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2. Les origines de l’Emblematum liber et les principales

2.4. Les autres éditions

2.4.1. Les éditions parisiennes de Chrétien Wechel

En 1534, après les trois éditions d’Heinrich Steyner, Chrétien Wechel en publie une nouvelle, à Paris, cette fois-ci avec l’accord de l’auteur.114 Alciat semble l’apprécier suffisamment pour en offrir des exemplaires à ses amis, tel Pietro Bembo.115 Il a conti-nué de composer de nouveaux emblèmes, puisqu’elle en contient maintenant 113, dont 111 sont illustrés avec des gravures sur bois, probablement dessinées par Mercure Jollat, influencé par un artiste bâlois, disciple de Hans Holbein.116 Pour la première fois, cette édition dispose logiquement les emblèmes, en plaçant d’abord le titre, puis au-dessous l’image et enfin l’épigramme. Cette nouvelle mise en page met en évidence la tripartition des emblèmes qui n’est pas encore à cette époque une « norme gé-nérique ».117 Chaque emblème occupe donc une seule page, sauf lorsque les textes sont plus longs. Alciat a-t-il participé à la pré-paration de l’édition ? Il semble qu’il ait quitté Bourges en 1532 pour répondre à une invitation du duc de Milan et qu’il soit donc tenu à distance de son imprimeur parisien.118 C. Balavoine estime qu’Alciat, pas plus que dans l’édition précédente, n’est intervenu dans le choix des illustrations, laissant cette tâche à l’éditeur.119 Du moins ce dernier le déclare-t-il : « En ce qui me concerne, je me suis efforcé, selon mes capacités, qu’à propos de la réalisation des images, qui sont assurément aussi nom-breuses que possible dans ce livre, nul ne puisse me reprocher d’avoir épargné ma peine ou mes dépenses. »120 La lettre de 114 alCiatus, Emblematum libellus 1534. Voir ci-dessous note 88.

115 alCiatus, Le lettere, n° 93,11-16. 116 laurens, Emblèmes, pp. 36-37. 117 raWles, « Layout, Typography », p. 68.

118 russell, Centuriae latinae, p. 53. Pour le détail des démarches auprès de différentes universités italiennes, voir Viard, André Alciat, pp. 83-90. 119 balaVoine, « Sens et contresens », pp. 52-53.

120 alCiatus, Emblematum libellus 1534, p. 3 quod ad me attinet, pro

viribus contendi, ne in formandis iconibus, quae sane ut in eo libello quam plurimae sunt, neque laborem me ullum, neque impensas sub-terfugisse quisquam iure obiicere queat.

dédicace de Chrétien Wechel présente une nette distanciation avec l’édition d’H. Steyner, laissant même entendre que celle-ci aurait été décidée avec la volonté délibérée de nuire à la répu-tation de l’auteur. Elle affirme qu’Alciat a désormais corrigé les erreurs de l’édition d’H. Steyner, ajouté de nouveaux poèmes et procédé à différentes rectifications et modifications du texte de certaines épigrammes,121 en usant de la métaphore de l’ours qui lèche son petit prématuré et informe.122 En interprétant ce même avant-propos, E. Klecker estime, au contraire de C. Ba-lavoine, qu’Alciat en aurait soufflé le contenu à C. Wechel et profité des doléances à l’égard de H. Steyner pour dresser de lui-même le portrait d’un véritable poète à l’image de Virgile.123

La plupart des gravures de la première édition de C. Wechel seront réutilisées dans les suivantes. Ces éditions, avec la pré-sentation régulière où tous les éléments constitutifs de l’em-blème se trouvent clairement disposés sur une page, serviront de modèle à ce nouveau genre. En 1536, paraît, toujours chez le même éditeur parisien, la première traduction française des

Emblèmes d’Alciat par Jean Lefèvre (1493-1565), chanoine de

Langres et secrétaire du cardinal de Givry.124 Chrétien Wechel 121 kleCker, « Des signes muets aux emblèmes chanteurs », pp. 29-32

re-lève qu’il ne s’agit pas tant d’améliorations stylistiques apportées à des œuvres de jeunesse que de prudentes atténuations de certaines allusions à l’actualité politique. Voir dans notre commentaire, Embl. 35 In

adu-lari nescientem (pp. 217-225).

