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Deux individus, l'un prudent, l’autre idiot , sont menacés

Dans le document 5 aa > P (Page 78-83)

du même

coup.

Lepremier

est

dans une pénible etcontinuelle attente, l’autre ne s’inquiète de rien.

L'homme intelligent calcule toutes les chances de cette lutte fatale qu’il doit soutenir depuis le premier

instant

de la

naissance jusqu’à la mort , contre les éléments , les hommes et des influences inconnues. Ïl sent que

la

destruction est une condition essentielle'de l’existence, une péripétie nécessairede ce drame énigmatique. Î! la sent s'approcher àchaque mou-vement de l’aiguille, qui marque la marche du temps, II le sent et se débat en vain contre une terrible destinée, Bien plus heureux, parce qu'il ne se doute de rien , le crétin vit au jour le jour sans crainte ni remords.

Vous me

direz

qu’en revanche, l’homme intelligent découvre

mille ressources de salut, qui restent cachées

à

l’idiot : Oui,

pour les maux réparables. Mais que fera-t-il contre un mal

incurable, contre

la

vieillesse, ta mort, l'oppression, la perte des siens? L'intelligence comme la lumière, est essentielle-ment expansive, Dès que ses rayons se brisent contre un obstacle invincible, il s’ensuit une agonie intellectuelle plus douloureuse mille foisque celle du corps. Que fera, p. e. la

noble intelligence dePellico dansles casemattes du Spielberg, l’ardent patriotisme du Polonais dansles mines de Tobolsk,

la sciencedeGalilée-dans-tez-sachots-deFinquisition;-le génie

is 77 4

de Napoléon sur le rocher de S'*-Hélène? À quoi servira la clairvoyance de son.état au malheureux qui a tout perdu, à

la mère qui enterre son enfant unique, au malade atleint d'hydrophobie , d'un cancer , au citoyen courageux sur qui plane l'inévitable glaive du tyran? À quoi serventces

talents

solitaires. qui ne peuvent rayonner que sous le boisseau parce qu'un gouvernement ombrageux en.redoute

l'éclat,

ou

parce qu'il est trop stupidepour

les

préserver del'indifférence ou de l’oubli?

Le sommeil n'est-il pasle plusggrand soulagement qui puisse être apporté à tous les maux? Et qu'est-ce que le sommeil,

si ce n'est la suspension de toutes les facultés, une idiolic temporaire? Demandez à la marmotte si elle voudrait échan-ger le bienfait de l'hivernation contre l'existence pénible des animaux qui-veillent pendant Ja dure saison.

Quand dans les douleurs physiques , la nature refnsé‘à alors l’art s'efforce d’y

suppléer par des remèdes stupéfiants y dontl'effetest de pro-duire un Crétinisne éphémère. Heureux les souffrants de

s'ils pouvaient trouver un calme analogue! Conmibien l’homme les bienfaits du sommeil ,

cœur,

n'en voyons-nous pas chercher dans le vin et les spiritueux un oubli momentané de leur ‘position? d’autres se plonger spontanément dans un Crétinisme permanent par une ivresse journalière 1? Cette passion pour les jeux, la danse, les. plai-sirs bruyants , mais surtout pour les boissons enivrantes, la-quellese

fait

remarquerchez

tous

lespeuples, n’annonce-t-elle pas le besoin urgent de se soustraire à' de cruelles réflexions, à uniriste retour sur nous-mêmes?

Voyezaussi comment

la

bienfaisante nature s’yprend quand elle veut garantir l'homme

contre

une émotion tropprofonde:

elle le fait tomber ensyncope. Alors la sensation douloureuse se perd dans uncomplet oubli de l'existence. C'est encoreune

espèce d'idiotie,

Mais quandle spectre hideuxde l'infortûne s'empare irré-vocablement de toute la:destinée de l'homme, que tout est couvert

de

ses ombres, et que le restedesa carrière n'apparaît plus-au malheureux que comme unc

longue

avenue

de

cyprès conduisant au cimetière de toutes les espérances, dans ces moments suprêmes

la

synéope-ne serait qu’un palhiatif , soulagement passager. Pour lesadoucir , la naturefermealors toutes

les

portes de l'ame, éteint toutes les lumières, et livre la victimé à la démence. Cette divinité la prend sous sa ter-rible , mais sûre garde, et ‘écarte de son protégé toutes les

*C'est aussi

la

pensée d'un voyageur moderne,qui s'écrieen

par-lant des boissons fermentées en usage en Angleterrz

:

Béni sois-tu,

gin

!

malgre les déclamations desphilanthropeset des Sociétés de tempé-rance,pour

le

quart d'heure de joio et d’assoupissement que tu donnes aux misérables. Contre de tels maux , tout remède est légitime ot le peuplenos’y trompepas.Voyez comme

il

court boireàgrands coups le Léthésous

le

nom de

gi.

