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dans lesdifférents sols d’une ferme : c’est pourquoi il est sage

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de les cultiver simultanément en consacrant àl’un les terres

les plus saines et à l’autre les bas-fonds. En agissant ainsi, on s'assure des fourrages en toutes saisons, et les comptes de chiffres, au bout d’une

série

d'années, tendront à se balancer.

C.

s.

VOYAGES ET ÉTUDES ÉTRANGÈRES.

LE HAURAY.

LE LEDSA.

I

L'immense plaine du Hauran (Auranitis), dont

il

est sou:

vent faitmention danslaBible, s'étend depuis quelques licues endessous de Damas etdu lac Kotaïbe jusqu'aux montagnes de Bosza du Nord au Sud-Ouest, ayant pour

limite

, à

Est,

le désert de Syrie , à l'Ouest , le. territoire rocailleux de

Sarra et les derniers versants

de

l’Antiliban.

grande étendue de ce

terrain

, Dans

la plus l'œil ne rencontre rien qui rompe la monotonie de cette vigiE plaine. An printemps et après la saison des pluies, c'est un immense

ta

pis de verdure

auquel succède bientôt la. plus riche moisson; au milieu de

l'été, et lorsque les blés sont coupés , pas un arbre, pas un brin d'herbe ne récrée l'œil fatigué dans ce désert jaunêtre et calciné par lesoleil. Deloin en loin seulement apparaissent quelques butles grisâtres et couleur de terre. Ce sont des villages bâtis pour la plupart de briques sèches et d'argile mêlée de paille, etque l'on ne reconnaît pourdes habitations humaines qu’en arrivant surle seuil de ces chétives masures,

À deux journées de Damas en avançant dans la direction du Sud-Est , on distingue une petite ligne bleue peu élevée à

l’horison , que la transparence de l'air ferait prendre pour

des montagnes

fort

éloignées, si. derrière. et au dernier plan, l’on n’apercevaitdistinctement le profil sombre et bien dé-coupédes monts Esa/a et du Djebel Hauran. Cette ligne bleue produite par la réverbération du soleil dans les pierres , est

le profil du Ledja, plateau volcanique ou véritable île de pierre, à bords escarpés, abruptes et nettement tranchés dans la plaine.

Le Ledja présente une circonférence de plusde vingt lieues (

sur une longueur de 13 et une largeur moyenne de 5. Sa forme est un ovale alongé versle Sud et dont l’extrémité n’est pas à plus deÀ lieues du picddes montagnes.

Dans tous les temps cette île d’affreux rochers a servi d'asile sûr et inviolable aux mécontents, aux opprimés , à tous ceux enfin qui avaient à se soustraire à une poursuite ou . une persécution quelconque. (Ledja en arabe et en syriaque asile , refuge). Sous les persécutions d'Antiochus et les guerres des Machabées , dans toutes les invasions de la Syrie par les conquérants , le Ledja fut continuellement habité. II fait partie de cette ancienne Trachonitis dont quelques histo-riens grecs et arabes ont laissé une sombre et fantastique

peinture. C'est qu’en effet rien ne saurait rendre l'horrible

“» 108 8

chaos etles déchirures âpres et aiguës de'ce dédale. La Syrie,

pays éminemment volcanique autrefois, ne présente plus de cratère ouvert, et la seule trace d'éruption dont

il

soit fait

mention dans l’histoire, seraitle désastre du Pentapolis ou des cinq villes englouties aujourd'hui sous les caux de la Mer Morte.

A une époque bien reculée, tout ce pays devait être un immense volcan qui avait une foule dé cratères ouverts et béants. Le Ledja a sans doute été formé parla sublévation des

terrains et le déversement de plusieurs torrents de lave en fusion qui se sont heurtés et entrechoqués dans la plaine. On ne saurait se faire une idée plus nette qu'en supposant une mer de laves bouillantes soulevée comme

les

vagues de

l'O-céan un jour de tempêtes et condensées instantanément.

L'action du soleil et des pluies, le refroidissement lent de ces matières aproduit de toutes parts des crevasses larges et profondes, des déchirures bizarres et de toutes les formes.

