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L'ÉMULATION,

RECUEIL AGRICOLE, INDUSTRIEL, COMMERCIAL, HISTORIQUE ET LITTÉRAIRE.

DEUXIÈME ANNEE

1842-1845,

#

ON SOUSCRIT,

A FRIBOURG, CHEZ L.-J. SCHMID, ÉDITEUR;

ET POUR LA SUISSE ET L'ÉTRANGER, AUX BURFAUX DES POSTES.

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L'EMULATION,

RECUEll1 AGRICOi1E, INDUSTRIEl1, co~n'lERCIA'1, IIIST.OIUQUE ET f1IT

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fÉRAIRE.

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DEUXIÈME ANNÉE 1842 -1845.

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ON SOUSCRIT,

A FRIBOURG, CHEZ 1.-J. SCHl\111D, ÉDITEUH;

ET PüUH L,\ SUISSE ET L1ÉTR Al'iGl::I\, AUX DUI\EAUX DES 1'051'ES

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L'EMULATION,

RECUEIL AGRICOLE, INDUSTRIEL, COMMERCIAL, HISTORIQUE ET LITYÉRAIRE.

N°1,

FRIBOURG, 1842 : SEPTEMBRE, PREMIÈRE QUINZAINE.

CONDITIONS DE L’ABONNENENT,

L'Emulation paraît tous les quinze jours dans ce même format. Chogne numéro contient8 pages d'impression en caractères petit-romain. Les numéros d’une année réunis formeront un volume, Le prix de l'abonnement, Jafeuille rendue franco dans tousten lieux du Canton

il

y àposte, estfixéàAlibalzpourl'année. Un nepent x'ahonner pour moins d'unan, Toul abonnesuent dela Ville de Fribourg doit se faire an Burcau de l'Emnlation, Rue dela Préfecture numéro 198. Les abounemuanls du dehors doivent se Faire aux Burcaux de Poste res- pectifs, lettres ct argent affranchis.

AGRICULEURE.

DES DIVERS MOYENS

DE REMÉDIER A LA DISETTE DES FOURRAGES.

(Suite).

Les clievaux en Espagne , qui ne vivent que de paille, broyée ct hachée très court, mélangée avec de l'orge moulu ou concassé , nese soutiendraient pas dans toute leur vigueur si on ne la leur donnaitpastrès divisée. Les chimistes savent, etl'expérience nousapprend que presque toutes les substances végétales sont susceptibles de recevoir des modifications et

des

combinaisons qui créent’ ou développent en elles des qualités

nutribves, qui, sans cetle préparation , n'existent pas ou ne se trouvent qu’à un très faible degré. Ces substancesse déve- loppent à raison du plus ou moins d'élaboration qu’elles re- coivent, Si donc on faitsubir aux matières peu nulrilives une préparation susceptible de développerde nouveaux principes, ou de faciliter l’actien de l'estomac surces matières, ellesof- frirontAinsi leune plus grande masse de parties propres

à

la nutrition.

grain concassé nonrrit mieux que lorsqu’il estentier

;

ilen estde même

du

pain relativementà

la

farine ; des légumes ermerntés comparativement à ceux qui ne le sont pas; des racines ou autres substances cuites, comparées à celles qui sont crues. Toutes les subslances organiques provenant dn règne végélal, quelque arides qu’elles nous paraissent, sont susceptibles d'être converties en aliment; ct un jour viendra la chimie résoudra ce grand problème.

Mais dans l’état actuel de nos connaissances, quelle est la préparation que l'on peut donner ‘à

la

paille pour la rendre plus nutritive ? Ce serait évidemment de la ramollir et de modifierCeci nous amèneson organisationà examineren laplus particulièrementsoumettant

à

lacuisson.