Etrange humanité quiveutque les pauvres aient toujours toute leur raison poursentir sans relâche l'étendue de

leurs malheurs! Anglais, vous feriez bien d'envoyer en Irlande

les

cargaisons d'opium dontvous voulez empoisonner la Chine.

Unejournée à Londrespar Théophile Gautier.

douleurs intelligentes. N'en disconvenons pas,

la

perte de la

raison est alors le plus grand de tousles bienfaits ?,

Et quand approche

l'heure

dernière , qui doit briser dou-loureusement

tousles

liensqui nous attachent au monde, que fait-elle la bonne mère nature, pourépargner au père de famille, à l'époux, à toutes les ames aimantes lés angoisses d'une séparation éternelle? Vous

le

savez, elle les frappe de

délire : clle ferme leurs yeux sur l’abîme

à

franchir, Là perte de l'intelligence est encore ici un bienfait.

Que prétendez-vous donc donner au crétin, qui ne vous demande que du pain et un peu de-protection? Est-ce

la

pré-voyance qui se crée’ des dangers imaginaires et nous annonce les dangers réels? Est-ce la mémoire , qui veut exhumer du

passé

les

plaisirs qu’il a engloutisou qui rappellé de criminels moments? Est-ce l’intelligence de cette terrible fugitivité de toute chose? (Die grausenerregende Versünglichkeit alles Er-schaffenen). Est-ce la sensibilité pour le triste drame de nos maux, denos fureurs,

de

nos égarements enpolitique, en religion, en morale? Est-ce le cadavéreux aspect d'une So-ciété. qui sedissout? Æst-ce le spectacle de cette foule de pro-létaires sans pain, sans vêtements, sans asile, qui vont men-diant sur la terre féconde

?

Comptez , je ne dis pas les iridividus, miais

les

nations de

la terre , prenez-les uné à-une

;

demandez-leür si -elles souf-frent? Et au milieu de ces grandes calamités, qui frappent des villes, des provinces entières y qué d'infortunes

domies-tiques, que de souffrancesinconnués ; de doùleurs solitaires et incomprises! Qu'un- nouvel Asmodée découvre subitoment l’intérieur de nos ménages, vous reculerez d'épouvante. Et

si vous.êtes vous-même exempt de maux, vous souffrirez de ceux devosproches etde vossemblables; voussouffrirez même de ceux des animaux , pour peu que vous soyiez accessible à

la. divine pitié. ; ;

Le crétin ignore tout cela, et loin de compatir aux maux d'autrui, à peine sent-il les siens.

Ji

æs triplex circa pectus.

Il ne connaît ni les poignants regrets du passé ni lesterrours d'un menaçant avenir3,

Il

s’asscoit tranquillement aubanquet

de la vie et, convive satisfait, il vide la coupe à mesure qu’elle sample)/Souvent même

il

fait retentir

Ja

salle du festin de clameurs joyeuses. Il n'aperçoit ni l'épée de Damoclès qui, suspendue auplafond, oscille surtoutèsles têtes, nil'accablant et prophétiqué memento qu’unemaininvisible trace surlemur.

Myslérieux somnambule,

il

circule d'unpasassuré dans les ob-scurs sentiers de lavie.Le monde

n'est

point pourlui une vallée de larmes,c’est unElysée, unjardin enchanté, il'erre bercé de songes. Etvous vôulez imprudemment l'éveiller, pour

qu'il

tombedans

les

profondeurs

sans

fond, oùtoutesles illusions

s’é-? Hat ihn nicht

ei

hôheres Weson in diesen Zustand versenkt?

HWohl ist cs hühkere Macht, doch keine feindliehe: Piclmekr ist es das schônste Loos, vasdem Unrettbaren bereitet werden kann. Texte.

