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Prix hédoniques

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4.7 Prise en compte des préférences dans une ACB

4.7.6 Prix hédoniques

La méthode des prix hédoniques repose sur la relation supposée exister entre le prix d’un bien mar-chand et certaines de ses caractéristiques. Dans le cas des inondations, la relation étudiée concerne les biens immobiliers (parcelle bâtie, parcelles cultivées). Elle a fait l’objet d’un certain nombre d’études dans la littérature universitaire, essentiellement américaine.

La méthode des prix hédoniques se proposent d’aller plus loin qu’une relation entre le prix de l’im-mobilier et l’exposition d’un territoire aux inondations, elle propose un cadre permettant de construire à partir de cette relation et d’un comportement hypothétique des agents privés sur le marché de l’immobi-lier, le consentement à payer lié à une baisse de cette exposition aux inondations.

4.7.6.1 Principe de la méthode des prix hédoniques

La méthode des prix hédoniques dérive des travaux théoriques de Lancaster [138], de Griliches [107], et Rosen [186]. Les premières utilisations de cette méthode datent selon Hanley et Spash de [114] de la fin des années 1960.

Comme le stipule Rosen [186], l’hypothèse à la base de la technique des prix dits hédoniques repose sur l’hypothèse que les biens marchands sont évalués sur la base de l’utilité que leur confèrent leurs attri-buts caractéristiques. Les prix hédoniques sont alors définis comme les prix implicites de ces attriattri-buts. Ils peuvent être révélés par une observation des prix du marché des biens, mise en relation avec la quantité observée des attributs caractéristiques pour chacun des biens.

L’utilisation de cette méthode pour l’évaluation d’un bien non marchand, revient donc à considérer qu’une mesure observable de ce bien non marchand est une des caractéristiques du bien marchand. Pour éviter toute confusion, il sera désormais considéré que le bien marchand est un bien de type immobilier (logement, parcelle etc.), ce qui est de toute façon le cas le plus courant dans l’utilisation de ce type de méthode, et le seul cas rencontré dans la littérature croisant prix hédoniques et évaluation du risque d’inondation.

Si cette méthode a été largement utilisée pour l’évaluation de biens non marchands tels que le niveau de pollution sonore, la qualité de l’air etc, son utilisation dans un univers risqué n’est pas très étendu.

Outre les cas liés au risque d’inondation, sont considérés également deux références concernant l’une les tremblements de terre [49] et l’autre les risques d’explosion de conduits de gaz [129], pour les enseigne-ments généraux qu’elles apportent.

4.7.6.2 Adéquation aux cas des inondations

À l’instar de la technique dites des dommages évités, l’utilisation de la méthode des prix hédoniques supposent la vérification d’un certain nombre d’hypothèses. Dans la liste suivante, nous avons réperto-riées toutes les hypothèses propres à la méthode, même lorsqu’elles ne trouvent pas une signification particulière dans le cas particulier des inondations :

1. Qualité des données:

(a) La disponibilité des données de transactions immobilières peut éventuellement être faible, voire trop faible pour un traitement statistique rigoureux, notamment dans le cas où l’étude porte sur un territoire à l’activité immobilière faible.

(b) Les possibilité de segmentation du marché peuvent d’une part rendre le traitement plus diffi-cile, allant jusqu’au besoin d’une expertise locale, et de toute façon renforcent les problèmes du nombre de transactions disponibles. Chaque segment du marché doit en effet être traité séparément des autres.

(c) Cette disponibilité restreinte implique souvent de comparer des transactions intervenant au cours de périodes assez étendues (une dizaine d’années voire plus), ce qui les rend sensibles à des modifications de l’environnement (construction de voies de communication, dévelop-pement urbain, complexe récréatif, amélioration de la sécurité, etc.) n’ayant peut-être rien à voir avec le problème étudié.

2. Traitement statistique:

(a) Le choix de la fonction de prix hédoniques:

La fonction de prix hédoniques désignent le lien entre le prix de l’immobilier et les variables hédoniques. Le choix de cette fonction n’est pas anodin dans l’obtention des résultats finaux.

