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AVUDAS QUE LA PANLRE,

Dans le document 5 aa > P (Page 132-138)

MISSION DE LA SUISSE.

Si dans tous les siècles passés on a respecté laSuisse, c’est que ses montagnes ont toujours été le sanctuaire de la démo-cratie, c'est qu'ony a toujours vu fleurir lerégime municipal, la souveraineté du peuple, la décentralisation politique, enfin toutes ces institutions qui garantissent à l’homme son indivi-dualitéet sadignité personnelle. Contrastefrappantquiexistait autrefois entre cepetit peuple etces masses compactes et mo-notones gouvernées par les roisabsolus, qui réunissaient dans leurs mains et dans un petit foyer toute la force et toute la

volonté

de

lasociété. C’étaitauxSuisses qu'il appartenait d’être les gardiens

de

l'individualisme humain; àeux, placés au milieu d'une nature grandiose, forcés de lutteravec elle, et puisant sans cesse dans la contemplation continuelle de la victoire hu-maine sur la nature, ce sentiment'indicible de la grandeür et de ladignitéde l’homme. Quel usage auraient pu faire deces principes démocratiques les autres grands peuples dont la destinée étaitde faire avancer

les

arts, les sciences, l’industrie, le commerce , et tant d’autres connaissances qui ne germent et ne se développent qu’au milieu d’une nation centralisée,et

qui ont besoin, pour prospérer , de l'émulation , du luxe, de l’ambition, de l'inégalité desrangs et des conditions. Chaque

homme

d'état;

chaque peuple de l’Europe aurait senti

l’im-smense vide qu’aurait produitdans

la

famille despeuples l’anéan-tissement de l’indépendance suisse. Ils auraient senti que la destructionde

cet asile

inoffensifdelaliberté individuelle aurait étouflé le germe de l'avenir des nations. Je ne dis pas qu’un peuple tout entier ait eu jamaislaconscience précisedes motifs dece respectque lui inspira la Suisse; mais il ya dans les

con-quérants les plus ambitieux etles plus despotiques un instinct qui les fait reculer devant la destruction de l'indépendance d'une société, qui porte sur son front etdanssa vie historique l'empreinte d'une mission à remplir, comme

devant

un crime.

Mais aucun desmonarquesduNord

ne

reculadevant

le

partage

de la Pologne qui depuis un siècle nedonnait déjà presqueplus

de signede vie, et quiempécha mêmelacivilisation européenne

| de pénétrer jusqu’enRussie, refasant longtempsde mettre sa vie politique, ses mœurs, son administration et ses lois en harmonie avec

le

reste de l’Europe. Napoléon crutque

l'esprit

germanique

était

entièrement endormi

;

il incorpora des

por-tions de ce pays à la France, mais il respecta l’état prussien, la monarchie autrichienne, quoique réduite à moitié. Il

n’im-posa à l'Espagne

intacte

qu’un roi, et respecta la Suisse.

D'un autre côté, dans

tous

les temps, la Suisse eût risqué son existence, si elle fût sortie de sa vocation, qui étaitde con-server l’élément démocratique ; elle l’eÂt risqué, si elle eût

voulu s’ériger en pays depropagande démocratique, si elle eût tentéde transporter sondrapeau d’unterrain décentralisé, régi par l’esprit municipal et local dans des pays qui devaient

en-core conserver l'unité , la centralisation etl’inégalité des con-ditions, ce stimulant réactifdes peuples. Sans doute, la cir-constance remarquable, quelesSuisses, endeborsdeleur pays, étaient la sauvegarde des rois absolus et les modèles prover-biauxde fidélité à la royauté, dont ils surveillaient toujours l’iaviolabilité personnelle , ne contribuaient pas peu à récon-cilier lesrois avec la mission tout opposée, quele peuple suisse

