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LA VILLE DE FRIBOURG

Dans le document 5 aa > P (Page 153-158)

Fribourg, au dire de tous les voyageurs, peut être con-sidéré comme

une

reliquedu moyen-âge. C’'estun monument

des vieuxtemps demeuré longtemps intact. Déjà eny entrant, l'étranger sent je ne sais quel air, quel parfum de religieuse vélusté. Sa position sur un roc escarpé, ses remparts

créne-suo utraque quotidie cxplicabilur recoleturve

Cela a été senti dans la Société; mais l’organisation des

! classes étant devenue loi dans l’ordre et une loi mise partout à exécution, il était difficile d’en revenir ct l'on ne pouvait

re-classe en forts, médiocres etfaibles, et veut que le professeur

se proportionne

à

ces différentes portées (attendendum autem quidvaleant non modo qui maxime profciunt, verum eliam qui mediocriter, vel exigue. Universis quippeconsulere oportet,p.131).

De

il infère que les compositions doivent être en général courtes, afin que les plus faibles puissent les acheverdans

le

temps prescrit, et quele professeur

doit

exiger un excédent de la part des élèves mieux partagésdu côté des talents, afinqu'ils ne perdent pas leur temps. Ici

le

maître ne fait qu'indiquer le sujet, p. 152. Ailleurs, p. 255, il propose de séparer ces classes, d'en former autant de groupes distincts , d'y établir desdisputes séparées. Quocirca conducet, classes quoque discipu-lorum(quod memoravimus

alias)

habere distinctas, inquibus, qui pares ferme profectu atque eruditione videbuntur, seorsumab alis

coeunf: ul suŒcuique

classi

certaminaet munera separatim pro-ponantur). Ailleurs, p.248, il veut que

trois

à quatre fois l’an, cette classification soit revue : (1/4 videlicet ut propriis quisque meritis aliiex inferiore classe provehantur adsuperiorem,.

alii

ab

hacadillam deturbentur

;

aliiintra eamdem classemseu attollan-tur gradu, seu dejiciantur). Rien de neuf'sous le soleil ! L'au-teur trouve quelque chose de semblable dans le

réglement.

| Regicom: 35.

Il est vrai que dans les décuries supposées partout dans

le

règlement, sansêtre ordonnées nulle-part,

il

existe une ombre

de gradation ; car ces divisions se rattachaient aux différentes portées des élèves dans chaque classe. La décurie était origi-nairement composée de dix écoliers, comme la décurie ro-maine de dix soldats. Cette division avait été introduite pour deux raisons : d'abord pour activer la récitation des leçons qui se faisait en même temps dans toutesles décuries et par conséquent beaucoup plus promptement. Cette division encore servait aux disputes, aux déplacements qui en étaient

la

suite età l’émulation qui devait être l’ame de l’école. Les décuries formaient une classification tellement mobile , qu’elle pouvait changer partiellement tous lesjours.

(Le suite au prochain N°).

2

lés,

LA

ses tours

282232

massives , ses ponts-levis, ses fossés, ses lour-des portes avec leurs herses encore menaçantes, donnent à

cette vieille ville l'apparence d’un grand castel féodal.

Mais elle résume aussi dans son architecture et dans ses mœurs une autre idée dominante decette époque,

la

religion.

Ces grands crucifix couverts d’un

toit

qui bordent les avenues de presque toutes les portes, non loin de là, ces petites

cha-“6 152 4

pelles soigneusement entretenues , ces nombreuses flèches d'église que vous apercevez de loin ,

tout

vous annonce que vous eritrez dans Fribourg la catholique. Vous croyez voir une ville italienneou espagnole, et l’illusion va croissant à mesure que vous avancez.

