MISSION DE LA SUISSE.
Si dans tous les siècles passés on a respecté laSuisse, c’est que ses montagnes ont toujours été le sanctuaire de la démo-cratie, c'est qu'ony a toujours vu fleurir lerégime municipal, la souveraineté du peuple, la décentralisation politique, enfin toutes ces institutions qui garantissent à l’homme son indivi-dualitéet sadignité personnelle. Contrastefrappantquiexistait autrefois entre cepetit peuple etces masses compactes et mo-notones gouvernées par les roisabsolus, qui réunissaient dans leurs mains et dans un petit foyer toute la force et toute la
volonté
de
lasociété. C’étaitauxSuisses qu'il appartenait d’être les gardiensde
l'individualisme humain; àeux, placés au milieu d'une nature grandiose, forcés de lutteravec elle, et puisant sans cesse dans la contemplation continuelle de la victoire hu-maine sur la nature, ce sentiment'indicible de la grandeür et de ladignitéde l’homme. Quel usage auraient pu faire deces principes démocratiques les autres grands peuples dont la destinée étaitde faire avancerles
arts, les sciences, l’industrie, le commerce , et tant d’autres connaissances qui ne germent et ne se développent qu’au milieu d’une nation centralisée,etqui ont besoin, pour prospérer , de l'émulation , du luxe, de l’ambition, de l'inégalité desrangs et des conditions. Chaque
homme
d'état;
chaque peuple de l’Europe aurait sentil’im-smense vide qu’aurait produitdans
la
famille despeuples l’anéan-tissement de l’indépendance suisse. Ils auraient senti que la destructiondecet asile
inoffensifdelaliberté individuelle aurait étouflé le germe de l'avenir des nations. Je ne dis pas qu’un peuple tout entier ait eu jamaislaconscience précisedes motifs dece respectque lui inspira la Suisse; mais il ya dans lescon-quérants les plus ambitieux etles plus despotiques un instinct qui les fait reculer devant la destruction de l'indépendance d'une société, qui porte sur son front etdanssa vie historique l'empreinte d'une mission à remplir, comme
devant
un crime.Mais aucun desmonarquesduNord
ne
reculadevantle
partagede la Pologne qui depuis un siècle nedonnait déjà presqueplus
de signede vie, et quiempécha mêmelacivilisation européenne
| de pénétrer jusqu’enRussie, refasant longtempsde mettre sa vie politique, ses mœurs, son administration et ses lois en harmonie avec
le
reste de l’Europe. Napoléon crutquel'esprit
germanique
était
entièrement endormi;
il incorpora despor-tions de ce pays à la France, mais il respecta l’état prussien, la monarchie autrichienne, quoique réduite à moitié. Il
n’im-posa à l'Espagne
intacte
qu’un roi, et respecta la Suisse.D'un autre côté, dans
tous
les temps, la Suisse eût risqué son existence, si elle fût sortie de sa vocation, qui étaitde con-server l’élément démocratique ; elle l’eÂt risqué, si elle eûtvoulu s’ériger en pays depropagande démocratique, si elle eût tentéde transporter sondrapeau d’unterrain décentralisé, régi par l’esprit municipal et local dans des pays qui devaient
en-core conserver l'unité , la centralisation etl’inégalité des con-ditions, ce stimulant réactifdes peuples. Sans doute, la cir-constance remarquable, quelesSuisses, endeborsdeleur pays, étaient la sauvegarde des rois absolus et les modèles prover-biauxde fidélité à la royauté, dont ils surveillaient toujours l’iaviolabilité personnelle , ne contribuaient pas peu à récon-cilier lesrois avec la mission tout opposée, quele peuple suisse
‘ “ x 2 ’ °
poursuivait auprès de ses modestes pénates. L'’aristocratie européenne , au luxe, aux goûts etaux plaisirs delaquelle se consacrait une autre multitude deSuisses émigrés, ne se sou-ciait guère des images des trois conspirateurs du Grütli, que chaque paysansuisse avait peint sur les portes de sa grange, et dontlecostume martial contrastait bien avec les paisibles tabliers etlesbonnetsde coton desconfiseurs suisses, répandus dans toutes lescapitales de l’Europe. Enfin la Suisse était perdue, si elle ne se fût montrée à chaque occasion prête à mourir plutôt qu’à se laisser enlever sa mission, plutôt qu’à permettre à l'étranger de la transformer en état, gouverné par une unité aristocratique. Entreces deuxécucils, la Suisse peut même encore échouer aujourd’hui , malgré ses montagnes, et malgré la jalousie des grandespuissances, sur laquellele parti rétrograde de Berne compte avec tantd'assurance.
