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5 Théories de l'activité

5.1. L'activité comme unité d'analyse

5.1.1. Aux fondements, une conception matérialiste de l'histoire

Les conceptions matérialistes de l'histoire telles qu'elles ont été élaborées par Marx et Engels au cours du XIXe siècle forment une assise philosophique majeure pour les théories de l'activité. Au plan épistémologique, ces conceptions défendent « l'unité de la théorie et de la pratique, de la spéculation intellectuelle et de la compréhension du monde réel, des idées et de la matière » (Nay, 2007, p. 442).

À partir de ce postulat et en mettant en œuvre une analyse historico-culturelle des rapports sociaux, Marx (1993) a élaboré une vive critique des composantes et du fonctionnement du système capitaliste. Après avoir identifié l'objectif central de l'accumulation du capital, il en déconstruit l'histoire :

Pillage des biens d'Église, aliénation frauduleuse des domaines de l'État, vol de la propriété communale, transformation usurpatoire de la propriété féodale et de la propriété du clan en propriété privée moderne, menée à son terme avec un terrorisme impitoyable : autant de méthodes idylliques de l'accumulation initiale. C'est par elles que furent conquis les champs pour l'agriculture capitaliste, que la terre fut incorporée au capital, et que fut créé pour l'industrie des villes l'apport nécessaire en prolétariat exploitable à merci. (pp. 824-825)

La théorisation de la lutte des classes émerge alors du constat de la prévalence des forces économiques dans l'évolution des organisations sociales.

En plus de l'appui des théorisations sur l'analyse des rapports sociaux, un autre aspect important relie les analyses marxiennes aux théories de l'activité : l'étude de la part des innovations techniques dans l'évolution de l'organisation du travail. Si elles ont tendance à être perçues comme des progrès, Marx montre leur impact social paradoxal : en effet, au lieu de réduire le temps de travail, leurs utilisations entraînent la diminution de la valeur d'échange des marchandises. Elles augmentent, du même coup, la précarité des travailleurs :

Après l'introduction du métier à tisser à vapeur, en Angleterre, il ne fallait plus peut-être que la moitié du travail qu'il fallait auparavant pour transformer une quantité de fil donnée en tissu. En fait, le tisserand anglais avait toujours besoin du même temps de travail qu'avant pour effectuer cette transformation, mais le produit de son heure de travail individuelle ne représentait plus désormais qu'une demi-heure de travail social et tombait du même coup à la moitié de sa valeur antérieure. (p. 44)

L'identification de la contradiction résidant dans la subordination de la valeur d'usage à la valeur d'échange des marchandises la fait apparaître comme une des sources potentielles du changement du système en-lui même, ce qui préfigure la visée transformative des théorisations marxiennes :

En tant que valeurs d'usage, les marchandises sont principalement de qualité différente, en tant que valeurs d'échange elles ne peuvent être que de quantité différente, et ne contiennent donc pas un atome de valeur d'usage. […] En faisant abstraction de sa valeur d'usage, nous faisons du même coup abstraction des composantes corporelles et des formes qui en font une valeur d'usage. Une valeur d'usage, une denrée, n'a donc une valeur que parce qu'en elle est objectivé ou matérialisé du travail humain abstrait. (1993, p. 42)

La négation de la valeur d'usage et de celle du travail humain, pourtant sous-jacents aux biens échangés dans un système capitaliste, engagent un processus de « chosification » de tous les « biens », qu'ils soient matériels, humains ou symboliques (Engeström, 1987, p. 100). Menées à la fin du XIXe siècle, les analyses de Marx résonnent toujours du fait de la permanence du système capitaliste, mais aussi de l'actualité aiguë des questions soulevées par les inégalités sociales et les dérèglements environnementaux :

