• Aucun résultat trouvé

Se 179 am tion à deux de leurs compatriotes, à M" Herbault et au

Dans le document 5 aa > P (Page 183-189)

chevalier Paullet que l'infortuné LouisXVI protégeait dans son entreprise. Mais ce n’était que des institutions parti-culières sans retentissement dans les écoles du peuple. C'est de Madras que l'enseignement mutuel est venu s’introduire d’abord en Angleterre. De l'Angleterre il a passé en France etde en diverses contrées d'Europe, jusque dans les états

Pontificaux, comme nous ea avons la preuve en mains.

Le D". Bell ne l’a pas imaginé à Madras. Il avait fait ses études dans

les

écoles savantesde sapatrie, l’enseignement mutuel s’était aussi établi à la renaissance des lettres,

C’estle besoin qui aamené le Docteur anglaisà former son écoledansl’Inde surle modèle des écoles savantes

de

sa patrie,

et

si uneimitation peut être appelée dunom d’invention,onne doit pashésiter, ce noussemble, deregarder leD’.Bell comme l’in-venteur de nos écoles populaires de nouveau système, 4x

————

>

BTOIÈRR

-L’HYDRIATIQUE

OU EMPEOI HYGIÉNIQUE DE L'EAU PURE.

MOYEN-AGE.

L'institution desbains publics s'écroula peu àpeu au milieu du bouleversement social. Charlemagne tâcha en vain de les remettre en vogue, en se livrant fréquemment

à

l’exercice de la natation. Cet exemple

ne

futsuivi que par les courtisans. Un maître plus puissant que Charlèmagne, la lêpre, maladie hi-deuse importée de l'Orient, fit sentir aux peupleslanécessité de la propreté. Mais l'eau chaude fut estimée plus efficace que l’eau froide et on introduisit partout des étuves. En Alle-inagneetcheznouson lesappelait Badséouben etpar corruption bastouba !. Ony associa bientôtl'usage des ventouses. Appeler les humeurs à la peau au moyen de l’eau chaude, faire des scarifications, aspirer le sang au moyen du vide et de la

raré-faction de

l'air,

tel était le souverain remède dépuratif de l’époque, encore fréquemment employé de nos jours. C'était au moins un moyen de propreté salutaire et prophylactique, mais qui devait finir par enlever tout ressort à l'organe cu-tané. On en faisait si grand ras qu’à Paris le peuple faillit lapider un médecin qui, craignant que les étaves ne servissent de véhiculeà la contagion , avait conseillé de les fermer dans

un temps de peste.

L'école arabe dominait alors en médecine. Elle jetait des

* On en fit un verbe patois et pour dire : aller au bain et ven-touser, on disait Jaschcouba. Il y avait àFribourg trois éluves publiques.

regards dédaigneux sur l’Hydriatique dont la simplicité con-trastait avec la profusion des drogues orientales. Cependant Ihazès et surtout Avicenne furent forcés de rendre hommage aux vertusde l'eau pare.

À cette époque de superstition , on cherchait partout soit

la pierre philosophale, soit une panacée universelle. L'eau joua plus d’une fois ce dernier rôle dans les mains d’habiles charlatans, mais jamaissous son véritable nom. On l’associait

à des ingrédiensinutiles, mais auxquelsla crédulitéattribuait

des vertus magiques. Peu d’hommes indépendants osaient proclamer'la vérité toute entière. De ce nombre

était l’aïeul

du Dominicain Savonarola , que l'inquisition fit brûler à Florence. Il recommandait les affusions froides contre la goutte, la faiblesse des yeuxetla ménorrhagie. Centansaprès lui, Cardan se plaignait de l’oubli dans lequel on laissait l’eau froide.

Melchior Pfinzing raconte en détail dans

s

son Theuerdank, comment Maximilien 1, empereur d’Allemagne , brûlé par uncfièvre ardenteet poussé par un heureux instinct, but, pour étancher sa soif, une grande quantité d’eau fraîche, à la dé-robée et à l'insu de son médecin. La guérison s’ensuivit.