. Tout cela n'est pourtant pas suffisant, Si un élat qui à une mission à remplir veut faire respecter son existence, le premier
» 131
devoir à remplir pour ce peuple sera de montrer continuelle-ment aux autres les résultats de son activité intérieure, et les idées particulières qu'ont
fait
naître sa position et son genre de vie. Chacun doit comprendre que ces idées profiteront à l’humanité entière, lorsque viendra le tempsoù le terrain des autres états sera devenu propre à en recevoir lesgermes, Car les peuples ne comprennentla
nécessité de l’existence d’un état, dontla
vic doit être sacrée pour tous, que lorsqu'ils en ressentent continuellementla
réaction moraleetintellectuelle.Aussi la Suisse a-t-elle prouvé par
sa
littérature, que sousl’in-fluence
salutaire
de sesinstitutions, sûr ce sol, où la grandeur majestueuse de la nature isole l’hommeloin
du bruit confusdes plaines, il s'opèredans l'intelligence un'travail original qui ne pourrait se faire dans aucune autre contrée , dans aucune autre société. La Suisse seule pouvaitiinspirer dans ce qu’ilsont de politiquement
utile
les ouvrages deRousseau !Qui nieral'in-fluence que pouvait exercer sur ce génie le spectacle d’une cor-stitution dontun garçon horloger pouvait étudierle mécanisme
comme
celui
de sa montre. Le grand citoyen de Genève devait s'élever dans la contemplation de cette nature grandiose, que l’intelligence et la volonté del’homme dominent pourtant, et dansle silencedeces valléesferméesau bruit des passionsd'une société égoïsteeténivréede
luxeet d’ambition,Cen’était que là qu’il pouvait plongerun œil hardi jusquedansles
profondeurs lesplus cachées de sonâme, etyépiertous les élémens,tous
lesindices, tous
les
secrets dela vocation primitivedel’homme, Il nepouvait pas nonplus naître ailleurs quesurle
sol dela
Suisse,l’historiendes grandes
luttes
des jours de Morgarten et de Sem-pach, oùcinquante hommes valaient unearmée princière. Ce Jean Muller, dontla
voix enseigna aux peuples de toute l’Alle-magne voisine encore soumisaux impulsions exclusives del’au-torité, l'exemple de ces hommesforts deleur individualité etde leur dignité personnelle; ce fut lui qui appritceque donnent
d’é-nergie aux hommes
les
institutions d'une société qui réclamele concours de chacun de ses membres, dans un pays où la
nature, par la lutte perpétuelle qu'elle commande, oblige l’homme isolé à déployer toute la valeur d’une force indivi-duelle.
- Un peuple qui avait envoyé deux apôtres d'un si grand
gé-nie, l’un vers l’ouest, l’autre vers l'est, l'un en France, l’au-treen Allemagne, n’avait pasbesoin, pour rester debout entre ces deux pays, de leur jalousie mutuelle. C'est la patrie des Haller et des La Harpe , des Jean Müller et des Lavater, que les orages populaires et les révolutions politiquesde l’Eu--Tope ont respecté , et non pas la Suisse montagneuse, la clef de l'Italie, qui pouvait tomber au pouvoir des arinées fran-çaises ou des armées allemandes.
Le poète allemand qui a le plus compris
les
Suisses,l'im-mortel Schiller, fait répondre à son héros Guillaume
Tell,
in-vité à se« L'hommejoindre aux conspirateurs du Grütli
;
fort
n’est véritablement fortque guand :7 est seul, »C'est dans ce peu de mots que se résument l’histoire, le caractère , la mission de la population suisse.
