait ce point commun dont les raisons sont contraires.

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Synthèse

Grâce à ce questionnaire intranet, nous connaissons les relations entre notre panel d’interrogés et leurs espaces de vie. Nous abordons les représentations des espaces verts d’Antibes Juan- les-Pins et comprenons davantage leurs pratiques (Goeldner-Gianella et Humain-Lamoure, 2010), notamment à travers une typologie de profils d’individus. Cette typologie permet d’étudier l’association entre certaines modalités et représente le comportement moyen d’un individu (Escofier et Pagès, 2016). Jointe à la cartographie, cette analyse du questionnaire identifie une certaine forme d’organisation spatiale en lien avec les pratiques et les représentations des enquêtés permettant d’analyser l’appropriation locale (Goeldner-Gianella et Humain-Lamoure, 2010). Nous pouvons ainsi nous rendre compte de la répartition des profils de notre panel d’individus en fonction du quotient de localisation des espaces verts de la commune d’Antibes Juan-les-Pins (Figure 64) :

- le quartier Antibes Activités se caractérise par un usage dit « spécifique » (avec des équipements sportifs et de loisirs) et par le plus fort quotient de localisation des espaces verts de la commune. C’est pourquoi nous trouvons ici, la plus importante concentration de profils dits « Le sportif ». Ce type d’individu considère les espaces verts comme faisant partie de son cadre de vie et tel un espace de santé. Les usages et pratiques dans ce quartier semblent correspondre avec l’offre d’activités proposée ; - le quartier Cœur de Ville et Cap bénéficie aussi d’un quotient de localisation des

espaces verts élevé. Le profil « Le candide » est le plus fortement représenté. Cela semble correspondre à l’image de ce quartier, constitué de littoral et de forêt, qui semble idéal pour des moments de respiration, de détente et de sérénité. D’ailleurs, le bois de la Garoupe, au centre de ce quartier, est très fréquenté par notre panel et considéré comme l’espace vert le plus emblématique de la ville par la moitié de nos profils ;

- le quartier Centre d’Antibes Juan-les-Pins possède un quotient de localisation en dessous de la moyenne communale (0,608) faisant ressortir le profil « Le pas content », jusqu’ici faiblement représenté. Les espaces verts de ce quartier sont considérés en majorité comme des « espaces vécus » par notre panel qui habite pour la plupart dans des logements collectifs avec jardin. Les espaces verts caractéristiques sont le jardin de la Poste au centre-ville, le lycée Audiberti et la RD6107, lieux de vie et de passage ;

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- avec un quotient de localisation des espaces verts relativement faible, le quartier Antibes Ouest Résidentiel est pourtant fortement représenté par le profil de « L’adepte ». Les individus de notre panel semblent satisfaits des espaces verts du quartier qu’ils fréquentent de manière hebdomadaire alors même qu’ils habitent dans une maison avec jardin. Nous remarquons que le profil « Le pas content » n’est absolument pas présent. Nous pouvons supposer que cela est dû au parc Exflora, très largement fréquenté par notre panel et considéré comme l’espace vert le plus emblématique de la ville ;

- nous retrouvons « Le pas content » avec « Le perfectionniste » dans le quartier Grand Est. Ici, le quotient de localisation est le plus faible de la ville. Les individus interrogés souhaiteraient la création de plus d’espaces verts afin de développer les activités et préserver l’environnement.

Globalement, nous observons que nos profils d’individus concordent avec le quotient de localisation des espaces verts. Cela semble témoigner d’une réalité observable sur la commune. Enfin, nous nous rendons compte que le profil « Le sportif » et « Le candide » sont tous deux fortement représentés. Cela nous informe des deux usages principaux que sont le sport et la détente dans les espaces verts de la commune. En ce qui concerne notre hypothèse, évoquant le fait que la manière de fréquenter les espaces verts dépendrait du type d’habitation, nous pouvons dire qu’elle ne se justifie pas en fonction de nos profils d’individus. Cette hypothèse est réfutée lors de l’analyse de variance. En effet, les personnes habitants dans une maison ou un immeuble avec jardin se rendent autant dans les espaces verts que les personnes habitants dans un immeuble sans jardin.

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