Il n’existe pas de consensus absolu sur la forme de cette fonction de prix. Le choix de dif-férentes formes peut éventuellement faire partie d’une analyse de sensibilité (dans le cadre d’uneACBpar exemple).

(b) Omission de variables:

Comme dans tout traitement statistique, les biais résultant de l’omission d’une variable ex-plicative peuvent être sérieux. Toutefois, la littérature sur les variablesa priori pertinentes est relativement fournie (notamment aux États-Unis) pour que ce risque de biais puisse être raisonnablement réduit.

(c) Co-linéarité de variables:

Il peut exister un problème de co-linéarité entre certaines variables explicatives, notamment dans le cadre des inondations. Ainsi, la proximité d’une parcelle à la rivière peut être mise en relation avec l’appartenance de la parcelle à une zone dite à risque (influence négative sur les prix) d’une part et à un avantage de type environnemental lié au cadre de vie (influence positive sur les prix) d’autre part [30].

3. Hypothèses sur le comportement des agents:

Les limites suivantes concernent plus spécialement l’étape permettant de construire les consente-ments à payer à partir de la fonction de prix hédoniques. Cette étape repose sur une acceptation du comportement des agents, traditionnellement on suppose que ces agents agissent comme des maximisateurs d’utilité, comme c’est classique dans la théorie micro-économique.

(a) Le marché de l’immobilier est supposé en équilibre.

(b) Les agents du marché de l’immobilier sont supposés avoir une information parfaite sur le niveau d’exposition contre les inondations pour chaque maison considérée.

(c) Les agents du marché sont supposés pouvoir atteindre les niveaux d’utilité maximale sous contrainte budgétaire ; dans le cas contraire il n’y a pas égalité entre coût marginal et variation marginale duCAP).

(d) Les agents du marché ne sont pas supposés anticiper les changements à venir concernant la modification du bien (si un projet de réduction de l’exposition aux inondations est à l’étude, il est probable que le marché de l’immobilier anticipe les futurs changements).

(e) Concernant le comportement en univers risqué, les suppositions sur le comportement des agents peuvent s’avérer sources de biais.

À l’instar de la technique des dommages évités, la méthode des prix hédoniques ne permet pas non plus de prendre en compte l’avis de la population dans le sens de la section4.4, page84. La dimension normative demeure, tout en étant atténuée par le fait que les données sont issues d’un marché réel.

4.7. Prise en compte des préférences dans uneACB 103 4.7.7 Méthodes d’enquête

L’idée d’utiliser des méthodes d’enquêtes pour mesurer lesCAPrelatifs des agents affectés par des programmes dits environnementaux ou par l’évaluation de biens non marchands date de plusieurs dé-cennies. Parmi ces techniques, l’évaluation contingente est la plus connue, parce que la plus répandue. Il en existe d’autres cependant qui permettent techniquement de mesurer lesCAPrelatifs à la modification en qualité ou en qualité des biens environnementaux, citons par exemple l’analyse conjointe et l’analyse multi-critère. Ces trois méthodes sont présentées dans ce qui suit.

4.7.8 Évaluation contingente

Les principes généraux et l’utilisation de l’évaluation contingente sont particulièrement détaillés dans le chapitre7, page159).

Précisons toutefois, en deux mots, que l’évaluation contingente est une méthodologie économique visant à apprécier directement auprès des individus la valeur qu’ils accordent à un programme modifiant leur environnement [59]. Elle s’appuie donc nécessairement sur une enquête, au cours de la quelle il est demandé au individus d’exprimer un jugement d’ordre économique (soit l’expression d’une valeur monétaire, soit un choix d’accepter ou de refuser une valeur proposée) pour une modification de la situation qu’ils subissent. Le consentement à payer des individus est déduit des jugements observés, selon un protocole qui est décrit dans le chapitre5, page 109et qui doit permettre d’exprimer leCAP d’un agent économique en fonction de certaines caractéristiques également collectées pendant l’enquête (caractéristiques socio-économiques, exposition aux inondations etc.)

Cette méthode est particulièrement adaptée à la valorisation des biens non marchands. L’absence de marché pour le bien étudié est en effet compensée par la présentation d’un marché hypothétique dans lequel les individus effectuent des choix.

