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Focalisation de l'information, tâche statique

POS MAN NEU ELL AUT NON ENUM

utilisent des expressions positionnelles pour 54,87% d'entre eux et 3,57% emploient des expressions portant sur la Manière. Les enfants L1 de 4 ans sont ceux qui ont le moins précisé la position (34,09%) et la Manière (4,22%) parmi les suédophones.

En revanche, ces derniers ont souvent recours à des formules elliptiques, surtout aux énumérations (ou aux « fausses » ellipses), dans lesquelles ils ne font qu'étiqueter l'entité qui leur semble la plus saillante sur l'image (37,34%). De ce type d'étiquetage, surtout présent chez les enfants de 4 ans, on peut inférer la localisation de la Figure (Hendriks, Watorek & Giuliano, 2004:113). Cette stratégie est également employée par les autres informateurs, mais dans une mesure très restreinte, à savoir moins de ou autour de 1% (1 à 4 occurrences), exception faite des enfants de 7 ans qui les utilisent un peu plus (6,82%, soit 21 occurrences). Seuls les enfants de 4 ans procèdent à davantage d'énumérations qu'aux véritables ellipses verbales, ces dernières s'élevant à 18,18%. Ce taux d'usage est similaire chez les enfants de 7 ans (17,53%), ainsi que chez le groupe de contrôle français (20,78%), tandis que les ellipses verbales sont utilisées dans 10% des cas environ, voire moins, par les enfants de 10 ans, les L2in, les L2av et les adultes suédois. En effet, les enfants de 10 ans en emploient dans seulement 4,87% (15 occurrences).

Les expressions positionnellement neutres sont surtout employées par le groupe de contrôle français, à savoir dans 44,16%, tandis que les adultes suédophones natifs en énoncent dans 3,25%. Les enfants de 4 ans en utilisent moins (2,92%), alors que les enfants de 7 et de 10 ans en emploient davantage, à savoir 5,19% et 8,12% respectivement. Les apprenants L2av en énoncent plus que ces derniers, à savoir 9,09%, mais les apprenants L2in se diffèrent radicalement, puisqu'ils sont 28,25 % à en employer.

Les verbes catégorisés sous AUT dans la tâche statique sont des verbes d'activité qui décrivent un certain aspect de l'image, mais ne traitent pas la relation spatiale. Par exemple, pour encoder l'image d'un bonhomme assis dans une voiture, certains informateurs (enfants) ont utilisé le verbe köra « conduire ». Pour le stimulus de la poupée allongée sur un lit, il existe quelques occurrences de vila « se reposer » et de sova « dormir ». Parmi les suédophones, ce sont surtout les jeunes enfants qui ont choisi d'encoder l'image d'une façon non-spatiale, notamment les enfants de 4 ans (2,6%) et ceux de 7 ans (1,95%). Les informateurs du groupe de contrôle français ont choisi des verbes d'activité comme reposer ou

6.2. La tâche dynamique

La tâche dynamique, élicitant les expressions qui encodent le mouvement provoqué, ou plus précisément la localisation dynamique, inclut 23 stimuli. Par conséquent, il existe 322 phrases locatives par groupe d'informateurs. Dans le tableau (14) ci-dessous, la somme des expressions sur la Manière (POS + MAN) est exposée pour chaque groupe, en analogie avec le tableau (13) ci-dessus.

Informateurs Contr fr 4 ans 7 ans 10 ans L2in L2av Contr su

POS+MAN 26,4% 83,55% 92,86% 93,17% 69,26% 91,61% 88,82

Tableau 14: La somme des informations POS et MAN exprimées par tous les groupes d'informateurs, énoncées pour la tâche dynamique.

Encore une fois, ce sont les locuteurs du groupe de contrôle français qui énoncent le moins de précisions sur la Manière (26,4%), mais cette fois-ci, la différence est plus large entre leur résultat et celui des enfants de 4 ans (83,55%) ainsi que celui des apprenants L2in (69,26%), même si ce sont les groupes suédophones qui en utilisent le moins. D'une manière générale, la description de la façon dont le mouvement est réalisé est plus présente pour la tâche dynamique que dans la tâche statique, sauf dans le cas des adultes du groupe de contrôle suédois, qui quant à eux sont constants dans leurs précisions de la manière, à savoir 88,82% dans les expressions dynamiques contre 86,04% dans les expressions statiques. Les enfants de 7 ans (92,86%) et de 10 ans (93,17%) ainsi que les apprenants L2av (91,61%) énoncent davantage d'expressions sur la Manière que le groupe de contrôle suédois.

En séparant ces groupes informationnels, nous pouvons aller dans le détail de ces résultats, voir la figure (6.2) ci-dessous. Elle décrit le choix informationnel que les informateurs ont fait concernant les situations dynamiques.

L'information spatiale exprimée à l'aide d'une expression positionnelle est de loin la plus rendue par les locuteurs suédophones, L1 et L2. Les enfants de 7 ans (82,3%) et de 10 ans (84,78%) en emploient plus que le groupe de contrôle suédois (80,43%), et les apprenants L2av n'en sont pas loin derrière (78,57%), restant pour leur part assez constants dans leurs précisions positionnelles entre les deux tâches (rappelons: 75,32% pour la tâche statique). Les apprenants L2in semblent également utiliser presque autant d'expressions positionnelles dans les deux tâches (statique: 54,87%; dynamique: 58,39%). Les précisions de la Manière encodées par une autre entité sémantique qu'un verbe de position sont surtout présentes chez le groupe de contrôle français (17,39%), tandis que les groupes suédophones les emploient dans 8,39% des cas chez les enfants de 4 ans et de 10 ans et le groupe de contrôle respectivement, et pour juste au-dessus de 10% pour les enfants de 7 ans (10,56%) et les deux groupes d'apprenants L2 (L2in: 10,87%; L2av: 13,04%).

Les ellipses verbales sont rares pour encoder une situation dynamique. Chez les enfants de 7 ans, nous trouvons une seule occurrence et deux chez les apprenants L2in. Il s'agit d'une interprétation statique pour encoder la situation dynamique, et le locuteur a choisi d'omettre l'élement verbal de la phrase locative.

Les informateurs du groupe de contrôle français ont choisi des expressions positionnellement neutres dans une très large majorité, à savoir dans 69,88% des cas. Les locuteurs du groupe de contrôle suédois sont 6,21% à en utiliser, et les apprenants L2in les appliquent dans 7,45% des cas. Les apprenants L2av en énoncent à la hauteur de 1,55%. Les

Figure 6.2: Information exprimée dans la tâche dynamique (utilisations prototypique et élargie confondues) par groupe d'informateurs.

Contr fr 4 ans 7 ans 10 ans L2in L2av Contr su 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100