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On trouve dans le règlement une autre division ; mais celle- celle-ci est facultative et repose également sur le principe de

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l’ému-lation. Elle consiste à partager toute la classe en deux grandes portions collatérales comme en deux armées ennemies, mises continuellement en présence, pouren venir aux mains. Cha-cune a ses chefs, et chaque individu a sonémule dans le parti adversaire!; ceci appartient encore moins àune gradation que les décuries.

Ainsi de ce côté les classes dans les colléges de la Société nemaisressemblaient pointla ressemblance seà nos écoles detrouve dans le modenouveaud'instruction,système

;

Car la forme mutuelle ydominait sur la forme magistrale :

comme

le

proposent les divers exercices prescrits par le rè-glement et commentés par les trois auteurs que nous avons indiqués plus haut.

Le règlement renferme les ordres du jour pour chaque classe. Voici la marche ordinaire des leçons du matin et de l’après-midi dans lestrois classes de grammaire.

Dans la première heure : récitation des leçons et corrigé des devoirs avec divers exercices par écrit.

Dans la seconde : 4° répétition de la dernière explication

;

explication nouvelle ; son compte rendu; 4° dictée du

devoir. ;

Dansla dernière demi-heure : dispute.

Nous allons reprendre ces exercices l’un après

l’autre.

La récitation se faitpar décurieset cesont lesdécurions qui la soipnent comme nousl’avons déjà dit souvent. Chaque dé-curion est muni d’un registre dans lequel il note les fautes commises dans la récitation. Îls recucillent en même temps les devoirs pour les remettre au professeur, et marquent sur leurs registres ceux qui ont omis leur devoir ou qui ne l'ont pas apporté à double, Leurs notes peuvents'étendre

plus

loin

> Duasautemfere in partes ad œmulationem, fovendam, schola dividi potorit, quaram utraque suos habeat Magistratus , alteripartiadversurios, unicuique discipulorum suo attributo æmulo, (Reg. com. professoribus class. inferis.

sile professeur le juge à propos ?, Ainsi le premier exercice est remis à l'enseignement mutuel , etce règlement

ne

craint

pas de confier aux enfants une partie de la discipline.

Au

sujet

de la récitation, il y a une précaution bien sage.

Outre que le professeur doit reconnaître toujours les notes des décurions, il lui estordonnéde

faire

réciter publiquement quelques-uns des élèves les plus négligents, afin d’éprouver

la fidélité des décurions et deretenir chacun dans

le

devoir 8.

Après la récitation.de la leçon vient le corrigé du devoir et parallèlement avec lui un travail queles écoliers doivent

faire

par écrit.

Le corrigése fait en partie par le professeur , en partie par les émules. Il était de règle que chaque composition devait être corrigée; ce qui est parfait , soit pour forcer l’écolier à donner des soins à son travail, soit pour l'aiderà mieux faire.

Mais on a senti que le professeur nepouvait pas tout corriger àlui seul, etle besoin a suggéré la pensée de lui donner des aides dans les émules. On se souviendra que chaque écolier avaitle sien dans l’organisation de la classe. Îl en écrivait le nom sur tout ce qu'il faisait par écrit, etc’est pour cet émule qu’il était toujours obligé de fournir un double de son

tra-vail 4,

Pour

corriger

, le professeur appelle les élèves tour à tour à soi, (ce qui appartient à l'enseignement individuel), in-diquelesfautes et cherche par ses questions à les faire cor-riger par l'élève-même. Ce corrigé se fait à basse voix; celui des émules, au contraire, se fait publiquement, et en

repre-3 Decuriones etlam a Præceptorestatuanturqui memoriter recitantes audiant, scriptaque Præceptoricolligant, et in libello punctis notent, quoties memoria quemque fefellerit, qui scriptiones omiserint, aut duples exemplum non tulerint, alïaque, si jusserit Præceptor , observent. (Reg.

com, professoribus class. inf. 36).

3 Magister aliquot quotidieex desidiisisferequique sertus ad ludum vencrint, recitare jubeut, ad explorandum decurionum fidem, omnesque in officio continendos. (Reg.com. prof. class. infer. 19).

