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Afin de compléter et conforter la lecture du schéma directeur de l’agglomération angevine, les paragraphes suivants apportent des éléments de comparaison extraits du document du Saumurois211

. Le choix de ce territoire, et non celui de l’agglomération choletaise, est motivé par un contexte territorial présentant des problématiques environnementales assez proches du territoire angevin : un territoire périurbain fortement marqué par l’activité agricole, des enjeux paysagers et de biodiversité liés à la présence de la vallée de la Loire, un territoire organisé autour d’une ville centre.

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Schéma directeur du Saumurois, Dossier approuvé par délibération du Comité syndical du Syndicat Mixte

Le Schéma Directeur d’Aménagement et d’Urbanisme de Saumur a été élaboré entre 1974 et 1977, document mis en révision par le Syndicat Mixte du Schéma Directeur du Saumurois le 18 septembre 1997 élargissant le territoire de 11 à 65 communes et passant de 40 871 à 98 907 habitants. Le 25 octobre 2000, le Comité syndical délibérait pour arrêter ce nouveau Schéma Directeur. On pourra noter que l’année d’arrêt de ce nouveau schéma correspond à l’année d’adoption de la loi S.R.U. instituant les S.Co.T. et de s’interroger sur le choix de poursuivre une révision de schéma directeur au lieu d’engager d’ores et déjà un schéma de cohérence territoriale.

Comme pour le S.D.A.U. angevin, le document du Saumurois a motivé sa révision sur la base d’un double constat : une croissance démographique surestimée et en décalage avec la réalité du développement économique, une consommation d’espace inversement proportionnelle au développement démographique se traduisant par une urbanisation non maîtrisée et alimentant le processus d’étalement urbain.

Trois commissions ont contribué à l’élaboration des orientations définies dans ce nouveau schéma : Espaces Naturels et Patrimoine, Cadre de vie et Développement économique.

Complétée par une série d’études commandées ou pilotées par l’Etat dans les domaines du paysage, du développement économique, de l’habitat, des transports et déplacements, le document conserve la trame des schémas directeurs de l’époque autour de la construction « analyse de l’état initial, perspectives d’aménagement, parti d’aménagement ».

Sur la question de l’étalement urbain, le document ne souligne pas de problématique particulière du fait notamment d’une situation démographique défavorable : vieillissement de la population, taux de natalité en baisse, solde migratoire négatif. Mais si cette situation est principalement due au recul de la ville centre et de sa proche périphérie alors que les communes rurales ont été les plus dynamiques dans l’accueil de population. La partie consacrée aux « Perspectives d’aménagement » souligne sur ce point : « De même, le

phénomène de péri-urbanisation de la ville au profit de sa couronne est resté mesuré. Il en résulte une répartition équilibrée de la population dans l’ensemble du bassin et une multipolarisation avec des chefs-lieux de canton d’un poids démographique suffisant permettant le maintien d’un niveau de services à la population satisfaisant dans sa répartition géographique ».

C’est principalement sous l’aspect générique du « cadre de vie » qu’est abordé le sujet dans le « Parti d’aménagement » indiquant que « la préservation des équilibres, et donc du

cadre de vie, est intimement liée à la maîtrise du développement urbain et à la gestion des différentes composantes du territoire ». Dans ce sens, il est davantage mis en avant la gestion

de l’impact global des activités à propos duquel il est écrit : « La gestion rigoureuse du

développement urbain, par des formes urbaines moins génératrices de déplacements, notamment automobiles, et l’organisation de l’implantation des différentes vocations sur le territoire, avec une vigilance accrue quant à la localisation des zones résidentielles, permettra également de contrôler et de limiter les émissions de polluants à la source, ainsi que leurs effets ».

Cependant, le paragraphe « 4.Organiser le territoire pour satisfaire les besoins de la

population » développe plus longuement la nécessité de réfléchir à une nouvelle organisation

territoriale :

« (…) De même, mais à une échelle adaptée à la problématique des communes périphériques,

la constitution de pôles d'appui s'inspire de ce regroupement de fonctions autour de centres de vie.