la

grande et importante question de

la

coction des fourrages

secs

etautres aliments destinés aux bestiaux,

Ce ne sont pas seulement des opinions grossières et ridi- cales, Mais encore des préjugés scientifiques qui , étant ré- pandus dans

les

campagnes, peuvent mettre obstacle à d'im-

portantes améliorations, C’est ainsi que l’idée de la nécessité prétendue de l'exercice musculaire pour le maintien de la santé du bétail, a repoussé lons-lempsen quelques contrées la stabulation permanente et absolue. On a jugé des besoins hygiéniques desruminants domestiques parceux des solipèdes, sans considérer les différences qui les distinguent dans les formes, les

allures,

l'idiosyncrasie. On -n’apas songé que,

pour

la

stimulation habituelle de lavie, l'exercice musculaire

de la runiination suppléait en quelque sorte celui des muscles locomoteurs, Au reste, ce n’est plus leraisonnement qu’il est nécessaire d’opposer à une trompeuse analogie ; l'expérience s'est chargée d’en faire justice, comme elle le fait presque chaque jour d'autres savantes erreurs. La stabulation perma- nente et absolue , que l'Agriculteur bernois Tchifély

a,

le

premier, annoncée comme une amélioration immense, et qui

a obtenu l'approbationdes plus habiles agronomes,

tels

qu’.47-

thur Young, Thaër, Jong Sinclair, Fellenberg, Morelde Vindé, Mathieu de Dombasle , est aujourd'hui pratique en Suisse comme en Angleterre

,en

Allemagne comme dans

les

Pays- Bas et dans quelques parties de la France. Partout le bétail qui y est soumis se montre beau , sain, du meilleur produit.

De nos jours, il est un autre préjugé physiologique , éga- lement funeste au bon entretien du bétail. Ce préjugé, qui estcher à un grand nombre de vélérinaires, qui a été même proclamé à l’école d’Alfort, représente les végétaux divisés, atlénués, cuits et pulpeux, comme impropresà l'alimentation des ruminants, à moins toutefois qu’on ne les donne

en

pelite quantité, ct comme suppléments légers à la nourriture ordi- paire.

Si c'était ici le lieu d'examiner cette question au point de vue scientifique, il ne serait pas difficile, en jetant un coup d'œil attentif sur l'appareil digestif chez les ruminants, en analisantl'organisme et les fonctions du rumen, du réseau, du feuillet et de la caillette, que l’on a improprement envisagés comme quatre estomacs , pendant que la cailletie seule est le véritable, l'unique estomac; ilne serait pas difficile, disons-

L'ÉMULATION~·

RECUEIJ1 AGRICOLE, INDVSTRIEL, COJHIERCIAI1, HISTORIQUE ET LITTÉRAIRE.

t.

FfiIBOURG, 1842: SEPTEMBRE, PREMIÈRE QUINZAINE.

CONDITIONS DE L'Jl,BONNEMENT.

L'B11111fntio11 parait loni; ll'.s r1uinu: jour,; 1l.111l'i C'C 111êm~ fonu:r.l. (.h .. 1p1c nnmCro coulif'ul B pnLJ<'"' dï111prn,sion 1·11 ca:iclèrri,; pel_it-J'(ll/llîÎn. ~u nu1111:ro~ µ·une .1.Dfl,ét' rèunis formrront un ...-0J111nc, J,c 11ri( ile l'ahouncm('nt, J ■ feuille re1ul11c {r,rnco ,lans tous Je" lieux du Canlon il y n 11oste, est filé à /il) h:ih pour 1"11nuèc. 011 ne JIC~ut ~•:i.honun pour moi1111 d'un tn. Toul ,.bonoc1uc11t ile la \lillc de Frihouq; doit i.e faire ,111 liurcau de J'E11111/ation, Uuc de h l'rëfcdurc uu111Cro JOU. l.cs .1boun~~u1·nli. ,lu 1lc:l1or~ tl.oirc:ul se f.~rc ■ u:i U,uc,;uu, Je Po»I~ ru•

pcctifs. lcllrc&: cl arrrcul affrnncl1is.

DES DIVERS ~lOYENS

HE RE~IÉD lER A LA DISETTE DES FOURRAGES.

(Suite).