Tout progrès de l'agriculture capitaliste est non seulement un progrès dans l'art de piller le travailleur, mais aussi dans l'art de piller le sol ; tout progrès dans l'accroissement de sa fertilité pour un laps de temps donné est en même temps un progrès de la ruine des sources durables de cette fertilité. […] Si bien que la production capitaliste ne développe la technique et la combinaison du procès de production social qu'en ruinant dans le même temps les sources vives de toute richesse : la terre et le travailleur. (pp. 516-517)

Le Capital s'inscrit dans le courant du socialisme dit scientifique : j'ai bien conscience de son

ambition et de sa portée éminemment politiques. Elles rejoignent le positionnement épistémologique ancrant l'analyse théorique au monde réel : social, économique et politique. Ce positionnement se retrouve dans la théorie de l'apprentissage expansif qui viendra prolonger les théories de l'activité. On peut, pour aménager sa présentation, préciser ce que recouvre la

dimension transformative du système capitaliste impliquée par les positions théoriques marxiennes.

L'appel à la révolution de l'organisation sociale des pouvoirs économiques et politiques, tel qu'il est énoncé par Marx dans Le Capital, vise une répartition égalitaire des activités productives et constructives :

[…] la partie de la journée de travail nécessaire à la production matérielle est d'autant plus courte, et donc la partie de temps conquise pour des occupations libres, spirituelles et sociales des individus est d'autant plus grande que le travail est plus uniformément réparti entre tous les membres de la société en mesure de travailler […]. Dans cette perspective, la limite absolue du raccourcissement de la journée de travail est la généralisation universelle du travail. Tandis que dans la société capitaliste, on produit du temps libre pour une classe en transformant tout le temps de vie des masses en temps de travail. (p. 593)

Pour atteindre cet objectif, il est alors conçu qu'un État fort, garant de l'intérêt collectif et organisateur de la redistribution des richesses accumulées par la production des biens, correspond à la « meilleure solution », même si la révolution par la force est inéluctable :

La transformation de la propriété privée morcelée, fondée sur le travail propre des individus en propriété privée capitaliste est naturellement un processus incomparablement plus long, plus rude, plus difficile que la transformation de la propriété capitaliste […] en propriété sociale. Dans le premier cas, il s'agissait de l'expropriation de la masse du peuple par un petit nombre d'usurpateurs ; ici, il s'agit de l'expropriation d'un petit nombre d'usurpateurs par la masse du peuple. (p. 857)

Nay (2007) montre bien comment, malgré la conduite rigoureuse de son analyse du système capitaliste, Marx « ne résiste pas à la tentation de construire la vision chimérique d'une société parfaitement heureuse » (p. 444). L'instrumentalisation de ses écrits, de même que leurs propres limites, n'ont pas amené le résultat espéré. En dehors de ce constat, les propositions marxiennes ont nourri de nombreuses élaborations scientifiques, en particulier pour l'école russe de psychologie du développement, au début du XXe siècle.

5.1.2. Conscience et activité chez Rubinstein

Formé aussi bien en philosophie qu'en mathématiques et en logique en Allemagne durant la deuxième décennie du XXe siècle, Rubinstein est un penseur russe qui reste assez méconnu (Perez, 2012 ; Vergnaud, 2007). Le régime totalitaire de l'URSS a en effet contrarié la diffusion de ses travaux, alors même qu'ils semblent avoir joué un rôle important dans l'histoire de l'école russe de psychologie du développement (Perez, 2012). Sa lecture des travaux de Marx et de Platon l'a amené à conceptualiser un ancrage philosophique à la psychologie, qu'on pourrait qualifier de matérialiste, via l'étude du développement de la personnalité et de l'apprentissage comme activité créatrice.

