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INSTRUCTION PUBLIQUE,

Dans le document 5 aa > P (Page 150-153)

tiative de celte exploitation , la Soc:élé économique ferait une chose digne d'elle. Lesthéories industrielles ne nous manquent pas, mais bien la pratique ct la mise en œuvre.

B.

?

INSTRUCTION PUBLIQUE,

DE L’ENSEIGNEMENT MUTUEL.

PBÉCIS HISTORIQUE.

(Suite.)

C'est aux Anglais Bell et Lancaster que l’on a d'abord attribué l'invention de l'enseignement mutuel dans

les

écoles.

Depuis lors les Français ont revendiqué cet honneur pour leur nation, etils nousont

cité en

preuve les essais antérieurs d'Herbault et du chevalier Paullet que

l'infortuné

Louis XVI favorisait dans son entreprise.

En 1819 un abonné aux Annales politiques, morales et lit-téraires * a produit- pour la France un titre beaucoup plus ancien et plus marquant. Voir sa-lettre au journaliste et l’extrait qu’il lui a passé :

« Monsieur, en parcourant,

il

y a deux jours, le livre des

» Bigarrures du seigneur Des-accords,le hasardm'a fait tomber

» sur une lettre qui a rapport à l'éducation, et je n'ai pas été

» peu surpris d'y voir qu’au commencement du dix-septième

» siècle et dans le cotlége même des Jésuites, la méthode de

» l’enseignement mutuel était en usage et fort renommée,

» comme vous le verrez vous-même par l'extrait que j'ai

»

Fhonneur de vous envoyer. C'est une preuvede plus que

» celte méthode est toute française d'origine et qu’employée

» dans un temps assurément plus religieux que le nôtre et

» pardes religieux eux-mêmes , elle n’a rien qui puisse

alar-» mer les consciences. KEn insérant cet extrait dans votre

» feuille, j'espère qu'il détruira quelqu'un des préjugésélevés

» contre elles. J'ai l’honneur

,

etc, »

Extrait d'une lettre du seigneur Des-accords à une mère de famille *.

« Puisque jesuis entrésiavant, encore répéterai-je l'utilité

» et gravefaçon d’enseigner que pratiquent enleurs escholes

» ceux du collége de Clermont, depuisde Louis-le-Grand,

» nommiez vulgairementles Jésuites; pourceque je conseille

» à tout précepteur de la jeunesse d'en estre curieux

imita-» teur, Ils enscignent leurs escholiers par une gentille

ému-» lation qu’ils pratiquent de cette sorte : ils divisent par

» bandes de dix à dix,tous leurs escholiers, et commettent

» par chaque dizaine un décurion

qui

achargedefaire répéter

» et réciter-le texte à ceux qui sontsous sacharge. Etfont

col-» loquer chasque décurie l’une après l’autreenordre certain,

* An 1819, 1202, jeudi1"avril.

? Ceseigneur Des-accords estEtienne Tabourat, procureur duroi au bailliage de Dijon ; vé en 1547 etmort on 1550,

» comme

il

ya la première, seconde , troisième , ctc., autant

» que le nombreen peut

faire.

Uns quelquefois ils exciteront

» un de la quatrième décurie pour disputer contre un de la

» première, etsi celui de la première est vaincu , on le fait

» descendre en la place du victorieux qu’on fait passer par

» mesme moyen en la place du vaincu ; ce qui se failen la

» gloire de l’un et honte del'autre, qui Iny sertde plus aigre

» peine, que

si

on lui donnait

des

verges, Etpour gagner en

» cette dispute , on leur fait respectivement proposer l’un à

» l’autre cinq à six questions. Et il y a des décurions proche

» d'iceux, qui comptent les fautes, afin qu'on ne

les

puisse

» tromper. Etle plus gracieux est que, quandil se rencontre

» quelqu’un trop grand asnier, on lerenvoie par forme

d’igno-» minie , en la décurie des asnes » dont il ne sort point

» qu’il n'ait premièrement provoqué et vaincu quelqu’un de

» ses compagnons pourgaigner sa place. »