$ Der peinlichste Zustand ist wohl der einer Seele , avelche erlôschenc Freuden vermisst, begangene Missethaten bereut und zugleïch vor den Schrecknissen einer drohenden Zukunft schaudernd zurückbebt. Texte.

* 78

teignent ! ?L’avez-vousdonc oublié ce terrible symbole de

la

Genèse , cet arbre funeste de la Science? Avez-vous oublié que son fruit perdit nos premiers parents et avec eux toute leur postérité? Pourquoi , comme

le

serpent, vouloir tenter les innocents du jour?

Je

conçois

l'utilité

de l’esprit au Kohlmarkt et au Graben, au faubourg S. Germain

et

à Piccadilly; mais je nela conçois pas à la Rossau , au Lerchenfeld, au faubourg S. Marceau et

au

quartier S. Gilles. Vous me direz que, s'ilenfaut pour savoir jouir, il en faut davantage ici pour savoirse priver, Eh bien , je crois, moi,

mieux vaut ne pas s’apercevoir qu’elle existe.

que là, où la privation est:nécessaire, Vous voyez que j'envisage la raison sous le rapport des privations qu’elle nous

fait

sentir. Le premier sage de Rome ancienne va plus loin. Il nous

la

fait observersous le rapport des fautes qu’elle nous fait commettre. « Bien peu de gens,

» dit-il, et dans bien peu de circonstances, se servent de la

» raison'à propos. Beaucoup au contraire, et dans beaucoup

» de cas, ne s'en serventpas comme ils ledevraient. En sorte

» queles dieux immortels nous auraienttraités d'une manière plus favorable , en nous refusant toute espèce de raison,

=

= qu’en nous en accordant une

si

pernicieuse *, »

Il compare ensuite cette faculté au vin , produit excellent du reste, mais faisant commettre aux hommes

toutes

sortesde

sottises. « Comme il est bien plus prudent, ajoute-t-il, de

» défendre aux malades le vin , qui rarement

leur

est bon et

» très souvent leur est funeste , que de risquer un remède

» aussi équivoque; de même, puisque la vivacité, la

péné-» tration , l’adresse, qui sontce que nous appelonsla raison,

» sont un poison pour

la

plupart deshommeset ne produisent

» d’heureux effets que sur un très petit nombre, je doute

s'il

» n’aurait pas étémieux de les en priver entièrement que de la leur prodiguer avec tant de libéralité. Ou dumoins

si

la

» Divinité a fait aux hommes un présent utile en leur

don-»

nant laraison, celane doit s'entendre que de ceux auxquels

» elle a accordé une raison saine, etqui, si toutefaisil s'en

» trouve , sont très peu nombreux 3,

3 In cinem Geheimnissvollen Nachtwandeln versunken, schreïtet er furchtlos und sicheren Schrittes durch die dunkeln Pfade des Lebeus eïn-her. Für thn ist diese Erde kein Jammerthal , sondern cin Elysäum, ein Zaubergarten , wo ihn schimmernde Träume umgaukeln. Und ihr, Unbe-sonnenc, woilt ikanfschrecken am Rande desAbgrunds, dass er stjjrze injene bodenlose Tinfe, wo aile Täuschungen erläschen

!

Texte,

? Ce passageestcité dans

le

texte enlatin, comme

suit:

Quemad.…

modum ratione rectefit, sic vutione peccatur, Alterumque et @ paucis et

raro, alterum et sæpe et @ plurimis ; Ut satiys fuerit nullam omnino nobts a Diis immortalibus datam esse rationem, quam tanta cum perni-cie datam.

3 Ut vinum agrotis, quia prodest raro, nocet sæpissime, melius est non adhibere omnino, quam spe dubiæ salytis in apertam perniciem in-currere. Sic haud scio an meliusfuerit humanogenerimotum istumceles rem cogitationis, acumen, solertiam , quamrationem vocamus , quontam pestifera sit multis, admodum paucis salutaris, non dayi omnino quam tam munifice’et tam largedari, Quamobrem simens voluntasque divina

ps)

«

Or,

comme il serait fort étrange qu’il y eût si peu de

» personnesà quiles dieux immortels eussent accordé

spécia-» lement

leur

faveur, il estplus naturelde croire qu'ils n’ont

» favorisé qui que ce soit d'une manière particülière *. » Et ailleurs :

» Quelle débauche. parmi leshommes, quelle avarice, quel

» crime de quelque'nature qu'il puisse être, dontle projetne

» soit dirigé par leur volonté et leurs pensées? Qui

dit

leurs

» pensées, dit leur

raison...

