Fragment inéditde Charles Nodier 1.
...
. Les idées de mort ne sont pas sages, elles doivent déplaire à Dieu et elles troublent l’harmonie de lanature. Le suicide est un crime particulier à l’homme
civi-lisé, c’est un fatal résultat desgrandes passions, etlespassions sont l’ouvrage de la société. Qu'on renonce donc à la société, si on ne sesent pasla force deluiter avec elle , dans son sein, etde s'affranchirde sespassions. Mais qu’on ne renonce pas à la vie, caron n'en apas
le
droit. LisonsJob dans les moments de malheur. C'est un livre inspiré contre le suicide. Le poète divin a supposé un homme descendu de la plus brillante for-tune dans un abyme d'ignorance et de misère; 1l lui a fait parcourir en quelques heures tout ce que lavie a d’adversités.Il a fait plus
:
procheset
à leurs injuresil
lui a ravi sesafin qu'ilamis,soitildit que nul hommel’a exposéà
leurs re-ne pouvait être plus malheureux que celui-là. — Job, qui mauditson existence, et l'heure où
il
a été conçu , et les entrailles qui l’ontporté, et les mamelles quil’ont nourri ; Job, ne pensepas même au Suicide qui était un remède si simple dans ses douleurs , tant cetteaction lui paraît odieuse ; et elle l'esten effet, puisqu'elle détruit l'ouvrage de Dieu et le chef d’œuvre de la nature. Songeons quela vie de l’homme n'est pas telle-ment indépendante de la chaînedesêtres qu'on puisse attenter à soi sans froisser beaucoup d’autres individus. Il n’y en a point qui n’ait autour de lui un monde, ununivers qui lui est -propre etdont
il
est le centre,Je
me plais mêmie àcroire quelal’hommeprovidence
a
multiplié à un tel point les harmonies deque depuis les astres qui flottent dans l'infini, jus-qu’aux animalcules inconnus qui nagent dans son propre sang, il n‘y a pas d'espèce d’être avec lequel
il
n’ait quelque relation si intime et si absolue qu’on nepuisse pas lefrapper sans que toute la création s'en ressente. Cette idée paraît bizarre, elle n’est pas neuve; elle appartient aux anciens, du moins en partie, Ils étaient persuadés que chacune des con-stellations du ciel présidait à quelque naissance ; pourquoi l’homme n’aurait-il pas des analogies encore plus voisines?Pourquoi legrand ordonnateur du mônde ne
lui
aurait-il paspréparé de toutes sortes de liens sur la terre. Ainsi, non seu-lement chaque homme aurait son étoile parmi les flambeaux de la nuit; mais, ici bas, il aurait son ami, sa maîtresse, son
chien, son oiseau, son arbre , dont l'existence serait immé-diatement unie à la science , età l'instant où
il
meurt, toutesces harmonies sont détruites , tout ce qui l'aime souffre ou meurt avec
lui...
Le peuple a observé que lorsqu'un chien pousse des hurlements sinistres devant une inaison où quel-qu’un est malade ,il arrive ordinairement que cette personnemeure
;
c’est le peuple quia observé cela, mais il n’y a pasde croyance superstitieuse quine naisse de quelque véritéet qui n’ait son origine dans le cœur humain. D'ailleurs ce système* Ce morceau portela date de 1812.
I
nous a été communiqué par l’un de nos Collaborateurs dans les mains duquel se trouve l'original autographe.“» 156 ex
est consolant, etc'est pour cela que la pensée s’y arrête. Il attache l'homme à la vie en multipliant autour de lui les anneaux de lachaîne qui
l’y
retient, et il l'embellit, cettevie, par« les. plus«»
douxAttendons que l'avenir nous présentesentiments. L. . 2 444 440
le calmeou le bonheur ; ne craignons point de ne pas le rencontrer, caril est assuré qu’il existera pour nous tôt ou tard. Et
qui
sait siles déceptions et lesangoisses auxquellesle ciela permis que nous fussions abandonnés ne sont pas autant d’épreuves que nous devons subir pour nous purifier etnous rendre dignes du bonheur
qu’il
nous destine. Job dit quelque part : L'or vient de l'aquilon, Oui ! l'or vient de l'aquilon et le calme naît desCette seule idée,tempêtes....