Les églises sontici aussi fréquentées qu'ailleurs les théâtres, A chaque pas vous rencontrez des ecclésiastiques de tout ordre etde toute couleur, latête nueoucouverted’un chapeau à la forme

surannée

, d’une calotte ou d’un capuchon , et re-cueillant partout sur leur passage des témoignagesderespect.

on

portelesaint viatiqueà unmalade, et lespassants, avertis par la sonnette , se prosternent en silence ou se joignentau cortége;

ici

une longue file de dévots de tout âge et de tout sexe marche en procession, récitant des prières ou chantant des cantiques. Il est peu d'heures dans la journée où le caril-lon des clôches n'annonce quelque nouvelle cérémonie reli-gicuse. Des ouvrages ascétiques, des rosaires, des médailles

miraculeuses, des amulettes, etc., sont publiquement exposés en vente à l’usage des fidèles. Maint angle de rue recèledans une niche mystérieuse l’image ou la statue d’un Saint parée defleurs et parfois grotesquement accoutrée. Le grand nombre de couvents et d'églisés, les rues étroites, sombres, tor-tueuses, les maisons surmontées de pignons, flanquées de tourelles , leurs façades ornées d’arabesques , les fenêtres grillées ou chargéesde moulures, les

votes

en ogive, les écus-sons armoiriés sculptés au-dessus des portes ,

les

piliers massifs et les contre-forts qui soutiennent les arcades, toutes ces images antiques frappent l'imagination et la reportent à des temps déjà bien éloignés de croyance et de féodalité. Lee Patriciat avait réussi àconserver pendant prèsde

trois

siècles

ces gothiques détorations de. la capitale. Il l'avait isolée du reste de l'Europe dans le cercle étroitde ses usages surannés etde ses pratiques d'un autre âge. Elle restait immobile, sans que le temps qui modifiait tout à l'entour parvint sensible-ment à altérer ni ses formes matérielles, ni son caractère moral, Si parfois quelque besoin impérieux nécessitait une création , elle restait bien au-dessous de ce qu'’avaient

fait

nos premiers aïeux. Au lieu d'avanceren faitde solidité etde goût, les siècles suivants matilèrent nos chefs-d'œuvres de la manière

la

plus barbare. Voyez commentnotre

belle

collégiale

de St-Nicolas a été soi-disant restaurée ! Voyez ce jour pro-fane qui pénètre dans

son

sanctuaire au moyen de cesfenêtres bâtardes , percées de chaque côté de la nef, ces magnifiques piliers dont on a entièrement effacé lesbases , ces pierres tu-mulaires qu’on a brisées, ces monuments historiques , ces trophées , ces vitraux qu'ona laissé détruire, ce badigeonnage qu'on a substitué à l'imposant vernis des siècles , en un mot comparez l’œuvre du régime subséquent aux grandioses con-ceptionsde la démocratie!

LeXIX°

siècle

amène

à

lui seul plus de changements que les trois qui l'ont précédé. L'isolement a cessé et tout prend un autre aspect, les lumières se répandent , la vie populaire

longtemps engourdie se ranime , la raison

se

réveille. La vieille métropole déchue de son rang de souveraine , et subis-sant à son tour la loi de ces communes que naguère encore elle gouvernait avec autorité , se dépouille des inutiles sym-boles d'une puissance qui n’est plus. Déjà sa large et belle ceinture de remparls à été lacérée en plusieurs endroits pour laisser passer des ponts et des routes : quatre de ces tours altières ont fléchi etse sont brisées devant les exigences du jour. Cesont quatre fleurons qu’onadétachésde son diadème.

Des rues entières ont disparu, des édifices se sont écroulés, d'antiques monuments s'effacent , des bâtiments modernes remplacent les anciens, l’industrie s’installe de nouveau dans ces palais silencieux qu’occupait une aristocratie fainéante.

En un mot, on dirait qu’étrangère aux générations présentes, veuve de sagloire et de sa force , la noble cité s’ébranle sur toutesses bases , et qu’elle s’en détache successivement pour suivre dans la nuit des âges les

illustrations

qu'ellea perdues.

KE CDNRE

DE CRÉIERS.

(Traduit de Uhland).

Réveur sous les créneaux de sa châtellenie,

Le comte de Gréiers regardait un matin

Les Alpes déroulant cette chaîne infinie De pics ét de vallons à l'horizon lointain.

——Vertes Alpes, dit-il, que douce est votre vue!