9 Quotidie scriptiones singulorum a Magistro corrigioporteret, cum præcipuus ct maxumus indefructus existat: sitamcn multitudo non pa-tiatur, corrigat quamplurimos, itaut quos uno dic discipulospræteriit, altero vocet. Eum ob causam..… scriptiones aliquas æmulis emendandas dispertiat. (Quodquocommodiusfiat, unusquisque non suum tantum, sed etiam æmuli nomen a tergo scriptionis inscribat.) Ibid. 25.

e 156 88

nant

les

fautes ils doivent rappeler les préceptes !. Ne font-ils pas en ce moment

les

fonctions de professeur à l'égard de

la classe entière? Lesmoriteurs n'eninstruisentqu’une petite portion et une portion qui se trouve de quelques degrés plus bas.

Durant

le

corrigé les écoliers doivent s'exercer en

particu-lier et par écrit sur divers objets de leur instruction, C'estle professeur qui indique le travail, et le règlement assigne pour chaque classe une multitude d'objets. Il fait à cet égard la jJudicieuse remarque , que rien ne met plus de langueur dans le travail des jeunes gens quela satiété ?. Au reste l'ouvrage qui se fait ici par écrit, sera souris plus tardà l'enseignement mutuel.

Après le corrigé desdevoirs viennent

:

la répétition de la

leçon précédente ;une nouvelle préleçonet 3° sa répétition.

Les deux répétitions se passent de la même manière; plu-sieurs élèves rendent particllement compte de la leçon, afin que tous soient exercés. Les plus forts commencent et les faibles suivent. Le professeur peut interroger en détail ou laisserexpliquer

les

élèves d’un trait.Pendant

cette

répétition, les émules pointent l’oreille pour corriger leurs adversaires s'ils manquent, ou pour les suppléer s’ils hésitent*. Il est inutile de dire que sur ces trois exercices qui se suivent, un seul appartient à la forme magistrale, la nouvelle. préleçon ; tandis que les deux autres , les deux répétitions , sont

livrés

àl’enseignement mutuel sous la direction du professeur.

Celui-ci dicte ensuite te nouveau devoir, s'il à lieu.

Enfin,

la

dernière demi-heure est ordinairement consacrée à la dispute. Sonsujetse prend ou dans ce qu'un écolier a re-marqué dansla composition de son emule, ou dans quelque autre objet appartenant à

l'instruction

de la classe , selon que le professeur l’indiquera,. Elle se fait de deux manières. Le professeur interroge, puisles émnlesse corrigent

l’un

l’autre, ou bien les émules s'interrogent , l’un prenant le rôle de maître et l’autre celui de disciple. Dans

cette

lutte, on peut désigner plusieurs combattants dans les deux armées enne-mies, ou un seul champion peut en attaquer plusieurs. Le règlement ajoute qu'il faut faire grang cas de ces disputes et qu'elles doivent avoir lieu aussi souvent que possible , afin

* Modus corrigendæ scriptionis in universum est, indicare, si quid contra prœcepta peccatum

sit,

quberc ut œmuli , s:atim ut aliquid depre-henderint, publicecorrigantpræceptiumque contru quod peccatun:est, pro-ferant. (Ibid. 22).

Hvergéatiores varius, dum serépta corrigit, pra scholæ gradu,

modo hanc, modo illum émiperet. Nullz cnûn re magis adolescentium tndustria, quam satietate, languescit, (Reg. com. prof. class. infer. 24),

* Repctitio prælectionts tum hesterme, tum præsentis, codem se ha-beat modo , fiatque vel ab uno tota, vel Ppotius à pluribusper partes, ut Ones exerceantux:repetanturquiem præcipua otutilissima, primum Jfere n provectioribus, derndeett&am abaltis; idquevel continenti orativne, vel ad singulas Magistri interrogations interrupta, amnlo inter repetendum

corrigente, si alter erret, vel, si cunetetur , antevertente. (Ibid, 25).

denourrir parini les écoliers une honnête émulation , qui est d’une grande utilité dans les études *.

Le P. Jouvency propose de suivre quelquefois un autre mode pour la répétition des leçons. « Lies écoliers les plus

» forts, répéteront quelquefois aux plus faibles ce qui aura

» été expliqué, etle teur éclairciront en sc mettant à leur

» portée. Cette méthode sera très profitable aux uns et aux

» autres; et souventil arrive queles enfantsapprennent plus

» facilement avec leurs camarades qu’avec leur maître. »

(2° partie, art.