qu’en mourant aujourd’hui, nous. nous| volons peut-être le bonheur de demain , devrait nous inspirer le courage d'attendre.Puis, après avoir miné sa vie avec desillusions, c’est peut-être ce qu’il y a de plus cruel au bord de la fosse, que d'em-porter cette idée qu’on n’a pas été heureux , qu’on a vécu au hazard, surtout quand on n’a pas une conviction bien nette de l’avenir et qu'on se trouve dans cette funeste perplexité d'avoir également peur de l’immortalité oudu
néant...
Les grandes émotions usent..! Gardons notre âme pour l'heure où la mort , suivant l'expression de l’apocalypse, viendra d'elle-même parcourir le monde sur son cheval pâle.
C’est alors qu’il faudra interroger sa force ct savoir mourir,
POÉSIE.
A DEUX FEUILLES DÉTACHÉES DE L’ARBRE-Feuillages qui laissez la branche maternelle
Pour suivre un zéphir imprudent, , Que le zéphir toujours vous porte sur son aile
Frères chéris, jamais le vent!
Pendre au ramcau déplait à votre humeur légère, Voltiger vous paraît charmant.
Puissiez-vous dans les airs voltiger constamment Et ne jamais ramper à terre!
Il eût été plus doux nés du même rameau
De rester au même rivage. ,\
Puissioz-vous N'être pas rapportés par l'orage
Au tronc qui fut votre berceau!
Mon amour n’aperçoit que de sombres images Dans ce lointain que vous cherchez.
Vous qui partez si verts, puissiez-vous chers feuillages Ne pas revenir desséchés!
Encor si vous deviez de ce zéphir bisarre Côte àcôte suivre Ja loi. ;
Je craindrais moins... Mais non le cruel vous sépare L'un de l’autre comme de moi.
Je gémis do vous voir briser un noeud si tendre Pour suivre un si mobile voi.
Un zéphir vous ravit, puisse un zéphir vous rendre L'un à l’autre un Jour comme à moi.
N. Glasson.
L.-4. Scnuip, imprimeur-éditeur.
L’'ÉMULATION,
RECUEIL AGRICOLE, INDUSTRIEL, COMMERCIAL, HISTORIQUE
ET LITTÉRAIRE.
N° 18
FRIBOURG, 1843 : MAI, SECONDE QUINZAINE.
mi.
CONDITIONS DE L’ABONNEMENT,
L'Emulation paraît tons les «quinze jours dans'ce même format. Chaque numéro contientB pages d'ipspression en caractères petit-romain, Les numêrosd'uneannéerénnis formeront un volume. Le prix del'abonnement,la fenille rendue franco daux tous les lieux du Canton oùily aposte, est fixé à AS batzpourl’année, Onnepeut s'abonner pour moins d'un an. Tont abonnement deluVillede Fribourg doit se faire an Burcau de l’Emulation, Nue de laPréfecture numéro 198. Les abonnements du dchors doivent se faire aux Bureaux de Poste res-pectifs, lettreset argent affranchis.
| AGRICULTURE.
DE LA CULTURE DE QUELQUES PLANTES OLEAGINEUSES.
‘
TI.
DU PAVOT SIMPLE.
(Suite.)
Du semis et desfaçons qui lesuivent.
On sème à la volée et plutôt clair que dru. Pour répandre également'et clair ces semences très fines, on les sème à trois doigts et on jette sa pincée le plus loin possible. Un semeur qui n'aurait pas l'habitude de confier à la terre ces sortes de graines , pourrait mêler celle de pavot avec un volume qua-druple de terre sablonneuse tamisée et sèche ,de sable fin,
ou de sciure de bois, en proportionnant
ce
qu'il jette de ma-nière à couvrir également toute la surface du terrain. Il suf-fira de passer ensuite le rouleau oule
dos de la herse, si lepremier instrument manquait.