Les chevaux en Espagne, qui ne vivent que de paille, Lroyéc cl hachée très court·, mélangée avec de l'orge moulu ou concassé, ne se soutiendraient pas rlans toute leur vigueur si on ne la leur donnait pJs très divisée. Les chimistes savent, et l'expérience nous apprend que presque toutes les s11bstanr,es vé~étales sont susceptibles de recevoir des modifications et des· combinaisons qui créent· ou développent en elles des qualités 11utriiivcs, qui, sans celle préparation, n'existent pas ou ne se trouvent qu'à un très faible degré. Ces substances se déve- loppent à raison du plus ou moins d'élaboration qu'elles re- çoivent. Si donc on fait subir aux matières peu nutritives une préparation susceptible rie développer de nouveaux pri nci pcs, ou de faciliter l'acticn <le l'estomac sur ces matières, elles of- friront une plus grande ma-ssc de parties propres à la nutrition.

Ainsi le grain concassé nonrrit mieux que lorsqu'il est en Lier;

il en est de même du pain relativement à la farine; des légumes

"fermentés comparativement à ceux qui ne le sont pas; cics racines ou autres substances cuites, comparées à celles qui sont crues. Toutes les substances organiJ]ues provenant <ln règne végétal, qucl<jue arides qu'elles nous paraissent, sont suscepliblcs d'être convc~tics en aliment; et un jour viendra où la chimie résoudra ce grand problème.·

Mais dans l'état actuel de nos connaissances, quelle est la préparation que l'on peut donner ·à la paille pour la rendre plus nutritive? Cc serait évidemment de la ramol\ir et de modifier son or3anisa1ion en la soumellant à la ,cuisson.

Ceci nous amène à examiner plus particulièrement la grande et in1portante question de la coction des fourrages secs et autres

;iliments destinés aux besliaux.

Ce ne sont pas seulement des opinions grossières et ridi- cules, mais encore des préjugés scientifiques qui, étant ré- pandus dans les campagnes, peuvent meure obstacle à d'in1-

portantes améliorations. C'est ainsi que l'idée de la né~essité prétendue de l'exercice musculaire pour le maintien <le la santé du bétail, a repoussé lon,;-tempsen quelques contrées la stabulation permanent~ et ausolue. On a jugé des besoins hygiéniques des ruminants domestiques par ceux des solipèdes, sans considérer les dilTércnces qui les distinguent dans les formes, les· allures, l'idiosyncrasie. ·On n'a pas songé que, pour l.a stimulation haLituellc de la vie, l'exercice musculairn de la ruo1in;ition suppléait en quelque sorte celui des muscl<"S locomoteurs. Au re$le, cc n'est plus le raisonnement qu'il eal nécessaire d'opposer à une trompeuse analogie; l'expéricnco s'est chargée d'en faire j11s1icc, comme elle Je fait presque chaque jour d'autres savantes erreurs. La stabulation perma- nente et absolue , que !'Agriculteur bernois 1'chiffri~r a, le premier, annoncée comme une amélioration immense, et qui a obtenu l'approbation des plus habiles agronomes, tels qu'Ar- tlzur Young, 11/wër, J 011g Si11claii·, Fellenberg, Morel de Vindé, Mathieu de Domba~/c;, est aujourd'hui pratique en Suisse comme en Angleterre, en Allemagne comme dans les Pays- Ilas e~ dans quelques parties de la France. Partout le bétail qui y est soumis se montre beau, sain, du meilleur produit.

De nos jou'rs, il est un autre préjugé physiologique, éga- lement funeste au Lon entretien du bétail. Ce prè'jugé, qui_

est cher à un grand nombre de vétérinaires, q11i a été ml!me proclamé à l'école d'Allort, représente les végétaux di,•isés, atténués, cuits et pulpeux, comme impropres à l'alimentation des r11minants, à moins toutefois qu'on ne les donne en petite quantité, et comme suppléments légers à la nourriture ordi~ na 1re.

Si c'était ici le lieu d'examiner cette question au point de vue scientifique, il ne serait pas difficile, en jetant un coup d'œil attentif sur l'appareil digestif chez les ruminants, en analisant l'organisme et les fonctions dtJ rumen, du rùeau, du feuillet et de la caillette, que l'on a improprement envisagés comme quatre estomacs, pendant que la caillette seule est le véritable, l'unique estomac; il ne serait pas difficile, disons-

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se ke

nous, de prouver que le travail digestif qui s’opère dans la cailleute doit être le même, soit que les substances alimen- taires, qui y arrivent, aient été coupées, divisées

,

pulpées,

presque fluidifiées, par des hache-pailles, des meules, des marmites, ou par fes-dents, lerumen, le réseau et le feuillet ;

etque si, sous le rapport de

l'aptitude

à la digestion et à l’as- similation, il existe entreces substances quelques différences, elles sont en faveur de celles qui ont été rumninées plusieurs fois; qu’ainsi l'usage des aliments divisés, cuits, pulpés, pres- que fluides, exigeant peu de rumination , donne plus d’exer- cice à l’organe digestif, ct en soutient mieux les forces.

