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3 – Les phénomènes élémentaires et le déclenchement

PAS SANS LE SUJET

I. 3 – Les phénomènes élémentaires et le déclenchement

Sur la thèse de la structure, nous pouvons faire remarquer que Lacan explique sa position par rapport au fait que le phénomène élémentaire, terme qu’il reprend de « son seul maître en psychiatrie » alias Gaëtan Gracian de Clairambault, théoricien également de l’automatisme mental et de la thèse sur la forme de l’érotomanie dite par Lacan

morti-fère (et sur laquelle nous reviendrons). « J’ai souligné avec fermeté, »80 — dira-t-il — « que

les phénomènes élémentaires ne sont pas plus élémentaires que ce qui est sous-jacent à l’ensemble de la construction du délire. Ils sont élémentaires, comme l’est, par rapport à la plante, la feuille où se verra un certain détail de la façon dont s’imbriquent et s’insèrent les nervures — il y a quelque chose de commun à toute la plante qui se reproduit dans certaines formes qui composent sa totalité. De même les structures analogues se retrouvent au niveau de la composition, de la motivation, de la thématique du délire, et au niveau du phénomène élémentaire. » Autrement dit, c’est toujours la même force structurante, si l’on peut

s’exprimer ainsi, qui est à l’œuvre dans le délire qu’on considère dans une de ses parties ou dans sa totalité.

L’important du phénomène élémentaire n’est donc pas d’être un noyau initial, un point parasitaire comme s’exprimait de Clérambault, à l’intérieur de la personnalité, et autour duquel le sujet ferait une construction, une réaction fibreuse destinée à l’intégrer, c’est-à-dire à l’expliquer, comme on dit souvent. Le délire n’est pas déduit, il en reproduit la même force constituante, il est, lui aussi, un phénomène élémentaire. C’est dire que la notion d’élément n’est pas à prendre autrement que pour celle de struc-ture différente, irréductible à autre chose qu’à elle-même.

Lacan, en bon lecteur de Freud, reprend la thèse principale qui explique le cas du président Schreber ainsi que la paranoïa en général à partir d’un schéma qui préconise que la paranoïa est une défense contre la pulsion homosexuelle. Simplement la question que Lacan pose, tout en adoptant cette thèse qui expliquerait la pathogénie de la para-noïa, est la suivante : qu’est-ce « que c’est précisément et à quel point de l’économie du sujet elle intervient et comment elle détermine la psychose » ? Il se demandera encore si cette défense ne joue pas un rôle équivoque : est-ce elle qui maintient un équilibre ou bien est-ce elle qui provoque la maladie ?

La première crise où la maladie s’est déclarée eut lieu en 1886. Les coordonnées de cette crise concernent le moment où il avait posé sa candidature au Reichstag. La se-conde crise survient huit ans plus tard. Pendant ces huit années tout est encore satisfai-sant à un détail important près : son espoir de paternité n’est pas satisfait. Au bout de ces huit ans il accède, alors qu’il est le plus jeune des magistrats, à la fonction de président de la cour d’appel à Leipzig. C’est incontestablement un poste d’autorité et de responsabili-té. Lacan parle du sentiment qu’il existerait ainsi une relation entre cette promotion et le déclanchement de la psychose chez Schreber. Alors la question qui surgit concerne le facteur déclenchant. Le fait que Schreber n’ait pas eu d’enfants ou bien le fait qu’il accé-da aux responsabilités suprêmes à la magistrature, entouré de collègues beaucoup plus âgés que lui ?