III,

81).

Ici la dispute se trouve remplacée parune autre forme mu-tuelle, celle des écoles de nouveau système. Le P. Jouvency

la trouve également

utile

à l’écolier qui montre

et

àcelui qui

reçoit l'instruction. Il ajoute ensuite une observation que'son expérience lui avait apprise et qu’il est aisé de comprendre.

L'élève qui montre, est plus près de la difficulté parce qu'il vientde la vaincre, tandis que le maître en est plus éloigné, et que c’est par un eflort qu’il doit descendre jusqu’à la

petite

taille de son élève pour se proportionner à lui et se rendre assez familier, Au reste cette observation avait conduit l’auteur bien près d'une école graduée.

Cette dispute est un véritable enseignement mutuel , puis-que les élèves s’y instruisent mutuellement. Le commentaire anonyme, écrit pour la province de haute Allemagne, l'ap-pelle même de cenom. L'exercice mutuel dans lequel les dis-ciples eux-mêmes s'attaquent l'un l’autre et s’exercent réct-proquement par desdemandes et des réponses

.

L'auteur après

avoir

rapporté les paroles du règlement à ce sujet, cite ses devanciers Sachini et Jouvency. « Lie maître,

» dit-il avec ce dernier, loin de regarder comme un badinage

» et comme une chose étrangère , la chaleur de ces enfants,

» cette ardeur des partis , les traitera comme sa propre

» affaire, etcomme une chose sérieuse. Qu'il s'anime

avec

les

» combattants ; qu’il ait l’air de s'occuper, de veiller, de

» s'inquiéter pourchaque

parti

; qu’il souffre avec les vaincus, et triomphe en quelque sorte avec les vainquéurs; qu’il

» relève l'avantagede ces derniers, plaigne le sort des autres,

» et leur donne

l'espoir

d'être plus heureux une autre fois;

» qu'il souffre queles uns soient censurés publiquement, et

» sévèrement punis par leurs adversaires; qu’il ordonne au

» contraire, de célébrer les autres. Les vaincus pourront, s'il le juge à propos, déposer aux pieds des vainqueursune Concertatio, quæ vel Magistro interrogante œmulisque corrigen-tibus , vel {psis inviceminterseœmulis pereontantibus fiori sole, magni Jfacienda, et quoties tempus putitur, wsurpanda , ut honesta æmulatio,

que magnum ad studia incitamentum

est,

foveatur, Poterunt autemvel sin-Suli, vel plures, exutraqueparte committi, pracipuecx magistratrbus, vel tenus ctiam plures lacessere. (Reg. communes prof. cluss. infer

$1)-& Concertatioseu 5xEncITATIO NUTU4

:

qua discipuleseseinvicem Laces

-sunt ipsi, exercentque RECIPBOCIS interrogandi et respondendi afficiis, Pag.17.

“p 159 ex

» palme ou une couronne ornéede rubans etdelaiton, qu’on

» suspende dansun lieu désigné des lauriers, récompenses du

» travail qu’il faudra conquérir. On composera, depersonnes

» instruites, un sénatdans lequel on prononeera sur

les

fautes

» et les pcines à infliger aux délinquants ; elles leur seront

» imposées par un arrêté public, le maître ratifiant la

sen-» tencedes illustres sénateurs. »

L'auteur allemand avertit ensuite les jeunes professeurs que la dispute , outre les heures qui lui sont assignées dans l’ordre du jour, doit se mêler à tous les autres exercices de la classe, dans la répétition des leçons, dans le corrigé des compositions, dans les comptes rendus de

l'histoire,

dans

le

vocabulaire, et puis

il

cite encore ces paroles de Jouvency:

« Que personne ne

lise

seul son devoir, maisqu’il ait toujours

» un rival tout prêt à le reprendre, à le presser, à le

com-» battre, à se réjouir dela victoire. Qu’aucun, non plus, ne

» soit interrogé seul, mais qu’uk antagoniste soit toujours

» pour le relever, s’il vient à broncher dans ses réponses

;