Voicidonc à Paris, dans lecollége desJésuitesctau 16°siècle, (car Etienne 'l'abourat a écrit la lettre entre 1580 à 1590), voici, disons-nous , des écoles dirigées par décuries, ayant chacune un officier àleur tête, nommé décurion, L'école n’est pas graduée, car les élèves y reçoivent tous la même instruc-tion et suivent en corps les mêmes exercices. Cependant

les

décuriesy représentent autant de diverses parties. À la pre-mière sont

les

plus forts écoliers, De les forces sont censées diminuer par degrés, jusqu'à la décurie des ânes ; mot un peu choquant pour l’amour-propre. On pourrait demander, si les portées dans uye école sont assujetties à la dizaine.

Mais cette division a primitivement an autre but. En tête

dechaque décurie estundécurion, chargé : de faire répéter et réciter le texte à Ceux qui sont sous sa charge, comme l’exprima le scigneur Des-accords, et decompter

les

fautes

durant

l'exercice,

appelée dispute; Or ces décurions ne sont-ils pas de vrais moniteurs, aides du maître dans quelques détails de l'instruction et de sa discipline.

Mais l'enseignement mutuel se montre encore dans les disputes. Ce n’est pas le professeur qui instruit dans ces exer-cices, mais ce sont réellement les écoliers qui s’instruisent les uns les autres. Le combat s'engage entre deux écoliers de différentes décuries

;

par ex, entre un élève de la quatrième

et

un autre de la première. L’inférieur en grade attaque le supérieur; celui-ci tâche de se défendre ; la classe juge ; les décurionsrésultat est quenotent

les

le vainqueurfautes, s'il enva prendreéchappeavecquelqu’uneapplaudissement

;

etle

“» 149 4

la place du vaincu, qui descend avec honte dans un ordre inférieur ct même dans la décurie des ânes si c’est un asnier qui a obtenu l'avantage par lui.

On sent quedans

ces

disputes, ainsi que lepartagedel’école

en décuries,

tout

est calculé surce que lescigneur Des-accords appelle une gentille émulation , et qui pourrait paraître à d'autres une véritable rivalité. En effet, la devise de ces dis-putes est la maxime : o7e-foi que je m'y mette; car c’est pour

obtenir

la

place d'un élève supérieur que celui d'une décurie plus basse médite, commence et poursuit son attaque. C'est

la chevalerie transportée dans

les

écoles de la jeunesse.

Il y a aussi des déplacements dans

les

écoles de nouveau système. D'abord au moment des promotions régulières, les élèves passent à une classe plus haute après les examens.

Tout enfantqui

fait

preuved’une

instruction

suffisante, monte d’un degré ; mais il n'empêche pas. ses camarades de monter

avec

lui,

Si tous sont instruits, tous passent de compagnie, et ils n’en sontque plus contents.

L'autre déplacement, dans

les

écoles nouvelles,se fait dans le cours de chaque leçon. Un élève manque

et

de suite il doit

être repris par le suivant. Si le suivant corrige bien la faute qui a été commise, il prend la place de celui qui a manqué;

mais il la perdra un instant après; si dans le nouveau tour

il

est lui-même trouvé en défaut par ignorance ou distraction.

Ce déplacement continuel a été inventé pour tenir toujours eu haleine une jeunesse toujours mobile et distraite, et il n'a rien de commun. avec la maxime: orestoi que je m'y mette;

car iln’y à point

ici

de rival choisi, point de provocation d’un élève à l'autre , la leçon court à la ronde et saisit les enfants comme ils se présentent, et continuellement sur un autre point, quand le niveau de la classe est bien établi. Le mo-niteur surtoutn’a pas de quoi s’enfler de sa supériorité. Il est pris dans une classe supérieure, ctil n’y a point de gloire à lui de savoir ce qu’il montre.

Il existe un livre ayant pour

titre

: Rudiments de la langue grecque,composésà l'usage des classes inférieures, par un Père

de la compagnie de Jésus. L'ouvrage a été imprimé à Lyon chez Gcofroy Reynault en 1758 , mais le permis d'impres-sion date de1722. En

tête

setrouve un avis intitulé : Méthode

pour apprendre aisément legrec.