Enfin lecélèbre Paracelse, à qui oncommence aujourd'hui

à rendre plus de justice, mralgré ses préoccupations d’alchi-miste, reporta l'attention sur l'usage de l’eau et ouvrit ainsi au sortir du moyen-Ââge une nouvelle ère à l'Hydriatique.

INDUSTRIE

DE

L'INDUSTRIALISME.

« Toutestmétier dansce monde, depuislesfonctions

» qu’on appelle élevées, Jusqu'aux professions qu’on

» appelle basses; l’étatleplus réputé vulgaire nepeut

» abaisser Doneme distingué quiSylivres, comme les

» fonctions les plus réputées éminentes ne peuvent

» cleverl’homme bas etvilqui lesremplit, » Encyclopédie industrielle , chap. TÉE.p.253

La conservation , puis l’amélioration de son existence furent

les premiers mobiles qui portèrent l’homme à rechercher

les

inoyens de satisfaire ses besoins sans cesse renaissants.

Provoquer l’action productive de la nature et en recueillir les produits, inventer des objets ou des procédés nouveaux, répandre les productions et les transportez d'une contrée à l'autre : voilà les divers ordres de travaux que l'on retrouve toujours dans

les

âges les plus reculés de l’histoire humaine.

“ss

180 ax

Jusque dans les modes d’existence les plus sauvages, on aperçoit le commencement de tous lesarts; et la seule chose

quidistingue réellement

les

sociétés civilisées des âges incultes, c'est qu'à mesure qu'on avance ,on retrouve les mêmes

travaux

non-seulement

plus

développés, plus habiles, plus exercés, plus puissants de toute manière; mais surtout plus dégagés de ce

qui

s’y

mélait d'abord d'habitudes violentes ou frauduleuses et plus directement occupés du bonheur de l’homme, de l’amélioration de sa destinée , de la satisfaction de ses besoins de toute

espèce.

C’est lX ce que de nos jours on appelle l'Industrialisme, tendance qui, dans la pureethonorable acceptiondu mot, con-siste à la fois dans le progrès de tous les arts que l’économie sociale embrasse, et dans leur commune application, dans leur application toujours plus directe, plus intelligente et mieux réglée aux besoins de l’homme,

Unedirection

si

naturelle et

si

légitime

de

l’activité humaine,

cette mère des richesses, cette reine de la civilisation , ne pouvait gémir plus longtemps sous le poids des dédains et de l'inconsidération que lui prodiguaient la robe et l'épée; son émancipation déploya aussitôt ses immenses richesses ; son génie conquit etcréa la plupart des Etats et des Empires les plus remarquables , et se présenta comme un de ces moteurs de l’esprit humain qui,-pour le diriger, puise sa force dans le travail et dans les sciences. Dans cette marche de sa puissance , partout l'an voit l'industriechanger le moral d'un peuple entier ; destupide,

elle

lerend ingénieux;deparesseux, actif, etde guerrier , pacifique ; elle finit toujours par relever son esprit, quelque enchaîné qu'il

soit

sous

le

joug d’un pouvoir

injusteet dominateur.

L'on conçoit dès lors qu'à raison d’une influence que rien ne peut

arrêter,

l'industrie ne peut manquer de détracteurs;

aussi accumule-t-on sur son compte les accusations les plus étranges

et

lesplus iniques

:

on va jusqu'à luiimputer

à

lafois

de troubler les relations

sociales,

de pervertir les mœurs, de dégrader lesarts ,d’affaiblir et d'abaisser l'étude dessciences,

de nuire enfin , sous tous les rapports essentiels, au perfec-tionnement de nos facultés. Qu’on nous permette d'examiner ces récriminations une à une, ct il ne nous sera pas difficile de les réduire à leur juste valeur ct d'en faire bonne justice.

1° CHEF D'ACCUSATION.

L'INDUSTRIE TROUBLE LES RELATIONS SOCIALES.