Heureux tous vos ënfants aux vermeilles couleurs

;

Calme, je vous passais autrefois en revue,

Et voilà qu'aujourd'hui je sens couler mes pleurs. Puis insensiblement montait à son oreille

La chauson des bergers cheminant vers le bourg;

Puis devant le château, leur danse s'appareille, Toute fleurie, aux sons du fifre et du tambour.

Svelte comme un rejet de mai, la plus hardie Prenant alors la main du Comte toutsurpris,

L'entraînait au milieu de la ronde étourdie

En s’écriant :Beau Sire, enfin vous voilà pris!

Ét la ronde tournait, et c'était un vestige;

Et les doigts se tenaient aux doigts bien crammponnés, Et les arbres semblaient osciller sur leur-tige, Et l’on courrait aMmusi les hameaux étonnés.

Depuis trois jours ni plus ni moins que cela tourne, Qu'estPourtant certes,devenu leilComte etest bion tempsqu’a-t-onqu'ilfait des’en retournelui

:

,

Car l'éclair au front nu des montagnes a lui.

Tout crêve… le torrent comme un fleuve dévale ,

La nuit s'embrâse aux feux de l'éclair, et sur l’eau Un homme presque mort surgit par intervalle,

Blème.…et vient s’accrocher aux branches d’un bouleau!

suis-je! par ces monts nous dansions, il me semble, Quand sur nous est venu fondre cet ouragan;

Dans les trous de rochers ils ont su fuir ensemble, Et j'ai terminéBeaux seul ce bal extravagant

!

jours, où l'on pouvait pour un berger me prendre ,

Joycuses gens et VOUS, vertes Alpes, adieu !

Ce n’est point(ceséclairs me l'ont bien fait comprendre ,!)

Pour un tel paradis que m'avait créé Dieu.

À d'autres Vos parfums, roses de la montagne,

A

moi l'âme et lo front toujours voilés de noir;

À d'autres ces rondeaux que le fifre accompagne»

À moi la solitude au fond de mon manoir!

Max. Buchon.

memsar

L.-J. Scump, imprimeur-éditeur.

L’'ÉMULATION,

RECUEIL AGRICOLE, INDUSTRIEL, COMMERCIAL, HISTORIQUE ET LIVTÉRAIRE.

N° 20.

FRIBOURG, 1843 : JUIN, SECONDE QUINZAINE.

CONDITIONS DE L’ABONNEMENT.

L'Emulation paraît tous les quinze jours dans ce même format. Choque numéro contient B pages d'impression en caractères petit-romain. Les numérosd'uneannée réunis formeront un volume, Le prix del'abonnement,la feuille renduc franco dans tous les lieux du Canton ily aposte, estfixé à AGbatz pour l’année. On ne peut s'abonuer ponr moios d’un ao. Tout abonnement de laVillede Fribourg doit se faire au Bureau del'Emulation, Ruede laPréfecture numéro 198. Les abonnements du déhors doivent se faire aux Bureaux de Poste res-pectifs, lettres et argentaffranchis.

AGRICULTURE.

DES FORÉTS ET DE LEUR

CULTURE-Quand on voyage à travers les grandes forêts de pins ou de sapins, ON y éprouve au plus haut degré cette sorte de vague

terreur qui fit jadis consacrer à la divinité les mystérieuses profondeurs des bois.

Tout

y

est solennel et triste : et la cime altière dont

la

cou-roune se cache dans la nue loin de la portée des hommes, et

la sombre verdure d'un feuillage éternel qui revêt en naissant

Ja teinte des derniers

jours.

