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Liÿ CARNAVAL DiB-RONB,

Dans le document 5 aa > P (Page 71-74)

(Suite)

LES MASQUES.

Maintenant, les. masques commencent à paraître. en plus grand nombre. Des jeunes gens se montrent sous. le riche costume des.Eminenti duTrastévère,ou sous celui non:moins

-élégant des Contadine des environs de Rome ,tandis que les femmes, adoptent de préférence le simple habitde toile. blan-che

et

le bonnet pointu de Pulcine(la.

On s’aborde , on se parle, on se fait-des compliments, .ou-bien on

a l'air

de se fâcher

;

des gens officieux interviennent,

cherchent à appaiser la querelle qui s'échauffe toujours davantage, et pendant laquelle on se joue réciproquement de malins toursquifont

rire

etmettentfinà.cette scène burlesque.

En voici une autre qui lui. succède

:

presse à grand pas à travers la foule, déclamant comme à l'audience

;

il adresse la parole à ceux qui sont aux fenêtres, saisit au collet ou

par

la manche les personnes masquées ou non masquées qu’il trouve sur son chemin,menace chacun d’un procès , fait tantôt à celui-ci unelongue histoire des for-c’est-un, Avocat qui se

faitsqu’il a commis ,-tantôt à celui-là l'énumération de ses-dettes. Il s’en réfère à un gros livre qu’ilporte avec lui , pro-duit des documents, et tout cela avec une voie. perçante et une volubilité de langue incroyable, 1{ cherche, àembarrasser chacun ; croit-on qu'il a fini son bavardage , qu'il s’en va, le voilà qui se retourne, revient sur ses pas et recommence de-plus belle ; souvent

il

abandonne

l’un

pour saisir un autre.an

passage , et s'il vient.à rencontrer un collègue , c'est alurs que

la folie est à son comble.

Mais celà‘ne- saurait longtemps fixer l'attention du public, d’autresscènes non moins comiques'la réclament.

Les quacqueri, entr'autres ,sans faire autarit

de

bruit, ne se fontpas moins remarquer que les Avocats. Le costume obligé du quacquero, c’estun habit français à l'ancienne mode, bien conservé et d’une belle étoffe en velours ou en soie, une veste brodée , une perruque bien poudrée, et un petit chapeau bordé. Le masque de la figure a de petits yeux et d'énormes joucs.

Ce personnage représente un petit-maître insipide , une espèce de ci-devant jeune homme, Les quacqueri marchent ou plutôt sautillent

sur

la pointe des pieds, portent au lieu de lorgnettes de grands disques en métal sans verre, avec lesquels ils fixent les-personnes qui passent'en voituré ou qui se trouvent aux fenêtres. Ils font

de

profondes révérences, et lorsqu'ils viennentà se rencontrer, ils expriment leur joie par des gambades et en faisant entendre

un

cri inarticulé et aigu accompagné de la finale berri….….……. Parfois ils donnent au‘moyen de ce cri unsignal, qui se répête et court comme un feude

file

d’un bout de la rue.à l’autre.

Le nombre des yuacqueri

et

des pulcinelle. s'élève àquelques cents, On conçoit d'après cela que ceux qui adoptent

ce

genre de travestissement, n'ont guère en vuedese faire distinguer dans cettefoule , mais ce n'est pour eux qu’un moyen de se divertir sans être connus , de donner

l'essor

à leur folie et de

se 70 4

- jouir de la liberté générale qui estaccordée pendant ces quel-ques heures de plaisir.

Ce sont surtout les femmes qui saventle mieux en profiter.

Outre le costumede Pulcinella, elles prennent aussicelui de mendiantes , qui consiste surtout en une belle chevelure, un masque tout blanc, un pot

de

terre suspendu à un rubande

couleur et un bâton à la main, Elles s’avancent humblement sous les balcons d’où elles reçoivent, en guise d’aumônes, des bonbons, des noix et toute sorte de

jolies

choses.

