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La littérature sur la contribution des énergies renouvelables à la réduction des émissions de GES

renouvelables : avantages et opportunités

Section 1. La transition vers les énergies renouvelables pour un développement durable

3. L’impact des énergies renouvelables sur le développement durable : un aperçu de la littérature

3.1. La littérature sur la contribution des énergies renouvelables à la réduction des émissions de GES

Il est bien connu que le changement climatique est dû principalement aux émissions de CO2 qui sont émises par l'énergie conventionnelle. Selon United Nations Department of

Economic and Social Affairs (UN/DESA, 2009), l'énergie est essentielle au développement

économique et les ER sont essentielles pour un avenir sans changement climatique. Ainsi, une conversion rapide de l’utilisation des combustibles fossiles vers les ER n’est plus un choix, mais une question urgente pour atteindre la stabilité climatique. En effet, il y a un consensus entre les scientifiques qui stipule que l’utilisation des ER est nécessaire pour atténuer le changement climatique. Les études dans ce domaine sont multiples et variées. La littérature existante a mis l'accent surtout sur la capacité des ER à réduire les émissions de GES (Hernández et al., 2004 ; Tsai et Chou, 2005 ; Reddy et al., 2006 ; Beccali, Cellura et Mistretta, 2007 ; Arent, Wise et Gelman, 2011 ; Economou, 2010 ; Keleş et Bilgen, 2012 ; Karakosta et al., 2013). Cet avantage environnemental est devenu plus intéressant avec la prise de conscience mondiale de la gravité des changements climatiques.

Mathews (2014) considère que l'utilisation des ER est nécessaire pour réduire les émissions de CO2. Dincer (2000) réclame qu'il y a un lien profond entre l'utilisation des ER

et le développement durable. En fait, les ER sont l'une des solutions les plus efficaces aux problèmes environnementaux actuels. Dincer (2000) présente une analyse détaillée des impacts environnementaux de l'utilisation massive des combustibles fossiles. Les impacts les plus dangereux sont : les pluies acides, la détérioration de la couche d'ozone et l'effet de serre. Il conclue que la meilleure solution possible pour ces problèmes est l'utilisation des ER. La relation entre les ER et le développement durable est analysée à partir d'une étude de cas de la ville de Sarrebruck en Allemagne qui avait mis en place, en 1980, un

23 programme d'énergie qui a gagné “the local government honor” lors de la conférence de Rio en 1992.

Dincer et Rosen (1999) affirment qu'il existe un lien fort entre l'énergie, l'environnement et le développement durable. Ils considèrent qu'une société qui vise l’atteinte du développement durable doit utiliser les ER qui n’ont pas d’impacts négatifs sur l'environnement. Kalogirou (2004) a présenté les problèmes environnementaux causés par l'utilisation des combustibles fossiles et la nécessité d'utiliser l'énergie solaire qui a peu ou pas d'impact négatif sur l'environnement. Selon son étude, l'utilisation de l'énergie solaire pour chauffer les bâtiments et pour chauffer l'eau peut empêcher des grandes quantités d’émissions de GES. En effet, Kalogirou (2004) réclame que la réduction des GES est le principal avantage de l'utilisation de l'énergie solaire et il ajoute que les systèmes d'énergie solaire devraient être utilisés autant que possible pour parvenir à un développement durable, tout en pratiquant le principe « penser globalement-agir localement » (“think globally-act locally”).

Bien que certaines études traitent ce sujet d’une manière générale, d'autres études se concentrent sur des régions spécifiques et/ou des filières spécifiques d’ER afin de déterminer leur impact sur l’atténuation du changement climatique. Plusieurs études mettent l'accent sur les PED et les pays émergents, notamment ceux qui ont un potentiel significatif d’ER. Par exemple, Bilen et al. (2008) ont traité la nécessité d'utiliser les ER en Turquie pour réduire les émissions de GES et participer à la limitation de l'ampleur et de l'étendue du changement climatique, surtout que la Turquie bénéficie d'un emplacement géographique favorable à l'utilisation des ER. Il existe aussi beaucoup d'autres recherches qui traitent le cas de la Turquie (Yüksel, 2008 ; Kaygusuz, 2009).

Yu et Qu (2013) traitent le cas de la Chine qui est le plus grand émetteur de CO2

dans le monde. Leur analyse suggère que l’énergie éolienne et l'énergie solaire peuvent être utilisées comme des outils efficaces pour réduire les émissions de CO2 et atténuer les

effets désastreux du changement climatique.

Il y a aussi de nombreuses études empiriques qui traitent cette question, nous allons mettre l’accent sur les plus récentes d’entre elles. Amponsah et al. (2014) présentent une revue détaillée de la littérature concernant l'analyse du cycle de vie des émissions de GES provenant des ER (79 études sont examinées). Les résultats montrent clairement que les émissions de GES à partir des énergies fossiles sont beaucoup plus élevées que celles

24 émises par les sources d’ER. Ils ont constaté également que la technologie éolienne

offshore émet le niveau le plus bas d'émissions de GES.

Sapkota et al. (2014) traitent les impacts positifs de l'utilisation de certaines ER (comme le biogaz, la micro-hydroélectricité et l'énergie solaire) dans les communautés rurales du Népal. Cette étude utilise le modèle LEAP (Long-range Energy Alternatives

Planning). Les résultats de ce modèle montrent que l’utilisation de la micro-

hydroélectricité pour les 20 prochaines années permettra de réduire les émissions de CO2

de 2553 millions de tonnes (Mt). Concernant l'utilisation de l'énergie solaire, le biogaz et les cuisinières améliorées, elle permettra une réduction significative des émissions de CO2

de 5214 Mt, 35 880 Mt et 7452 Mt, respectivement.

Shafiei et Salim (2014) essaient d'explorer les principales causes des émissions de CO2. Ils ont utilisé un modèle STIRPAT basée sur des données des pays de l'OCDE (de

1980 jusqu’à 2011). Les résultats empiriques montrent que la consommation d’ER diminue les émissions de CO2 alors que la consommation d'énergie conventionnelle augmente les

émissions de CO2. Yadoo et Cruickshank (2012) ont utilisé des indicateurs de durabilité

afin d'étudier le rôle des mini-réseaux des ER (au Népal, au Pérou et au Kenya) dans l'atténuation du changement climatique et la réduction de la pauvreté.

Granovskii, Dincer et Rosen (2007) affirment que l'utilisation des énergies éolienne et solaire au lieu du gaz naturel pour produire de l'électricité et de l'hydrogène conduit à une réduction des émissions polluantes. Avec les coûts actuels de l'électricité d’origine éolienne et solaire, il est démontré que, lorsque l'électricité à partir de sources renouvelables remplace l’électricité à partir du gaz naturel, le coût de réduction des émissions polluantes est plus de dix fois inférieur au coût si l'hydrogène à partir de sources renouvelables remplace l'hydrogène produit à partir du gaz naturel.

Creutzig et al. (2014) se sont intéressés aux ER en Europe. Ils estiment que la transition vers un système énergétique basé sur les ER peut atténuer, en même temps, le changement climatique et la crise de dette de la zone euro. Afin de favoriser la transition vers les ER, ils suggèrent, en plus des cadres politiques propres à chaque pays, une grande coordination entre les politiques des États membres. Par conséquent, l'utilisation des ER n’est pas seulement un chemin vers l’atténuation du changement climatique, mais elle est aussi un moyen pour réaliser des avantages socio-économiques qui seront détaillés dans ce qui suit.

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3.2. La littérature sur la contribution des énergies renouvelables aux

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