Un
tiers
de livre est plus que suffisant pour cent perches carrées ou un quart de pose ; mais on n’est pas certain de la levée de la totalité. D'ailleursle cloporteen détruit quelquefois, et il est facile d'éclaircir si ces plants étaient trop épais.Lorsqu'ils sont bien développés,on donne un léger binage.
Un peu plus tard, on donne une façon à la binette, et on éclaircit, s’il y a lieu, de sorte qu'il reste au moins un pied d'intervalle entre chaque plante. Lorsque les tiges commen-cent à monter , on donne unetroisième et dernière façon.
De la récolte.
La maturité des graines s'aperçoit aisément parla couleur blonde, jaunâtre, que prennent
lestiges
et lestêtesde pavots, ainsi que par les ouvertures qui se forment au-dessus de lacouronne. [
On les récolte de deux manières : selon la première , qui est lameilleure, pour lescultures peu considérables, on coupe toutes les têtes, au fur ctà mesure de leur maturité, etl'on
a soin de ne pas les iricliner en les coupant, afin que la se-mence ne se perde pas; on les emporte dans de bons sacs, et on les étend pendant quelques jours sur des
toiles
pour lesfaire sécher, s’il est nécessaire, La seconde consiste à apporter
des draps au champ
,
en proportiondes ouvriers etde laré-colte qui doit se faire. On place ces draps près des pavots, on incline ceux-ci, on secoue leur tête sur un drap pour obtenir les graines qui sortent spontanément. On met
ces
graines dans un sac , quandon en a une certaine quantité. Unouplusieurs ouvriers arrachentles
plantes au fur età mesure qu'on lesa secouées ; ils les tiennent toujours droites , afin de ne pas perdre degraines; ilsles posent par faisceaux sans jesincliner.Pour les soutenir plus facilement, ou place horizontalement, et à hauteur convenable , un bâton attaché à deux piquets.
On les laisse sécher pendant deux ou ‘trois jours, on les égraine sur des draps, et onemporte la semence qui doit être
conservée en lieu sec mais sans feu.
On peut chauffer le four etle poèle avec les tiges et les ra-tines de pavots, sinon on les brûle sur place, et la cendre sert d'engrais.
Cette graîne est facile à nettoyer au crible ou au van ; on ne doit ylaisser aucune autre partie dela plante.
La tête ou-capsule est vendue pour les usages de la phar-macie.
IV.
CAMELINE. (Myagrum sativum).
C’est à tort qu'on a quelquefois désigné cette plante sous le nom de Camomille. Elle, n’occupe la terre que trois miois, puisque seméeà la volée en mai ou en juin, onpeut
la
récotteren août ou en septembre. Quoique plus particulièrement considérée comme plante oléagineuse, la cameline fournit, comme-le lin et le chanvre , une filasse qui n'est pas sans mérite, d'où lui vientson nom allemand Flachsdotter ou Lein-dotter, Elle se produit fréquemmentparmi
le
lin , et futlong-temps envisagée comme une plante parasite, jusqu'à ce que l'on apprit à l’apprécier à cause del'huile qu’elle fournit. Dès que les gousses commencent à jaunir, cette plante est bonne à arracher, Elle est connue et cultivée en Suisse sous le nom de Léwat, mais on trouve que son huile est fétide etdonne beaucoup de fumée.
sp 158 @ v.
MADIA SATIVA (Madia cultivée).
Depuis peu d'années ona introduit en Europe cette plante, originaire duChili dans l’Amérique méridionale. C’est l’Alle-magne qui , la première , s’est emparée de cette culture pro-fitable, etelle est aujourd’hui fort répandue en Prusse et dans le Wurtemberg. Les essais qui en ont été faits par le rédac.
teurdecet article la recommandent comme
très
propre à être mise à profit par les agriculteurs fribourgeois.La madia sativa est une plante annuelle , qui présente de nombreux avantages.