Si les dieux avaient prétendu

» nuire aux hommes, leur auraient-ils pu donner rien de

» plus dangereux que ce germe de tous les vices, que cette

» raison esclave de l'iniquité etde la crainte *? »

I! cite à l'appui Médée, qui ne se soustrait à la poursuite de ses ennemis que parle plus borrible artifice, et Tl'hyeste cherchant à s'emparer de la couronne par un adultère. Le philosophe romain croit que ces deux types de scélératesse eussent étémoins coupablesavec moins de-raison. Ildéveloppe cette thèse jusqu'à la fin de son troisième livre de la nature des dieux.

Je

vous y renvoie, Monsieur, pour m’épargner

des

citations, qui sembleraient créées exprès pour combattre vos projets anticrétiniques.

Toutefois je ne veux pas aller si loin que Cicéron. Je ne ni calomnier l'intelligence que jeconsidère comme un des plus beaux dons du ciel.

Je

n'en fiétris qua l'abus, etje trouve pour son absence une heureuse compen-veux ni accuser,

sätion dans l'ignorance du mal et dans la bonté ‘instinctive.

Je

crois que le véritable Crétinisme consiste moins dans

la

privation de l'intelligence que dans sonmauvais emploi,

et

que

le méchant est plus crétin que l’idiot. Les crétins sontà l'es-pèce humaine ce que les cryptogames sont au règne végétal, un chainon qui

lie

les naturesdiverses. Tout, vous le savez aussi bien que

moi,

est.sagement gradué dans les œuvresdu Créateur. Touty asa place etsa sphère. Respectons cet ordre, et avant devouloir corrigerce qui nousparaîtdéfectueuxdans autrui, songeons plutôt ànous corriger nous-mêmes. Prenez garde que cette utopie fallacieuse dans laquelle vous vous complaisez, neseréalise d’une manière doploureuse pourceux qui en sont l'objet. Decipimini specierecti. Si vous ne voulez plus de crétins, c’est à Ja source du mal qu’il faut remonter.

Donnez aux enfants une éducation soignée tant au physique qu’au moral, Faites-y marcher depair le sentiment religieux

avec le développement de lintelligence. Que les rayons de celle-ci ne s'absorbent pas dans les mesquins détails d'une vie toute matérielle, ce qui est pis encore, dans les spécu-lations sordides etsouvent

si

cruellesde l’égoïsme ; mais qu’elle idcirco consuluit hominibus, quod iis largita ost rationem, iis solis con-suluit quos bona ratiane donauit ; quus videmus, si modo ulli sunt, esse perpaucos. Texte,

4 Non placet gutem paucis a Diis Immartalibus esse consultym, ses

quitur ergo ut nemini consultum sit. Texte.

5 Quæenim libido, qua avaritig , quod facinus aut suscipitur nisi consiliofacto autsineanimimotuetcagitutione, à.e. ratione perficitur?—

Quid pottus hominibus dedissont, si tis nocere voluissent ; etc, ‘Texte.

79 ex

se réfléchisse avec un pur éclat dans la grandiose intuition de l’univers. (Fine hehre Wellanschauung.)

Le grand Michel-Ange avait fait une statue allégorique de la nuit. Il trouva un jour au pied de ce chef-d'œuvre le

qua-train« Cette Nuitsuivant

:

que tu vois dormant dans un si doux abandon,

» fut tirée du marbre par lamain d'un ange. Elle est vivante,

» puisqu’elle dort, Eveille-la ,

si

tu en doutes; elle te

par-» lera. »

L'Artiste répondit au nom de la Nuit :

« Il m'est doux de dormiret d'être de marbre. Ne pasvoir,

» ne pas sentir est un bonheurdans

ces

temps de bassesse et

» de honte. Ne m’éveille donc pas,

je

t'en conjure ; parle'bas.»

. Eh bien ! les temps n’ont point changé depuis Buonarotti.

La statue de la Nuit, c’est le crétin; ceux qui voulaient l’é-veiller, c'estvous ; sa réponse est la mienne.