L'influence de Marx se lit particulièrement dans un article de Rubinstein, intitulé assez sobrement « L'activité » : y sont en effet ré-articulées des conceptions affirmées au sein du Capital, telles la

division du travail ou la centralité du travail dans les organisations sociales. Rubinstein élargit cependant la catégorie de l'activité, au-delà du seul « travail », considérant que la nature sociale des activités humaines les spécifie fondamentalement par rapport à celles animales :

Sachant que l'activité de l'homme et les actions qui la composent servent, dans le cadre de la division du travail, directement à satisfaire des besoins non pas personnels mais sociaux, les actions de l'homme qui ne sont pas tournées vers des objets utiles à la satisfaction de ses besoins ne peuvent apparaître de manière instinctive, mais uniquement à la faveur de la prise de conscience que la satisfaction des besoins personnels dépend de l'accomplissement d'actions destinées à la satisfaction des besoins sociaux : du fait de sa nature sociale, l'activité humaine perd son caractère instinctif (qui demeure chez les animaux) et devient consciente. (Rubinstein, 2007b, p. 141)

L'apport des travaux de Rubinstein aux théories de l'activité qu'on a retenu ici, consiste alors dans la démonstration du principe de l'unité de la conscience et de l'activité. Intéressé par les interactions entre ces deux instances, cet auteur a montré que leur interdépendance se situe aux fondements du développement de la personnalité des sujets :

L'action est ce qui relie le sujet au monde objectif. Au moyen de l'action, le sujet, en réalisant son projet ou son but, change l'objet. À son tour, le monde objectif – ce qui inclut toute la culture accumulée au fil de l'histoire – imprime dans le sujet la logique de son contenu. La conscience et l'activité, la conscientisation et la transformation du monde, sont la caractéristique fondamentale du mode d'existence propre à l'homme. C'est effectivement par l'action que l'homme se lie à la vie du monde et qu'en contribuant à transformer le monde, il se transforme lui-même. (Rubinstein, 2007a, p. 253)

Vergnaud (2007) montre que l'élargissement opéré dans les travaux de Rubinstein du « matérialisme philosophique [aux] phénomènes de conscience » s'avère propice à une redéfinition de leurs conceptions, telles qu'elles étaient diffusées par le courant comportementaliste en psychologie.

Un autre article de Rubinstein, intitulé cette fois « Le principe de l'activité du sujet dans sa dimension créative (des fondements philosophiques de la pédagogie moderne) » questionne en effet très directement ces conceptions et leur implication au sein des modèles d'enseignement et d'apprentissage :

En termes platoniciens, le savoir ne coule pas de la coupe pleine dans la coupe vide (Le

Banquet, 175d), apprendre signifie trouver soi-même à partir de soi-même (Théétète,

150d) et ressaisir une connaissance qui nous est propre (Phédon, 75e). […] Le système qui a été fondé sur la réception passive de résultats donnés et la reproduction de modèles donnés – c'est-à-dire uniquement sur une réceptivité stérile et inerte – doit être remplacé par un système ayant pour fondement et pour finalité le développement de la dimension créative de l'activité du sujet. (Rubinstein, 2007c, p. 130)

En cohérence avec une posture épistémologique ralliant la théorie à des propositions concrètes, Rubinstein décrit les fondements d'une approche de l'enseignement et de l'apprentissage qui évoquent à la fois le positionnement de Dewey et les théories constructivistes piagétiennes.

Rubinstein insiste sur la dimension créative de ces activités dans le sens où les individus transforment, par leurs actions, le réel en même temps qu'eux-mêmes :

[…] par ses actes – ceux de son activité de création –, le sujet non seulement se révèle et se manifeste, mais encore, il se constitue et se détermine. Ce qu'il fait peut donc déterminer ce qu'il est. L'orientation de son activité peut le déterminer, peut le former. La pédagogie n'est possible qu'à se fonder sur ce principe, du moins, la pédagogie digne de ce nom. […] La voie et la tâche de la pédagogie consistent à orienter la personnalité par la mise en place d'actes de création réels et non d'actes symboliques consistant à reproduire par copie. L'activité qui détermine l'objet sur lequel elle s'exerce détermine par là même le sujet qui la réalise. En travaillant sur l'objet, le sujet le détermine et se détermine. (ibid., p. 139)

Vergnaud (2007) rappelle aussi que les travaux de Rubinstein permettent de souligner l'importance de la régulation de l'activité par la conscientisation, pour l'apprenant, des composantes et du déroulement de l'activité. Ainsi, le mécanisme de régulation est bien réciproque : la conscience émergeant dans l'activité, modifie l'activité en aidant à l'analyser et, simultanément, elle est modifiée et influencée par l'activité.