William G. Niederland, un psychanalyste américain, auteur d’une série d’articles sur le cas Schreber, lors de sa première contribution de 1951, Trois notes sur le cas

Schre-ber81, attribue le déclenchement à partir d’une interprétation œdipienne. Faisant un rapprochement au niveau des deux déclenchements de 1884 et de 1893 (les dates ne coïncident pas avec celles que donne Lacan dans son Séminaire), il les réunit en un fac-teur commun : la crainte de Schreber de prendre la place du père. Pour des raisons que nous ne connaissons pas, écrivait-il, son mariage ne lui avait pas donné d’enfants alors qu’auparavant il souhaitait en avoir. Dans des conditions que nous connaissons mieux néanmoins, Schreber ne pouvait pas accepter un rôle masculin actif au sens large. Appelé à devenir membre du Reichstag comme fils rebelle en opposition à l’effrayant Bismarck, il tomba malade pour la première fois.

Neuf ans plus tard, appelé à prendre une place paternelle en devenant président de la Cour suprême (ayant autorité sur des personnes qui justement avaient l’âge d’être son propre père), il tomba encore malade, cette fois-ci définitivement. Cette interpréta-tion de type œdipien expliquerait l’homosexualité délirante en raison d’une impossible rivalité ; tandis que la deuxième rechute serait due à « l’acquisition d’un statut perma-nent et pratiquement irréversible » (ibid.). Jean-Claude Maleval82, à qui je dois cette lecture, soutient que Niederland se trompe, car en effet Schreber en tant que candidat de l’union des conservateurs et nationaux libéraux ne se présente pas contre Bismarck — mais en réalité en soutien vis-à-vis de lui83.

En réalité donc, l’interprétation de Niederland suivant une logique œdipienne de la névrose ne permet pas de déduire le pourquoi de la psychose. Lacan épingle cette thèse dans la question préliminaire où il écrit (Écrits, p. 581) : « Si Niederland prétend pouvoir

dans la simple assomption de la paternité par le sujet, ce qui désigner l’occasion de la psychose

81. NIEDERLAND, W. G. Le cas Schreber Contributions psychanalytiques de langue anglaise, Paris : P.U.F., 1979.

82. MALEVAL, Jean-Claude. La forclusion du Nom-du-Père, coll. Champ freudien, Paris : Seuil. 2000. 83. signalé in ISRAËLS, H. Schreber père et fils, Paris : Seuil, 1986.

est le thème de son essai, il est alors contradictoire de tenir pour équivalentes la déception no-tée par Schreber de ses espoirs de paternité et son accession à la Haute Cour dont le titre de

Senatspräsident souligne la qualité de Père (conscrit) qu’elle lui assigne, ceci pour la seule

motivation de sa seconde crise, sans préjudice de la première que l’échec de la candidature au Reichstag expliquerait de la même façon ».

En réalité, Lacan ne tranche pour aucune de ces deux raisons probables qu’avance Niederland. La véritable question n’est-elle pas de savoir qui de Bismarck ou bien de son rival, le candidat socialiste pourrait incarner une paire imaginaire par rapport à laquelle la figure du Un-père viendrait en position tierce (selon ce qu’on verra consti-tuer la cause que Lacan va développer pour expliquer le déclenchement de la psychose et aussi bien de celle de Schreber) ?

Déjà dans le Séminaire Les Psychoses, J. Lacan avait émis des doutes sur ces hypo-thèses : « On accorde à ces deux événements la même valeur déclenchante. Que le président

Schreber n’ait pas eu d’enfant, on en prend acte pour assigner à la notion de la paternité un rôle primordial. Mais on pose en même temps que c’est parce qu’il accède finalement à une position paternelle, que du même coup la crainte de la castration revit chez lui, avec une appétence homosexuelle corrélative ». D’ailleurs, il ajoutera que si Schreber avait eu des

enfants pendant la fameuse période de rémission l’on aurait alors argumenté en disant qu’il n’aurait pas supporté la paternité.

C’est la notion de « conflit psychique », que Lacan trouve ambiguë. « Le » conflit ne fait que produire une place vide et ce qui importe, c’est dans tous les cas la construc-tion de la réponse subjective qui vient à la place vide du conflit. L’on peut saisir la posi-tion de Lacan qui ne croit pas trop à une cause déclenchante qui serait de l’ordre de l’accident ou bien de l’événementiel. Son approche reste d’abord structurale. Il lui faudra construire d’abord une hypothèse causale générale pour l’avènement de la psychose elle-même et ensuite entreprendre d’identifier la cause déclenchante : la cause déclenchante

n’est-elle qu’à faire irruption dans une structure marquée précisément, nous le savons maintenant, par l’impossibilité d’y loger la fonction paternelle.

