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renouvelables : avantages et opportunités

Section 2. Le management du risque pour les projets d’énergies renouvelables

1. Les principales méthodes d’analyse des risques

Il existe plusieurs critères de classification des méthodes d’analyses des risques. On peut dire qu’il y a des méthodes inductives (montantes ou bottom up) et d’autres déductives (descendantes ou top down). On peut les classer aussi selon le caractère quantitatif ou qualitatif de l’analyse. Mais, il y a aussi une typologie plus générale qui permet de classifier les méthodes d’analyses des risques en trois grandes catégories : - Les méthodes d’analyses événementielles : elles permettent la détermination des

événements redoutés et des scénarios à risque.

- Les méthodes d’analyses de zones : elles se basent sur la recherche des modes communs et des scénarios de propagation de pannes.

- Les méthodes d’analyses temporelles : elles se basent sur la recherche des durées d’évolution des scénarios à risque.

Parmi les méthodes les plus utilisées, on peut citer : l’arbre des causes, l’arbre des défaillances, l’analyse des modes de défaillance, de leurs effets et de leur criticité (AMDEC), l’analyse du risque et des points de contrôle critiques (Hazard Analysis of

Critical Control Points : HACCP), Hazard and Operability study (HAZOP), la méthode de

simulation de Monte Carlo et l’Analyse Préliminaire des Risques (APR).

1.1. L’arbre des causes

Il s’agit d’une démarche a postériori : une fois que l’accident ou la défaillance a eu lieu, on commence à chercher et à déterminer les causes de cet événement indésirable afin d’éviter qu’il se produise une autre fois. Pour ce faire, on doit identifier les causes des défaillances d’une manière claire et détaillée, identifier l’enchaînement des faits qui a abouti au dysfonctionnement et déterminer les actions qui doivent être mises en place pour éviter la répétition du même accident. Cette méthode ne sera pas employée, car il a été décidé dans ce travail d’orienter la démarche d’analyse des risques vers une approche a

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1.2. L’arbre des défaillances

Un arbre des défauts ou des défaillances permet de représenter les enchaînements d’événements qui causent une défaillance bien déterminée. Ainsi, construire cet arbre revient tout d’abord à répondre à la question suivante : quels sont les scénarios possibles qui peuvent causer cette défaillance ? Après avoir déterminé les scénarios possibles de défaillances, on doit déterminer les coupes minimales (la coupe minimale est la plus petite combinaison d’événements élémentaires entraînant l’événement redouté). Enfin, on doit déterminer la vraisemblance de la survenue de la défaillance à partir du calcul de la vraisemblance des événements élémentaires.

Bien que cette méthode se caractérise par une grande facilité de modélisation et de mise en œuvre ainsi qu’une multiplicité des applications possibles, elle possède plusieurs limites. En effet, elle est inadaptée à certains systèmes, notamment les systèmes complexes, les systèmes multi phases et aussi les systèmes composés d’événements dont l’apparition dépend du temps, ce qui la rend inadaptée au cas étudié dans le cadre de cette thèse.

1.3. L’analyse des modes de défaillance, de leurs effets et de leur criticité

(AMDEC)

Il s’agit d’une méthode de nature analytique et inductive et elle est à la fois quantitative et qualitative. Son principal objectif est d’identifier les effets des défaillances potentielles au niveau du système et des sous-systèmes. L’AMDEC est un outil intéressant pour détecter les défaillances qui sont susceptibles d’apparaître sur un système. En effet, elle constitue une analyse systématique et très complète des modes de défaillances, de leurs causes et de leurs effets sur le système. Mais, il est à noter que l'AMDEC constitue une analyse dysfonctionnelle préliminaire qui doit être complétée par d'autres méthodes qui permettent d'identifier les combinaisons de défaillances pertinentes. En plus, elle est difficile à appliquer sur un système complexe dans lequel le facteur humain cause de nombreuses défaillances. Elle est plutôt plus adaptée à des systèmes récurrents dont les risques sont connus.

1.4. Analyse du risque et des points de contrôle critiques

L’HACCP a été formulée, dans les années 1960, par l’armée américaine et la

134 internationale comme une méthode de gestion de la sécurité alimentaire. L’objectif de l’HACCP est d’identifier et de contrôler les risques lors de la production alimentaire et les procédés de préparation. C’est une méthode axée sur la prévention et qui vise, tout d’abord, la détermination des points de contrôle critiques (Critical Control Points) et, ensuite, le contrôle continu de ces points afin de garantir la sécurité alimentaire aux consommateurs.

1.5. Hazard and Operability study

Cette méthode est axée sur l’analyse des risques des systèmes thermo-hydrauliques. Au contraire de l’AMDEC, cette méthode ne traite pas les modes de défaillance, mais plutôt les déviations potentielles des principaux paramètres liés à l’exploitation de l’installation. Pour ce faire, cette méthode vise, tout d’abord, à identifier les causes et les conséquences potentielles de chaque déviation et, ensuite, à déterminer les moyens pour détecter toute déviation et limiter ses effets. Cette méthode peut être complétée par la méthode AMDEC sur certains sous-systèmes.

1.6. La méthode de simulation de Monte Carlo

Il s’agit d’une méthode de simulation qui permet de modéliser le comportement d’un système complexe et dynamique qui passe d’un état à un autre d’une manière aléatoire. Cette méthode nous permet d’avoir toutes les conséquences possibles d’une décision tout en évaluant l’impact du risque.

Il s’agit d’une technique mathématique informatisée et un outil excellent pour la prise en compte du risque dans l’analyse quantitative. Elle est utilisée dans divers domaines, notamment la finance, la gestion de projet, le transport, l’énergie, etc.

1.7. L’Analyse Préliminaire des Risques (APR)

L’APR est une méthode d’analyse des risques qui vise à identifier les éléments dangereux et les éléments vulnérables du système, d’évaluer les conséquences des situations dangereuses et de donner les actions de maîtrise des risques à mettre en œuvre. Il s’agit d’une méthode inductive d’analyse des risques a priori.

Elle permet d’identifier aussi bien les risques connus que les risques nouveaux inhérents à une activité ou à un système. Cette méthode permet donc de mettre en évidence les scénarios des risques susceptibles d’avoir lieu et la façon de les traiter. Il s’agit l’une

135 des méthodes les plus intéressantes puisqu’elle permet d’avoir une analyse détaillée et rigoureuse des risques. Cependant, elle n’est pas trop utilisée vu la complexité des étapes et la nécessité d’une équipe pluridisciplinaire et d’une connaissance approfondie en management du risque.

2. L’application des méthodes de management des risques dans

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