; D'autres s’enveloppent dans des pelisses ou se costument à l’orientale. En général elles portent une espèce d'arme of-fensive et déof-fensive, consistant en unpetit balai formé debouts de roseau, avec lequel elles se débarrassent des importuns, ousfariusentt à époussetter le visage des personnes connuesou inconnues qu’elles rencontrent sans masque.

Il arrive ainsi qu’un individu se trouve entouré de quatre à cinq masques pareils qui le poursuivent de leurs balais. KI n’y a pas alors moyen d’échapper, et vouloir se défendre sé-rieusement contre des agaceries de ce genre, ce serail fort s'exposer; carles masques

jouissent

d’une

sorte

d'inviolabilité, et le militaire est chargé de les protéger.

Toutes les conditions fournissent au reste des sujets de re-présentation dans

cette

grande mascarade. Des garçons d’écurie viennentavec d'énormes brosses vous les passer sur les reins.

Des vetturini vous harcèlent de leurs offres de services. Ce sont tourà tour des pêcheurs, des matelots, des sbires, des grecs, et une infinité d'autres personnages, qui passent

et

re-passent dans la rue, comme

dans

une lanterne magique.

Rien de plus gracieux que la scène du jardinier. Il porte un panierdefleurs

à

l'un de ses bras et de l’autre une échelle.

Arrivé devant

le

lieu où il aperçoit la Dame de ses pensées, il

place son échelle, qui au moyen d’un ingénieux mécanisme s'allonge au moins de vingt à vingt-cinq pieds; Au bout de cette échelle setrouve attaché un bouquet qu'il présente

ainsi

à sa Dame. Le bouquet accepté et détaché, l’échellese replie surdes elle-même,

et

le jardinier , tout satisfait,

applaudissementsde toute la rue.

se retire suivi Un mot aussi du magicien ; il ouvre un livre rempli de chiffres et fait ainsi allusion à la passion du peuple pour le jeu du /o#o soit la loterie, Il porte un masque à deux

visages,

de sorte que l’on ne sail pas de quel côté il est réellement tourné, s’il vient, ou s’il s’en va.

L'étranger lui-même n'échappe pasà la, causticitéqui est

à l'ordre du jour. L'habillement

et

l'allure qui distinguent telle et telle nation , sont copiés

et

reproduits, bien entendu toujours avec la charge convenable.

Les peintres étrangers , entr’autres , quel’on voit de tous côtés à Rome , crayonnant et esquissant, figurent naturelle-ment en première ligne et paraissent avec de grands porte-feuilles, d'énormes porte-crayons et le costume propre aux artistes.

LES ÉQUIPAGES.

Pendant que le nombre des masques augmente, les équi-pages se montrent successivement au Corso dans l’ordre que nous avons dit ci-dessus être suivi les joursde dimanche et de fête, avecla seule différence, que partant du palais de Venise, ils rebroussent chemin à l’extrémité du Corso, et redescen-dent ainsi de l’autre côté de la rue.

Les troitoirs, comme nous l'avons déjà remarqué, sont couverts de tréteaux et de chaises, et occupés par un nom-breux public.Les

files

des voitures, qui montent

et

descendent, passent

tout

prèsdes tréteaux etdes chaises, unespace dehuit pieds au plus est laissé aux piétons entre les deux rangs, chacun s'ouvre un passage aussi bien qu’il peut,et une foule

de spectateurs non moinsgrande que

celle

qui estdansla rue, se voit aux fenêtres et aux

balcons.