L'on reproche d’abordaux diverses professions industrielles d'avoir des intérêts nécessairement opposés et de diviser les honimes, « Etablissez la liberté. da commerce , vous aurez,

» observe-t-on, ‘contenté le spéculateur qui veut parcourir

» sans gêne les marchés detous les continents, vous plairez

» au consommateur «ui veut acheter à bon marchédebonnes marchandises: maiscomment ferez-vous partager leurs

sen-» timerts par le fabricantqui fonde son débit sur l’exclusion des concurrences étrangères? Partout la liberté et le

mo-» nopole sont en présence dans le monde industriel, comme

» l’égalité etle privilége dans le monde

politique,

C’est donc

» uniquementpardesillusions qu'on prétendraitenrégimenter

» ces intérêts contraires sous un étendard commun. Pour

se

» désunir, ils n'ont qu’à se regarder. »

Dans les rapports de peuple à peuple , commè dans les relations intérieures de chaque

état,

ce n’est pas l'esprit d'industrie qui

divise

, c’estl’espritde violenceet d'usurpation';

ce n’est pas le désir de prospérer par un travail honnêteet

assidu , c’est la prétention d'assurer ou d'accroître ses

pro-fits par des injustices, des exactions et d'iniques priviléges.

L'odieux régime de préférences et d’exclusions que cet

esprit

enfante, est-il le régime industriel? Assurément non : ex£or-quer n’est pas produire; accroître ses profits par.des extorsions, sous quelle forme qu’elles puissent se déguiser, n'estpas les accroître par du travail. Loin que le mot industrie, sensé-mentet honnêtement entendu, implique

l'idée

de ces procédés illégitimes, il est manifeste qu'il lesexclut, qu’il les réprouve

;

sitôtque l’industrie agitseule, et partout où elle agitseule, la paix s'établit naturellement dans

les

relations.

Il

estimpossible

de ne pas voir àquel pointcesrelationsdeviennentpluspaisibles et plus faciles àmesure que cetesprit estmieux contenu, et que toutes les professions,depuis les plus inûmes jusqu'aux plus élevées sont graduellement contraintes à se dégager dece que le passé y avait mêlé d’entraves, d’injustes appuis, de pou-voirs abusifs.

I] est vrai qu’à mesure qu’elles perdent ces pouvoirs in-justes,tous les travaux acquièrent

plus

deliberté , et tombent

davantage sous

la

loi de la concurrence. Mais quelle est l’in-fluence de cette loi sur les relations?

La concurrence serait-elle un principe de discorde , ainsi qu’on l'a souvent accusée? Est-ce bien à elle qu’il faut

atiri-buer

la

rivalité des professions dans chaque pays et entre tous les pays ,les coalitions qu'elles forment, ct la guerre qu’elles

“se livrent?

Véritablement, c’est se jouer du bon sens; car où est le lien de ces ligues, si ce n’est dans les lois immorales qui les

autorisent, et dans l’injuste appui qui leur est accordé? Qui ne voit que sielles se forment, c’est précisément pour étouffer lu concurrence; que

si

elles existent, C'est uniquement parce que

laconcurrencen'a pas été respectée? Pespectez la concurrence ,

ne consentez pas à consacrer par un lien légal les prétentions exclusives etiniques ,et

les

luttes cesseront tout naturellement.

Une concurrence loyale et réelle ne saurait être pour

per-sonne

l'objet

d’une plainte légitime, etne peut jamais, par conséquent , devenir une juste cause de division, Il n'est pas vrai qu’on soit en état d'hostilité parce qu’on est en état de concurrence. Celui qui exerce unc antre industrie que moi ne

me

trouble

point; au contraire, son travail encouragelemien, car il m'offre la perspective d'un moyen d'échange ct la possi-bilité de satisfaire deux ordres de besoins en necréant qu’une

“sp

181

&&

seule sorte de produits. Celui qui exerce la même industrie que moi ne se constitue pas mon ennemi parce qu'il devient mon émule. Il est dans son droit ou je n’y suis pas; car il ne faitquece que je fais, et ce qui estlicite pourmoi ne peut pas être illicite pour

lui.

Je

ne saurais d'ailleurs prétendre avec vérité qu’il me fasse obstacle: je puis me donner

carrière

aussi bien que lui; il y

a même

à

dire que la concurrence , loin de m'empêcher d'agir,

me stimule à mieux faire ; et si j'ai moins de succès que

lui,

je puis bien m'affliger de mon incapacité, maisnon me plain-dre assurément de son injustice: iln'y a réellement

ni

oppres-seur ni opprimé entre nous.

