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Comportement de la rivière représentée par des loteries – Protection contre les crues

Dans le document en fr (Page 180-0)

K.2 Éléments de restitution de l’enquête réalisée au Mans

6.3 Comportement de la rivière représentée par des loteries – Protection contre les crues

Protection efficace

Classe 4 Classe 5

5 ans 0,90 0,05 0,05

20 ans 0,75 0,10 0,15

50 ans 0,50 0,20 0,30

100 ans 0,25 0,25 0,50

TAB. 6.5:Comportement de la rivière en cas de protection contre les crues de classe 3

Durée d’observation de 5 ans Durée d’observation de 20 ans

Durée d’observation de 50 ans Durée d’observation de 100 ans

Légende

La protection due à l’aménagement est efficace Le pire événement est une crue d’intensité IMMENSE.

FIG. 6.4: Comportement de la rivière représentée par des loteries – Protection contre les crues TRÈS

RARES

Protection efficace

Classe 5

5 ans 0,95 0,05

20 ans 0,85 0,15

50 ans 0,70 0,30

100 ans 0,50 0,50

TAB. 6.6:Comportement de la rivière en cas de protection contre les crues de classe 4

Chapitre 7

Application de l’évaluation contingente aux cas des inondations

L

E CHAPITRE EN BREF

Objet du chapitre Ce chapitre présente les enquêtes réalisées dans le cadre de la thèse. Cette pré-sentation commence par une mise en perspective contextuelle des deux terrains sur lesquels ont été effectuées les enquêtes, le bassin versant de l’Yzeron et l’agglomération du Mans. Suit une présenta-tion détaillée de la procédure d’enquête (échantillonnage et prise de contact). Les réponses recueillies auprès des individus donnent ensuite lieu au traitement suivant. Dans un premier temps sont analysées les réponses permettant de caractériser les individus vis-à-vis de leur relation aux inondations (vécu ; connaissance, vulnérabilité individuelle, objectifs jugés prioritaires pour la gestion collective des inon-dations). Dans un second temps sont analysés lesCAP, de façon à la fois quantitative et qualitative, ainsi que par le biais du taux de refus de réponse.

7.1 Enquêtes : Présentation contextuelle

Dans cette section, nous présentons le contexte de réalisation des enquêtes effectuées. Cette présen-tation se fait en 3 temps :

1. présentation générale des enquêtes (dates et lieux de réalisation) ; 2. présentation du contexte propre aux bassin versant de l’Yzeron ; 3. présentation du contexte propre à la ville du Mans.

7.1.1 Présentation chronologique des enquêtes

L’expérimentation de l’évaluation contingente sur le terrain s’est déroulée en trois phases bien dis-tinctes :

1. une pré-enquête réalisée sur le bassin versant de l’Yzeron, étalée sur la période d’août à octobre 2001 (désignée sous le terme« pré-enquête») ;

2. une enquête réalisée sur le même bassin versant réalisée sur la période de novembre à décembre 2001 (désignée indifféremment sous les termes« enquête n˚1»ou« enquête Yzeron») ;

159

3. une enquête réalisée sur l’agglomération du Mans réalisée de mai à juin 2002 désignée indifférem-ment sous les termes« enquête n˚2»ou« enquête Le Mans»).

Il y a donc eu deux terrains d’études distincts. Ces terrains d’étude ont été choisis de sorte à être complémentaires que ce soit au niveau de l’aléa hydrologique ou de la vulnérabilité. Dans la première section de ce chapitre, les caractéristiques de contexte essentielles à la bonne compréhension des résultats des enquêtes sont présentées.

7.1.2 Présentation du bassin versant de l’Yzeron

Les caractéristiques présentées ici sont celles disponibles dans le rapport du contrat de rivière établi par leSAGYRC[188].

Le bassin versant de l’Yzeron est un petit bassin versant d’environ 150 km2, couvrant l’ouest de l’agglomération lyonnaise (150 km2). L’Yzeron et ses affluents prennent leur source dans les Monts du Lyonnais à une trentaine de kilomètres de l’agglomération. Ce premier terrain d’étude a été choisi pour des raisons de proximité par rapport au laboratoire d’accueil, condition jugée importante pour la phase de pré-enquête.

7.1.2.1 Caractéristiques de l’aléa hydrologique

Le bassin versant de l’Yzeron possède des caractéristiques géologiques et topographiques qui rendent possibles des crues de type rapide :

– les sols sont très peu perméables, favorisant un ruissellement important ;

– les pentes sont importantes sur la majeure partie de la superficie du bassin versant, elles ne s’adou-cissent que dans les derniers kilomètres de l’Yzeron avant l’embouchure avec le Rhône.