La vie en montant, pour s'épa-noüir au sommetabandoffne sur-son-passagetes-branches qu'elle a fait pousser, et qui pourissent sur l’arbre en pré-sentant

le

tableau de la décrépitude à côté du tableau de la plus vigoureuse végétation. Nulle part leventne se fait en-tendre avec un ton plus grave ; on ne sent pas autour de soi

le soufle de l'air; les feuilles roides, dures et aiguillées de

la forêt sont à peine agitées; et cependant un murmure inces-sant gronde au sein du calme avec lasourde voix de la tempête et de l'ouragan. Ce n'est point le ventde la terre , c’est celui des régions aériennes dont

le

silence solennel semble un in-stant troublé par les échos d’une mer courroucée contre un rivage lointain. Nulle part l'impression de l'isolement n’est aussi profond, parce que nulle part la monotonie du paysage n’est aussi grande. La marche de la dernière heure est

sem-blable à celle de la première ; là, point de

ces

alléesfuyantes,

point de ceséchappées de vues, de ces accidents de clairières, de ces massifs de verdure , de ces formes pitoresques qui animent le paysage et dissimulent la longueur de la route, en jetant àl'ame mille impressions différentes : ce sont des pins, dessapinsde même forme, tous parfaitement

droits

et élancés, tous pareils, tous à presque égale distance ; après ceux-ci, en voilà d’autres, etd'autres encore qui se découvrent au Join, semblablesà ceux que

l’on

a laissés derrière. Lesfeuilles

tombées ne bruissent pas sous

les

pieds , ctle sol que foule le voyageur, ne lui renvoie point le bruit de ses pas et en garde rarement la trace.

Les grandes forêts de chêne présentent , quoique dans un autre genre, un charme non moins mystérieux. Destiné par

la nature à ne vivre que dans les climats tempérés , languis-sant également sous les feux de la zône torride , ou dans

les

régions glacées du pôle, lechêne semble domineren roi parmi les arbres de l'Europe. C'est le plus beau , comme

le

plus

ro-buste des habitants de nos forêts.

Le chêne ne s’élève jamais autant que les sapins et quel-ques espèces de pins. Jamais son tronc n’acquiert une gros-seur qu’on puisse comparèr aux dimensions effrayantes de celui du baobab, le plus gros des enfants de laterre *. Quoi-que la vie du chêne ne soit pas non plus comparable à celle de cet énorme végétal desbords du Niger, dont quelques in-dividus, d'après les calculs d'Adanson, paraissent dater d'aussi loin que les premiers souvenirs des hommes , elle n’en est pas moins très longue , relativement

à

celle de l’homme

et

de

la plupart des créatures, puisqu'elle paraît pouvoir s'étendre à cinq ou six cents ans, et même plus.

Tel que

le

lion dans le règne animal, c'est parsa force plus que par sa grosseur que le chêne l'emporte sur les autres ar-bres de nos climats; il est, comme lui, la source ordinaire des figures qu’emploie la poésie quand elle veut peindre la vigueur. Il est l'emblème de la force qui résiste, comme le [ion de la force qui agit. Le même mot, robur, désignait en même temps le chêne et la vigueur chez les latins. C’est de chêne qu'était faite , chez les Romains, la couronne

civique,

qu’on n’accordait qu'à celui qui avait sauvé un citoyen.

C’est à peinc

si

les grandes forêts, telles que nous venons d'en donner une faible idée , sont encore de notre pays. Lies besoins d’une population toujours croissante , lesnombreuses constructions en bois , l’usage excessif et mal entendu du combustible, l'absence de toute culture intelligente, le défaut

* Le tronc du baobab acquiert jusqu'à78 pieds detour. Ses bran-chess'étendant horizontalement jusqu'à la longueur de 60 pieds, et retombantpar

leur

poidsvers la terre, présentent dans leurensemble unemassesphérique deverdurede 120à160 pieds de diamètre.

» 154 83

d'un convenable aménagement , l’ignorance , l’insouciance, le gaspillage en ont considérablement restreint l’étendue et éclairci le sol; la spéculation s’est mise dela partie en venant déboiser les flancs de nos montagnes ; et peu de personnes jusqu'ici ont pensé à reproduire ce que l’on exploite si pro-digalement. Le soin du repeuplement des forêts a été aban-donné à la nature, et loin de limiter et de la seconder , on rie cessait de la contrarier par des coupes mal entendues

et

par un parcours ruineux, Tout cela pouvait aller, tant que

lebois était surabondant

,

et qu’il n’avait que peu ou pointde valeur vénale. Aujourd'hui il n’en est plus ainsi ; le bois