—>5#e0<-—-VOYAGES ET ÉTUDES ÉTRANGÈRES.
LB TAVRAF.
LE LEDJA.
(Suite.)
Plusieurs de ces bâtiments ont
servi
d'église àcette époque.Leurgenre de construction , les niches en forine d'autels et
la multitude de croix sculptées qui couvrent les murs le dé-montrent jusqu'à l'évidence. Tousces monuments se
ressem-blent
;
ils ne varient que dans les dimensions et la différente distribution des pièces. Les murailles extérieures en sont formées d'énormes assises de pierres bien tailléesetéquarries, superposées sans ciment, ni aucunlien
entre elles. Plusieurs ont une façade avec un entablement soutenu parsix ou huit colonnes d'ordre dorique. Une grande porte à deux vattaux, également en pierre, donne entrée dans l’extérieur , qui se compose ordinairement de quatre pièces de niveau, commu-niquant lesunes auxautres par depetites
portessi
peu élevées qu'il faut se courber pour y pénétrer. [| existe encore une autre porte marquée dans la muraille qui donnait accès dans une chambresouterraineet
secrète, Lorsqu'une pièce n'excèdepas vingtà vinet-deux pieds de largeur, elle est entièrement couverte en longues poutres de basalte, posées de champ,
parfaitement unies et se joignant entrè
elles.
Lorsque la pièce est plus vaste , elle est coupée dans son milieu par une voûte à plein cintre qui ne commence à faire saillie hors des murs qu’à cinqousix pieds du sol.Dansce cas
| deux rangs de poutres, au lieu d’un seul, couvrent la salle, les deuxextrémités posées et encastrées au-dessus delavoûte.
Les fenêtressont
très
petites, fort élevées etferment au moyen d’un cylindre de pierre roulant transversalement dans une coulisse derrière levolet qui estlui mêmeen
lave ettrès massif.Autour de la plupart de ces bâtiments et à la hauteur de dix pieds environ, règne une cornichedu meilleur goût, d’un demi pied de saillie et soigneusement travaillée. Les portes sont remarquables sous le rapport de la finesse du travail et
de
la
solidité. Ordinairementà
deux battants, elles sonttailléesavecleursgonds d'une seule masse de lave. Plusieurs ont huit
à dix piedsde hauleur sur quatre à cinq delargeur, Ellessont divisées en panneaux ou compartiments, ainsi qu'on les fait encore aujourd’hui.Aumilieu de chaque panneau
est
sculptée132 4
une rosace délicatement travaillée. Ces lourdes masses roulent
“avec la plus grande facilité sur leurs gonds et se ferment au moyen d’un rouleau de pierre à peu prèscomme
les
fenêtres,Parmi tousces monuments le plus remarquable peut-être,
sous le rapport de la forme
et
du style, a été en grande partie détruit pendant la guerre du Hauran. C'était une espèce de Sarthenon qui surplombait la vaste pésune de Fime. La forme était un quadrilatère de trente-sept pieds de longueur sur dix-huit à vingt de largeur. Sur les quatre faces régnait un entablement du meilleur goût soutenudecolonnes sans piedes-tal, mais reposant sur le socle seulement. Onencomptait dix-neuf sur les grandes faces.et huit sur les petites, L'intérieur du bâtiment se composait d’une seule pièce en rectangle éclairée d’autant de fenêtres qu'il avait d'intervalles entre les colonnes. L’entablement était couronné par une longuebande ou plinthe enbas reliefssculptés et bordésd’un méandre entre-mélé de feuillage. Aujourd'huiil
ne reste plus de cemonu-ment qu’une partie de la face de l’ouest et quelques colonnes encore debout. Tout le reste
fut
précipité pendantla
guerreduHauran
pour
comblerla
vaste piscine quiétait au-dessous….,L'architecture du Ledja a un caractère tout particulier et qui n'existe pas ailleurs. On
voit
queles habitants cherchaient surtout pour leurs demeures une solidité à toute épreuve et qu’ils venaient là, soit pour résister à l'oppression ,soit pour braver impunémentles
hommes, mais toujours pour demander la sécurité. C'était le seul bien sans doute qu’ils trouvaient dans cet horrible pays , ou chaque monument, chaquepierre
semble raconter une persécution ou une violence. Cependant pourquoi y a-t-il cette élégance de sculpture dans le travail de la pierre? Il semble que ce n’est pas lorsqu'il cherche un abri contre l’oppression ou contre la violence que l’homme s'amuse à bâtir avec luxe. Il construit alors solidement et vite.