L’analyse du fonctionnement des crues.Elle indique que le temps de montée d’une crue est très court (entre 2 et 4 heures) et que les volumes ruisselés du bassin rural (à l’amont de Craponne) sont nettement supérieurs aux volumes générés par les surfaces urbanisées

Les crues les plus importantes se manifestent plutôt suite à des épisodes pluvieux intenses et brefs, précédés par des épisodes pluvieux longs ayant permis la saturation du sol (ce qui augmente le ruisselle-ment). Ainsi, il est relaté que la pluie estimée centennale du 22 septembre 1993 a donné lieu à une crue faible (période de retour de 2 ans) : les sols, non saturés n’ont pu absorber suffisamment l’eau précipitée et limiter le ruissellement. La pluie décennale du 5 octobre 1993 a par contre été à l’origine d’une crue de période de retour 30 ans, les sols étant saturés.

Ces caractéristiques impliquent que les crues se manifestent essentiellement au printemps (avril sur-tout) ou à l’automne (octobre ou novembre).

Les crues du Rhône.Elles peuvent culminer en concomitance avec les crues de l’Yzeron (situation du 7 octobre 1993 ressentie sur l’Yzeron jusqu’à la cité Yzeronne à Oullins) et se traduire par un ralen-tissement des écoulements et des hauteurs d’eau plus élevées que celles correspondant au débit de crue de l’Yzeron sans influence aval.

Les contextes géologique, topographique et climatique. Les pentes importantes, les sols très peu perméables expliquent que les crues se manifestent violemment depuis fort longtemps : les premiers rapports indiquent une crue de l’Yzeron en 1891 qui déborde au-delà de ses berges. Ces crues, qui nécessitent une saturation des terrains par des pluies longues et des épisodes pluvieux intenses et brefs, ont lieu au printemps (avril surtout) ou à l’automne (octobre ou novembre). La pluie centennale du 22/09/93 a donné lieu à une petite crue (période de retour de 2 ans) car les terrains ont pu absorber suffisamment d’eau et limiter le ruissellement. La pluie décennale du 5 octobre 1993 a donné lieu, sur des sols saturés, à une crue de période de retour de 30 ans.

7.1. Enquêtes : Présentation contextuelle 161 Vulnérabilité du bassin versant Le bassin versant de l’Yzeron est constitué d’une zone urbaine dense en aval et d’une couronne péri-urbaine en niveau intermédiaire qui cède la place à une activité rurale limitée par le relief. La population du bassin de l’Yzeron était de 157 000 habitants (excepté Lyon) en 1990 dont 85% était localisé dans les zones urbaines. Entre les décennies 70 et 90 l’urbanisation dense est passée de 7 à 21% de la surface du bassin et le domaine péri-urbain s’est maintenu à 24% tout en se déplaçant vers l’extérieur de l’agglomération lyonnaise. La vulnérabilité de ces zones est souvent importante car elle touche l’habitat individuel, collectif et l’activité commerciale et industrielle associée.

Un certain nombre de quartiers sont référencés dans lePPRIcomme étant particulièrement concernés par les inondations.

Ces crues ont entraîné des dommages à des habitations et édifices riverains (submersion de chaussée et de zones d’habitations) dans les secteurs suivants :

– cours d’eau Yzeron : commune de Francheville (20 maisons), commune de Sainte-Foy-lès-Lyon (14 maisons et des bâtiments commerciaux), commune d’Oullins (25 maisons), commune de Cra-ponne (1 maison)

– cours d’eau le Nant : commune Saint-Genis-Laval (1 maison)

– cours d’eau le Ratier, Le Ponterle : commune de Saint-Genis-lès-Ollières (1 maison), commune de Tassin-la-Demi-Lune (10 maisons)

– cours d’eau la Chaudanne : commune de Grézieu-la-Varenne (3 maisons) – cours d’eau le Charbonnière : commune de Charbonnières-les-Bains (4 maisons)

Les risques humains sont importants.Les hauteurs d’eaux (supérieures à 1m) et les vitesses (1 à 4m/s) mises en jeu sont de nature à menacer des vies humaines.

Historique des crues Les crues des deux dernières décennies.Les dernières crues sont survenues en 1982, 1983, 1986, 1988, 1989 et 1993. La crue d’octobre 1993 a eu une période de retour d’environ 30 ans pour un débit à Taffignon de 85m3/s.

Les causes des inondations Elles sont multiples et complexes et liées à l’urbanisation du bassin ver-sant :

– Les capacités de transit des débits sont limitées à certains endroits : empiétement sur le lit mineur au droit des constructions, disparition de zones d’expansion de crues à l’amont.

