R EPRESENTATIONS DES ESPACES VERTS

Espace individuel R1 Espace collectif R2 Espace du paysage R3 Espace faisant parti du cadre de vie R4 Espace de santé R5 Espace vécu R6 Espace perçu R7

U

SAGES DES ESPACES VERTS

Activité de loisir avec rupture du quotidien U1 Pas d'activité décrite, côté spirituel qui domine U2 Activité professionnelle U3 Activité ludique et physique associées à l'esthétisme (parc aménagé) U4 Activité ludique voir physique associées à la sérénité et respirer (espace de nature) U5 Activité physique individuel U6

F

REQUENCES DES VISITES DANS LES ESPACES VERTS

Au moins une fois par mois F1 Au moins une fois par semaine F2

Jamais F3

Au moins une fois par jours F4

A

TTENTES EN MATIERE D’ESPACES VERTS

Proposition liée à l'environnement et nature A1 Proposition aménagement pour le confort A2 Proposition de développer des activités récréatives A3 Proposition de création de nouveaux espaces verts en périphérie A4 Pas de proposition A5 Proposition de création de nouveaux espaces verts en centre-ville A6

Q

UARTIERS

Pas de donnée Q0 Antibes Activités Q1 Cœur de Ville et Cap Q2 Antibes Centre Q3 Antibes Grand Est Q4 Antibes Ouest Résidentiel Q5

H

ABITATS

Habitat collectif sans accès à un jardin privé ou collectif H1 Habitat collectif avec accès à un jardin privé ou collectif H2 Maison sans jardin H3 Maison avec jardin H4

Tableau 20 : Classification des usages, représentations, attentes, des fréquentations, types d’habitat et quartiers d’habitation.

128

L’étape suivante de création de notre typologie consiste à attribuer à chaque individu ses propres modalités issues des thématiques pour réutiliser ensuite l’ACM, ses tableaux disjonctifs et ses plans factoriels (Tableau 21) :

INDIVIDUS THEMATIQUES R U F A Q H Id3 R2 U1 F2 A5 Q2 H4 Id4 R3 U4 F2 A5 Q1 H2 Id5 R3 U2 F3 A1 Q2 H1 Id6 R5 U1 F1 A1 Q3 H4

Tableau 21 : Extrait du tableau des individus en fonction des classes des modalités.

De ce travail émergent de nouvelles classes d’individus où les plus ressemblantes sont rassemblées par rapport à leur composition (Escofier et Pagès, 2016). Afin d’obtenir une classe de types d’individus, nous sélectionnons les modalités les plus fortement présentées selon chaque thématique. Par exemple pour la modalité U de la classe 8, U5 est choisi plutôt que U1 car cette modalité est majoritaire parmi l’ensemble des modalités de U (Tableau 22). Lorsque deux modalités sont ex aequo, nous retenons les deux modalités pour caractériser la thématique comme pour R2-R5 de la classe 8.

ID R U F A Q H Id50 R6 U5 F2 A4 Q4 H1 Id48 R1 U5 F1 A4 Q5 H2 Id38 R2 U5 F1 A5 Q4 H2 Id111 R5 U5 F1 A5 Q4 H4 Id36 R2 U5 F1 A1 Q1 H1 Id6 R5 U1 F1 A1 Q3 H4 Id108 R4 U1 F2 A4 Q1 H1 Classe 8 R2-R5 U5 F1 A4 Q4 H1 Collectif/ Santé Activité ludique/ sérénité

1x/Mois Périphérie Grand Est

Collectif sans jardin Tableau 22 : Exemple de la classification des types d’individus en fonction des classes de

modalités.

Douze classes d’individus en fonctions des classes de modalités sont ainsi formées (Tableau 23).

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MODALITES Classe

R2 U1 F2 A5 Q5 H4

C1

Individu vivant dans une maison avec un jardin d'agrément dans une zone de bâti à dominante individuel dans un quartier périphérique résidentiel ; et fréquentant hebdomadairement les espaces verts pour pratiquer une activité collective de loisir

R4 U1-U2-U4 F1 A5 Q2 H3

C2

Individu vivant dans une maison dans une zone de bâti à dominante individuel dans un quartier péri-central axé sur les activités touristiques et de loisirs ; et fréquentant

mensuellement les espaces verts pour le plaisir et leur esthétisme

R2-R5 U F4 A6 Q2 H1

C3

Individu vivant dans immeuble dans une zone de bâti à dominante individuel dans un quartier péri-central axé sur les activités touristiques et de loisirs ; et fréquentant

quotidiennement les espaces verts pour y pratiquer une activité collective ou individuelle quelconque et souhaitant la création d’un espace vert en centre-ville