x 2 °

poursuivait auprès de ses modestes pénates. L'’aristocratie européenne , au luxe, aux goûts etaux plaisirs delaquelle se consacrait une autre multitude deSuisses émigrés, ne se sou-ciait guère des images des trois conspirateurs du Grütli, que chaque paysansuisse avait peint sur les portes de sa grange, et dontlecostume martial contrastait bien avec les paisibles tabliers etlesbonnetsde coton desconfiseurs suisses, répandus dans toutes lescapitales de l’Europe. Enfin la Suisse était perdue, si elle ne se fût montrée à chaque occasion prête à mourir plutôt qu’à se laisser enlever sa mission, plutôt qu’à permettre à l'étranger de la transformer en état, gouverné par une unité aristocratique. Entreces deuxécucils, la Suisse peut même encore échouer aujourd’hui , malgré ses montagnes, et malgré la jalousie des grandespuissances, sur laquellele parti rétrograde de Berne compte avec tantd'assurance.

. Tout cela n'est pourtant pas suffisant, Si un élat qui à une mission à remplir veut faire respecter son existence, le premier

» 131

devoir à remplir pour ce peuple sera de montrer continuelle-ment aux autres les résultats de son activité intérieure, et les idées particulières qu'ont

fait

naître sa position et son genre de vie. Chacun doit comprendre que ces idées profiteront à l’humanité entière, lorsque viendra le tempsoù le terrain des autres états sera devenu propre à en recevoir lesgermes, Car les peuples ne comprennent

la

nécessité de l’existence d’un état, dont

la

vic doit être sacrée pour tous, que lorsqu'ils en ressentent continuellement

la

réaction moraleetintellectuelle.

Aussi la Suisse a-t-elle prouvé par

sa

littérature, que sous

l’in-fluence

salutaire

de sesinstitutions, sûr ce sol, la grandeur majestueuse de la nature isole l’homme

loin

du bruit confus

des plaines, il s'opèredans l'intelligence un'travail original qui ne pourrait se faire dans aucune autre contrée , dans aucune autre société. La Suisse seule pouvaitiinspirer dans ce qu’ilsont de politiquement

utile

les ouvrages deRousseau !Qui niera

l'in-fluence que pouvait exercer sur ce génie le spectacle d’une cor-stitution dontun garçon horloger pouvait étudierle mécanisme

comme

celui

de sa montre. Le grand citoyen de Genève devait s'élever dans la contemplation de cette nature grandiose, que l’intelligence et la volonté del’homme dominent pourtant, et dansle silencedeces valléesferméesau bruit des passionsd'une société égoïsteeténivrée

de

luxeet d’ambition,Cen’était que là qu’il pouvait plongerun œil hardi jusquedans

les

profondeurs lesplus cachées de sonâme, etyépiertous les élémens,

tous

les

indices, tous

les

secrets dela vocation primitivedel’homme, Il nepouvait pas nonplus naître ailleurs quesur

le

sol de

la

Suisse,

l’historiendes grandes

luttes

des jours de Morgarten et de Sem-pach, cinquante hommes valaient unearmée princière. Ce Jean Muller, dont

la

voix enseigna aux peuples de toute l’Alle-magne voisine encore soumisaux impulsions exclusives de

l’au-torité, l'exemple de ces hommesforts deleur individualité etde leur dignité personnelle; ce fut lui qui appritceque donnent

d’é-nergie aux hommes

les

institutions d'une société qui réclame

le concours de chacun de ses membres, dans un pays où la

nature, par la lutte perpétuelle qu'elle commande, oblige l’homme isolé à déployer toute la valeur d’une force indivi-duelle.

- Un peuple qui avait envoyé deux apôtres d'un si grand

gé-nie, l’un vers l’ouest, l’autre vers l'est, l'un en France, l’au-treen Allemagne, n’avait pasbesoin, pour rester debout entre ces deux pays, de leur jalousie mutuelle. C'est la patrie des Haller et des La Harpe , des Jean Müller et des Lavater, que les orages populaires et les révolutions politiquesde l’Eu--Tope ont respecté , et non pas la Suisse montagneuse, la clef de l'Italie, qui pouvait tomber au pouvoir des arinées fran-çaises ou des armées allemandes.