» le reprendre

,

» àNousse taire !,avons maintenant terminé»

s’il

hésite, et parlerl’ordre duà sa: placejours’ildes classesest réduit de grammaire; ona vu que sur deux heures-et demie de

tra-vail il n’ya pour le professeur qu’une demi-heure environ de leçon directe il explique quelque chose de neufà toute

sa classe ;puis quelques leçons qu’il fait réciter haut, ou de temps à autre quelques compositions qu’il corrige à haute voix, Tout

le

reste se fait par les décurions et surtout par les émales, sans doute soussa surveillante etsadirection, comme de juste. La forme mutuelle est donc la forme dominante dans ces classes inférieures ; et la forme magistrale ne se montre en public que très peu. Une fois elle se cache : c’est lorsque le professeur corrige individnellement des

composi-tions, tandis queles décurions font réciter.

Outre

les

leçons ordinaires,

il

y avait chez les Jésuites deux autres exercices : d'abord les académies , puis les disputes entre deux classes contiguës. Les académies étaient des réunions s’assemblaient d’un côté les rhétoriciens et les humanistes, de l'autre les trois classes de grammaires, Elles avaient lieu, principalement

les

jours de dimanche et

de

fête,

afin de détourner les écoliers de l’oisiveté et des mauvaises habitudes ?. Dans ces académies paraissait aussi l’enseigne-ment mutuel ; caroutre des compositions lues pardesécoliers

x Ratio et via recte atque ordine procedendi inlitteris human, ete

P- 198. seg. Jouvency, !Ipart. art. 1

? Adlitterarius exercitationes altius imprimendas, det operam ( Præ-fectus), si Rectori videbitur, ut in classibus noù modo Rhetoricæ ct hu-manitatis,sed ctiam grammaticæ, academiæ instieuantur in quibus statis diebus exertisque legibus, quæ in fineLibri habentur , vicissim prælegatur, disputetur aliœque boni auditoris partes agantur. (Reg. præfecti stud.

énfer.) Academias instituat, si Rectorividebitur, exregulis, quæ prop-tereu seorsim conscriptæ sunt; ad quasdiscipuli maxime diebusfestis, vitandi otiiet maltum consuetudinam caussa, conveniant, (Reg. com.

prof. class. inf.

4).

àleurscamarades,

il

yavait aussi desdisputes. (Initio acédemiæ semper unus paralus veniet ad respondendum quæ proxima aca-demia dicta fuerint; adversus quem terniautplures dubitationes, aut vernaculas locutiones latine vertendas proponere poterunt, eodemque modo prælectionem a Moderatore habitam statim re-colent. Frequenter et acriter disputabitur, etc.

( leg.

academicæ

grammaticorum 2. 3.)

(Lafin au prochan N°.)

POESIE.

ALPRSTRBo

Je m'en souviens toujours; c'était un samedi;

Sur mon thême latin je dormais engourdi

Lorsqu'elle entra. Le bruit qu’en s’ouvrant fit la porte, Comme vous pensez bien, me réveilla; de sorte Que le premier objet où mon œil hébété Se posa, ce fut elle... elle dans sa beauté !

Oh! jamais, voyez-vous, si vous n’avez en rêve

À seize aus, quand on est luxuriant de sêve, Vu passer dans vos cieux un ange aux yeux si doux Qu’à le voir seulement vous pleuriez malgré vous;

A cet âge où le cœur sans réserve se donne,

Si vous n’avez pas eu quelque enfant douce et bonne, Pour vous couvrir le front de baisers innocents;

Si vous n'avez pas eu vos amours de seize ans;

Ou bien jamais à deux parmi les grandes herbes Après des papillons que vous trouviez superbes Couru tout,un grand jour comme de jeunes fous, Tournez feuillet; ceci n’est pas écrit pour vous.

Elle avait ce jour-là fait bouffer sur sa hanche, En véritable enfant, sarobe du dimanche,

Son cou blanc se cachait sous un fichu de lin,

Et sa bouche riait d’un sourire malin...

Vraiment, il n’était pas mal aisé, je l’avoue,

A l’incarnat si pur qui colorait sa jouc,

A l’éclair qui luisait au fond de son æil voir,

Au timbre de sa voix sous les arbres, lesoir,

De reconnaître, quand l'entouraient ses compagnes , La fille du châlet, la rose des montagnes,

Le rossignol éclos sous l'anbépine en fleurs, Qui chante… etqu'on écoute en essuyant des pleurs*..