– Le ruissellement a été aggravé : pas de maîtrise dans les zones de production, imperméabilisation des sols, insuffisance des réseaux unitaires d’assainissement.

Les dommages découlent d’une position défavorable de certaines habitations dans la zone de débor-dement à proximité immédiat du lit mineur.

Les acteurs locaux de la prévention contre le risque d’inondation Deux groupes principaux d’ac-teurs œuvrent dans le domaine de la prévention du risque d’inondation sur ce bassin.

La COURLY est le premier de ces acteurs. Sa compétence en matière d’urbanisme l’a conduit à définir une stratégie en matière de prévention et de lutte contre les risques naturels, en particulier pour le risque d’inondation. L’article 31 de la Loi sur l’eau a permis à la collectivité de mener parallèlement aux dispositions réglementaires, une politique active d’appui technique et financier auprès des communes et syndicats impliqués dans la gestion du risque inondation, pour les cours d’eau non domaniaux. Toutefois ces actions sont plutôt concentrées sur les inondations directement dues aux précipitations (sans qu’il y ait forcément passage par la rivière donc), et son action sur le bassin versant de l’Yzeron reste limitée.

En effet, leSEAGYRC, un syndicat intercommunal à vocation d’aménagement et de gestion des prin-cipales rivières du bassin de l’Yzeron, semble être l’acteur principal, lors de la période considérée (en 2000 donc). Ce syndicat est essentiellement composé de communes rurales et péri-urbaines, extérieures

à la communauté urbaine de Lyon mais quelques-unes en font partie dans la frange péri-urbaine dense.

Ses objectifs sont multiples dont la protection contre les inondations et la prévention de leur aggrava-tion. Les conséquences hydrauliques aval des aménagements du bassin amont imposent un dialogue de coordination des aménagements hydrauliques qui devrait prendre place au sein d’un contrat de rivière.

Les scénarios d’évolution des risques d’inondations, envisagés en 2000 Selon une hypothèse d’ur-banisation dense telle que lesPOSle prévoient en 1993, les scénarios prévisibles mettent en avant une augmentation des débits de crue (de l’ordre de 0 à 50% à Craponne et 0 à 100% à Taffignon) et dans les zones les plus sensibles, une diminution de moitié des périodes de retour des débordements.

Une augmentation de l’urbanisation sur le bassin versant rural sans maîtrise des ruissellements pour-rait induire :

– Une superposition des débits du sous bassin rural et des débits du sous bassin urbain.

– Une augmentation des fréquences de débordements dans les zones sensibles (transfert des ruissel-lements plus importants et des eaux pluviales de réseaux plus directs).

– Des problèmes d’inondations non induites par des débordements dans les secteurs de fond de vallée (par accumulation des volumes ruisselés, par refoulement des réseaux unitaires surchargés).

Les solutions envisagées en 2000 La protection contre les crues d’un niveau centennal nécessite l’im-plantation de barrages écrêteurs de crue et des travaux de recalibrage (délais de mise en place d’un dispo-sitif d’annonce de crue trop court, impact traumatisant d’un recalibrage centennal sur l’aval, inefficacité et impacts de petites retenues nombreuses, coût trop important d’une galerie de dérivation des crues vers la Saône). Néanmoins, elle ne sera efficace que si elle s’accompagne dès à présent d’une maîtrise des ruissellements et d’une politique d’urbanisation moins ambitieuse.

7.1.3 L’agglomération urbaine du Mans

Caractéristiques de l’aléa hydrologique Les caractéristiques présentées ici sont celles disponibles dans le rapport duBCEOM[184].

La Sarthe est une rivière située en rive droite de la Loire, qui rejoint juste en amont d’Angers le Loir puis la Mayenne pour former la Maine. L’Huisne est le principal affluent de la Sarthe. Il est situé en rive gauche de la Sarthe. La confluence entre ces deux rivières a lieu à l’intérieur de la ville du Mans.

Le bassin versant de la Sarthe a une superficie importante, de l’ordre de 8020km2, et s’étend sur 5 départements : l’Eure-et-Loir, le Loir-et-Cher, le Loiret, la Maine-et-Loire et la Sarthe.

Le sous bassin versant de la Sarthe en amont de la confluence avec l’Huisne a une superficie de 2720 km2, sensiblement équivalent à la superficie du bassin versant de l’Huisne qui est de 2530km2.

Les pentes des deux rivières sont faibles :

– 0,8 pour la Sarthe (1,2 pour la partie de la Sarthe en amont de la confluence avec l’Huisne) ; – 0,8 pour l’Huisne.