Un grand nombre d'inscriptions arabes , grecques, sy-riaques, etc,, couvrent les monuments duLedja. Plusieurs de ces inscriptions sont parfaitement conservées, et quelques-unes,surtouten Arabe coufique,doivent être d’un hautintérêt, Ün conquérant a laissé un souvenir de lui dans ce désertde pierres etau
village
ruinéde Dami. Les lettresdu camp purentdire les exploits et la marche victorieuse dans le Hauran du Calife Jiafar el mansour ou le Victorieux. Cette inscription a
d'ailleurs une
très
grande ressemblance’ avec celle gravée sur les rochers au passage difficile du Lycus (ou fleuve du Chien) près de Beyrouth.Il pourra peut-être paraître étrange que jusqu'ici onn'ait
pas encore donné ces détails nouveaux sur l'intérieur du Hauran , pays assez rapproché de Damas où les voyageurs cet touristes abondaient dans les dernières années. Mais
il
estcertain qu'avant 1838, aucun voyageur curopéen n’avait pu explorer le Ledja et qu’il eût été impossible de le faire
autre-ment
qu'à
lasuite d’une arméeou avec une escorte nombreuse, Dans quelques cartes modernes, le Ledja figure au milieu de la province du Hauran, mais comme une division territo-riale, ce qui est inexact. Deux cartes allemandes en font une montagne, ce qui estloin d’être vrai, Burkart, quia traverséle Hauran, n'a pu pénétrerdans
l'intérieur
duLedja,tant les
habitants du pays, qui servent de guides , prennent de
pré.
cautionsauxenvirons de ceslieux redoutés et toujours infestés de brigands. Jamais lesBéduins du désert de Syrie n’eussent consenti à y guider des Européens, dans la conviction où
ils
sont, ainsi que tous les Syrieus, que les bâtiments du Ledja recèlent d’immenses. trésors confiés à lagardedes Djentes et
des Démons. Les Francs, disent-ils, viennent pour enlever ces trésors mystéricux, et les démons ayant perdu leurs dépôts tourmentent à outrance les habitants des alentours, (Cette croyance des Arabesaux trésors cachés dans les vieux monu-ments est générale dans tout l’Orient; tous les voyageurs qui
ont
visité
les ruines grandioses du temple du Soleil à Balbek (Héliopolis) ont remarqué que les colonnes du vieux temple ont été éreusées vers le socle à une grande profondeur, Les Turcs croyaient y découvrir les trésors enfouis).Au
reste,
en parlant du Hauran, Volney dit quelque part:
« Un voyageur curopéen trouverait sans doute en ces contrées
» divers objets intéressants d’antiquitéoud'histoire naturelle;
» mais aucun européen connun’y a encore pénétré. » Voiney, Tome
II,
page 163. Et depuis cette époque on ne cite que Burkart qui l’ait parcouru et le K. Velt, ministre anglican.,
F.
P®.—— {em
—
SOUVENIR D'UN PRISONNIER FRIBOURGEOIS.VARIÉTÉS.