Les premiers jours ce ne sont que les équipages ordinaires qui paraissent; ce que

l’on

ade brillant, de somptueux

à

faire

voir, est réservé pour

les

jours suivants. Vers la fin du Car-naval les voitures découvertes sont en plus grand nombre;

elles sont à six places, deux Dames sont assises aumilieu vis-à-vis l’une de l'autre, et celles-ci, afin d’être mieux vues, sont un peu plus élevées que leurs cavalieri qui occupent

les

quatre coins de la voiture; le cocher-et les domestiques sont masqués, les chevaux sont parés de fleurs et de rubans, et font entendre leurs bruyants grelots; en outre aux pieds du cocher est ordinairement un superbe barbet, d’une blancheur éclatante, et pareillement chamarré de rubans de diverses couleurs.

- On pense

bien

quece ne sontque des femmes remarquables par leur beauté, qui se hasardent ainsi à se faire voir. Ce n'est même souvent que la plus belle, qui se montre sans masque; aussi attire-t-elle tous les regards, et pendant que la voiture avance lentement à travers les flots de la foule, elle a leplaisir d'entendre répéter autour d'elle ces mots si deux

pour

sa

vanité : O quanto bella!

Plusle Carnaval avance , plus les équipages offrent de va-riété et d’intérêt. La mythologie, la fable, l’allégorie sont mis tour à tour à contribution , eton leur empeunis divers sujets de représentation.

Ceux même , qui se promènent non masqués dans leurs équipages, permettent à leur cocher et à leurs laquais de prendre la livrée du Carnaval. Les cochers choisissent pres-que toujours l'habillement de femme , et l’on ne voit guère que des Automédons féminins, dontle costume

est

d'ordinaire fort élégant, mais parfois aussi une vraie carricature

;

s’il y

a un éloge pour la beauté, la laideur n’est pas épargnée à son tour, et detous côtés on crie au cocher

ainsi

affublé : O

fratello mio, che brutta puttana sei!

‘Il est d'usage, que le cocher qui vient à rencontrer des masques de sa connaissance, les fasse monter

à

côté de lui sur

son siège; il en est de même des laquais qui les hissent sur le derrière de la voiture. Lies maîtresne

le

trouvent pas

mau-vais, et semblent même voir avec plaisir , que leur équipage

|

soit ainsi chargé autant qu’il peut l'être.

Que

l'on

jette maintenant un coup d'œil sur cette longue et étroite rue duCorso, où des tapis àcouleurs ondoyantes sont suspendus à toutes les fenêtres , où desmilliers de têtes plon-gent

leurs

regards sur d'autres milliers de personnes, qui oc-cupent les tréteaux ou se promènent dans la rue. Deux files de voitures se meuvent le long des trottoirs, et l'espace du milieu est plein de gens à pied, qui vont et viennent, se poussentet secoudoient. Les voitures étant obligées delaisser autant que possible un certain intervalle entre elles, afin de ne pas scheurter, lorsqu'ellesviennent

à

s'arrêter tout-à-coup,

qui suit; il semble que Jeur hardiesse augmente à proportion du danger auquel

ils

s'exposent. Il en est aussi qui plus témé-raires encore, ne craignent pas

de

se glisser dans l’espace que la foule laisse entre elle et les roues des voitures, et qui mar-chant ainsi entre le danger d'être écrasés et ceux quil'évitent,

sont assez adroits et heureux pour faire en moins de temps un plus long trajet que les autres.

Peut-être le récit que nous venons

de

faire jusqu'ici

paraf-tra-t-il à biendes

lecteurs

extraordinaire, et dépasser même les bornes du croyable? Et cependant ce n'est encore que le premier degré de la folie, du bruit, du péle-méêle, qui ca-ractérisent

le

divertissement que nous avons entrepris de dé-plusieurs piétons, pour s'échapper de la foule , s’aventurent|| crire. 5

entre les roues de la voiture qui passe et leschevaux de celle (La suite prochainement.)

——>0Brec

SILYERALURE-DU MOUVEMENT LITTÉRAIRE DANS LA SUISSE FRANÇAISE.

ÉCRIVAINS, JOURNAUX ET RECUEILS PÉRIODIQUES.

