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L’identification des enjeux politiques de l’intervention et des modes de gestion des espaces verts de la commune d’Antibes Juan-

la commune d’Antibes Juan-les-pins

NOM D’ATTRACTIVITE AIRE POTENTIELLE (ha)

5.2. La politique d’intervention et de gestion durable des espaces verts de la commune d’Antibes Juan-les-Pins

5.2.1. L’identification des enjeux politiques de l’intervention et des modes de gestion des espaces verts de la commune d’Antibes Juan-

les-Pins

Ici, nous définissons les enjeux politiques de la commune d’Antibes Juan-les-Pins en partenariat avec le SPUNC et en fonction de la politique du maire observée. A l’issue de cette réflexion les enjeux sont répertoriés dans trois catégories : prioritaires, majeurs et complémentaires.

La présence des espaces verts en ville est une réponse à une demande sociale déterminée par l’écoute et la compréhension des pratiques dans ces espaces (Ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement Durable et de la Mer, 2009). Afin d’assurer la demande sociale, la commune d’Antibes Juan-les-Pins base sa politique sur le principe de démocratie de proximité qui vise à répondre aux doléances des particuliers. Cela constitue l’enjeu prioritaire du service espaces verts de la ville. Dès 1996, un numéro vert est créé. Il permet d’enregistrer les remarques des administrés dans le but d’y apporter des réponses concernant, entre autres, les espaces verts (Figure 41). Ce service est gratuit et ouvert du lundi au vendredi, ou par répondeur en dehors des horaires d’ouverture (8h-17h). Il s’agit d’un processus opérationnel en lien avec l’entretien des espaces verts tels que l’élagage ou la plantation. Il permet aussi d’apporter des réponses directement auprès des administrés, par exemple sur les réglementations de débroussaillage pour limiter les risques d’incendie de feu de forêt. Ces actions sont financées grâce au budget de fonctionnement du service SPUNC.

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Figure 40 : Description du dispositif « Numéro vert »

Depuis 2008, des Conseils de quartier (Figure 42) sont chargés de proposer des aménagements pour améliorer leur cadre de vie. C’est un processus organisationnel permettant le montage de projets comme la construction d’aires de jeux. Les actions sont financées grâce au budget d’investissement de la commune. Chacun d’eux est présidé par un élu de quartier et un membre du Conseil de quartier qui présentent l’ordre du jour et organisent le débat. Pour participer aux réunions, l’administré doit adresser une demande par courrier au maire et attendre la validation de sa présence. Une fois admis au Conseil, il peut participer au groupe de travail en fonction de trois thématiques : circulation et voirie, cadre de vie et environnement, animation et vie du quartier. Le travail réalisé est validé par une assemblée plénière formé par les participants du Conseil se réunissant deux fois par an. Parallèlement, plusieurs réunions sont organisées au cours de l’année. Elles permettent principalement aux services de la ville d’exposer les futurs projets du quartier.

Figure 41 : Conseils de quartier d’Antibes Juan-les-Pins (http://www.antibes- juanlespins.com/)

Le premier enjeu majeur de la politique des espaces verts de la ville est l’amélioration de l’attractivité et de l’accueil du public tant au niveau résidentiel que touristique et économique. Les espaces verts doivent apporter une plus-value aux cadres de vie des habitants et des

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touristes contribuant à la valorisation de l’image de la commune. Plus la ville semble verte grâce à ses nombreux et attractifs espaces verts, plus la ville semble agréable à vivre (Donadieu, 2013), d’où le fait que certains espaces verts bénéficient d’une attention particulière. Par exemple, le jardin de la Gare (Figure 43), situé au niveau de la gare SNCF, est une entrée de ville entrainant l’affectation de deux agents au quotidien du service SPUNC afin de garantir son verdissement et son entretien.

Figure 42 : Jardin René Cassin

Le parc Exflora (Figure 44), situé entre le littoral et un ensemble résidentiel, fait l’objet d’un entretien permanent pour assurer le cadre de vie des résidences à proximité. De plus, il s’agit d’un espace très fréquenté en été, car il draine les estivants du quartier vers la plage.

Figure 43 : Parc Exflora

Le but de ces espaces verts est de valoriser l’urbanisme en le considérant comme un « accessoire » (Veyret, 2005) visant à lutter contre le bruit par l’écran qu’il peut constituer. Nous pouvons aussi citer le jardin du Ponteil (Figure 45), situé au cœur d’un parking public

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entre l’axe routier principal de la frange littorale et les plages du Ponteil. Il a trois fonctions : présenter un paysage balnéaire grâce à ses multiples palmiers, mettre à disposition des zones d’ombres en période estivale et réduire les nuisances de la route à proximité des plages, ou inversement limiter les désagréments du flux touristique pour les résidences.

Figure 44 : Jardin du Ponteil

Le second enjeu majeur est l’amélioration du cadre de vie des habitants eux-mêmes. L’objectif est de mettre à disposition des espaces de rencontre, d’échange et de discussion pour tous les publics et accessibles à tous. Par exemple, les squares, tributaires des rythmes scolaires et des conditions météorologiques, sont des lieux de détente, de terrain de jeu, des aires de pique-nique ou encore des salles de lecture extérieures (Boutefeu, 2007). Antibes Juan-les-Pins possède une unité entièrement dédiée à la gestion des 17 aires de jeux dont le square Ceruti ou Albert 1er (Figure 46).

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Le jardin de la Médiathèque (Figure 47) est un autre exemple illustrant l’amélioration du cadre de vie des habitants. Il a été rénové en 2010 afin d’accueillir les riverains : bancs, végétation méditerranéenne et fontaine assurent un espace de détente et de repos.

Figure 46 : Jardin de la Médiathèque

L’enjeu complémentaire pour la ville est la préservation de l’environnement. Le service a pour mission d’entretenir ses espaces verts en tenant compte des préoccupations écologiques actuelles. Leur gestion est différente de celle des espaces horticoles traditionnels avec : un diagnostic des sites et une évaluation de la valeur floristique et faunistique, une élaboration de plan de gestion avec des objectifs de conservation et de valorisation, une gestion technique spécifique et des activités d’animation (Pôle de Compétence Espaces Verts (Montpellier), 2001). En partenariat avec d’autres structures, quatre espaces verts sont gérés de manière à protéger, préserver et valoriser l’environnement :

- le SPUNC est gestionnaire des sites du Conservatoire du littoral dont le Fort Carré, le Bois de la Garoupe et la Batterie du Graillon acquis lors d’opération de préemption (Figure 48),

- la ville est propriétaire avec le Conservatoire d’espaces naturels de Provence-Alpes- Côte d’Azur de la prairie humide de la Brague (Figure 49).

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Figure 48 : Prairie humide de la Brague

Ainsi l’ensemble de ces enjeux sont au cœur des problématiques de gestion des espaces verts pour la commune d’Antibes Juan-les-Pins qui conduit à la mise en place d’une stratégie d’intervention et des modes de gestion.

5.2.2. La définition de la stratégie d’intervention et des modes de

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