Mais comme nous avons adopté pour règle de ne rien con- sciller à l'Agriculteur fribourgeois ‘qui ne soit suffisamment démontré utile par

la

pratique et l’expérience, il nous suffira de rechercher quels sont à cel égard les exemples que nous ont donnés les agronomes les plusdistingués et les peuples les plus avancés dans les bonnes pratiques agricoles.

Ce ne sont pas seulement les bêtes bovines , mais encore les bêtes à laine et même les chevaux, que dans une bonne partie de la Flandre on alimerite avec succès et économie , en leur donnant pour toute nourriture des soupes de fourrage, dont la pomme de terre est la base. Ce tubercule est rapé, jeté dans une cuve avec du foin, de la paille hachées; on y dirige la vapeur; quand tout est cuit, on laisse refroidir et on

apporte aubétail. Pasd’autre nourriture, l'hiver comme

l’été,

que ces soupes, dont seulement on varie la composition, Il en est où il n'entre pas unbrin de foin, par la raison qu’on n’en récolte pas du tout. Ainsi, dans la ferme flamande de Wil- hiers, dont la contenance est de 86 hectares , (environ 239 poses) toutes les prairics'et les pâturages ont disparu, etpour

y nourrir un nombreux

bétail

, on fait cuire des pommes-de- terre à la vapeur, on les étend sur le sol, on les écrase sous des pieds garnisde sabots, en y incorporant, au moyen d’une certaine quantité d’eau, de la paille hachée.

On a calculé avec toute l'exactitude flamande, que la nour- riture des bêtes de travail , et des bœufs à l’engrais soumis à

ce régime coûtait, terme moyen, 1 franc 10 à 20 centimes (74‘y, à 84 rappes par jour).

Dansquelques comtés d'Angleterre, les vacheslaitières sont nourries, principalement de soupes , quelquefois fluides , et alors nommées buvées , qui se composent de son , d'avoine moulue , de pommes-de-terre, de turneps cuits el écrasés,

de farines de seigle et d'orge fortement salés.

* Test degrandes fermes où l’on à construit tout exprès des fourneaux pour cette préparation, et les avantages qu’offre cette nourriture compensent largement

les

frais d’établisse-

ment, ceux de combustible étde main-d’œuvre.

Dans

les

États-Unis, on faitcuireàlaVapeur non seulement les pommes-de-terre et les turneps , mais encore le foin et la paille hachée. Les vaches, alimentées ainsi presque exclusi- vement, fournissenten abondance un lait excellent.

Ce ne sont pas des vaches laitières, mais des bœufs à l'en-

grais que nous avons vu noufrir exclusivement avec des pommes-de-terre cuites à la vapeur, chez M. de la Chapelle,

àla Rouge, prèsde Meximieux en France. Nous avons vu son fourneau, qui esl-très simple, et nous tenons de lui-même que , malsré les frais de combustible et de main-d'œuvre, il était difficile de mieux engraisser les bœufs et avec plus d’éco- nomie. Nous nous sommes assurés que ces bœufs , à poids égal,étaient toujours préférés par les bouchers de Lyon. Ce fait n’est pas nouveau ; il date de beaucoup d'années.

Un voyageur qui parcourait les Etats-Unis, frappé de la qualité supérieure du

lait

qu’on lui servait dans une auberge,

en demanda la raison : l’aubergiste, qui étaiten même temps fermier, lui apprit que ces vaches étaient nourries de végétaux grossiers , mais hachés et cuifs à la vapeur- Il lui montra des caisses de bois dont le fond était percé de trous , et que l’on plaçait sur une chaudière. C'était dans nn appareil si simple que s’opérait la cuisson. Le fermier américain faisait cuire par lemême procédé de lapaille hachée, D'autres culuivateurs de ce pays traitent de la même manière les pommes-de-terre et le foin. Cet usage est très répandu dans les Etats-Unis.