On distingue parfaitementdans d'autres endroits‘ les ondu-lations de la lave Ligpétté, La

nature

de la pierre est le ba-salte ou plutôt ce qu’on appelle en géologie Dolerites uni ou

Dolerite amig daloïde.

Eny entrant, on ne découvre qu’une surface peu élevée au-dessus de laplaine et couverte d’aspérités et de pierres amoncelées. Mais tout-à-coup on arrive au bord d'une cre-vasse ou d'un précipice hérissé de pointes, cetil faut un long détour pour tfouver

an

passage. Dans d'autres endroits, Ja roche basaltique s’élève en pente extrêmement raide comme

le talus d’un ouvrage de fortification entouré de fossés, La crête de ce rempart naturel est découpée à jourde mille ma-nières bizarres qui présentent comme des meurtrières toutes pratiquées dänsles intérvalles. ‘Pluson pénètre à l'intérieur, surtout du'côté du Nord, entre Brack et Musmia, et plus les déchiquetures sont âpres et les gouffres nombreux et profonds.

Ces lieux sont tout-à-fait inaccessiblespour ceux qui n’ont pasune parfaite connaissance des mille détoursqui serpentent, se coupent, se traversent ,.se croiSent en tout sens.

Dansle Djebel Mohadjar, espècede boursoufflure du volcan élevé de cent à deux centspieds au-dessus durestedu plateau, lanaturea renchériencore en horribles bizarreries, etlespieds d'une chèvre ou d'une gazelle ne pourraient

trouver

àse poser sur les aiguilles et

les

arêtes vives des rochers. Çà ct dans le Ledja on aperçoit quelques monticules de

flem

conique,

d'une centaine de pieds d'élévation.Cesont autantde bouches ou decratères qui ont dû vomir la lave. Cette supposition semble justifiée par l'aspect que présentent ces monticulesou Tels (Tehls)

qui

sont sur lesbordsextérieurs. Tous sont pro-fondémentdéchirés surle flanc du côté du Ledja, etl'on aperçoit encore bien distinctement sur plusieurs la trace des torrents de matière en ébullition qui se sont précipités dans la plaine pour former le plateau.

L’Auvergne, en France, pourrait présenter, peut-être, en

petit, une imagé de ce plateaü volcanique;

ce

que l’on y

appelle les Chers à quelque similitude avec Ledja.

À la

fin

sans doute d'une longue

suite

d'années,

il

s’estformé

dans les petites fissures un peu de terre végétale, apportée d'abord par les vents, puis augmentée annuellement par les détritus des végétaux quiy auront

pris

racine. Après

la

saison

des pluies, le Ledja est couvert d'un filet ou réseaude verdure qui offre un admirable coup d’œil ; il croît dans

l'intérieur

et dans les interstices des pierres une foule de plantes de toute espèce qui présenteraient une ample moisson au botaniste ; mais une particularité remarquable qui doit sans doute tenir

à la nature du terrain , est l'extrême petitesse des différentes plantes qui, dans la plaine, parviennent-à leur grandeur

ordi-naire, Les semences de ces plantes apportées primitivement par les vents ne produisent dans le Ledja que des individus réduits aux plus petites proportions , non chétifs ou étiolés, mais avec un grand luxe de végétation; seulement on dirait ces végétaux nés dans la terre-de Lil/iput. Plusieurs arbustes croissent naturellement dans

l’intérieur

, tels que l’amandier sauvage, le sorbier et un autre arbuste couvertdepetites bayes

rouges, acides , enduites d'une couche épaisse de cire ou suif très blancet sans odeur. Cet arbrisseau semble avoir quelques rapports avec l'arbre à cire de l'Amérique. L'amandier.

sauvage contrarié dans sa crue , produit mille monstruosités ou excroissancesque lesArabes d'alentour, surtout les Fhaëlis savent mettre àprofit pours’en faire des lopous (nassues ou casse-têtes légers et très solides).