R1 U1 F1 A5 Q1 H2

C4

Individu vivant dans un immeuble avec un jardin d'agrément dans une zone de bâti collectif discontinu et une zone naturelle dans un quartier périphérique axé sur les activités sportives et commerciales ou individuels ; et fréquentant mensuellement

les espaces verts pour se divertir seul

R5-R6 U2 F3 A5 Q2 H1

C5

Individu vivant dans un immeuble dans une zone de bâti à dominante individuel dans un quartier péri-central axé sur les activités touristiques et de loisirs ; et ne fréquentant pas les espaces verts les considérant tout de même comme des lieux

propices à l’épanouissement humain

R4 U3 F1 A6 Q1-Q3-Q4 H2

C6

Individu vivant dans un immeuble avec un jardin d'agrément dans une zone de bâti continu dans des quartiers centraux ; et fréquentant mensuellement les espaces verts

pour y exercer son métier et souhaitant la création d’espaces verts en centre-ville

R3 U4 F1-F3 A5 Q0 H2

C7

Individu vivant dans un immeuble avec un jardin d'agrément et fréquentant exceptionnellement les espaces verts pour leur paysage et leur esthétisme

R2-R5 U5 F1 A4 Q4 H1

C8

Individu vivant dans un immeuble dans une zone de bâti collectif discontinu dans un quartier périphérique ; et fréquentant mensuellement les espaces verts pour pratiquer une activité de loisir ou de santé collectivement et souhaitant un espace

vert en périphérie

R5 U5 F2 A5 Q1-Q2 H4

C9

Individu vivant dans une maison avec un jardin d'agrément dans une zone de bâti à dominante individuel dans des quartiers péri-centraux ; et fréquentant hebdomadairement les espaces verts pour leurs bienfaits sur la santé physique et

morale

R4 U5 F2 A1 Q2 H1

C10

Individu vivant dans un immeuble dans une zone de bâti à dominante individuel dans un quartier péri-central axé sur les activités touristiques et de loisirs ; et fréquentant hebdomadairement les espaces verts pour se divertir ou se reposer et

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R4 U5 F1 A5 Q2 H2-H4

C11

Individu vivant dans un logement avec un jardin d'agrément dans une zone de bâti à dominante individuel dans un quartier péri-central axé sur les activités touristiques

et de loisirs ; et fréquentant mensuellement ces espaces pour se divertir ou se reposer

R5 U4 F2 A5 Q1 H2

C12

Individu vivant dans un immeuble avec un jardin d'agrément dans une zone de bâti collectif discontinu et une zone naturelle dans un quartier périphérique axé que les activités sportives et commerciales ; et fréquentant hebdomadairement les espaces

verts pour leurs bienfaits sur la santé et pour leur esthétique

Tableau 23 : Classes d’individus en fonction des classes de modalités R, U, F, A, Q et H.

Une dernière étape est maintenant nécessaire pour définir nos profils d’individus. Nous utilisons la technique la plus usuellement pratiquée (Groupe Chadule (Grenoble), 1997) : la Classification Ascendante Hiérarchique (C.A.H). Elle permet d’élaborer des classes, des groupes ou encore des catégories dont les individus possèdent des traits de caractère communs, en fonction de leur ressemblance par rapport à un ensemble de critères (Bloy et al., 2003). Pour ce faire, il est nécessaire de réaliser un tableau disjonctif complet à partir d’XLSTAT, dont les lignes représentent les douze classes et les colonnes correspondent aux modalités de chaque thématique. Cette fois-ci, nous utilisons les coordonnées principales des points, représentant les douze classes sur plan factoriel, dans le but de générer une arborescence. Elle met en évidence les liens hiérarchiques entre nos classes d’individus. Cette arborescence est obtenue grâce à XLSTAT prenant en compte l’algorithme de Ward, basé sur la métrique euclidienne, pour minimiser les écarts de distance à l’intérieur des classes tout en maximisant les écarts entre les différentes classes. C’est grâce à cela, que nous choisissons le nombre de classes (Groupe Chadule (Grenoble), 1997) définies par la barre en pointillées, relative au niveau d’agrégation retenu (Figure 56).