122 alCiatus, Emblematum libellus 1534, p. 3 Alciatus invitus fecit, ut

studiorum suorum tyrocinia in manus hominum emitteret, quoniam tamen opus semel aliorum temeritate excusum, supprimere vix erat in-tegrum, facile ab eo impetravi, ut ad limam revocaret, et foetum illum immaturum informemque, ursi instar, lambendo conformaret. men-das itaque quibus scatebat undique, sustulit, plurima etiam retractavit et correxit, addidit item non pauca, ut eo autore, nunc demum liber prodire videatur.

123 kleCker, « Des signes muets aux emblèmes chanteurs », p. 29.

124 Cette édition contient également une version révisée des gravures. À propos de l’influence du traducteur J. Lefèvre pour parvenir à une plus grande adéquation entre les épigrammes et les picturae, voir en parti-culier adams, « Cupid and the Bees », pp. 171-175.

continue de publier l’Emblematum liber d’Alciat pendant seize ans, de 1534 jusqu’à 1549,125 en latin, mais aussi avec la traduc-tion française de J. Lefèvre, ainsi qu’une autre version munie d’une traduction allemande de Wolfgang Hunger, en 1542.126

2.4.2. L’édition aldine de Venise en 1546

En 1546, 86 emblèmes inédits, dont 84 illustrés, sortent de l’atelier vénitien des fils d’Alde Manuce. En ce sens, cette édi-tion peut être considérée comme une editio princeps indépen-dante.127 L’éditeur en est l’humaniste italien Pietro Rossettini qui ne semble pas avoir partagé avec Alciat plus que leur inté-rêt commun pour les comédies d’Aristophane et la philologie grecque. De fait, aucun témoignage ne permet de déterminer si Alciat entretenait des relations avec son éditeur et s’il lui a don-né son approbation.128 Ces nouveaux poèmes seront tous in-corporés dans les publications ultérieures. Les gravures entière-ment originales, plus grandes que dans les éditions précédentes, frappent l’imagination du lecteur et attirent davantage son re-gard. Elles se distinguent des précédentes par leur style129 et ne seront jamais réutilisées,130 les éditeurs postérieurs préférant 125 Sur les éditions de C. Wechel, leur chronologie, la typographie et la mise en page, les changements du texte et des picturae, voir raWles, « Layout, Typography », pp. 49-71.

126 Les trois éditions de 1542 (latine, avec traduction française et alle-mande) s’enrichissent de deux nouveaux emblèmes, le 23 Vino

pruden-tiam augeri et le 183 Antiquissima quaeque commentitia (alCiatus,

Emblemata, pp. 129, 761).

127 GrünberG-dröGe, « The 1546 Venice Edition », p. 11. Cet article pré-sente les particularités de cette édition et propose différents scénarios plausibles des circonstances de sa parution.

128 GrünberG-dröGe, « The 1546 Venice Edition », p. 7.

129 TunG, « Seeing Is Believing », p. 391. L’artiste préfère se concentrer sur un élément, en l’occurrence un seul animal, voir par exemple dans notre corpus, Embl. 17 Πῆ παρέβην ; 63 Ira ; 79 Lascivia ; 127 Bonis

auspiciis incipiendum ; 128 Nil reliqui (commentaire pp. 155, 313,

379, 514, 518).

130 Selon TunG, « Seeing Is Believing », p. 391, pour des raisons d’accessi-bilité.

créer un nouveau cycle pictural. L’édition vénitienne du Livre

d’emblèmes, intitulée Andreae Alciati Emblematum libellus,

restera longtemps la seule publiée en Italie et ne sera jamais ré-imprimée. Elle tente de réunir par thèmes les épigrammes, sans qu’il soit possible d’en attribuer la responsabilité à l’auteur ou à l’éditeur, ce qui préfigure déjà le classement systématique des emblèmes dans l’édition lyonnaise de 1548.

