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III – Les implications du mode de calcul des pensions sur le pilotage des différents systèmes

Les principaux résultats qui peuvent être retenus de cette analyse sont les suivants.

t $PNNFBUUFOEV MFTFGGFUTEFMBMMPOHFNFOUEFMFTQÏ- rance de vie à la retraite diffèrent sensiblement entre les systèmes en annuités ou en points d’une part, et les sys- tèmes en comptes notionnels d’autre part. Même si l’équi- libre financier instantané du régime n’y est pas parfaitement assuré face à un allongement continu de l’espérance de vie, les gains d’espérance de vie à la retraite conduisent dans un système en comptes notionnels à des déficits relativement contenus, alors qu’ils entraînent un désé- quilibre financier durable et plus important dans un sys-

tème en annuités ou en points, à âge effectif de départ à la retraite et autres paramètres du système inchangés. Cela tient au fait que le niveau des pensions, à âge de départ à la retraite fixé, s’ajuste spontanément face aux gains d’espérance de vie à la retraite dans un système en comptes notionnels, alors que ce n’est pas le cas dans un système en annuités ou en points, où de tels ajustements supposent de modifier les paramètres du régime (taux de liquidation, valeur de service du point…).

t &OSFWBODIF MFTFGGFUTEVbaby boom sont assez proches dans les différents systèmes (annuités, points ou comptes notionnels). Ils sont susceptibles d’être un peu moins importants dans un système en comptes notionnels, dans la mesure où le taux de remplacement fluctue au fil des générations si le taux de croissance de la masse salariale est utilisé pour revaloriser les cotisations entrant dans le calcul du capital virtuel. En revanche, si les cotisations

sont revalorisées comme les salaires, les effets du baby boom dans un système en comptes notionnels sont les mêmes que dans un système en annuités ou en points. Dans tous les systèmes, l’effet négatif du

baby boom sur le solde du système de retraite est maximal vers 2035

et se réduit ensuite progressivement sans s’annuler à l’horizon 2050. t -FTUSPJTQSJODJQBVYMFWJFSTQFSNFUUBOUVOSFUPVSË

l’équilibre du système de retraite en répartition (taux de cotisation, taux de remplacement et âge moyen effectif de départ à la retraite) ont des effets différenciés selon le système.

– Les effets d’une variation du taux de cotisation diffèrent entre le système en annuités et les systèmes en points ou en comptes notionnels dans lesquels existe un lien

Les effets des gains d’espérance de vie à la retraite diffèrent sensiblement entre, d’une part, les systèmes en annuités ou en points et, d’autre part, les systèmes en comptes notionnels.

Les effets du baby boom sont assez proches dans les différents systèmes, éventuellement un peu moins importants dans un système en comptes notionnels.

Les trois principaux leviers permettant le retour à l’équilibre (taux de cotisation, taux de remplacement et âge moyen effectif de départ à la retraite) ont des effets différenciés selon le système.

direct entre le niveau des cotisations et celui des pensions 50. Dans un

système en annuités, le taux de cotisation n’a pas d’effet direct sur le niveau des pensions et son ajustement permet d’équilibrer le système. Dans un système en points ou en comptes notionnels, une hausse du taux de cotisation seule réduit les déficits à court terme, mais conduit à long terme à une hausse du niveau des pensions qui pèse alors sur le solde du régime. Pour éviter cet effet à long terme, la hausse du taux de cotisation doit s’accompagner, dans un système en points, d’une variation similaire de la valeur d’achat du point. De façon équivalente, on peut introduire un taux d’appel des cotisations non générateur de droits dans un système en points. C’est également possible dans un système en comptes notionnels, mais l’égalité par génération entre les cotisations versées et les pensions reçues n’est alors plus vérifiée. – Dans un régime en annuités, il est possible de modifier le taux de remplacement à âge donné en faisant varier le taux de liquidation ou les conditions d’obtention du taux plein ou encore les règles de calcul du salaire de référence. De tels ajustements permettent d’équilibrer le système en annuités. De même, dans un régime en points, il est pos- sible d’équilibrer le régime en faisant varier la valeur d’achat ou la valeur de service du point, ce qui se traduit par une variation du taux de remplacement à âge donné. Si les pensions liquidées sont revalo- risées selon la valeur de service du point, ces ajustements du taux de remplacement ont aussi un effet sur les évolutions des pensions liqui- dées. Dans un régime en comptes notionnels, le taux de remplacement à âge donné varie automatiquement face à certains chocs, notamment face à l’allongement de l’espérance de vie, et il est délicat de ce fait de l’ajuster au fil de l’eau.

– Les effets d’une hausse de l’âge moyen effectif de départ à la retraite diffèrent entre les systèmes en annuités, en points et en comptes notion- nels. D’une part, dans les systèmes en points et en comptes notion- nels, le recul de l’âge moyen effectif de départ à la retraite conduit directement à accroître les droits, et donc les pensions, du fait d’an- nées de cotisations supplémentaires pendant lesquelles davantage de points ou de capital virtuel est accumulé ; dans un système en annui- tés, ce n’est pas nécessairement le cas, sauf notamment par le biais d’un système de décote et de surcote. D’autre part, dans un système en comptes notionnels, le recul de l’âge moyen effectif de départ à la retraite entraîne une hausse supplémentaire de la pension liée à la baisse en conséquence de l’espérance de vie à la retraite et, à long terme, les effets sur le solde financier s’annulent.

50 Ce n’est toutefois pas le cas dans le régime en points allemand, où le nombre de points ne dépend pas des cotisations mais des salaires.

Les modalités techniques

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