Je pourrais,

à

la vérité, reprocher au concurrent

qui

vient

s'établir à côté de moi d'aller surmesbrisées, d'imiterune in-dustrie dont j'ai donné l'exemple, de profiter des débouchés que j'ai ouverts àcette industrie, et de la faveur publique que

je lui ai plus ou moins conciliée. Mais si c’est nioi qui ai

dé-buté, c'est moi aussi qui suis leplus anciennement

établi,

le

plusconnu,

le

plus accrédité, le plus en possession de’la con-fiance, et je trouve dans le fait de cette possession des avan-tages exactement proportionnés aux droits que la priorité me donne : de sorte qu’en réalité nos situations sont ce qu’elles doivent

être

, et que nul de nous

n’a

dejustes plaintesà former.

De deux choses l’une d’ailleurs ; ou celui qui vientme faire concurrence a plus d'habileté que moi, ou il en a moins;

s'il

est moins habile, il n'aura pas assez de succès pour que sa concurrence ait le pouvoir de beaucoup me nuire; ct s’il se

montre plus habile, au contraire, quel droit aurais-je de me formaliser?

N'est ce pas à lui, par cela seul qu'il sert mieux le public, quedoit aller naturellement

la

faveur publique? Mon devoir,

si je voulais éloigner la concurrence, était de donner assez de soin à mes travaux pour que personne ne pût avoir la pensée de me supplanter.

Ildemeure doncdémontréque

la

concurrence

est

lelien

véri-tablede

la

société. Intérieurement ctextérieurement les popula-gions ne tendrontfortement

à

s'unirqu’à mesure que les

prélen-tions exclusivesqu'elles élèvent et les monopoles qui

les

séparent cesseront de lesdiviser, à mesure qu'elles pourront se mêler davantage, à mesure queleconcours entr’elles deviendra plus général et plus animé , àmesure que leconcours leur permet-tra d'acquérir plus d'industrie , d'idées d’affections , d’habitu-descommunes. Loinque cettecommune

liberté

troublel'ordre, elle est le principe même de la paix, etla paix s'établit d’une manière d'autant plus ferme que

les

pouvoirs publics, au

mi-lieu de ce concours detous les travaux, savent mieux s'abstenir d'en accaparer aucun ou de permettre qu'onen accapare, seborner à bienfaire le leur EN MAINTENANT PARMI TOUS UNE POLICE EXACTE, ET EN FAISANT RÉGNER AU SEIN DE LA PLUSGRANDE

LI-DBERTÉ POSSIBLE , LA PLUS GRANDE SOMME POSSIBLE DE SÉCURITÉ.

D. Schmuts.

(La suiteau prochain N°).

—Blko—

VARIÉTÉS.

SOUVENIRS D'UN PRISONNIER FRIBOURGEOIS.

(Suite).

Il est impossible à l’homme

de

se faire à la privation dela

liberté; c’est un tourment de toutes les heures, de tous les instants ; tourment qui est d'autant plus insupportable, que la durée en est incertaine et que

le

sort que l'avenir vous

réserve est inconnu. Le malheureux qui subit une peine déter-mince , peut

faire

son calcul et se résigner ; il sait qu’à telle époque ses maux finiront, chaque jour endiminue une partie.

Il n’en est pas de même du prisonnier qu’on laisse dans

l'at-tente incertaine d'unest plulôt une aggravation dujugement

:

mat.pour luiJe cherchaislalongueuren vain dansdutemps mon imagination eflrayée quelle pourrait être l’issue de cette persécntion , je ne latrouvais pas; parce que ne connaissant

point

les

véritables causes qui avaient donné

lieu

ànotre arres-tation, il m'était impossible d’en prévoir les résultats, si des motifs d'an ordre politique, comme tout le faisait présumer, avaient provoqué ces mesures de rigueur à notre égard.