Le plateau etses environs abondent en animaux de toute espèce. Le fourré de Schobba qui se prolonge vers le Ledju

nourrit des lions, mais de petite espèce , faibles, d’un jaune lustré,parer auxsansredoutablescrinière , fuyantlions del'hommel'Atlas, Les onces,

;

ils ne sont

pas

les pan-à com-thèresysont communes; on rencontre , mais beaucoup moins fréquemment , quelques léopards. Un ‘des animaux les plus intéressanis est une espèce de lina ou grand chat

tigre,

de la

taille d'un gros

chien,

extrêmement féroce, aux yeux d'un éclat perçant, au pelage blanc jaunâtre avec de larges inou-chetures d'un noir lustré. Ses oreilles sont surmontées de pinceaux de poils longs et hérissés. Cet animal est appelé elFad par les Arabes. Les Druses parviennent à le dresser pour la chasse de la gazelle. À force de privations , par le manque de nourriture etdesommeil, on adoucitson caractère sauvage et féroce. Il s'attache alorsà son maître, lesuitcomme

‘un chien fidèle, chasse pour son compte et se contente des entrailles del'animal. La chasse de la gazelle au Fad était le divertissement favori du farouche Dzezzar Pacha de St.-Jeau d'Acre.

Les oiseaux ne sont pas moinsnombreux. On remarque surtout

un

grand nombre de merles bleus au plumage d'azur, différents autres oiseaux decouleurs vives et brillantes et une foule degrimpereauxdemurailleaux ailes lamboyantes comme des brandons de feu. Mais c’est ‘surtout en reptiles et en

in-x» 109

am sectes que la moisson du naturaliste serait abondante. Le

|

Ledja présente une variété étonnante de couleuvres etserpents, quelques-uns de couleurs vives, de lézards, de jeckos, de scin-ques, de millepieds,etc. , etc.

Les constructions remarquables qui existent encore en grand nombre dénotent que le Ledja a été fort habité vers l'époque de la décadence de l’empire romain et au commen-cement de l'empire d'Orient. On retrouve à chaque pas dans l'intérieur des monuments d’Architecture grecque , mais la plupart sont

loin

d'être du beau style antique. C’est quelque

chose de l'architeeturegrecque dégénérée et déjà transformée dans lestile Bysantin,

Quantà la solidité, ces bâtiments ont été construits de ma-nièreà résister aux ravages dutemps et àbraver tous les efforts des hoimnmes ct à peu près tous les moyens de destruction connus à cette époque. Il n'entre dans leur construction ni bois, ni fer, ni ciment. Tout est en pierre ou en basalte, et lorsque l'habitant d'unetérieur ses immenses et lourdes portesmaison pareille avaitde pierre,referméil

à

pouvait l’in-défier tous ses ennemis de pénétrer jusqu’à lui.

F. P.

(La suite à un prochain numero).

——4@p)0œ-=—-VARIÉTÉS.

LE “TALISMAN.

IV.

Oui, la pierre avait disparu. Et pourtant nul être vivant ne s'était approché de l'escarpolette , témoins les sentinelles

: que j'avais apostées et qui n’étaïent point dans le secret.

Quelqu'un aurait-il profité de l’averse? Mais pouvait-on comp-ter sur cet incident?

Quoi qu’il en soit, il y avait, avouez-le, quelque chose de fataldans cette conspiration des éléments pourme désorienter.

J'étais confus, perplexe, découragé, et cet état devait sans doute projeter de sinistres reflets sur Proscovie.

Les crises revinrent comme

elle

l'avait prédit, mais

in-complètes, pénibles et désordonnées. La malade s'assoupis-sait et se réveillait sans type ni raison, et qui pisest, sans soulagement.

Ce n’était plus ce beau Ciel magnétique d'autrefois, d’un azur si pur avec ses réverbérations lumineuses. Lies crises étaient marquées par toutes sortes de souffrances, comme

les

intervalles. Nous ne cinglions plus en vne du port sur un

océan pacifique , éclairés par un phare resplendissant, et nos voiles enflées par un doux zéphyr. Semblable au vais-seau-fantôme ‘qu’un satanique arrêt fait voguer depuis un temps immémorial sur toutes les mers du globe, sans jamais lui permettre d'aborder, ainsi notre frêle esquif poursuivait sans relâche sacourse orageuse à travers lesrécifs, à la lueur de quelques éclairs et au grondement de

la

foudre. Je ne tenais plus le gouvernail

:

un

pilote

inconnu traçait notre route dans la nuit et une voix lointaine semblait crier

sliewr s'en vont,

: les

Cette cruelle situation se prolongea pendant six semaines dans des alternatives continuelles d'espoir et de crainte. Je

dus l’accepter comme une longue et douloureuse expiation.