Depuis quelque temps, malgré les tendances industrielles et politiques de notre époque , la vie littéraire a redoublé parmi nousd'activité etd'énergie. Autour du vénérable Bridel, le père du Conservateur Suisse‘et de la littérature nationalede la Suisse française , est venue se grouper toute une génération d'écrivains plus ou moins dignes de respect , de sympathie, mais voués tous à ces nobles études essentiellement humaires qui ennoblissent les âmes, en polissant les mœurs, Catho-liques et réformés ont voulu entrer en lice dans ces luttes pacifiques au profit de l’intelligence et de la moralité. Un moine, le père Girard; deux ministres, Alexandre Vinet, de Vaud, et F. M. L. Naville, de Genève, représentent, dans ce congrès intellectuel de l'Helvétie bourguignonne, l'ordre de la pensée, l'ordre philosophique et éducatif.

L'Histoire qui vient de perdre en M. de Sismondi , illustration européenne, compte à Lausanne trois représen-tants bien distingués enMM. Charles Monnard , Louis Vul-liémin etJusteOlivier tous trois, comme M.Vinet, professeurs

à l'Académie. À la science des faits, ces hommes éminents, unissent l'élévation de la pensée , et le coloris de l’expres-sion. Honoré des plus hautes fonctions de l’enseignement et de la magistrature , encore aujourd’hui professeur, jour-naliste, vice-président du grand conseil , lenoble orateur de Vaud en 1838, a toujours fait de toutes ces positions, un appui aux hommes et aux choses littéraires, Le premier vo-lume des annales fribourgeoises et les vivants récis du moyen-âge publiés parlaRevue Suisse,assurentàM. leD'Jean

Berch-told, de Fribourg , une place honorable non loin de ces maîtres de l’art. L'histoire érudite, l’histoire critique et in-vestigatrice, nomme parmi ses plus habiles internrètes, MM.

le

une

baren FrédéricdeGingins-Lasarraz,lebarondeChambrier, de Neuchâtel,

et

loprofesseur Jean-Jacques Hisely, de Bienne.

Dans le romanet

la

peinture desmœurs, Petit-Senn etTäpfer

deGenève,ont uneréputation méritée, lepremier parses por-traits pleins deverve et desatyre; le second, par son Presbyière

etsa Bibliothèque de mon Oncle, créations délicieuses etde la plus pure moralité. La poésie tient dignement son rang dans cette élite des Ecrivains de la Suisse française. MM. Petit-Senn, M. et Olivier, Richard d'Orbe , Porchat, Jules Mulhauser, et parmi les nouveaux venus, Nicolas Glasson, de Bulle, tirent chacun de la grande lyre humaine des sons divers , mais faisant tous battre des cœurs, et tous chers au

peuple transjurain.

Ce sontlà déjà bien des noms, D'autres encore, mériteraient

“une mention , qui prouveraient d'une manière frappante le développement qu’a pris parmi nous la vie littéraire dans ces dernières années. À ce développement répond toujours le besoin d’un organe par lequel il puisse se faire jour et gagner encoreen intensité. La Suisse française avait, il y aquelques années, deux journaux demi-littéraires. Aujourd'hui , elle en compte

six,

toutlittéraires, ou faisant une part considérable

à

la littérature ; les uns, il est vrai, vivant d'emprunts faits aux publications étrangères etnationales; mais la moitié au moins inédits ct vivant de leur propre vie. Nousles citons par rang de date : la Bibliothèque universellede Genève, laRevue Suisse, publiée à Lausanne, la Feuille populaire Suisse de Vevey, l’Æmulation de Fribourg, le Musée historique de Neuchâtel et Valangin, l'AlbumdelaSuisse romande publié aussi à Genève.