2.4.3. L’édition des Emblemata dans les Opera omnia de 1547

Alors que l’implication d’André Alciat dans les premières édi-tions ne peut être pleinement mesurée, nous savons qu’il a lui-même pris soin de publier ses Opera omnia en 1546-47, trois ans avant sa mort, chez Michaël Isengrin à Bâle, sous la surveil-lance de B. Amerbach. Les Emblemata occupent le quatrième volume et ne sont pas accompagnés d’illustrations ce qui n’est pas sans soulever des interrogations sur le rapport qu’entrete-nait Alciat avec les images. Dans sa correspondance, il fait part à son ami Boniface Amerbach de quelques contrariétés au sujet de cette édition qu’il semble avoir suivie de près :

dices Isengrinio binas me eius litteras recepisse, itemque duo exempla-ria tomorum meorum, laudareque me plurimum eius diligentiam, ni-hilominus, ut res humanae nunquam sunt perfectae, duo desiderare ; primum in epigrammate in apem ex Theocrito omisit duo postrema carmina ; in emblematis alterum, quod indicem locorum ex auctoribus humanitatis quo particulariter quilibet locus explicabatur, ipse com-mutavit et solum notis abaci signavit, ut non possit a quoquam sciri quid declaraverim, nisi, accepto libro, singulis foliis perquirat quid scripserim, quae res erit laboriosior studiosis.131

131 alCiatus, Le lettere, n° 147,6-14 « Tu diras à Isengrin que j’ai bien reçu ses deux lettres et de même les deux exemplaires de mes œuvres et que je loue son empressement ; néanmoins, comme les choses humaines n’atteignent jamais la perfection, deux détails laissent à désirer : le premier, qu’après l’épigramme sur l’abeille traduite de Théocrite, il ait omis les deux poèmes suivants ; le deuxième, que, dans les Emblèmes, il ait changé de son propre chef l’index des lieux des auteurs anciens où chaque lieu était expliqué en détail et qu’il ne les ait indiqués que par

Alciat déplore un changement dans la mise en forme, effectué contre son gré. En tant que philologue, il se préoccupe de la ré-ception de son œuvre et de la commodité de la lecture. Cet extrait de lettre manifeste plus particulièrement le souci de l’auteur de guider son lecteur dans l’interprétation et la compréhension de ses poèmes, en indiquant précisément les sources de chacun des emblèmes, puisque bien souvent ils en condensent plusieurs.132

2.4.4. Les éditions lyonnaises de G. Rouille et M. Bonhomme Dès 1547, Lyon devient un centre de publication du Livre

d’emblèmes très florissant et actif, grâce au travail, d’abord

de Jean de Tournes et Guillaume Gazeau,133 puis principale-ment de l’éditeur Guillaume Rouille et de l’imprimeur Macé Bonhomme. Les deux associés prévoient d’inclure dans leurs éditions, non seulement une traduction française, mais aussi italienne et espagnole. En 1548, ils publient une édition latine, contenant 201 emblèmes, dont trois nouveaux et des illustra-tions de Pierre Vase, peintre et graveur, actif essentiellement à Lyon. M. Bonhomme donne aux Emblèmes leur forme la plus achevée : les gravures de grande qualité sont encadrées d’une bordure richement ornée d’éléments architecturaux, de guirlandes de fruits, d’effigies humaines ou d’entrelacs. Toutes les parties de l’emblème, inscriptio, pictura et subscriptio, sont insérées dans ce cadre. Au début, les emblèmes se succédaient dans un désordre foisonnant de thèmes, comme dans les re-cueils d’épigrammes, réservant ainsi au lecteur un effet de sur-prise. Or, dès l’édition de 1548, l’éditeur et/ou le traducteur dé-cident, par souci de clarté, de classer les Emblèmes par thèmes,

des notes en bas de page de sorte qu’il est impossible à quiconque de comprendre ce que j’ai voulu dire, si ce n’est en prenant le livre et en cherchant à chaque page ce que j’ai écrit, ce qui rendra la tâche passa-blement pénible pour des lettrés. »

132 laurens, L’abeille, p. 560.