I

contient onze directions, dont voici les deux dernières» X. Ceux qui vont en classe, ont

:

de très grands secours

» pour apprendre le grec. Ils doivent d'abord s'appliquer à

» l’écrire correctement

et

à le bien prononcer. Pendant que

» leurs compagnons disputent, ils copiecront au moins une fois

» la semaine quelques noms ou quelques verbes grecs, La

» dispute finie , chaque décurion examinera les copies de

» ceux de sa décurie et leur fera remarquer

leurs

fautes; par

» ce moyen, en moins d’un quart d'heure , on corrigera ces

» sortes de thèmes à plus de cent écoliers. »

« XI. Le Père Moquat conseille de choisir dans chaque classe quelques écoliers qui ayent plus d'inclination et de

=

» disposition pour la langue grecque, et dont l’emploi sera :

» d'apprendre, pendant le temps des disputes , à lire et à

» écrire le grec aux nouveaux-venus et à ceux qui auront

» négligé quelque temps de l’étudier ; 2° d’exiger les thèmes

» grecs surnuméraires , qu'on a coûtume de donner à ceux

» qui font quelque faute ; d’avoir soinqu’un certain nombre

» d'écoliers, dont ils sont chargés en particulier , ne se

né-‘» gligent point dans l'étude de cette langue, d'examiner de

» temps en temps leurs thèmes, et de voir s'ils l’ont écrit

» correctement sur le cahier; 4° d'interroger seuls tous les

»

autres,

quand on fera sur le grec des disputes générales en

» classe.

« L'on ne saurait croire combiences petites industries , et

» d'autres semblables servent pour animer la jeunesse à

» l'étude dessciences les plus difficiles. »

Nous retrouvons

ici

lesdécuries, les décurions, lesdisputes,

en un mot, l’organisation des classes du collége de Louis-le-Grand. L'ouvrage est composé par un Père de la compagnie de Jésus , pour le collége de Lyon sans doute, il a été im-primé; mais il est fait en général à l'usage de classes infé-rieures de l’ordre. Au surplus l'impression est de 1758. D'où

l’on peut conclure que l’enseignement mutuel, remarqué avec applaudissement

au

collége deParis avant 1590, avaitété trans-portédans lesautres instituts de la Société en France, et qu’il s'y était conservé jusqu’à la suppression.

Quant à l'organisation même pour l’étude du grec, on re-marque d'abord'une espèce de gradation; puis des fonctions plus étendues pour les décurions. Les nouveaux-venus

et

les

négligents forment classe à part pour le grec. Pendant que

le gros de l’école est à la dispute, ils apprennent

à

lire età

écrire , ils copient des noms et des verbes grecs , et les dé-curions sont

les

correcteurs qui redressent lesfautes, exigent et inspectent les cahiers des élèves qui sont à leur charge.

À cet égard l'auteur anonyme des rudiments grecs fait une remarque bien simple et bien juste : c'est qu’en employant lesdécurions au corrigédes thèmes, un seul quart-d’heure peut suffire pour revoir le travail de cent écoliers. Si le professeur corrige seul, il arrive de deux choses l’une : ou bien il ne revoit qu’une partie des thèmes, au détriment des élèves dont on ne regarde pas le travail, ou bien le corrigé absorbe pres-que tout le temps de la leçon, etl’écoleest

livrée

à l'oisiveté ;

ce qui est encore pire.

Au reste qu’y avait-il de plus simple pour le professeur, que de s’aider des décurions pour corriger les ouvrages par écrit , quand ‘il les voyait dans sa classe chargés , par la règle ou l’usäge, de faire réciter les leçons à leurs décuries.

“Cette mesure avait pour but de faire réciter tous les écoliers sans perdre du temps pour l’instruction. L'application du principe au corrigé des thèmes se présentait d'elle-même à tout homme intelligent etzélé, ainsi que l'extension donnée

par

l'auteur

et

son

devancier le P. Moquat aux fonctions des décurions.

se 150

@x

Nous voyons au reste, par le passage que l'on vient de lire ,que les professeurs dela Sociétéavaient quelque latitude dans l’enseignement.Ilétaitun et cependant

varié

; car chacun pouvait conseiller et suivre ceque l’auteur appelle du nom de petites industries, et dont

il

relève bien justement le mérite.