Figure 55 : Arborescence des profils d’acteurs

C3 C8 C6 C2 C1 1 C5 C10 C7 C4 C12 C1 C9 0 2 4 6 8 10 Dissi m il ar ité

131

Six profils d’individus sont enfin construits (Tableau 24) :

PROFIL

C1 C9

P1

R2-R5 U1-U5 F2 A5 Q1-Q2-Q5 H4

Profil d’individu habitant dans un pavillon dans un quartier périphérique axé sur les activités de loisirs et se rendant régulièrement dans les espaces verts pour se

distraire

Interprétation : les espaces verts actuels le satisfont car il les fréquente souvent et n’a pas d’attente à ce sujet

C2 C5 C10 C11

P2

R4 U2-U5 F1 A5 Q2 H1

Profil d’individu habitant dans un logement collectif sans jardin, dans un quartier péri-central axé sur les activités touristiques et de loisirs, se rendant périodiquement dans les espaces verts pour se divertir ou se reposer Interprétation : il se rend très peu dans les espaces verts qu’il pratique pour son

bien-être psychologique (état intérieur d’harmonie)

C3 C8

P3

R2-R5 Tous les U F1-F4 A6-A4 Q2-Q4 H1

Profil d’individu habitant dans un logement collectif sans jardin et se rendant souvent dans les espaces verts pour pratiquer une activité et en désirerait plus Interprétation : il souhaite des espaces verts plus proches de chez lui faisant de ce

profil, la cible à étudier s’il y a de nouveaux espaces verts à créer

C4 C12

P4

R1-R5 U1-U4 F1-F2 A5 Q1 H2

Profil d’individu habitant dans un logement collectif avec jardin et se rendant de temps à autres dans les espaces verts pour y pratiquer une activité de loisir et sportive car il les considère tels des lieux de santé, d’esthétisme et individuel de

rupture avec son quotidien

Interprétation : il pratique les espaces verts individuellement C6

P5

R4 U3 F1 A6 Q1-Q3-Q4 H2

Profil d’individu habitant dans un logement collectif avec jardin travaillant dans le domaine des espaces verts souhaitant de nouveaux espaces verts en centre-

ville

Interprétation : les espaces verts font partie intégrante de son cadre de vie et constate, avec ses yeux de spécialiste, un manque au niveau du centre-ville

C7

P6

R3 U4 F1-F3 A5 Q0 H2

Profil d’individu habitant dans un logement collectif avec jardin et se rendant très rarement voir pas du tout dans un espace vert et qui en a une vision plutôt

horticole

Interprétation : il n’a pas besoin de se rendre dans un espace vert car il a un jardin privé

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Ces profils d’individus représentent des valeurs moyennes, c’est-à-dire un modèle où se rattachent des entités réelles pouvant être proches ou éloignées. Pour valider la césure de la C.A.H ainsi que les profils, nous réalisons une analyse de variance. Elle indique si les profils d’individus induits par la C.A.H est significative et s’ils sont en relation avec les thématiques prises en compte dans cette classification. Les caractéristiques des individus de chaque profil sont mises en avant, grâce à la variation de chaque critère justifié par les statistiques. Cette variation est représentée par une quantité nommée « somme des carrés des écarts » (SCE), où chaque écart à la moyenne est élevé au carré et les écarts sont sommés. Elles correspondent aux variations qui existent à l’intérieur de chaque classe, appelées « intra-classe » et aux variations entre les classes elles-mêmes, appelées « inter-classe » (Groupe Chadule (Grenoble), 1997). La relation entre les modalités et la répartition des profils est d’autant plus forte que l’inter-classe est grande (Groupe Chadule (Grenoble), 1997). Nous pouvons ensuite observer quelles modalités contribuent le plus à caractériser les thématiques à partir de la variation totale des profils : % SCE inter.

Les résultats donnent plusieurs indications (Tableau 25) :

- la valeur la plus forte est de 76,25 %, correspondant à l’activité professionnelle où les trois quarts des individus possédant cette modalité sont regroupés dans une classe ; - les variables qui influencent le plus la variation sont l’activité ludique et physique

dans des espaces verts associés à l’esthétisme (56,39 %) ainsi que le fait que les individus n’ont pas émis d’attente particulière en matière d’espaces verts (51,04 %) ; - le type d’habitat maison avec jardin (54,28 %) influe en majorité la variation avec

l’habitat collectif avec jardin (53,54 %), ce qui montre que le type d’habitat avec jardin est plus déterminant que le logement sans jardin sachant tout de même qu’il y a plus de personnes possédant un jardin qui ont été interrogées que le contraire ;

- la variable qui impacte le moins la variation est la pratique d’une activité sportive individuelle (9,70 %) mettant en avant le fait que les espaces verts sont pratiqués essentiellement de manière collective ;

- la modalité qui contribue le plus à caractériser les représentations des individus est le fait qu’ils sont associés à des espaces de paysage, c’est-à-dire pour embellir la ville et offrir une mosaïque de paysage (42,24 %).

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Dans le document Analyse et pratique d'une procédure participative : Mise en oeuvre d’une gestion durable des espaces verts : méthode et stratégie pour le gestionnaire : le cas de la ville d’Antibes Juan-les-Pins (Page 128-134)