Le poète allemand qui a le plus compris

les

Suisses,

l'im-mortel Schiller, fait répondre à son héros Guillaume

Tell,

in-vité à se« L'hommejoindre aux conspirateurs du Grütli

;

fort

n’est véritablement fortque guand :7 est seul, »

C'est dans ce peu de mots que se résument l’histoire, le caractère , la mission de la population suisse.

—>5#e0<-—-VOYAGES ET ÉTUDES ÉTRANGÈRES.

LB TAVRAF.

LE LEDJA.

(Suite.)

Plusieurs de ces bâtiments ont

servi

d'église àcette époque.

Leurgenre de construction , les niches en forine d'autels et

la multitude de croix sculptées qui couvrent les murs le dé-montrent jusqu'à l'évidence. Tousces monuments se

ressem-blent

;

ils ne varient que dans les dimensions et la différente distribution des pièces. Les murailles extérieures en sont formées d'énormes assises de pierres bien tailléesetéquarries, superposées sans ciment, ni aucun

lien

entre elles. Plusieurs ont une façade avec un entablement soutenu parsix ou huit colonnes d'ordre dorique. Une grande porte à deux vattaux, également en pierre, donne entrée dans l’extérieur , qui se compose ordinairement de quatre pièces de niveau, commu-niquant lesunes auxautres par de

petites

portes

si

peu élevées qu'il faut se courber pour y pénétrer. [| existe encore une autre porte marquée dans la muraille qui donnait accès dans une chambresouterraine

et

secrète, Lorsqu'une pièce n'excède

pas vingtà vinet-deux pieds de largeur, elle est entièrement couverte en longues poutres de basalte, posées de champ,

parfaitement unies et se joignant entrè

elles.

Lorsque la pièce est plus vaste , elle est coupée dans son milieu par une voûte à plein cintre qui ne commence à faire saillie hors des murs qu’à cinqousix pieds du sol.Dansce cas

| deux rangs de poutres, au lieu d’un seul, couvrent la salle, les deuxextrémités posées et encastrées au-dessus delavoûte.

Les fenêtressont

très

petites, fort élevées etferment au moyen d’un cylindre de pierre roulant transversalement dans une coulisse derrière levolet qui estlui même

en

lave ettrès massif.

Autour de la plupart de ces bâtiments et à la hauteur de dix pieds environ, règne une cornichedu meilleur goût, d’un demi pied de saillie et soigneusement travaillée. Les portes sont remarquables sous le rapport de la finesse du travail et

de

la

solidité. Ordinairement

à

deux battants, elles sonttaillées

avecleursgonds d'une seule masse de lave. Plusieurs ont huit

à dix piedsde hauleur sur quatre à cinq delargeur, Ellessont divisées en panneaux ou compartiments, ainsi qu'on les fait encore aujourd’hui.Aumilieu de chaque panneau

est

sculptée

132 4

une rosace délicatement travaillée. Ces lourdes masses roulent

“avec la plus grande facilité sur leurs gonds et se ferment au moyen d’un rouleau de pierre à peu prèscomme

les

fenêtres,

Parmi tousces monuments le plus remarquable peut-être,

sous le rapport de la forme

et

du style, a été en grande partie détruit pendant la guerre du Hauran. C'était une espèce de Sarthenon qui surplombait la vaste pésune de Fime. La forme était un quadrilatère de trente-sept pieds de longueur sur dix-huit à vingt de largeur. Sur les quatre faces régnait un entablement du meilleur goût soutenudecolonnes sans piedes-tal, mais reposant sur le socle seulement. Onencomptait dix-neuf sur les grandes faces.et huit sur les petites, L'intérieur du bâtiment se composait d’une seule pièce en rectangle éclairée d’autant de fenêtres qu'il avait d'intervalles entre les colonnes. L’entablement était couronné par une longuebande ou plinthe enbas reliefssculptés et bordésd’un méandre entre-mélé de feuillage. Aujourd'hui

il

ne reste plus de ce

monu-ment qu’une partie de la face de l’ouest et quelques colonnes encore debout. Tout le reste

fut

précipité pendant

la

guerre

duHauran

pour

combler

la

vaste piscine quiétait au-dessous….,

L'architecture du Ledja a un caractère tout particulier et qui n'existe pas ailleurs. On