Hy avait bien quelques moments lucides qui serattachaient au premier traitement, c’est-à-dire que Proscovie continua à s'occuper des mêmes personneset des mêmes

objets

; mais.

son intuition n’était plus clairvoyance et plus d’une fois elle.

se trompa dans ses prévisions.

Elle insista sur la découverte de deux plantes, qu’elle dit avoirvues ensonge. «La première, dit-elle, a une fleur jaune sur une tige élevée avec des feuilles ternaires, semblables à celles du Kopytnik (asarum europœun). Il y

a,

dans le village,

un vicillard nommé Karné, qui laconnaît. Elle croît dans un petit vallon dela forêtà la distance d’unesajènede la soürce. »

Malgré ces indications précises , il nous fut impossible de trouver cette plante qu'elle appelait K7tazlist. Par contre, à la description qu’elle fit de la seconde plante, je reconnus le

Heymusserpillum, auquel

elle

donnait,je ne sais pourquoi, le nom d'herbe dela nativité (bohoroditchnaïa trawa). Proscovie s'enservit plus d'une fois avecsuccès pour soulager dés ma-lades.

Elle portait toujours suspendue au cou la plaque de verre magnétisé. Son génie familier lui ordonna de l'ôter pour un jour, puis de la reprendre et de la porter jusqu'au 1°" août, Une autre fois il lui prédit une criseavec ordre de me l’an-noncer. Proscovie n’en fitrien, ne voulant pas, dit-elle, se rendre importune. Cette réticence lui valut une réprimande sévère avecmenace desuites fâcheuses.

Un

jour

que

je

revenaisd’un village voisin, m'avait ap-pelé un malade ,jevis venir à moi un Cosaque ventre à terre.

Il me remit un billet ainsi conçu ; w Proscovie s’est assoupie depuis plusieurs heures et personne ne peutl’éveiller, Hâtez votre retour. » Jene vousdiraipastoutce que cettecrise nous coûta, à elle de douleurs, à moi de peine pour-la calmer.

Aprèsdes efforts incroyables, je crus avoir triomphé de'ce sommeil de plomb, qui -enchafnait ses sens, Elle ouvrit les yeux, se leva et vint S'asscoir entre sa mère.et moi. Alors s'ouvrit unescène fantastique dont je ne connais aucun exem-ple, Proscovie , cause, rit, répond à toutes les questions, en fait elle-même, demande son bas et se met à tricoter. Mais

toute celte vie extérieure n'est qu’apparenteet sous ses dehors trompeurs s'exécutent au dedans des actes intimes et secrets.

\

5» 110 ex

On

a

vu des personnes éveillées feindre le somnambulisme.

Ici,

c’est le contraire, c’est une somnambule qui simule l’état de veille. D'éclatants symptômes la trahissent. Elle regarde souvent par dessus nos têtes et des êtres invisibles pour nous fixent son attention. Elle converse avec des morts , elle bal-butie leurs noms, et cette fantasmagorie funèbre qu’elle évoque , nous glace de terreur. Tout-à-coup elle tourne cet

fixe sur moi ses grands yeux noirs. Ce regard pénétrant

est

d’une indicible expression : il tient du délire ; je vois encore cette prunelle ardente qui, dans son effrayante immobilité, me bouleverse jusqu’au fond del'ame, cty grave une impres-sion étrange , ineflaçable. Bientôt, sans fermer les yeux,

elle

se metàronfler avec une force progressive, puis les paupières se closent subitement , et elle s'affaisse dans un sommeil profond, d'où j'ai inille peines à la tirer. Elle y retombe à

plusieurs reprises : elle ne répond pas à mes questions, car elle est sans voix. Mais elle écrit en traits rapides par quels moyenson peut provoquer le réveil. T'antôt il faut pincer

les

pouces, tantôt unautre doigt, presser les tempes,

l'épigastre,

les apophyses mastoïdes , serrer les bras, etc. Enfin, elle trace sur le papier cet arrêt épouvantable : « Si d'ici à neuf heures du soir les convulsions ne cessent pas, je mourrai à minuit.» Elles cessèérent heureusement.