Des fermiers anglais, propriétaires de vaches'lailières, ont adopté avec succès la méthode américaine!, très usitée dans le Brabant. Parmi ses sectateurs fut un agronome qui, sous de

plus brillants rapports, est connu dans l'univers Walter Scott engraissait son bétail avec une soupe blanche, qu’il don- nait

tiède.

Voulez-vous entendre une voix de J’Allemagne? Voici ce que publiait, en 1833, année où la sécheresse fut bien autre- ment grande que dans

celle-ci,

le baron d'Ehrenfels, économe

distingué , qui exploitait lui-même un rural considérable.

« Dans l'emploi des aliments et la manière la plus avanta- ,

» feuse de les faire consommer, ilexiste sans contredit une

» science dont l'application est aujourd'hui plus que jamais

» nécessaire, Si l'ordre et l'économie doivent toujours régner

» dans une exploitation agricole, le pesage et la distribution

» régulière des fourrages sont, celle année , une question de

» vie. De même , cette année , ON pourrait dire que ce serait

» prodigalité que de donuer

le

foin et la paille en nature dans

» les râteliers et sans les hacher.

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es; reconnu que la même

» quantité de foin et de paille gague, étant hachée, unquarten

» faculté nutritive, et que l’éconômie ess gnçore plus considérable

> si lefourrage èst cuit; une expérience de huit jours suffira

» pour convaincre celui qui en douterait. La meilleure ma-

» nière, la plus promple etla plus économique de tremper

» ou de cuire les fourrages , estde les soumettre à l’action de

» la vapeur. Une chaudière de la contenance d’un Æimer

» (environ 50 pots) suffit pour cuire journellement le four-

» rage nécessaire à200 brebis. Le foin et la paille hachée se

» mettent dans un tonneau placé depout ; on les humecte

» d'eau àmesure qu'ou

les

entasse, et l'ony Mêle par couches

» les balles-de grain, lesracinesoule grain égrugé quidoivent

» compléter la nourriture des bêtes. J,orsque le tonneau est nous, de prouver qu·e le travail digestif qui s'opère dans la

caillette doit être le même, soit que les substa~ces alimen- taires, qui "y arrivent, aient été coupées, di"isécs_, pulpécs, presque fluidifiées, par des hache-pailles, des meules, des marmites, ou par lcs-de'nts, le rumen, le réseau et le feuillet;

et ciue si, sous le rapport de l'aptitude à la digestion et à l'as- similation, il existe enlrcccs substances <p1elques diflérences, elles sont en faveur de celles qui ont été ruminées plusieurs fois; qu'ainsi l'usage des aliments divisés, cuits, pulpés, pres- que fluides, exigeant pou de rumination, donne plus d'exer- cice à l'organe digestif, cl en soutient mieux les forces.

Mais comme nous avons adopté pour règle de ne rien con- seiller à l'Agrirnltcur fribourgeois ·qui ne soit suffisamment

démontré utile par la pratique et l'expérience, il nous suffira de rechercher quels sont à cet égard les exemples que nous ont clonnés les agronomes les plus distingués et les peuples les plus avancés dans les Lonnes pratiques agricoles.

Cc ne sont pas seulement les bêtes bovines, mais encore les bêtes à laine et même les chevaux, que dans u·nc lionne partie de la Flandre on alimerilc avec succès cl économie, en leur donnant pour toute nourriture des soupes de fourrage, dont la pomme de terre est la base. Cc tubercule est rapé, jeté dans une cuve a,;cc du foin, de la paille hachées; on y dirigP. la vapeur; quand tout est cuit, on laisse refroidir ci on apporte au bétail. Pasd'aulrcnourriture, l'hiver comme l'été, que ces soupes, dont seulemc·nt on varie la composition. Il en est où il n'entre pas un brin de foin, par la raison qu'on n'en -récolte pas du tout. Ainsi, dans la ferme flamande <le Wil-

licn,, dont la contenance est de 86 hectares, (environ 239

pos.es) toutes les prairics·et les pSLucagcs ontdisparu, et pour y nourrir un nombreux bétail , on fait cuire des pommes-dc- terrc à la vapeur, on ·les étend sur le sol, on les écrase sous des pieds garnis de sabots, en y incorporant, au moyen d'une certaine quantité <l'eau·, de la paille hachée.