C'est avec peu que

l'on

fait beaucoup.

Outre ces rudiments, qui sont déjà une preuve assez con-vaincante que l'enseignement mutuel a été en usage dans tous les colléges de France avant la suppression de l’ordre des Jé-suites, il y a le Dictionnaire des deux Nations qui, au mot

décurion, donne encore celte définition.

Cherchez le mot décurion dans Richelet : voici ce qu’il en dit: «Ce mot estun termede classe de Jésuites. C'est l’écolier

» qui dans sa classe est assis après les chevaliers. Iêtre

décu-» rion , c'est avoir dix écoliers à qui l’on fait réciter la leçon

» et donton reçoit les thèmes. » ;

Cherchez encore le mot d’émule à cause de l’émulation qui jouaitun si grand

rôle

dans

les

classes de la Société en France,

et de ces disputes qui étaient eflectivement remises auzèle et

à« l’ambitionEmule, termedesde collége.émules. Voici doncEcolier qui est assis ence que vous trouverez‘classevis-

:

» à-vis d'un autre qui , du côté où il se trouve, est dans le

» même

rang

que celui vis-à-visde qui il est, qui dispute et

» qui dit sa leçon contre

lui.»

Cette explication n'est pas très claire; mais on voit cependant que les disputes entre élèves, par une espèce particulière d'enseignement mutuel, étaient une institution générale danstousles colléges de France, Les statuts de l'ordre renferment le règlement pour les études de la Société deJésus, Nous

allons

faire en deux mots l'histoire de ce règlement. Dans les décrets de la quatrième congrégation générale de l'ordre à Rome , en 1587, on trouve douze députés nommés pour

rédiger

le règlement. Le premier, estlie P, Pierre Fonseca , portugais distingué et assistant du général. Parmi lesonze autres on trouve deux français, Clève et Gaillard

,

touts les autres noms sont espagnols , porlugais et italiens, comme Morales, Acasta, Ribera, Gonzalez, elc, Cependant

le

travail n’a été finalement rédigé que par

six

dé-putés. Cette première rédaction a été envoyée plas d'une fois à l'examen des provinces de

l'ordre

et sournis partout à l’expé-rience , qui en ce genre €st le meilleur maître. Partout il fut trouvé bon , etl'on y mit la dernière main pour le soumettre

à la cinquième congrégation générale, l’an 41594, qui l’ap--prouva et le fit imprimer, La seplième congrégation y fit in-sérer quelques additions pourl'enseignement

de

laphilosophie

et la théologie , etil reparutà Rome en 1616",

Ce règlement estun vaste ensemble qui embrasse toutes

les

parties de l’enseignement depuis les éléments des langues la-tine etgrecque jusqu'aux derniers développements des sciences ecclésiastiques, Il offre une profonde combinaison, une orga-nisation vigoureuse et une admirable hiérarchie de pouvoirs.

1 Voyez ces renseignements dans la Préface duP. Bernard

An-gelis, secrétaire du général à cette époque.

Il y a des règles pour leprovincial , le recteur du collége , le

préfet des études, le préfet des basses classes , les règles communes peur les professeurs debassesclasses, et les règles particulières pour chaque classe, Nous nous bornerons à

ce qui est ordonné pour

les

classes inférieures, Il existe pour cette partie des commentaires que l'ordre remettait entre les mains des jeunes professeurs pour les former et les diriger.

Nous en connaissons trois : le plus ancien est celui du P.

Fr.