Avec les travaux de Rubinstein, on identifie donc plusieurs caractéristiques du concept d'activité : organisateur de la vie sociale (davantage que le travail, ou sur un autre plan) et structurant le développement des personnalités, il permet de décrire les enjeux d'une pédagogie renouvelée par un ancrage des apprentissages dans le monde réel qu'ils ne cessent de transformer.

Cependant, dans les différents extraits cités, on constate que les termes « actes », « actions » et « activités » sont employés de manière quasi-interchangeable. La description de certains des apports de Leontiev aux théories de l'activité permettra d'éclairer sous un jour plus précis la dimension collective des activités ainsi que de distinguer les activités, des actions et des opérations.

5.1.3. Dimension collective des activités

Décrit sur Wikipédia comme « le fondateur de la théorie de l'activité » , Leontiev a contribué à asseoir le concept d'activité comme unité d'analyse de la psychologie en développant les théorisations relatives à ses composantes et leurs interactions222. Parmi ses travaux, on en a retenu qui semblent avoir été particulièrement influencés par ses échanges avec Rubinstein (Vergnaud, 2007). Par exemple, si ce dernier concevait que la division du travail organise la satisfaction des besoins individuels via celle des intérêts collectifs, Leontiev précisait les spécificités des activités individuelles :

[…] la simple division technique du processus de production collective détermine nécessairement des résultats partiels, intermédiaires, aboutissement des participations individuelles à l'activité collective de travail. En eux-mêmes, ces résultats partiels ne peuvent satisfaire le besoin de chaque participant. Ce besoin est satisfait, non par les 222. On a déjà constaté qu'il n'était pas le seul penseur à l'origine de ces théories et on verra dans la suite dans quelle mesure il importe de conserver le pluriel à la désignation des théories de l'activité.

résultats intermédiaires, mais par le partage de la production de l'activité totale dont chaque participant bénéficie du fait des relations déterminées dans le processus de production collective, à savoir, les relations sociales. (traduction libre de Leontiev & Cole, 2009, p. 400)

Ici, Leontiev distingue les actions ayant des résultats partiels des activités permettant d'atteindre, grâce à la coordination de résultats partiels, l'objectif visé par l'ensemble des participants. Un complément à la distinction entre les actions et les activités consiste dans la différence entre le

but concret, direct des actions et les mobiles ou motivations, plus abstraits et généraux des

activités.

Dans l'ouvrage intitulé Problems of the Development of the Mind, Leontiev développe cette distinction à partir de l'exemple assez connu de l'organisation de l'activité de chasse dans les sociétés primitives (ibid., p.187). Le mobile général de cette activité peut correspondre à la fois à l'alimentation, à l'habillement ou encore à l'armement. Pour satisfaire ces motivations générales, la division du travail détermine le rôle du rabatteur : prise isolément, son action qui consiste à effrayer la proie est dénuée de sens et d'utilité mais, contextualisée à l'activité de la chasse, elle répond au but concret d'orienter la proie vers les chasseurs embusqués. Raffinant l'analyse des composantes de l'activité, Leontiev élabore la catégorie des opérations :

L'organisation du travail modifie non seulement la structure générale de l'activité de l'homme en donnant lieu à des actions dirigées vers un but, mais dans ce processus, elle modifie aussi qualitativement le contenu de l'activité, ce que nous appelons des opérations. (traduction libre, p. 191)

L'accomplissement de l'activité est conduit concrètement au moyen d'opérations, déterminées par les conditions dans lesquelles se déroulent les actions des individus. Les opérations et les actions semblent alors constituer les deux facettes de l'accomplissement des activités : les premières y répondant concrètement, les secondes de manière plus symbolique.