Elle est peu difficilesurlaqualitédu sol, eton n’a pastrouvé que lefumier augmentâtson produit. Aucun insectene
l'attaque,
Les tiges contiennent beaucoup de résine et brûlent d'une manière remarquable.
L'huile obtenue de la graine peut être , soit comme huile alimentaire, soit comme huile à brûler, comparée à l'huile d'olive qu’elle surpasse même en onctuosité. Au Chili elle est d’un grand usage contre les douleurs rhumatismales et
les
inflammations.
M. Vilmorin , horticulteur distingué , agriculteur pratiqueÇ
et éclairé, a fait, sous le climat deParis, dessemis successifs
de dix en dix jours, depuis le 1" mars jusqu’au 10 juin, une partie sur terrain fumé de l’année précédente , l'autre sur fumure nouvelle. Les meilleurslots ontété ceux semésdepuis le commencement d'avril jusqu’au 920 mai; ils ont rendu en
‘moyenne 1,600 kilogrammesà l’hectare. Le maximum du pro-duit a été de 2,150 kil. aussi à l’hectare; il a été fourni par un semis du2Û mai , sur chaume defroînent sansfumure nou-velle, Ceux faits en mars n’ont rendu que 828 kilogr. Leurs plantes n’ont paru à aucune époque avoir souffert des petites gelées qu'ils ont cues à endurer, mais ils n'ont jamais été aussi vifs que les autres et sont restés beaucoup plus bas. De plus, les gelées Survenues en mai ont mouché et fait sécher les maîtresses têtes, ce qui a diminuéde beaucoup le produit.
Le semis du 10 juin, fait par la sécheresse, à très mal levé, et cc qui en est venu est resté pauvre. Ce n'est que par des essais répétés quel’on pourra juger du terme jusqu’auquel on pourrait aller avec succès ; on conçoit que cela dépendra beaucoup des années et de la chance des pluies.
avril et mai paraissent être pour notre climat l'époque la plus avantageuse poursemer celte plante.
Jusqu'ici,
Le madia veut être semé en place. Un petit essai de repi-quage que vous avons fait n’a pas réussi, les plantes sont restées chétives; mais ce n'est pas seulement là-dessus que nous nous fondons; il suffit d’avoir vu végéter le madia une
fois pour être convaincu que la culture en place est la seule praticable pour lui. Economiquement d'ailleurs la plantation serait impossible , à raison du nombre considérable deplants qui seraient nécessaires
;
il faudrait presque autant de terrain pour Is pépinière que pour l'étendueà
planter. L'espacement de nos semis a étéd'un picd suisse etdeux pouces entre rangs,ct les plantes dans les lignes bien garnies se sont trouvées à peu près à quatre ou cinq pouces l’une de l’autre. À cette distance on ne peut biner qu'à l'outil
:
s'il s'agissait de binerà la houe à cheval , il faudrait espacer autrement. On pourra certainement semer le madia à la volée dans une terre propre et en bon état. Lies semis àla distance que nous venons d’in-diquer ontmais les employé àraison dehuit
livres
de grainesà
la pose;graines levèrent au bout de douze jours, en masse et trop épaisses, et il nous est bien démontré que six livres suffisent pour ensemencer une pose.
La maturité se reconnaît facilement à l'inspection des graines; il est bon de lalaisser s'achever jusqu’àcelle des-têtes moyennes; ce qui arrive communément
cent
jours après la semaille. Les graines du madia:s'échappant de leur réceptacle à la moindre secousse, ilestnécessaire defaucillerles plantesle matin, par le frais, etde garnir de toile l'intérieur de la voiture destinée à transporter la récolte. M. Vilmorin a ré-colté en arrachant
les
plantes, puis laissé javeler en andains pendant cinq à six jours, et ensuitebattu au fléau.Voici les expériences que nous avons faites en fait de ren-dement du madia.