I.4 – L’analyse du discours : délire, langue fondamentale, néologisme, perplexité, …

L’élément décisif sur le plan clinique est d’ailleurs la construction délirante elle-même et surtout sa signification : on ne peut traduire un délire comme un discours or-dinaire qui communiquerait, à partir d’un contenu, des propos qui seraient à entendre de façon banale. Le délire est un phénomène et la question de sa signification se pose. Le malade en personne — précise Lacan — souligne que le mot fait poids en lui-même : « Avant d’être réductible à une autre signification, il signifie en lui-même quelque chose

d’ineffable. […] L’intuition délirante est un phénomène plein qui a pour le sujet un caractère comblant inondant […]. Schreber lorsqu’ il parle de la langue fondamentale […] déclare que

le mot de l’énigme est l’âme de la situation. À l’opposé, il y a la forme que prend la

significa-tion quand elle ne renvoie plus à rien. C’est la formule qui se répète, qui se sérine […] que nous pourrons appeler la ritournelle ».

Lacan se méfie des intuitions et des démarches empiristes des cliniciens et à ce propos, psychiatres, psychologues, ou psychanalystes, ce n’est pas cela qui est primordial. On pourrait bien-sûr s’attendre à ce que les psychanalystes en soient plus avertis. Mais ce que l’enseignement de Lacan prouve quand il se réfère déjà aux analystes de son époque, c’est que cela ne va pas de soi.

Il analyse le discours, le dire du psychotique, les phénomènes cliniques comme des faits du langage ainsi par exemple de la formule de la ritournelle qui se répète : elle se répète justement sur un fond de signification vide. Nous avons à faire à un signifiant qui « tourne à vide ». Ainsi d’une patiente qui disait tout le long de la journée : « S’il vous

plaît, donnez-moi la clef, qui veut bien me donner la clef, donnez-moi la clef ». Il y a peut être des cliniciens qui penseraient qu’il s’agit de trouver le mot-clé, le sésame qui fournirait le sens de cette phrase itérative. Cependant, il s’agit justement de l’usage d’un signifiant vide de signification. C’est bien le trou de la signification qui produit cet effet itératif et ne permet aucun bouclage dans ce fragment de discours. À l’opposé, nous avons comme phénomène le néologisme.

Ce que Lacan donne comme exemple, dès les premières leçons du Séminaire, est celui de galopiner. Ce mot est recueilli auprès d’une patiente recueilli au cours d’une pré-sentation de malades : « Elle était évidemment dans un autre monde, dans un monde dont

le terme de galopiner et sans doute d’autres constituent les points de repère essentiels ».

Comme on disait plus haut, il s’agit d’un mot plein, massif, qui s’entend comme une énigme à partir d’une signification massive et inassimilable, qui ne renvoie à aucune autre signification. Il met donc le sujet face à l’énigme de cette signification massive et absolue. Le néologisme n’est pas forcement l’usage d’un mot qui n’existe pas dans le dictionnaire — « galopiner » se trouve d’ailleurs dans le vocabulaire de Mallarmé.

Un mot, pas forcement très rare, peut constituer un néologisme à partir de l’usage particulier que le sujet en fait. Un autre exemple fut donné lors d’une autre pré-sentation de malades par Lacan lorsque le patient auditionné employait à répétition le terme « formule un ».