On a calculé avec toute l'exactitude flama·ncle, que la nour- riture des bêtes de travail, et des hœufs à l'en·grais soumi.~ à·

cc régime coûtait, terme moyen; 1 franc 10 à 20 centimès (74 1/ 4 à 81 rappcs par jour}.

Dans quelques comtésd'A_nglctcrre, les vaches laitières sont nourries, principalement de soupes, quelquefois fluides, et alors nommées buvées, qui se composent de son, d'avoine moulue, rle pommes-de-terre, de turneps cuits cl écrasés, de farines de seigle et d'orge fortem.cnt salés.

1 li est de grandes fermes où l'on a construit tout exprès des fourneaux pour celle préparation, et les avantages qu'offre celle nourrilure compensent largement les frais d'établisse- ment, ceux de combustible èl de main-d'œuvre.

Dans les Etats-Unis, on fait cuire à la ·vapeur non seulement les pommes-de-terre et les turneps I mais encore Je foi11 cl i'a p2ille hachée. Les vaches, alimentées ainsi presque exclusi- vement, fournissent en abondance un lait excellent.

Cc ne sont pas des vaches laitières, mais des bœufs à l'en-

grais ciue nous avons vu nourrir exclusivement avec <les pommes-de-terre cuites à la vapeur, ~hez M. de la Cliapcllc, à la Rouge, pr~s rle Meximieux en ·France. No·u·s avons vu son fourneau-, qui est-très simple, cl nous tenons clc lui-memc que, malgré les frais de combustible ~l ile main-d'œuvrc, il était diflicile <le mieux engraisser les Lœufs et al'cC plus d'éco- nomie. Nous nous sommes assurés que ces bœufs, à poids égal, étaient toujours préférés par les bouchers de Lyon. Cc fait n'est pas nouveau; il date de beaucoup d'années.

Un voyageur qui parcourai·t les Etats-Unis, frappé cle la qualité supérieure du lait qu'on lui servait <lans une :iubcrge, en demanda la raison: l'auLcrgislc, qui était en mümetemps fermier, lui apprit que ces vaches étaient nourries de végétaux grossiers, mais hachés et cuif.s à la vapeur. Il lu·i munira des caisses de bois dont le fond était percé de trous, et que l'on plaçait sur une chaudière. C'était dans un appareil si sirnpic que s'opérait la cuisson. Le· fermier américain ra:isait cuire par le meme procédé de la paille hachée. D'autres cultivateurs de ce pays traitent de la m~rnc manière les pommes-de-terre et le foin. Cet usage csl très répnndu. dans les Etats-Unis.

Des fermiers anglais, propriétaires de vachcs'laitièrcs, ont adopté avec succès la méthode américaine\ très usitée dans le BrabanL Parmi ses sectateurs fut un agr~nome qui, sous de plus brillants ·rapports, est connu dans l'univers : T47alter Scoll engraissait son bétail avec une so~pe blanche, qu'il <fon- uait tiède. ·

Voulez-vous cnlcn<lrc une voix de l'Allcm~gnc? Voici cc que puhlini't, en 183:3., année où la sêchcrcssc fut bien aulcc- mcnl gr·ande que dans celle-ci, le !Jaron d'Elircnfcls, économe distingué, qui cxplo'itait lui-mt!me un rural considérable.

u Dans l'emploi des aliments et la manière la plu-s avapla-

» gcusc de les faire consommer, il_existe sans contredit une n science ,lonl l'application est aujourd'hui ·plus que jamais

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n dans une exploil;tion .igricole, le pcs;igc cl la distribution

>> régulière de.~ fourr;igcs sont, celle année, une ciucstion de

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J> la vapeur. Une chaudière de la conten;ince d'un Eimer

n (environ 50 pots) suffit pour cuire journellement le four-

» rage nécessaire à100 1-rcLis. Le foin cl b paille hachée se n mcllcnt dans un tonneau placé <lcLoul; on les humecte

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