Le développement d'espaces d'activités proches des lieux d'habitat, l'implantation des services et équipements de proximité nécessaires à l'épanouissement des habitants et à l'exercice des démarches du quotidien, doivent permettre de faire émerger, sur l'ensemble du territoire, de véritables bourgs relais.

Aux côtés de cette nouvelle structuration du développement, la maîtrise des formes urbaines devra constituer un levier complémentaire de limitation de la mobilité.

La requalification du tissu existant, avec notamment le réinvestissement des espaces vacants, la réhabilitation des logements des centres-villes et centre-bourgs, pour redynamiser ces espaces, ou encore la valorisation des espaces économiques existants, constituent des outils qui permettront de mieux gérer le tissu urbain, en privilégiant la qualité à la quantité. Dans le même esprit, les extensions nouvelles devront se développer en priorité dans les « dents creuses » ou en continuité du tissu existant, dans l'agglomération comme dans les communes périphériques. Pour ces dernières la limitation de l’extension de l'enveloppe urbaine actuelle devra constituer un fondement essentiel de la politique d'urbanisation ».

Enfin, un paragraphe spécifiquement consacré à « La maîtrise de l’urbanisation » énonce un certains nombre de constats et de mesures devant participer à la limitation de l’étalement urbain :

« La maîtrise du développement urbain doit passer à la fois par le réinvestissement de

l'espace déjà construit et par l'ouverture de nouveaux espaces à l'urbanisation.

L'espace urbain de demain est en effet en grande partie celui déjà construit aujourd'hui, car sa configuration et ses mutations ouvrent de nombreuses possibilités d'intervention pour

requalifier, densifier ou restructurer. En parallèle, l'évolution des besoins en logement, la dégradation de certains quartiers ou encore le vieillissement du parc amènent à engager des actions de restructuration, de réhabilitation et de requalification dans les quartiers ou les centre-villes existants, permettant ainsi la régénération du tissu.

Parallèlement à cette reconstitution de la ville sur elle-même, des possibilités d'extensions de l'urbanisation doivent être ménagées, pour répondre aux besoins exprimés pour l'accueil des populations et des activités.

En ce qui concerne l'habitat, le potentiel de développement doit être localisé en observant un principe strict de continuité avec le bâti existant, afin de réduire le risque de dilution de l'urbanisation. Cette forme urbaine plus compacte permet également de mieux maîtriser les coûts de l'urbanisation, en limitant le développement des réseaux au profit d'une rationalisation de l'existant (…) ».

Ces orientations sont traduites dans la dernière partie du document « III-2/Mise en

œuvre des objectifs » sous la forme d’un tableau proposant, en fonction des perspectives

démographiques de chaque secteur identifié comme pôle de développement, les besoins potentiels en zones urbanisées pour le logement (sur la base de 2,5 personnes par logement et une densité résidentielle de 12 logements à l’hectare).

Tableau 3 - Schéma Directeur d’Aménagement et d’Urbanisme du Saumurois – Objectifs démographiques et besoins en espace à urbaniser sur la période

2000-2010

Source : Schéma directeur du Saumurois, Dossier approuvé par délibération du Comité syndical du Syndicat

Mixte du Schéma Directeur du 1er mars 2002.

A ces 261 hectares prévus sur dix ans (2000-2010) affectés aux logements, doivent s’ajouter 445 hectares d’extensions urbaines dédiées au développement économique soit un total de plus de 700 hectares sur dix ans.

En ce qui concerne la limitation de la consommation foncière, nous verrons plus loin que l’effort engagé par le Saumurois dans son S.Co.T en cours d’élaboration reste modéré en affichant pour la période 2012-2025 une consommation foncière annuelle de 71 hectares par an (en incluant cependant les équipements et infrastructures pour respectivement 6 et 3 hectares par an) comparativement à la période 2000-2010 du schéma directeur qui affichait pour les logements et l’activité 70 hectares par an pour un total de 115 hectares réellement consommés sur cette même période (29 hectares pour l’activité et 86 pour les logements).

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