Les caractéristiques géologiques des bassins versant amènent cette conclusion dans le rapport du BCEOM :

« D’une manière générale, on constate que les terrains sont, dans une majeur partie des bassins versants, de nature imperméable. Toutefois, en raison de la riche couverture végé-tale, ces bassins versants qui présentent presque partout des cultures abondantes, des bois et des forêts ont des coefficients d’évapo-transpiration et des capacités de rétention élevées, réduisant ainsi le coefficient d’écoulement, à moins que des conditions exceptionnelles ne viennent modifier les caractéristiques hydrographiques (pluies de fortes densité et de longue

7.1. Enquêtes : Présentation contextuelle 163 durée, sols gelés, etc.) donnant ainsi lieu à des crues. En règle générale, il se produit un bon

« lissage» des précipitations de sorte que les hydrogrammes de crue présentent rarement des pointes aiguës et élevées, comparés aux volumes charriés ; en revanche, on a très sou-vent affaire à des pointes de crues étalées sur plusieurs jours.»

Les crues touchant le Mans sont donc caractéristiques des crues de plaines.

Vulnérabilité de l’agglomération Les données discutées dans cette section sont issues du rapport de laCNR[17], duBCEOM[184] ainsi que du mémoire de maîtrise de Claire Géraudie [101]

Autant le rapport du BCEOM[184] que lePPRIinstruit sur Le Mans indiquent que seuls certains quartiers de l’agglomération sont concernés par les inondations.

Ces quartiers sont avant tout résidentiels, ce qui se retrouve dans la description fournie par le rapport duBCEOM[184] sur les conséquences de la crue de 1995 :

– 1650 logements touchés, répartis en 1250 logements en rez-de-chaussée plus 400 logements en étage ;

– 120 activités touchées, dont plus de 50% situées dans la zone industrielle Sud - Arnage ; – 20 équipements publics touchés.

Plus précisément, il est également donné la répartition des enjeux touchés pour différents quartiers : – Saint Pavace :

– 50 logements ;

– quelques entreprises de la zone industrielle

Un certains nombres de quartier sont reconnus comme pouvant être inondés dans l’agglomération du Mans.

Présentation du contexte En 1995, 1999 et 2001, l’agglomération du Mans a subi des crues de l’Huisne et de la Sarthe ayant provoqué des inondations endommageant un nombre conséquent d’ha-bitations particulières.

De tels phénomènes n’avaient pas eu lieu depuis 1966.

Suite à ces événements, l’ADSPQI, l’association des sinistrés, mis en place à la suite des inonda-tions de 1966, s’est réactivée. Les services techniques de la communauté urbaine ont pris en charge l’élaboration de projets de protection.

Dans ce contexte de crise à répétition, l’attente de la population est forte et la politique menée par la ville sur ce dossier est fortement critiquée. Notre présence lors de deux réunions d’information sur la construction éventuelle de digue de protection nous a permis de nous rendre compte de cette contestation (voir annexeH, page319). La lenteur de la construction des ouvrages de protection est notamment mise en cause.

Bilan des inondations Les inondations qui ont lieu au Mans sont des inondations de plaine. Même si elles ont peu de chance d’être dangereuses pour la population, elles ont engendré de nombreux dégâts.

La plus importante, celle de 1995, avait une période de retour d’environ cinquante ans. Elle a endommagé plus de 1600 logements, 120 activités économiques et 20 équipements. Si les deux autres crues étaient d’intensité moindre, elles ont également détérioré de nombreux logements, selon les déclarations faites aux assurances, ces crues ont touché plus de 100 habitations.

Les projets de protection L’importance des crues a mis en évidence la nécessité de mettre en place des aménagements de protection. De plus, la demande de protection des sinistrés, relayée notamment par l’ADSPQI, est très forte. La population a du mal à supporter la récurrence des crues de ces dernières an-nées et exige des solutions pour lutter contre les débordements des cours d’eau. Conscients du problème

posé par les inondations, les pouvoirs publics ont commandité une étude au cabinetBCEOM, une société d’ingénierie, pour savoir quels travaux permettraient d’améliorer la situation de la commune du Mans vis à vis du risque d’inondation. Les résultats de cette étude ont été publiés en mars 2001. Deux types de travaux sont envisagés : des petits et des grands travaux . Parmi les petits travaux préconisés par le BCEOM, le curage de la rivière et la mise en place de clapets anti-retour sur le réseau d’eaux fluviales ont déjà commencé. Et, des concertations au sujet de la construction de deux digues, une le long de l’Huisne et une le long de la Sarthe, avec les riverains propriétaires concernés viennent de commencer. Les grands travaux envisagés concernent la construction d’une retenue d’eau en amont du Mans sur la Sarthe et la mise en place de levées transversales sur l’Huisne. Pour l’instant, aucune décision n’a été prise quant à la réalisation effective de ces ouvrages de protection. Cependant, le 18 juin 2002, un syndicat mixte a été créé pour discuter de tous les aspects que revêt la construction du bassin de rétention au Gué Ory.