voit

queles habitants cherchaient surtout pour leurs demeures une solidité à toute épreuve et qu’ils venaient là, soit pour résister à l'oppression ,soit pour braver impunément

les

hommes, mais toujours pour demander la sécurité. C'était le seul bien sans doute qu’ils trouvaient dans cet horrible pays , ou chaque monument, chaque

pierre

semble raconter une persécution ou une violence. Cependant pourquoi y a-t-il cette élégance de sculpture dans le travail de la pierre? Il semble que ce n’est pas lorsqu'il cherche un abri contre l’oppression ou contre la violence que l’homme s'amuse à bâtir avec luxe. Il construit alors solidement et vite.

Un grand nombre d'inscriptions arabes , grecques, sy-riaques, etc,, couvrent les monuments duLedja. Plusieurs de ces inscriptions sont parfaitement conservées, et quelques-unes,surtouten Arabe coufique,doivent être d’un hautintérêt, Ün conquérant a laissé un souvenir de lui dans ce désertde pierres etau

village

ruinéde Dami. Les lettresdu camp purent

dire les exploits et la marche victorieuse dans le Hauran du Calife Jiafar el mansour ou le Victorieux. Cette inscription a

d'ailleurs une

très

grande ressemblance’ avec celle gravée sur les rochers au passage difficile du Lycus (ou fleuve du Chien) près de Beyrouth.

Il pourra peut-être paraître étrange que jusqu'ici onn'ait

pas encore donné ces détails nouveaux sur l'intérieur du Hauran , pays assez rapproché de Damas où les voyageurs cet touristes abondaient dans les dernières années. Mais

il

est

certain qu'avant 1838, aucun voyageur curopéen n’avait pu explorer le Ledja et qu’il eût été impossible de le faire

autre-ment

qu'à

lasuite d’une arméeou avec une escorte nombreuse, Dans quelques cartes modernes, le Ledja figure au milieu de la province du Hauran, mais comme une division territo-riale, ce qui est inexact. Deux cartes allemandes en font une montagne, ce qui estloin d’être vrai, Burkart, quia traversé

le Hauran, n'a pu pénétrerdans

l'intérieur

duLedja,

tant les

habitants du pays, qui servent de guides , prennent de

pré.

cautionsauxenvirons de ceslieux redoutés et toujours infestés de brigands. Jamais lesBéduins du désert de Syrie n’eussent consenti à y guider des Européens, dans la conviction

ils

sont, ainsi que tous les Syrieus, que les bâtiments du Ledja recèlent d’immenses. trésors confiés à lagardedes Djentes et

des Démons. Les Francs, disent-ils, viennent pour enlever ces trésors mystéricux, et les démons ayant perdu leurs dépôts tourmentent à outrance les habitants des alentours, (Cette croyance des Arabesaux trésors cachés dans les vieux monu-ments est générale dans tout l’Orient; tous les voyageurs qui

ont

visité

les ruines grandioses du temple du Soleil à Balbek (Héliopolis) ont remarqué que les colonnes du vieux temple ont été éreusées vers le socle à une grande profondeur, Les Turcs croyaient y découvrir les trésors enfouis).

Au

reste,

en parlant du Hauran, Volney dit quelque part

:

« Un voyageur curopéen trouverait sans doute en ces contrées

» divers objets intéressants d’antiquitéoud'histoire naturelle;

» mais aucun européen connun’y a encore pénétré. » Voiney, Tome

II,

page 163. Et depuis cette époque on ne cite que Burkart qui l’ait parcouru et le K. Velt, ministre anglican.

,

F.

P®.

—— {em

SOUVENIR D'UN PRISONNIER FRIBOURGEOIS.

VARIÉTÉS.