Sachini, religieux italien, secrétaire de son général , et mort

à Rome en 1625. C'est une exhortation aux professeurs des

bassesclasses*,Le second est l’ouvrage du P. Joseph Jouvency, Jesuite parisien, qui professa les humanités à Caen,

à

la

Flèche et à Paris, avec un succès peu commun, et mourutà Rome en 1719. Le titre de l'ouvrage est de La manière d'ap-prendre et d'enseigner 3, T1 a été composé par l'auteuren vertu d’un décret de laXIV" congrégation générale,

et

ilest devenu classique dans la Société; Rollin en a fait l'éloge dans son traité des études. Enfin le troisième commentaire a paru à Munich, en 1726. L'auteur est unreligieux de la Société qui

a gardé l’anonyme *. Il part-du règlement dont il transerit partout

le

texte; s'appuie pourtes développements

sur

Sachini

et Jouvency, etcite pour

ses

lecteurs de la provincede haute

Allemagne diverses ordonnances

de

l’ordre concernant

ce

pays-Ces commentaires rédigés d'autorité pour les professeurs, font voir que le réglement primitif s'est conservé dans tous les colléges de l'ordre, comme

règle

universellement pratiquée.

Les classes de la Société n'étaient point graduées; mais tous les écoliers, fussent-ils au nombre de cent et au-delà, n'avaient qu’une même leçon et suivaient tous ensemble les mêmes exercices. Îl était mêine défendu d'augmenter le nom-bre de degrés dans l'instruction établie ou de les confondre.

Dans le cas où les écoliers seraient trop nombreux pour un seul professeur, il fallait doubler la classe , sans rien changer aux tranches de l'enseignement 6, Nousne discuterons pas ici

2 Farwnests qd Magistros, ;

3 Rutio disvendietdocendi,RéimpiiméàParis, 1809, chez Delalain, En 1803,M Sr/vrtier, professeur de Bellés-Lettres à l'école centralede Fontainebleau, en adonné une traduction française, mais il s’est per-mis quelques changements

4 Ratioet via recte atque ordine procedendi inlitteris humanioribus œtatiteneræetradendis, etc. Monachit, 1726,

$ Cuveut negradus, quibus quinquescholæ, inferiores , videlicet rhe-torica, humunitus et tres grammaticæ constant, ullé ratione

permisceun-tur, ut si quando clussis aliqua ob multitudinem discipulorum, ex Pro-vincialis præscripto gemivetur, enmdem utraque gradion retineat. (Re-gulæ Prifecti Stud.infer.8$1)etsi quando pluresTn una classe ordines statnuntur, ii gradibus respondeant qui in regulis professorum

descri-buntuar.

-Ces deux ordres étaient deux classes, par ex., degrammaire, réunies dans un mêmelocal et sous le même professeur , en cas de besoin. Le

règlement indique

la

série des exercices àsuivre dans cettecirconstance.

(Voyez Rcg- prof. 8,$5,p.TT).

In his scholis, in quibus ordo crit geminus, omnie præter grammatiem præœlectiones erunt communia;ac primum Guidem etcerontana prælcetio communes ecrit, ita utfucilioraab inferiore, difficilioraa capcriore ordine

“e 151

si la tâcheassignée àchaque degré, et par conséquentà

chaque

classe, n’était pas trop forte. Ce qui est bien prouvé

aujour-d'hhui par l’expérience et ce qui se comprend aisément, c’est |

| médier que très imparfaitement. Telle-est cette classification

* conseillée par l'anonymeallemand,

Il

partage

les

écoliersd’une

que plus les degrés sont petits, plus ils sont proportionnés à

la petite taille des enfants et plus ils ont de courage pour s'élever promptement

de

l'un à l'autre. Le grand mobile dans les écoles de nouveau système est dans la multiplicité des degrés qui peuvent se parcourir promptement. L'enfant,après quelqu'es efforts de peu de durée , a le contentement d’avoir réussi à quelque chose et d'avoir fait un pas dans sa carrière.

Sur

le

passé il mesure le travail qu’il va entreprendre. Loin de s’en effrayer, il ose et obtient un nouveau succès, gage de ceux qui vont suivre, Peut-on imaginer quelque chose de plus innocent que ce mobile et de plus pur que cette joie de l’enfance? Dommage que les auteurs du règlement n'aient point saisi cette idée qui les aurait conduit à graduer leurs classes.

Cependant l'expérience leur avait prouvé quejles écoliers placés à la même leçon ne font pas tons le même progrès, soit par incapacité , soit par inadvertance

;

dès lors, pour ne

pas retarder les bons élèves à la même instruction au-delà du

pas retarder les bons élèves à la même instruction au-delà du

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