Comme

on

levoit,chaque Canton

dela

patrie française a voulu

avoir sa feuille littéraire. Le canton deVaud,quia trois grands journaux politiques , sans compter

les

feuilles communales,a deux recueils

littéraires

sur six. Celase comprend,

c'est

leplus.

littéraire des cinq cantons. Il a cependant laissé mourir les

Grèbes du Léman, revue semi-politique; et Neuchâtel a perdu son Album de la Suisse pittoresque,

De ces recueils, la Bibliothèque universelle, est le premier par l'ancienneté, ‘comme par l'importance de ses articles, presquetous de haute littérature, etpar son crédit qui, sous le rapport des sciences physiques, surlout, est européen.

Les articles des Pictet , Diodati, Tôpfer , Naville , etc.

suffiraient cependant

à

euxseuls pour assigner à la partie

litté-raire ct philosophique de ce recueil une place honorable entre les Revuesde l'Europe, LaRevue Suisse, plus bornée dans soncadre, mais par la-même, plus nationale, tient

la

se-conde place. N’étaient lesdiscussions religieuses malà propos introduites dansune revuequi

aspire

à représenter la nationa-lité

en

littérature; n’étaient les correspondances politiques peu en harmonie avec la nature du recueil, et quelques pâles productions d'un sentimnentalisme vague et maniéré, nous re-commanderions volontiers laRevue Suisse comme

la

véritable

feuille littéraire de la Suisse française. Ravivée l'année der-nière par les soins de MM. Espérandieu et Chavannes, espé-rons qu'elle sortira plus fraîche, plus rajeunie encore, c’est-à-dire plus suisse, des mainsde l'historien et poète auquel ellevient d’être confiée. —

Le

luxe, l’exécution des gravures et de latypographie, des contes et nouvelles puisées aux sources, nationales» de bons

articles

sur lalangue et la littérature ro- | mande, fort rechercher par un certain nombre de lecteurs

A?Albumde la Suisse romande éditée par M. Gruaz

à

à Genève.

D'un format plus modeste et sans ornement

extérieur,

la

Feuille populaire Suisse de Vevey, par la modicité deson

prix,

le choix etla variété de sesarticles, empruntés la plupart aux meilleurs écrivains nationaux

et

étrangers nous paraît réaliser toutes les conditions d'une bonne feuille littéraire pour

les

personnes cultivées sans être lettrées. — LeMusée historique de Neuchâtel et Valangin, outre l’intérêt local qui s'attache à la publication de documentsinédits, offre aux amis del’histoire etde la vie intérieure de nos pèresboürguignons, de curieux spécimens deleurs mœurs

et

de leur langage. —Nous laissons

à d'autres

le

soin d'apprécier la valeurduRecueil fribourgeois, auquel nous destinons ce coup d'œil sur la vie littéraire de

notre patrie. ;

Ainsi donc, les moyens

et

les épreuves de la

pus

pas

plus queles exemples, ne manquent parmi nous, aux jeunes gens, aux hommes faits, qu’une position intellectuelle , ou

des

loisirs,

appellent au service des belles et bonnes

lettres.

Mais si leur butest autre que celui de s’ennoblir et d’en-noblir autour d’eux la vie et les cœurs; si le but qu’ils pour-suivent est Ja gloire. Ils feront bien de méditer ces paroles de Gœthe : «L'art estlong, la vie est courte, et letalent rare.»

Boileau avaitdéjà

dit,

il y a tantôt deux siècles :

«Craignezd’unvainplaisirles trompeuses amorces, Etconsultez longtemps votre esprit etvos forces. »

Alexandre Daguel.

72 et

- PRIUSTBISBo

Seul bièn que j'envie, Amour, douce erreur!

Viens , ma triste vic S'êteint de langueur.

O coupe d'ivresse, Pourquoi te tarir ?

O fleur de jeunesse, Pourquoi te flétrir? Uno fièvre ardente Consume nos 0s

;

Chacun ‘se: tourmente Pour changer de maux.

Dans le document 5 aa > P (Page 71-74)