Un

but

plus

réel,

plus noble, se présente à votre philantro-pique dévouement. Détruisez avant

tout

le paupérisme

,

cette

plaie profonde, qui ronge

la

Société. Affranchissez les intel-ligences asservies avant

d'en

faire éclore denouvelles. Ne faites pas comme ces Négrophilesqui appellent

toute

notre pitié sur lesesclaves d'Afrique etferment

les

yeux sur ceuxde

l'Europe,

Ne sevrez pasd'unc intervention utileles victimes demaux

réels

pour la diverser sur des sujets qui ne souffrent qu’en appa-rence. Faitestourner votrezèle humanitaire au profit deceux, qui ayant-de la'raison, nesavent; :ne veulent ou ne peuvent

pas s’en servir. Qui ne blâmierait un jardinier qui négligerait

l'odorant ananas pour donner tous

ses

soins à unchardon inu-tile? Vouloir développer des facultés où il n'y ena point, et laisser sans culture et sans encouragement

des

talents

nais-sants, c’est imiter un lapidaire insensé quis'efforce en vain

de donneraucaillou unéclat impossible, tandis qu'autour de lui gisent des diamants précieux, quoique encore bruts, et auxquels il suffirait d’un peu de poli, pour les faire briller de tous leurs feux !,

-Garantissez donc le libre exercice’ de l'intelligence aux nations comme aux individus, émancipez-la de la force brutale et de toute oppression. Mais laissez les idiots

parcou-rir en paix leur carrière silencieuse. Laissez-leur la sécurité qui leur est 'échue en partage comme un précieux dédoinma-gement des facultés qu'ils n'ont pas. Ne lesrendez pas à une Société corrompue qui, sous le masque de

la

civilisation , ne leur communique que des vices et des misères. Les Saints, les Ascètes ont fui lemonde.Heureux

celui

qui n’y est jamais entré, sans pour cela être sevré du bonheur

qui

nous

attend

au-delà du sépulcre ! Bienheureux, croyez-moi , les pauvres d'esprit, car, non seulement le royaume

des

Cieux leur

ap-partient, mais encore la paix d'ici-bas.

* Werwürdeeseinem Gürtner nicht verargen der die duftende Ana-nas verschmähete und seine ganze Sorgfaltaufdie unbrauckbare Distel Übertrüge? Wenn thr Fähigkeïtenzu entwickeln sucht, dawo es keinegibt, und dabey aufkeïmenda Talenteohne Ausbildurig, ohne Aufmunterung ver-welken lusset, sohandeltIhrwiecin unverständiger Steinschneider, der sich umsonst bemüht dem Kiesel einen unmäglichen Glanz zu verschaffen, waährend rings um zhn herum Diamanten liegen, denenesnuran einem leïchton Abstreïfengebricht, um hetle Funken zu sprühen. Texte.

VOYAGES ET ÉTUDES ÉTRANGÈRES.

LE CARNAVAL DB ROMBe

(Suite)

MARCHE DU GOUVERNEUR ET DU SÉNATEUR DE ROME.

Nous avons déjà raconté combien les promeneurs

à

pied se

trouvent

à

l’étroitau milieudece mouvement

de

voitures qui

montent et descendent la rue du Corso, et qui sont obligées à tout instant de s'arrêter. Mais cen’est qu'une partie des

tribulations auxquelles sont exposés les piétons.

De temps en temps des détachements de dragons ponti-ficaux parcourent la rue pour faire ranger les voitures et maintenir l'ordre de la circulation, c'est alors qu’il faut voir chacun se dégagercomme

il

peut de ce mélange confus d'hom-mesàpied, de cavaliers et de voitures qui semble inextricable.

Maintenant s'annonce de loin l’arrivée du gouverneur de Rome, C’est toujours un prélat qui occupe ce poste éminent, dans les attributions duquelse trouve la direction générale de la police et parconséquent aussi la surveillance sur les spec-tacles et divertissements publics, Une garde d'honneur

et

des

laquais à cheval précèdent

et

font faire place; le Gouverneur paraît dans une voiture de cérémonie, toute dorée et attelée

laquais à cheval précèdent

et

font faire place; le Gouverneur paraît dans une voiture de cérémonie, toute dorée et attelée

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