ac-quiert une valeur toujours croissante , les hivers semblent devenir plus longs d'année en année, les constructions d'ha-bitations et de bâtiments ruraux se multiplient, les industries qui ne s’exercent qu’à l’aide du feu font aux forêts des de-mandesde bois bien plus nombreuses que du passé , et l’ex-périence nous prouve que le bois est pour notre pays un ar-ticle important d'exportation et l'objet d'un commerce

lucra-“tif. T1 faut donc se mettre en mesure, sans plus tarder , de satisfaire à tous ces besoins, en adoptant de meilleures

lois

forestières , des cultures soignées, un sage aménagement, et toutesles économies praticables dans l’emploi du combustible et desbois de construction. Il faut que

la

Silviculture, presque ignorée jusqu'ici , devienne partie intégrante de notre agri-culture. Il faut enfin que le gouvernement , à l'exemplede

ceux qui nous ont devancé dans cette carrière, y prête son appuipar une-légisiation protectrice ct préroyante, Ïl yva du plus haut intérêtdu pays, ainsi que nous leferons voir‘tout

à l’heure.

L'histoire des peuples de l’antiquité , et nous pouvons dire notre propre histoire, nous montre

la

destruction des forêts tonjours croissante , et la cause qui la détermine toujours plus forte que la puissance des lois qu’on lui opposait, Nous voyons en effet que la réduction des forêts n’éprouve point d'interruption, et que déjà elles ont disparu d’uri grand nom-bre de contrées cependant leur conservation intéressait |

éminemment l'existence des peuples.

Nous croyons rendre serviceà notre pays en lui présentant quelques observations sur cette importante matière, et enlui montrant comment

les

nations les plus riches du monde ont tari la sourcéde leur prospérité. En suivant, dans l’ordre des temps, la marche progressive des défrichements,, nous dé-montrerons que les mêmes causes qui ont entraîné la ruine.

de tant de contrées fertiles, menacent aujourd’hui les peuples que leur imprévoyance et une aveugle cupidité poussent à détruire leurs forêts.

Les bois ont été le premier vêtement de la terre avant la réunion des hommes en Société , et nous les voyons encore dominer

sur

toutes les autres productions danslescontrées le genre humain n’a point formé d'établissements fixes, La,

ils sont répandus avec une étonnante profusion; leur éten-due, leur vigueur, leur masse souvent impénétrable, attestent

la prodigicuse fécondité de la nature ; des arbres séculaires et qui semblent faire gémir le sol, s’élèvent sur les débris de ceux qui les ont précédés. La propagation de ces forêts an-tiques ne connaît d’autres limites que celles assignées par

la

nature à la puissance de la végétation.

Unesemblable accumulation de végétaux n’est pas moins contraire à la température que leur excessive rareté. Ces immenses forêts , telles qu’on en trouve encore dans lenord de l’Amérique, en Pologne et en Russie , entretiennent un air froid et humide; elles arrêtent et condensent les nuages, et -répandent dans l’atmosphère des torrents de vapeurs aqueuses ; les vents ne pénètrent point dans leur‘enceinte

le soleil neréchauffe jamaislaterre qu’elles ombragent

;

cette

terre poreuse,, formée de la décomposition des herbes , des feuilles, des branches et des troncs d'arbres renversés par le temps , retient et conserve une humidité perpétuelle. Les lieux bas servent de réservoirà des eaux froides et stagnantes;

les pentes donnent naissance à des ruisseaux sans nombre, dont la réunion forme les plus grands fleuves de laterre.

Dansde semblables contrées , qui n’attendent que la main de l'homme

pour

recevoir le germe de nouvelles productions, les défrichements sont.les premiers travaux de l'agriculture

;

mais il faudrait y procéder avec ménagement, et mille exem-ples attestent au contraire la fatale imprévoyance du genre humain àcet égard. Les hordes sauvages, et les hommes

mais il faudrait y procéder avec ménagement, et mille exem-ples attestent au contraire la fatale imprévoyance du genre humain àcet égard. Les hordes sauvages, et les hommes

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