Nons avions toutes sortesde mauvaises chances à redouter

on n’y regarde pas de si près à sacrifier quelques individus,

si innocents qu'ils puissent être, alors que des exigences de cette nature semblent le commander, L'histoire de tous les temps est là pour prouver cette triste vérité. Il pouvait done ne pas être extraordinaire que nous fussions condamnés

à

gémir autant d'années dans les prisons que mous y avions déjà passé de semaines. Cependant quelque pénible que fût notre position, il fallait bien en prendre son parti. L'homme se familiarise peu à peu avecle malheur,

il

apprendà l'envisager avecplus de calme et à le supporter avec plus de patience -La vie, aprèstout, aun termeet des souffrances passagères qui n'ont rien de désespérant pour le Chrétien résignéetsoumis.

Je vais maintenant entrer dans quelques details sur la police

etle régime observé à l'égard des détenus dans la maison où nous nous trouvions renfermés.

Le local qui nous

fut

assigné pour demeure , avait forme dans le tempsun couvent dereligieuses. Après sa suppression sous Joseph

II,

il fut converti en prisons et destiné à

l’en-trepôt des personnes qui avaient à subir une Vétention provi-soire oupréventive. Les cellules des nonnes avaient été trans.

“p 182 4

formées en chambres d’arrêt etappropriées à cette destination.

Pendant plusieurs mois je fus renfermé dans un réduit extrêmement

étroit

et humide. Ma santé s'altérant

de

jour en

jour, j'obtinsenfin, après biendessollicitations, une chambre un peu plus spacieuse et plus commode, D'après un ordre de police , aucun détenu ne devait rester seul. C'était ordinai-rement quelque malheureux que l’on venait

d'arrêter,

ou quelque contrebandier que l'on vousdonnait pour compagnon de chambre. L'obligation de rester en contact continuel avec desindividusla plupart du temps dégradés , et dont la société n'offrait aucune ressource, était pour moi un surcroît d’ennui presque insupportable. Après m'être souvent plaint de cet in-convénient, on me plaçaenfin avec un juif, disait-on, baptisé.

Je

n'ai jamais connu d'homme plus immoral

et

plus familiarisé avec le génie dumal. Mais, comme

il

avait beaucoup d'argent à dépenser, il trouvait moyen de se faire serviren petit-maître et de se procurer des agréments

et

des douceurs inconnues aux autres prisonniers.

Engelberg, (c'était le nom de mon nouveau compagnon), connaissait toutes les rubriques de la police ettoutes lesruses de ses agents. Sous ce rapport,sa société m’a bien été parfois de quelque utilité, parce que j'appris à devenir un peu plus hardi et plusentreprenant. C'est une grande jouissance pour un prisonnier de pouvoir tromper

la

vigilance de ses gardiens.

Engelberg m'avait appris pour cela un moyen infaillible, l'em-ploi del'argent. Avec cemétal séducteur, nousétionsfacilement

. . * |

parvenus à mettre un des valets de la maison dans nos intérêts età nous l’attacher tellement qu'il nous rendait les services les plus-signalés, Commissions de toutes espèces , correspon-dances, tout nous réussissait à merveille.

Les heures sont longues en prison ; il faut absolument re-courir à quelque occupation si l’on ne veut pass'exposer à succomber à l’ennui. Nous avions à la vérité une grande facilité à nous procurer un hon choix de livres ; mais la

lecture , sans la liberté, a peu d'’âttraits et devient bientôt fatigante. Il nous

était

aussi permis d'écrire ; mais-je redoutais de consigner

par

écrit les réflexions lesplus innocentes, parce que jene me croyais pas à l’abri des recherches et des

inter-prétations malveillantes de la police.

Engelberg, l'homme aux grands expédients, me vint encore ici en aide, pour varier nos occupations. D'abord nous nous étions procuré deuxjeunes serins, pauvres petits captifs comme

nous, dont

il

fallait cultiver le champ et soigner l'éducation,

‘Cela prenait déjà du temps. Puis tous les jours nous nous livrions à un exercice gymnastique d’un genre peu agréable pour mon goût, à la vérité, mais utileà la santé; c'est-à-dire, que nous faisions un assaut d'armes au moins pendant une

“heure entière,

Mon Juif avait la fureur de faire des vers.

Je

portais la peine de cette malheureuse disposition; car il me fallait à

Mon Juif avait la fureur de faire des vers.

Je

portais la peine de cette malheureuse disposition; car il me fallait à

Dans le document 5 aa > P (Page 183-189)