1"° expérience. Ayant semé, dans les premiers joursde mai, demi-livre de madia sur un neuvième de pose d'un terrain sec,
élevé, purement siliceux, qui l’année précédente avait produit des pommes-de-terre , etque l’on n'a point fumé , la récolte, faite au boutde cent jours, a été de5 44, quarterons ; desorte qu’une pose de même fonds et dans les mêmes circonstances aurait produit 48 quarterons.
2° expérience. Un autre essai entrepris sur un tiers de pose deterre argileuse, qui avait produit dufromentl’année
d'avant,
a produit 161, quarterons : ce produit eut donc été pour une pose, toutes réserves faites comme précédemment, de49 quar-terons. On a employé dans cet essai deux livresde graine.
3° expérience. Sur un sixième depose d’un terrain argilo-cal-caire, situé dans une région basse, et dans lequel la navette n'avait pas réussi, on a semé une
livre
de madia. Le produita été de 7
/,
quarterons. Lapose aurait rendu 45 quarterons, toutes choses égales d'ailleurs.Le produit moyen de ces trois récoltes aurait été de #7 y, quarterons par pose.
Nous avons vu que, d'après les-procédés ordinaires de cul-ture, le produit moyen d’une pose de colza ne s'élève que de 36 à44 quarterons. Sous ce rapportle madia serait supérieur au colza : mais le rendement en huile du madia n’a été chez nous que de28 à 29 pour cent d'huile des deux sortes, pen-dant que le rendement en huile du colza est, en moyenne,
‘de 39 pour
cent
: ainsi le madia auraitle dessous àcet égard,Hâtons-nous cependantde faire observer que nous parlons ici du coiza d'automne , et que ces deux plantes ne peuvent être comparées, l'une occupant
la
terre 10 mois environ, etl’autre 100 à 110 jours seulement , ce qui leur assigne des places toutes différentes dans la culture.
“e 159 a
Nous avons déjà dit que
le
madia fournit une bonne huile alimentaire , et c’est là,à
nos yeux, une des qualités qui le recommandent particulièrement pournotre
pays. Cette huile, très onctueuse, a une saveur douce et agréable : toutefois nous devons reconnaître qu’il y perce un goût particulier, qui lui est communiqué par l'enveloppe ‘de la graine. Pour en préserver l'huile, il suffit de laver la graine dansl’eau
tièdeetde la faire sécher ensuite. Moycunant
cette
précaution, que l'on pratique enAllemagne, l'huile de madia , purgée de son goûtparticulier,
surpasse , danscet
état, labonne huile d'o-lives et l'huile de pavots de première qualité.En résumé, le madia, inattaquable par
les
insectes, s'offreà nouscomme
l'une
des plus profitables oléifères de printemps.C’est surtout conme moyen d'utiliser les sols médiocres ou tout-à-fait mauvais que nous en conseillons la culture, car cette graine vient partoutavec trèspeu depeines, dedépenses et d'engrais. Dansle département
de
la Sarthe enFrance, une planche de terre de bruyère, de qualité très médiocre , me-surantenviron 20 mètresde superficie, a donné 5kilogrammesde graine de madia sativa. Cette production équivaut à 1800 livres (environ 80 quarterons) par pose, résultat remar-quable sur un sol cultivésans fumier, qui n’avait reçu qu’une seule façon à labèche. —Suivantle journal d’horticulture de Berlin et quelques
autres
journaux allemands, le madia rend, dans les sables de la marche deBrandebourg,jusqu’à l’équi-valent de 39 hectolitres par hectare , ou 90 quarterons par pose. — Enfin, M. de Sauvigny,, qui a cultivé cette plante à Candon (départementde
la Vienne) rend compte de son expé-rience dans les termes suivants :« Un demi-kilogramme degraine , semée le 15 mai, dans un terrain de médiocre qualité, a rendu, au bout de trois mois , 30 kilogrammes de madia , et ces 30 kilogrammes, réunisà 54autres kilogr., produit de récoltes voisines, ont donné 28 kilogr. d'huile, soit 33 pour cent du poids de
la
graine. Cette huiledes laines. a été trouvée excellente pour
le
graissage»
VI.
VI.