Son amour l’avait faite heureuse et confiante, Elle en parlait toujours d’une bouche riante, Elle ignorait le mal et s’en inquiétait

peu,

Sûre de marcher droit sous le regard de Dieu.

« C'est la fête demain , dit-elle, à mon village, Mon père tous les ans y fait pélérinage;

Après la messe dite, on y danse , on y rit,

Et plus d’une y revoit celui qu'elle chérit! » ; \ J'avais parfaitementsaisi l’agacerie, Mais feignant à mon tour son air de moquerie

Je la surpris au mot, et sur le même ton Je répondis : Alors il y fera très bon!..

ss 160

Le lendemain c'était donc un jour de dimanche, Du collet rabattz de ma chemise blanche

Je fis un cadre autour de mes cheveux luisants;

On n’est pas difficile en toilette à scize ans.

Sur tout cela je mis un grand chapeau de paille, Puis d'un ceinturon bleu je me ceignis la taille ,

Ensorte qu’au premier aspect, plus d’un regard M'aurait vraiment pris pour un jeune montagnard.

Sans y voir je franchis monts et collines bleues, Et taillis et torrents, et quand j'eus fait trois lieues, Sans chemins, sans jalons, et pour guider mes pas N'ayant que cet instinct du cœur qui ne ment pas,

A travers des grands bois de sapins dont la voûte Secouait ses parfums et ses voix sur ma route,

Ruisselant à la fin de sueur, je m'assis

Et, promenant autour mes regards indécis , J'aperçus tout bas, derrière une futaie, Cette maison blanche, peut-être l'on s'effraic De res retards, et qui cependant, tout le jour,

Va seOh! leremplir pourcœur me battaitmoi de grosà fendreriresma poitrine,et d'amour

:

Je repris mon clan, et la cloche argentine Du village se mit à sonner, etje vis

Tous ces bons campagnards dans leursplus beaux habits, S’avancer gravement vers la cbapelle sainte ,

Qui n’en tiendrait qu’au plus moitié dans son enceinte ,

Tant leur nombre affluait le long des seigles verts, Et tant à la gaieté, de cœurs s'étaient ouverts.

Quand je fus sous le porche on récitait l’épître;

Depuis le bénltiur jusqu’au banc du pupitre PresqueMais l’évangiletous lesvint appaiserregards se tournèrentcet émoi, vers moi

;

Et de nouveau je vis qur d'immenses rosaires”

Courir à l’unisson les doigts et les prières.

Dans ces regards ainsi fixés de toute part

Mes yeux n'avaient pourtant reconnu qu’un regard;

Au miliou de ces voix, des femmes et des hommes Répétant à leur tour quelques versets de psaumos,

Tous mes sens en délire et tendus à la fois N'avaient pourtant alors distingué qu'une voix.

C'était elle, à mon Dieu! mais elle avait la veille, Quand elle me quitta, la tempe moins vermeille, Et son regard ainsi n’était pas effaré

!

Mon Dieu! mon Dieu! peut-être avait-elle pleuré.

Tout fut dit, voyez-vous, à cet affreux peut-être

;

Je n’entendis plus rien, ni lesermon du prêtre

Ni la messe, et laissant tomber mon front bien lourd,

Comme

elle

je me pris à pleurer à mon tour.

Et vers le soir, pendant que les joyeux convives Faisaient trembler, au bruit de leurs chausons naïves, Les plafonds enfumés, les tables et les bancs

:

À l'instant où la valse en ses brusques élans Allait entrelacer garçons etjeunes filles ,

Aux applaudissements de toutes les familles, Je la vois sur la porte apparaître soudain, Souriant de bonheur et presque de dédain

À cette foule qui béante la regarde

Dans son costume ancien de simple montagnarde’, Avec la guimpe blancbe et le corsage noir Qu'on avait autrefois coutume de lui voir, Et ses cheveux garnis sur son front qui rayonne, De frais rhododendrons enlacés en couronne,

La jupe de drap brun tombant jusqu'au genou, Puis enfin l’humble croix de cuivre autour du cou, Qui complète ses airs -d’helvétique élégance

La jupe de drap brun tombant jusqu'au genou, Puis enfin l’humble croix de cuivre autour du cou, Qui complète ses airs -d’helvétique élégance

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