Le classement contingent est une méthode d’enquête dérivée de la méthode d’évaluation contin-gente, où l’expression desCAPpar les individus est remplacée par un classement de différentes options proposées. Cette méthode ne sera pas détaillée dans cette thèse.

4.7.8.1 L’analyse conjointe

L’analyse conjointe est une autre technique d’enquête issue des sciences de gestion et du marketing plus particulièrement qui permet de mesurer les préférences d’un agent interrogé. Elle trouve son origine dans la psychologie mathématique. Green et Srinivasan [103] la définissent comme une méthode de décomposition permettant l’estimation de la structure des préférences d’un agent concernant un ensemble d’attributs (qui peuvent être supportés ou non par un bien défini), à partir de l’évaluation globale effectuée par cet agent sur un ensemble d’alternatives pré-spécifiées exprimées en terme de modalités d’attributs.

L’analyse conjointe permet donc d’expliquer les préférences des agents pour un produit, un service, une politique en fonction de ses attributs et d’en déduire ainsi leur importance dans l’évaluation globale de l’agent. Elle est en quelque sorte à mi-chemin entre une évaluation contingente, qui traite la question de façon globale, et l’analyse multi-critère qui décompose complètement le problème.

L’utilisation de l’analyse conjointe pour mesurer les variations de bien-être suite à la modification en qualité ou en quantité d’un bien environnemental n’a été que peu réalisée.

Nous notons que parmi les rares cas rencontrés, Roe, Boyle et Teisl [185] affirment :

« These findings suggest conjoint analyses are not a panacea for the problems being deba-ted regarding contingent-valuation and travel-cost methodologies, and conjoint questions appear to share many of the advantages and disadvantages associated with dichotomous-choice, contingent-valuation questions.»(Roe, Boyle et Teisl [185])

De la même façon, dans le cadre d’une valorisation des écosystèmes, Stevens et al. [199] s’inquiètent de l’existence d’un biais systématique vers le haut les consentements à payer obtenus par le biais d’une analyse conjointe en comparaison avec une évaluation contingente.

Ces critiques ne peuvent en aucun cas être considérées comme définitives. Sans relation de cause à effet, nous n’aborderons pas plus cette méthode dans notre travail.

4.7.9 Analyse multi-critère

L’utilisation de l’AMCcomme technique support d’enquêtes auprès d’agents n’est pas excessivement répandue. Ces techniques étant préférentiellement utilisées auprès de décideurs pour leur permettre de clarifier leur préférences vis-à-vis d’un problème jugé complexe.

Il existe différentes façons d’aborder l’AMC, dont au moins l’école américaine inspirée des travaux de Keeney et Raiffa [130], et l’école dite française autour des méthodes Électre [187].

Pour les travaux inspirés de l’école américaine, le schéma sous-jacent à la méthode est que les préfé-rences des personnes sont représentées par une fonctionnelle de choix, qui dépend de plusieurs critères.

Cette fonctionnelle de choix est censée être représentée sous la forme d’une fonction d’utilité multi-attribut. Sous réserve du respect de certains axiomes (à vérifier normalement), cette fonction d’utilité peut être décomposée de telle sorte à aborder son« encodage»1de façon relativement simplifiée.

Cette démarche peut être étendue au cas de l’univers risqué, sous réserve de respecter une axioma-tique légèrement différente. Le cas de de l’utilité espérée multi-attribut est le plus simple, mais celui avec l’axiomatique la plus contraignante, ce qui veut dire que les hypothèses sur la rationalité des agents sont fortes. L’« encodage»des préférences se fait par des arbitrages entre des situations aléatoires : ces si-tuations peuvent différer autant dans leurs conséquences (multi-attribuées) attendues que dans leur partie aléatoire. Cette présentation entraîne une complication de la méthode par rapport au cas dit certain, ainsi qu’une plus grand effort cognitif de la part des agents interrogés qui doivent être capables de saisir les différences entre les différentes situations aléatoires entre lesquelles ils doivent choisir.