Parvenu à une époque déjà avancée de la vie , l’homme aimeà se reporter par la pensée vers
les
jours de sa jeunesse;il trouve presque un égal
plaisir
à rappeler les orages auxquelsil a été exposé et les instants fugitifs de bonheur dont il apu jouir. Un autre inotif encore cependant m’a dirigé dans la publication de ce mémoire. Les causes de la longue détention
des Fribourgcois dans les prisons de Vienne en 1818 et 19 ont été en général peu connues; il est arrivé alors ce qui se passe communément dans le cours de la vie; l’homme est presque toujours porté à croire au mal : un malheureux, quel qu’innocent qu'il soit, est-il tombé entre les mains de la
justice, onse hate de lui forger des crimes; il semble que
la
légéreté et l'égoïsme sont également d'intelligence dans
cette
manière précipitée de juger ses semblables; sous ce rapport
“ep
153 ex
encore, et quoïque nous soyons déjà bien loin de ces temps
“néfastes, il neserapeut-être pas sans intérêt de connaître la vérité ‘tout entière. Je me ferai un devoir dans cette publi-cation d’y être fidèle, et de retracer avec impartialité toutce que je sais dé ces événements dont j'ai été victime avec un grand nombre d’autres Suisses, et qui n’ont pas laissé que d'avoir un certain retentissement dans le monde politique.
J'ai peu l’habitude d'écrire pour le publie , le lecteur ne tardera pas à s'en apercevoir , cesera , je l'espère , un titre à son indulgence
;
ilvoudra bien aussime pardonnerla
nécessitéoù je vais nic trouver de parlerde ma personne beaucoup plus que je n’en aurais le goût ou la prétention.
À la fin d’une belle journée d’automne, après avoir pris
part
au
plaisir de la vendange,j'étais
rentré dans ma chambreet faisais une partie d'échec avec môn ami
G... ...
qui venaitrégulièrement
toutes
lesannéesàcette époque passer quelques semaines auprès de moi à la campagne.Tout-à-coup
on m’annonce l’arrivée de deux connais-sances de Vienne, J'éprouvai d’abord un mouvementde
sur-prise ; mais mon étonnement fut bien plus grand lorsque
je
visentrer deux individus dont
la
figure m'était complettement inconnue. Ces-messieurs, touten cherchant à prendre un ton benin ethonnête, ne tardèrent pas à m’annoncerqu’ilsavaient mission de me conduire à Vienne à l’occasion de quelques circonstances extraordinaires qui étaient arrivées , ct me prièrent de bien vouloir faire de suite mes préparatifs de départ.Je
tomibai dans une espèce d’étourdissement indéfinis-sable. Cependant aucune prévision sinistre ne s’élait encore présentée à ma pensée. Le bon comte de T…. qui était entré avec ces deux émissaires et resté présent à cedébut, m'encou-ragea à prendre de suite mon parti, en me disant que ces messieurs lui avaient donné l'assurance quedans peu de jours je serais de retour. Je me vis donc obligé de me préparer à partiret cela sans même avoir la permission de sortirde ma chambre. Dansl'intervalle, onme pria d’avoirla
complaisance d'ouvrir mes armoires et de permettre que l’on prît connais-sance de nes papiers. Malgré que je fusse sans crainte sur leur contenu, celte exigence me désobligea vivement , et j'en témoignai toute ma surprise, Il n’ya rien de suspect dans mes écrits, leur dis-je, et je ne puis pas comprendre quel droit l’on peut s'arroger de venir fouiller ainsi dans tout ce qu'ily a de plus intime et de plus sacré pour moi ct dont le secret me semble devoir être respecté. Vaine réclamation, on me montraJe commencai enfinun ordre positifàetentrevoirpar écritdans tous ces:
ilfallutse soumettre.préliminaires quelques mystères de police dont j'avais lieu de me méfier, et je demandai positivement à connaître pourquoi l’on agissait ainsi ct pour quels motifs j'étais appelé à Vienne; il me fut réponduquej'étais
accusé de fairelacontrebandeetquej'aurais
à me justifier à cet égard. La contrebande ! mais c’est là un ridicule prétexte qui cache d’autres desseins ; vous devez me les faire connaître, Jene pus rien apprendre de plus, etil fallut
se disposerà partir. Tous mes papiers avaient été empaquetés
se disposerà partir. Tous mes papiers avaient été empaquetés