Quelqu’un parmi les auditeurs écrit dans ces notes qu’alors « que nos esprits se

trouvaient déjà du côté des circuits automobiles nous entendîmes avec surprise Lacan ques-tionner le patient : “ Qu’entendez vous par formule un ? ” Et nous fûmes encore plus surpris d’entendre le patient déplier une “ formule chimique ” de son cru. »

C’est dans la Leçon IV que Lacan va introduire une critique acerbe du terme de projection considéré par les psychanalystes de l’I.P.A. comme un mécanisme défensif qui signe la psychose. Or c’est par un retour à la lettre de Freud qu’il va réexaminer à partir

de la notion freudienne de la réalité, que Lacan va interroger, à sa façon, s’il s’agit vrai-ment d’un concept psychanalytique surtout quand on parle d’adaptation à la réalité. « De quoi parle-t-on, » — dira Lacan — « a-t-on défini ce qu’est la réalité ? Personne n’en

sait rien ». Il poursuit son commentaire notamment à partir de l’article sur La perte de la réalité dans les névroses et les psychoses (1924) avec la distinction entre, d’une part, la

réali-té reconstruite en partie dans les névroses, et, d’autre part, dans les psychoses, le fait que la réalité extérieure présente un trou, une rupture, une béance.

Il poursuivra donc et commencera à introduire la distinction freudienne entre refoulement (Verdrängung) qui implique déjà une symbolisation et le retour du refoulé dans la névrose, et pour la psychose la forclusion (Verwerfung) : il s’appuiera sur la thèse freudienne issue du moment hallucinatoire de l’homme aux loups à partir duquel Freud forgera la fameuse thèse de « ce qui a été rejeté de l’intérieur (du symbolique) revient de

l’extérieur (reparaît dans le réel) ».

Car comme le génie clinique freudien l’explique de façon limpide, le patient n’a

rien voulu savoir au sens du refoulement. Nous avons repris cette problématique dans le

cadre de l’examen du rapport entre Verdrängung, Verneinung (à l’occasion du commen-taire sur La Dénégation à la suite de l’exposé de Jean Hyppolite) et Verwerfung que Lacan introduit pour la première fois dans ce séminaire.

Pour illustrer le mécanisme du phénomène psychotique de l’hallucination ver-bale, Lacan déplie le discours d’une patiente, toujours dans le cadre des présentations des malades. On mesure à l’occasion combien la thèse de l’absence du patient dans l’enseignement de Lacan, promue par Colette Chiland dans les milieux ipéistes est au mieux mal informée et au pire malveillante84.

En l’occurrence, il s’agit de propos que cette « malade » a tenu concernant une ais sous une forme particulière : sa mère participait elle « insulte». Elle était délirante m

même à son délire (ou l’inverse), situation que nous rencontrons dans ce qui s’appelle un

délire à deux. Lacan s’empresse de nous avertir (en citant Spinoza) que l’important avec

le délire n’est pas tellement de comprendre, c’est d’atteindre le vrai.

Comprendre revient en quelque sorte à reconnaître, comme d’ailleurs cela lui arrive parfois, que nous avons tous un petit quelque chose de commun avec les délirants (ce qui est tout à fait autre chose que l’affirmation millerienne du « délire généralisé » selon lequel « tout le monde délire »).

Cette patiente aurait entendu une insulte de la part d’un voisin suspecté par elle d’être l’amant d’une autre voisine. Cet homme lui aurait donc lâché le mot « Truie ».

Truie, qu’est-ce que c’est ? Interroge Lacan. C’est son message en effet, mais n’est-ce pas

plutôt son propre message ? Le schéma de la communication n’indique-t-il pas que le sujet reçoit de l’Autre son propre message inversé dans la névrose mais direct dans la psychose ?

Pourrait-il s’agir d’une « projection » d’une injure qu’elle-même aurait eu en tête dans le genre « cochon » ? « Le terme d’injure est vraiment là essentiel, répond-il, et il a

toujours été mis en valeur dans la phénoménologie clinique de la paranoïa »85. C’est ici que la perspicacité de Lacan lui fait demander ce qu’elle-même eût pu prononcer juste avant. Ce à quoi elle répondit avoir prononcé la phrase « Je viens de chez le charcutier ».