Il est également possible d’adapter les techniques aux plus récentes évolutions de la théorie de la décision, notamment dans le cadre de l’utilité espérée à dépendance de rang [211]. Ceci est particuliè-rement recommandé dans le cas où les événements dont il est question ont de faible probabilité de sur-venir, cas pour lequel il est reconnu que le paradigme de l’utilité espérée est à la limite de son domaine de validité [154, 166, 167]. Notons toutefois que si le choix de fonction d’utilité non espérée permet une meilleure prise en compte du comportement des individus en univers risqué et un relâchement de l’axiomatique sous-jacente, le prix à payer est une complication certaine de la technique d’enquête.

Miyamoto [164, 162, 163] n’a ainsi proposé qu’une adaptation de cette méthode pour évaluer un indicateur de la vie humaine (QALY), sans toutefois aller jusqu’à l’utilisation pratique. Au contraire, Beaudouin, Munier et Serquin [37] ont utilisé cette méthode dans le domaine de la sûreté nucléaire. Re-marquons toutefois que l’étude de Baudoin, Munier et Srequin a certes le mérite de ne pas seulement interroger des décideurs habitués à procéder quotidiennement à des arbitrages entre des situations aux conséquences incertaines, mais que les individus interrogés n’en appartiennent pas moins à une popu-lation de techniciens travaillant dans les centrales nucléaires, plus à même de comprendre les questions posées.

Il avait été envisagé, dans un premier temps, de tester cette méthode dans le cadre de cette thèse.

Il était apparu que dans ce cas, il était plus appropriée de considérer le cadre de l’utilité à dépendance de rang, parce que l’occurrence des événements les plus rares étaient suffisamment faibles. L’objectif

1C’est-à-dire la connaissance de la forme de la fonction d’utilité multi-atribut à partir des réponses d’un individu à des situations de choix, ou d’arbitrage, entre différentes situations qui diffèrent par la quantité des attributs jugés importants.

4.8. Conclusion 105 était notamment de permettre une comparaison avec les résultats obtenus par le biais de l’évaluation contingente.

Cet objectif a finalement été abandonné par faute de temps pour développer un processus d’enquête suffisamment adapté (simplifié) à une population complètement profane.

4.8 Conclusion

Dans ce chapitre, nous avons vu que l’évaluation des projets de réduction de l’exposition aux inon-dations n’étaient que très peu réalisée en France, au contraire de certains pays comme les États-Unis ou la Grande-Bretagne où elle est institutionnalisée. Les raisons avancées pour ce manque d’évaluation sont multiples :

– manque de culture de l’évaluation ;

– manque de méthodes permettant l’évaluation ; – manque de données alimentant l’évaluation ;

– une organisation collective ne facilitant pas l’évaluation.

Cette situation est problématique dans le mesure où elle n’assure pas que les projets retenus ou non le soient selon des critères transparents et discutables.

Le problème du manque de culture de l’évaluation ne semble pas se justifier, ou plutôt reposé sur un malentendu concernant l’optique dans laquelle est réalisée une évaluation économique. Concernant notamment l’ACB, loin d’être l’objet autoritaire et inflexible d’une décision qui ne souffre d’aucune contestation que certains imaginent, elle n’est au final qu’un instrument donnant une indication aussi précise que possible sur un aspect particulier de la question : le projet envisagé est-il ou non efficient.

On notera d’ailleurs avec Henry [116] que la pratique de l’ACBpeut prêter, et notamment dans le cadre des inondations, même si l’article de Henry concerne un cas anglais, à une intéressante discussion par différentes parties affectées d’un projet à l’étude.

L’argument du manque de méthode est difficile à cautionner, tant la pratique de l’évaluation écono-mique est établie dans des pays tels que les États-Unis ou l’Angleterre. C’est d’ailleurs dans ces pays que des pratiques alternatives à l’ACBvoient le jour, telle que l’ADMC, permettant de s’adapter plus efficacement à des contextes de décision moins centralisés où la négociation est un aspect privilégié.

Même si cet argument du manque de méthode ne s’applique pas à l’étape de l’évaluation mais plutôt à celle de l’estimation de l’exposition d’un territoire aux inondations, il ne semble pas forcément pertinent.