133 Jean de Tournes et Guillaume Gazeau publient pour la première fois, en 1547, tous les emblèmes (199), à la fois ceux contenus dans les éditions de C. Wechel (113) et des fils d’Alde Manuce (86), dans un seul volume dont la première partie est illustrée par Bernard Salomon.

moyennant quelques changements minimes dans les éditions ultérieures. Dès lors, les 211 pièces seront réparties en catégo-ries, selon les loci communes, partant des sujets les plus élevés pour terminer par les plus humbles : une section est consacrée à Dieu et à la religion ; puis aux vertus : fidélité, prudence, jus-tice, courage, concorde, espoir ; une autre aux vices : perfidie, sottise, orgueil, luxure, avarice, gourmandise ; puis à d’autres thèmes : l’amour, la nature, l’astrologie, la fortune, le gouver-nement et la république, la vie et la mort, l’amitié et l’hostilité, la vengeance et la paix, la connaissance et l’ignorance, le ma-riage ; et enfin une dernière section comprend les emblèmes d’arbres. Toutefois, cette belle ordonnance n’est pas si rigou-reuse qu’il n’y paraît.134 Qui, de l’auteur, de l’éditeur ou du tra-ducteur, en assume la responsabilité ? Dans la préface, l’éditeur G. Rouille revendique fièrement l’ajout de nouvelles images ain-si que la clasain-sification par topoi. C. Balavoine conclut de l’exa-men des différentes préfaces que l’initiative du classel’exa-ment thé-matique revient non à Barthélemy Aneau, ancien professeur de rhétorique et auteur de la traduction française des Emblèmes qui paraîtra en 1549 à Lyon, mais à l’éditeur.135 L’édition de 1548 représente donc une étape importante dans l’histoire des

Emblemata et le classement thématique, quand bien même il

va à l’encontre des intentions de l’auteur, contribuera à orienter l’interprétation des subscriptiones dans un sens moral.136

Le succès du livre se mesure au nombre de traductions en lan-gues vernaculaires. En 1549, Macé Bonhomme donne la se-conde traduction française par Barthélemy Aneau,137 accom-pagnée d’un commentaire, puis M. Bonhomme et G. Rouille 134 balaVoine, « Le classement thématique », pp. 19-20.

135 balaVoine, « Le classement thématique », pp. 1-21. B. Aneau n’aurait été que l’exécutant (pp. 18-19). C’est aussi lui qui ajoute, en plus de l’inscriptio, le type d’épigramme dont il s’agit (apodeixe, apostrophe, problème ou dialogue).

136 drysdall, « Classifying Alciato’s emblems », p. 132 et « Alciato, pater et princeps », pp. 94-95.

s’associent pour publier une traduction italienne de Giovanni Marquale138 et espagnole de Bernardino Daza Pinciano.139

L’année même de la mort d’Alciat paraît l’édition de 1550, la première à contenir les 211 emblèmes, tous illustrés, soit le corpus entier, sauf l’emblème obscène Adversus naturam

peccantes, privé d’image.140 Alciat a-t-il pris part à ces chan-gements qui ont affecté la présentation des emblèmes dans les éditions ? Ils semblent échapper à son contrôle, du moins en partie. En revanche, il revoit son texte, comme l’indique le titre même de l’édition lyonnaise de 1550 – à moins que ce ne soit qu’un argument de vente : « Emblemata D. A. Alciati denuo ab auctore recognita ac imaginibus locupletata […] ». Après la mort d’Alciat, G. Rouille et M. Bonhomme conti-nuent d’éditer les Emblemata jusqu’en 1566.