D’après les calculs effectués par leBCEOM, si l’ensemble des petits travaux de protection était réalisé, ainsi que le projet de bassin de rétention, la hauteur d’eau, lors d’une crue de même intensité que celle de 1995 baisserait de 40 à 60 cm, ce qui permettrait d’épargner plus de 1000 logements.

De plus, il est à noter qu’un Plan de Prévention des Risques d’Inondation , le PPRI, est entré en vigueur en mars 2000 sur la commune.

7.1.4 Conclusion de la présentation contextuelle

Les deux terrains d’étude se distinguent nettement, que ce soit en terme de caractéristiques hydrolo-giques des bassins versants, ou en terme d’enjeux :

– le bassin versant de l’Yzeron est un petit bassin versant, aux crues à cinétique rapide, avec risque humain.

Les solutions envisagées pour se prémunir contre les inondations sont à l’échelle du bassin versant considéré, elles sont d’ailleurs situées plutôt dans la zone concernée par ces risques. Elles n’en-traînent pas une aggravation du risque en zone aval, l’Yzeron se jetant dans le Rhône, dont il est un affluent négligeable.

– la ville du Mans se trouve sur un bassin versant important, aux crues lentes, avec risque humain faible, voire inexistant.

Des solutions sont envisagées à l’échelle locale, qui ne peuvent amener à elles-seules une protec-tion jugée suffisante par les pouvoirs publics des quartiers concernés. Des aménagements en amont de la ville sont envisagés qui peuvent mener à de réels conflits d’intérêts. De plus les protections locales sur la ville ont des effets sur l’exposition à l’aval de la ville.

Notons également que dans les deux cas les populations interrogées sont avant tout urbaines.

7.2 Procédure des enquêtes

Dans cette section, nous présentons la démarche suivie pour choisir les échantillons interrogés, ainsi que pour prendre contact avec les individus interrogés.

7.2.1 Échantillonnage de la population

7.2.1.1 Délimitation des territoires d’enquête

Pour les deux terrains d’étude, desPPRIétaient complètement instruits et approuvés au moment de la préparation des enquêtes. Ces documents d’urbanisme ont pour vocation de délimiter les zones où le risque d’inondation est suffisamment sévère pour impliquer une réglementation d’urbanisme. Dans les deux terrains d’étude, c’est la crue centennale (simulée) qui a servi à délimiter les zones réglementées,

7.2. Procédure des enquêtes 165 ce qui implique une délimitation spatiale incluant au moins l’ensemble des territoires ayant subi des inondations lors des crues passées, sensiblement moins importantes que la crue centennale.

Il a donc été choisi de baser le choix des sites d’enquêtes sur les zones délimitées par les PPRI, disponibles. La population interrogée étant alors celle dont le logement était situé dans une rue concernée par lePPRI.

7.2.1.2 Base de données des individus susceptibles d’être interrogés

Les coordonnées des personnes contactées ont ensuite été obtenues grâce à la base de données des pages blanches disponibles sur le réseau internet. Cette procédure ne permet pas de recenser de façon exhaustive l’ensemble de la population logeant dans les zones délimitées : en sont exclues les personnes qui n’ont pas de ligne de téléphone fixe, les personnes ayant une ligne de téléphone fixe mais qui sont sur des listes d’accès restreints (liste rouge par exemple), les personnes ayant une ligne de téléphone fixe, acceptant d’apparaître dans l’annuaire mais pour qui l’information n’était pas à jour au moment de la

Les coordonnées des personnes contactées ont ensuite été obtenues grâce à la base de données des pages blanches disponibles sur le réseau internet. Cette procédure ne permet pas de recenser de façon exhaustive l’ensemble de la population logeant dans les zones délimitées : en sont exclues les personnes qui n’ont pas de ligne de téléphone fixe, les personnes ayant une ligne de téléphone fixe mais qui sont sur des listes d’accès restreints (liste rouge par exemple), les personnes ayant une ligne de téléphone fixe, acceptant d’apparaître dans l’annuaire mais pour qui l’information n’était pas à jour au moment de la

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