Le manque de données pour l’estimation de l’exposition aux inondations est, quant à lui, patent.

Nous en avons déjà parlé dans le chapitre2, page13, nous ne reviendrons pas dessus.

Le fait que l’organisation collective ne favorise pas l’évaluation est également avéré. Il est ainsi extrê-mement dérangeant de constater que l’État peut financer des projets sans réel contrôle de leur efficience au niveau national, ce qui est justement l’un des objets de l’évaluation économique.

La situation actuelle semble bloquée dans un cercle vicieux : il n’y a pas de données donc on n’évalue pas, on n’évalue pas donc il n’y a pas de données. Cette situation peut prêter au pessimisme quant à un changement futur de la situation. Pourtant, comme nous l’avons rappelé dans le chapitre2, page13, il suffirait de peu de choses pour que le système d’indemnisation Catastrophes Naturelles puisse permettre d’alimenter, au moins dans un premier temps, le début d’un nouveau cercle vertueux.

À la question de la prise en compte de l’avis de la population dans l’évaluation économique, nous nous sommes particulièrement concentré sur la signification que cela pourrait avoir dans un cadre plutôt centralisé, auquel est plus naturellement associé l’ACB. Dans ce cadre, la prise en compte de l’avis de la population est à rapprocher de la notion deCAPdes agents affectés, fondement théorique de l’analyse.

Nous avons vu que différentes techniques d’expression desCAPétaient disponibles. Notons avec Shab-man et Stephenson [194] qu’aucune d’entre elles ne puisse prétendre« a priori»fournir la« bonne»

réponse. Il semblerait en effet, selon leur analyse que l’usage des différentes techniques les plus promet-teuses (coûts évités, prix hédoniques, évaluation contingente) au cas des inondations ne puissent donner les mêmes résultats, parce qu’elles ne mesurent pas la même chose.

Dans ces conditions, les techniques dites d’enquête ont un potentiel particulièrement prometteur.

D’une part, elles ne pâtissent pas forcément du manque de données inhérents aux analyses de type dom-mage évités (ou dans une moindre mesure des prix hédoniques). D’autre part, nous notons que ce qui est souvent présenté comme un inconvénient majeur aux méthodes d’enquêtes (le fait qu’elles s’appuient explicitement sur un avis des personnes interrogées, ce qui pourraient pour de multiples raisons induire des biais dans la mesure des bénéfices mesurés dans le cadre par exemple d’uneACB), est justement ce qui nous incite à pousser plus en avant l’analyse de la potentialité de cette méthode. En effet, parmi toutes les techniques d’expression desCAP, les méthodes d’enquête sont les seules qui permettent une réelle interactivité entre les décideurs et les populations affectées. Ces méthodes sont ainsi reconnues comme permettant une réelle consultation du public, au contraire des méthodes, éventuellement plus maîtrisables, en tout cas plus techniques et normatives, comme les dommages évités ou la méthodes des prix hédoniques.

Cependant, ce potentiel à mesurer lesCAPdes individus dans le cadre d’uneACB, ou plus simple-ment à donner une indication d’ordre économique sur les préférences des populations interrogées doit être testé au regard des difficultés propres à toute enquête. C’est l’objet des chapitres suivants. Le pro-chain chapitre se concentre ainsi sur un outil de communication permettant la définition du bien public au cœur de l’évaluation : le« degré d’exposition d’un territoire aux inondations». Le chapitre suivant se concentre plus spécifiquement sur l’application de l’évaluation contingente à deux terrains d’études.

4.8. Conclusion 107

Le contexte de décision contractuelle autour du bien commun

Adéquation avec l’ADMC

Plusieurs parties prenantes réunies IIdentification des parties prenantes ...autour de la réalisation d’un projet

particu-lier

IIdentification des différents projets ...recherchent un accord qui les satisfassent

...au vu de critères de jugement qui leur sont propres

IStructuration des enjeux selon uneAMC ...en négociant librement entre eux les

trade-off à consentir

IMise en commun des enjeux structurés

IMise en commun des enjeux structurés

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