Lacan aurait donc pu verser du côté de la compréhension à partir du contexte et des convictions de la patiente : en effet celle-ci, comme l’explique le texte de la Question

préliminaire, venait, sous la pression de sa mère, de prendre congé d’un futur mari et

d’une promesse de mariage, sous le prétexte que la famille de ce dernier d’origine paysanne n’avait d’autre idée, la concernant que de la considérer comme une citadine propre à rien, qu’à la dépecer.

Mais ce serait une explication un peu courte concernant l’importance du phé-nomène hallucinatoire. Car ce que relève justement la perspicacité de Lacan c’est que la phrase de la patiente était tout simplement allusive (exit la projection) et indiquait avant tout sa propre perplexité. La perplexité (Ratlosigkeit en allemand) est un signe clinique important dans la psychose : elle est autre chose que l’énigme qui, elle, peut très bien fonctionner dans la névrose sous le couvert de l’énigme du désir de l’Autre. Celle-ci peut parfois provoquer de l’angoisse, mais sans commune mesure avec la perplexité qui peut être l’indice d’une rencontre avec le vide de la signification phallique correspondant au trou forclusif.

Quelle est la place de la perplexité entre la « densité » du néologisme et l’énigme que comporte toute intuition délirante ? La perplexité constitue-t-elle, donc, un trait différentiel dans l’approche des psychoses ? Par exemple dans quelle mesure peut-elle s’appliquer dans l’approche des patients schizophrènes ? Lire là-dessus l’article très inté-ressant de Michael Turnheim publié dans le recueil d’articles écrits sous le titre générique

L’énigme et la psychose. « Le surgissement de la perplexité correspond à une phase intermé-diaire où le sujet est seulement en partie atteint par la maladie : il peut alors comprendre qu’il ne comprend pas » (M. Turnheim)86.

Pour Jaspers « la perplexité est la réaction tout à fait compréhensible à l’irruption

d’une psychose aiguë ». Elle arrive donc pour Jaspers surtout juste un moment avant que le

malade ne plonge dans son univers incompréhensible. [sic] Le postulat de Jaspers repose sur la compréhension de la folie : celle-ci serait foncièrement incompréhensible. Il est vrai que ce que l’on rencontre parmi les patients « chronicisés » c’est qu’ils restent parfai-tement indifférents au regard de la compréhensibilité de ce qui dans un premier temps les auraient rendus perplexes.

86. TURNHEIM, Michael. Perplexité (Ratlosickeit). La Cause freudienne, revue de psychanalyse de l’École de la Cause freudienne, no 23, diff. Navarin, Paris : Seuil, 1993.

Or établir un rapport entre perplexité et incompréhension n’est-ce pas une façon de rabattre le sujet divisé du côté du sujet plein de la perception ? Freud parle de la per-plexité (Ratlos) quand l’enfant investit d’une part l’hallucination de l’objet primordial et quand il doit, d’autre part, constater que cet objet ne se trouve pas à la place attendue dans la réalité.

La perplexité correspond au moment où l’enfant se trouve devant cette contra-diction. On voit donc que, pour Freud87, la perplexité doit être attribuée à la structure même du sujet de la représentation. Nous pourrions dire en termes lacaniens qu’il s’agit là d’un effet de structure du fait même qu’il existe quelque chose qui se situe dans l’au-delà de la représentation. Au-l’au-delà de la représentation se trouve l’objet en tant qu’il n’obéit pas à la promesse de la représentation.

Les disciples postfreudiens ont pour leur part déplacé la problématique du côté de la théorie freudienne du narcissisme et ont ainsi réintroduit le Moi comme une réin-carnation du sujet de la perception, à l’instar de Paul Federn qui attribue la cause de la psychose à une diminution du narcissisme plutôt que du côté d’un excès de satisfaction auto-érotique 88, cité par M. Turnheim89.

Lacan en prend note dans une remarque de son texte fondamental La question