Dans la citation précédente, on constate que la mise en œuvre des opérations peut modifier l'activité elle-même : la détermination des activités, actions et opérations n'est pas intangible mais en constante ré-élaboration. Pour illustrer cela, Leontiev se base sur les contrastes entre ce que font le novice et l'expert en tir (pp. 209-211). Avant de tirer, le novice doit se concentrer sur différentes opérations : il doit en effet gérer la position de son corps, l'appui de la crosse sur son épaule, l'alignement de la cible et du viseur ainsi que sa respiration. Pour l'expert, toutes les composantes de l'action de tirer ont été assimilées et ne nécessitent pas de concentration spécifique : tirer consiste, pour lui, en une opération automatisée, néanmoins inclue dans l'action ayant pour but d'atteindre une cible précise. Les composantes de l'action de tirer peuvent toutefois requérir à nouveau l'attention de l'expert lorsque les conditions matérielles ou concrètes sont perturbées : par exemple, tirer en montant à cheval. Dans ce cas, les opérations peuvent ré- acquérir le statut d'actions à part entière, c'est-à-dire qu'elles nécessitent de répondre en elles- mêmes à des buts concrets spécifiques, isolés au sein de l'ensemble de l'activité.

Cette mobilité réciproque des actions vers les opérations s'observe également en ce qui concerne les activités en elles-mêmes. Leontiev utilise, ici, l'exemple du lecteur (pp. 212-213) dont l'action est structurée par des opérations de déchiffrage et d'interprétation du texte. Cependant, si la mise en page et la reproduction du texte sont de mauvaise qualité, l'action de lecture peut se transformer en activité, motivée par l'analyse critique de la production de l'objet livre en lui- même :

Une sorte de changement de mobile s'est produit […]. L'action a été transformée, non en une opération […] mais en une activité qui a maintenant une motivation indépendante. […] De tels changements de mobiles sont constamment observés […]. C'est le cas ordinaire d'une personne qui s'engage à effectuer certaines actions sous l'influence d'un certain mobile, puis qui les exécute pour elles-mêmes, car le mobile initial s'est déplacé vers leur objectif. (traduction libre de Leontiev & Cole, p. 213)

Cette sélection de conceptualisations au sein des travaux de Leontiev permet donc d'établir la transformation systémique qui caractérise le concept d'activité :

La conscience de l'homme, comme son activité, n'est pas additive. [Elle ne procède pas non plus par] la connexion de ses constituants isolés. C'est le mouvement interne de ses composantes, articulées les unes aux autres et enrôlées dans le mouvement général de l'activité, qui affecte la vie réelle de l'individu dans la société. L'activité de l'homme est la substance de sa conscience. (p. 419, traduction libre)

Engeström (2011b) proposera, dans la continuité de cette affirmation, une relecture de la relation entre les actions et les activités, non pas en termes de hiérarchie ou d'inclusion, mais en termes de plans sécants223. On verra, dans la deuxième partie de la thèse, comment la distinction entre les opérations, les actions et les activités peut servir l'accompagnement des formateurs d'adultes migrants face aux TIC mais il manque encore plusieurs spécifications au concept d'activité. Vygotski (1985) affirme, par exemple, que :

[…] pour expliquer de manière satisfaisante le travail en tant qu'activité de l'homme appropriée à une fin, nous ne pouvons nous contenter de dire qu'il a pour origine les buts, les problèmes qui se posent à l'homme mais nous devons l'expliquer par l'emploi des outils, par l'application de moyens originaux sans lesquels le travail n'aurait pu apparaître […]. (p. 150)

Il aménage un élargissement du matérialisme historique développé dans les écrits marxiens, en se centrant sur l'utilisation d'instruments par les individus. Ses travaux proposent une conceptualisation de l'activité qui recoupe celle développée par Leontiev mais qui détaille plus spécifiquement sa nature médiatisée.

223. « l’activité implique […] des actions individuelles, mais elle n’est en aucune façon réductible à la somme des actions individuelles.