Parvenu à une époque déjà avancée de la vie , l’homme aimeà se reporter par la pensée vers

les

jours de sa jeunesse;

il trouve presque un égal

plaisir

à rappeler les orages auxquels

il a été exposé et les instants fugitifs de bonheur dont il apu jouir. Un autre inotif encore cependant m’a dirigé dans la publication de ce mémoire. Les causes de la longue détention

des Fribourgcois dans les prisons de Vienne en 1818 et 19 ont été en général peu connues; il est arrivé alors ce qui se passe communément dans le cours de la vie; l’homme est presque toujours porté à croire au mal : un malheureux, quel qu’innocent qu'il soit, est-il tombé entre les mains de la

justice, onse hate de lui forger des crimes; il semble que

la

légéreté et l'égoïsme sont également d'intelligence dans

cette

manière précipitée de juger ses semblables; sous ce rapport

“ep

153 ex

encore, et quoïque nous soyons déjà bien loin de ces temps

“néfastes, il neserapeut-être pas sans intérêt de connaître la vérité ‘tout entière. Je me ferai un devoir dans cette publi-cation d’y être fidèle, et de retracer avec impartialité toutce que je sais dé ces événements dont j'ai été victime avec un grand nombre d’autres Suisses, et qui n’ont pas laissé que d'avoir un certain retentissement dans le monde politique.

J'ai peu l’habitude d'écrire pour le publie , le lecteur ne tardera pas à s'en apercevoir , cesera , je l'espère , un titre à son indulgence

;

ilvoudra bien aussime pardonner

la

nécessité

où je vais nic trouver de parlerde ma personne beaucoup plus que je n’en aurais le goût ou la prétention.

À la fin d’une belle journée d’automne, après avoir pris

part

au

plaisir de la vendange,

j'étais

rentré dans ma chambre

et faisais une partie d'échec avec môn ami

G... ...

qui venait

régulièrement

toutes

lesannéesàcette époque passer quelques semaines auprès de moi à la campagne.

Tout-à-coup

on m’annonce l’arrivée de deux connais-sances de Vienne, J'éprouvai d’abord un mouvement

de

sur-prise ; mais mon étonnement fut bien plus grand lorsque

je

visentrer deux individus dont

la

figure m'était complettement inconnue. Ces-messieurs, touten cherchant à prendre un ton benin ethonnête, ne tardèrent pas à m’annoncerqu’ilsavaient mission de me conduire à Vienne à l’occasion de quelques circonstances extraordinaires qui étaient arrivées , ct me prièrent de bien vouloir faire de suite mes préparatifs de départ.

Je

tomibai dans une espèce d’étourdissement indéfinis-sable. Cependant aucune prévision sinistre ne s’élait encore présentée à ma pensée. Le bon comte de T…. qui était entré avec ces deux émissaires et resté présent à cedébut, m'encou-ragea à prendre de suite mon parti, en me disant que ces messieurs lui avaient donné l'assurance quedans peu de jours je serais de retour. Je me vis donc obligé de me préparer à partiret cela sans même avoir la permission de sortirde ma chambre. Dansl'intervalle, onme pria d’avoir

la

complaisance d'ouvrir mes armoires et de permettre que l’on prît connais-sance de nes papiers. Malgré que je fusse sans crainte sur leur contenu, celte exigence me désobligea vivement , et j'en témoignai toute ma surprise, Il n’ya rien de suspect dans mes écrits, leur dis-je, et je ne puis pas comprendre quel droit l’on peut s'arroger de venir fouiller ainsi dans tout ce qu'ily a de plus intime et de plus sacré pour moi ct dont le secret me semble devoir être respecté. Vaine réclamation, on me montraJe commencai enfinun ordre positifàetentrevoirpar écritdans tous ces

:

ilfallutse soumettre.préliminaires quelques mystères de police dont j'avais lieu de me méfier, et je demandai positivement à connaître pourquoi l’on agissait ainsi ct pour quels motifs j'étais appelé à Vienne; il me fut réponduque

j'étais

accusé de fairelacontrebandeetque

j'aurais

à me justifier à cet égard. La contrebande ! mais c’est là un ridicule prétexte qui cache d’autres desseins ; vous devez me les faire connaître, Jene pus rien apprendre de plus, etil fallut

se disposerà partir. Tous mes papiers avaient été empaquetés

se disposerà partir. Tous mes papiers avaient été empaquetés

Dans le document 5 aa > P (Page 132-138)