Ces accès alarmants furent deux ou trois fois provoqués pat d’imprudentes questions que j'adressai à la malade sur

Jes événementsdu

3

juin. Car jenourrissais toujours

le

secret

espoir que denouvelles révélations me seraient faites el que le talisman me scrait rendu. Mais dès que je touchais cette

corde , les vibrations étaient affreuses.

Tire fois entr’autres et jamais je n'oublicrai cette nuit fatale,

; Cum subit illius tristissima noctis imago

‘profite d’un moment de relâche pour écrire :

à lamention de la pierre, Proscovie, qui étaitassez calme, est saisie d’un frémissement universel, ses traits se crispent, elle grincedesdentsetperdla parole. Les extrémitésseconvulsent avec une violence telle, qu'on peutàpeineles contenir, Bientôt

le corps entier semble vouloir s'élancer hors du

lit,

ou être attiré vers le plafond,Ce sont des soubre-sauts, des crampes, des incurvations du tronc tantôt d’avant en arrière, tantôt en sens contraire, La face passe alternativement d’une pâleur mortelle au rouge incarnat, et quand le spasme atteint ses muscles et les lèvres, il en résulte des grimaces si hidenses qu’on ne peut regarder la patiente sans horreur. Parfois elle râle comme un mourant et semble menacée de suffocation.

Tous mes efforts sont impuissants à calmer cet orage. Elle essaie de parler, mais la parole expire sur ses lèvres. Elle

« Je soufire cruellement.

..

de grâce , ne me quittez

pas...

Vous aurez

beaucoup depeineà me réveiller :

| p

la crise durera trois fois vingt-quatre

heures...

Bientôt je

n’entendrai plus votre voix. »

ne vousrebutez pas, sinon

Ces vives agitations durent plus d'une heure. Alors succède un calme profond, une immobilité parfaite. Un ronflement lugubre

atteste

encore laprésence delavie, mais bientôtil cesse tout-à-fait ; ce corps si animé tout à l'heure gît maintenant comme un cadavre,lepoulss’eflace etle miroir que j'approche dela bouche

se

ternit àpeine. Le soufle paraît s'éteindre ainsi que la chaleur animale. Cependant le cœur offre encore des pulsations obscures, les membres conservent leur souplesse,

‘C'est une véritable catalepsie que j'ai sous les yeux. Mais la mère croit que sa fille expire , pousse un cri déchirant ct tombe sans connaissance aux pieds dulit.

(Lafin duprochain N°.)

>>

PANTHÉON BOLZIQUE.

MÉMOIRES D'UN SONNEUR DE S'-NICOLAS.

eme

IE

GÉDÉON WALDVOGEL

OU L'OISEAU DES BOIS!,

Je nesuis qu’un pauvre Sonneur , mais ce brave

Waldva-gel , pour

le

raconter dignement, je voudrais avoir fait mes classes et étudié la Rhétorique,

jai

fini mon école primaire et bégayé un peu de latin sous Monsieur Marlyàla Grand’-Fontaine, Mais voilà, je parlerai du cœur , et cela suffira pour qui a connu Gédéon Waldvo-gel. Quant à ceux qui ne l’ont pas connu, qu’ils désespèrent de saisir jamais toute la naïve beauté decet innocent

person-nage.

3 L'Oiscaudes boïs, traduction littérale de VValdvogel. I1sedonnait Jui même ce nom en plaisantant.

tandis que c’est à pcine si

Mon ami Gédéon-Barnabé Woldvogel , Dieu le mette en gloire, ne fut grand ni par

les

talents, ni parlanaissance. Il

n’avait ni l’éloquence d'Henri-Meunier,

ni

la capacitéde Pa-taud-Schoueler ,nilavaleur du Soldat de Brôc,

ni le

jjeu

mé-lodieux du

virtilié

Geissmayor; le Zitamanin® de la Clarinette.

Il n’était point noble

come

les Corpastour, ou patricien

Il n’était point noble

come

les Corpastour, ou patricien

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