2.4.5. Les éditions commentées parisiennes, anversoises et l’édition de Padoue de 1621

L’histoire du Livre d’emblèmes ne s’arrête pas à la mort de son créateur. Après la traduction, assortie d’un bref commentaire de Barthélemy Aneau en 1549, d’autres commentaires viennent s’ajouter aux emblèmes et à leurs traductions, celui du juriste Claude Mignault, publié pour la première fois à Paris en 1571 par Denys Dupré, étant le plus riche. Cependant, l’édition d’Anvers, sortie des presses de Christophe Plantin, en offre une version augmentée et corrigée, en 1573, puis une seconde en 1577, une troisième en 1581 et une autre compendiosa en 1584.141

Son commentaire se structure en trois parties : les sources de l’emblème (fons emblematis), une explication ligne par ligne du texte de l’épigramme, et une documentation abondante, où le sujet de l’emblème sert de prétexte pour accumuler des anecdotes, des lieux communs et suggérer des interprétations 138 alCiatus, Diverse imprese 1551.

139 alCiatus, Los emblemas 1549. 140 alCiatus, Emblemata 1550.

141 Voir la description des différentes éditions Voet, The Plantin Press, pp. 21-34.

morales. Il représente une remarquable somme d’érudition et contribue à orienter la recherche sur les Emblèmes, notamment le Syntagma de symbolis.142 Le juriste français propose en outre une troisième traduction française, parue en 1583, chez Jean Richer.143 Les images poursuivent leur évolution, car les édi-teurs, tel C. Plantin,144 créent de nouvelles séries de gravures. L’édition de Padoue de 1621, de Petro Paulo Tozzi,145 contient le commentaire du juriste et humaniste français Claude Mignault, auquel s’adjoignent trois autres, celui de l’espagnol Francisco Sanchez de las Brozas (publié à Lyon en 1573 par G. Rouille), de Lorenzo Pignoria (publié à Padoue en 1618 par P. P. Tozzi) et celui de Johannes Thuillius (publié à Padoue en 1621), ainsi que les Corollaria et monita de Frédéric Morel (pu-bliés à Paris en 1618).146 Elle pourrait donc rappeler, à certains égards, le « Viermännerkommentar » d’Homère. Les commen-taires de Mignault, de Sanchez et de Pignoria ont été amalgamés par Johannes Thuilius, tandis que les notes de F. Morel forment une sorte d’appendice à la fin du livre. Cette édition commentée, bien qu’ancienne, fournit des éclairages intéressants, notamment sur l’iconographie, cite à profusion des sources antiques et pro-pose plusieurs interprétations symboliques. Malgré les longs dé-veloppements moraux, l’accumulation d’exemples historiques et 142 Vuilleumier laurens, La raison des figures symboliques, pp. 145-171 consacre un chapitre à C. Mignault, à son apport décisif dans l’étude des Emblèmes et à ses différentes éditions commentées des Emblemata, parues à Paris et Anvers. Voir également, russell, « Claude Mignault, Erasmus and Simon Bouquet », pp. 17-32 qui estime que le commen-taire de Mignault sert de manuel rhétorique pour les étudiants, poètes et prédicateurs.

143 alCiatus, Les Emblèmes 1583.

144 L’édition de 1577 insère de nouveaux jeux de gravures, dessinées par Pierre Van de Borcht, imitant souvent celles des éditions lyonnaises de M. Bonhomme et G. Rouille, mais en les simplifiant, voir TunG, « Seeing Is Believing », pp. 381-382, 397-398.

145 Une partie des gravures de cette édition reprend les modèles de l’édition d’Anvers (1577), seuls 64 dessins sont nouveaux ou différents, plus les 14 emblèmes d’arbres. Voir TunG, « Seeing Is Believing », p. 382. 146 laurens, Emblèmes, p. 40 ; Green, Andrea Alciati, pp. 253-255.

de citations d’auteurs antiques à considérer avec prudence, l’an-cien commentaire peut se révéler d’une grande utilité, notamment pour repérer un parallèle entre un emblème et un passage d’une œuvre juridique d’Alciat que le docte juriste Claude Mignault ne manque pas de signaler. Considérée comme un apogée, cette édition contient 212 emblèmes. Elle révèle un changement dans la façon d’appréhender l’œuvre d’Alciat à la fin du XVIème et au XVIIème siècle. Les commentaires savants dominent les emblèmes eux-mêmes et semblent briser l’unité de la page emblématique.147