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La crise de l’édition de luxe en 1927-1928 puis la crise économique aviva les tensions entre les diverses composantes de l’illustration littéraire, des éditions de l’avant-garde jusqu’aux collections de vulgarisation. D’une réception sélective, l’accueil réservé aux éditions de Kahnweiler se mua en une quasi ignorance, sauf de la part de quelques initiés, d’autant plus que les productions du marchand cessèrent pratiquement à partir de 1931.

Dans un ouvrage-maître sur la gravure sur bois européenne, le critique belge Roger Avermaete dressa, en 1928, l’historique du renouveau de la xylographie en France. Les travaux de Vlaminck et de Derain sont évidemment cités. Selon le critique, le parti pris de « simplification déformante » de Derain, dans L’Enchanteur notamment, se « heurte à la typographie. L’ensemble manque d’harmonie, de style »38. À l’instar de Roger-Marx39, Avermaete trouvait plus de « saveur » aux bois gravés par Vlaminck, y compris les plus récents40. En revanche, les travaux xylographiques de Léger et de Braque – Lunes en papier et

Le Piège de Méduse sont, rappelons-le, ornés de bois – n’eurent guère les faveurs d’Avermaete :

« Fernand Léger et Braque n’ont pas manqué de graver le bois. Ce n’est pas ce qu’ils ont fait de mieux »41. De telles appréciations de la part d’un critique belge sur des travaux de gravure et d’illustration d’éminents peintres français ne manquèrent pas de provoquer quelques réactions au sein du milieu bibliophilique42, sans pour autant que ce même milieu se soit particulièrement intéressé aux ouvrages incriminés, du moins à leur parution.

37 Par exemple André Warnod, « Le livre moderne », dans L’Ami du lettré, 1927, p. 215-229 ou Raymond Hesse, Le livre d'art du XIXe siècle à nos jours, Paris, La Renaissance du livre, 1927, p. 218-221.

38 Roger Avermaete, La gravure sur bois moderne de l’Occident, rééd. Vaduz, Quarto Press, 1977 [éd. originale 1928], p. 19.

39 Roger-Marx réitéra, à propos de Communications, son appréciation des travaux xylographiques de Vlaminck dans un article de 1929 : Claude Roger-Marx, « S’illustrer », dans Plaisir de bibliophile, 5e année, no 17, mars 1929, p. 14.

40 Roger Avermaete, La gravure sur bois moderne de l’Occident, op. cit., p. 19.

41 Ibid., p. 70.

42 Comme celle de Bertrand Guégan qui tenait la rubrique « L’œil du bibliophile » de la récente revue Arts

et métiers graphiques : Bertrand Guégan, « L’œil du bibliophile », dans Arts et métiers graphiques, no 11, 15 mai 1929, p. 692.

Raymond Hesse publia en 1929 une nouvelle somme, très détaillée, sur le livre d’après-guerre. L’ouvrage traite largement des ouvrages illustrés par des peintres, Derain, Vlaminck, Segonzac, etc. Toutefois, comme dans sa précédente étude, Hesse ne cite, parmi les éditions de Kahnweiler, que L’Enchanteur pourrissant.

Le milieu bibliophilique restait donc très peu réceptif aux productions de Kahnweiler. Nous savons en fait que le marchand ne plaçait ses ouvrages qu’auprès de sa clientèle d’art, celle qui s’intéressa, pour simplifier, au cubisme puis à l’art de Masson. Pour tenter de documenter ce pôle de réception positive, nous avons inventorié43 les publications de Kahnweiler acquises par le couturier Jacques Doucet pour sa collection privée, en tant que reflet d’une réception par les milieux de l’avant-garde44. Le mécène décéda en 1929 et ses acquisitions s’étaient interrompues en 1927-1928. Le dernier ouvrage de Kahnweiler présent dans sa bibliothèque est C’est les bottes de 7 lieues… de Desnos et de Masson, paru en 1926. Sur les 22 publications éditées jusqu’à cette date, 17 figurent dans la collection de Doucet. Les quatre éditions du premier cycle, avec notamment les deux titres illustrés par Picasso, sont bien sûr présentes. Les principaux « manquants »45 du deuxième cycle sont, comme par hasard,

Voyages de Vanderpyl et de Vlaminck, Communications de Vlaminck et Brigitte… de

Jouhandeau et de Marie Laurencin ! Enfin, tous les titres du cycle « Masson », jusqu’en 1926, sont présents46. Autrement dit, la réception de l’œuvre éditoriale de Kahnweiler par les milieux de l’avant-garde – du moins telle que perçue par ce recensement – est à peu près l’image inversée de celle réservée aux éditions du marchand par le milieu bibliophilique, si l’on excepte le cas de L’Enchanteur qui fait l’unanimité.

La revue Plaisir de bibliophile organisa en 1930 une nouvelle enquête auprès de ses lecteurs, cinq ans après la première, en leur demandant cette fois de sélectionner dix des « plus beaux livres illustrés des dix dernières années »47. Georges Première donnait à titre indicatif une liste d’une soixantaine d’ouvrages parus depuis 1920. La seule édition de Kahnweiler

43 Il s’agit d’une recherche sur le catalogue de la BLJD en prenant soin de ne retenir que les ouvrages référencés comme appartenant à la collection Jacques Doucet.

44 Pour ses acquisitions, le mécène s’appuya – contre rémunération – sur les avis d’auteurs comme André Suarès, Max Jacob, Aragon et André Breton. Pour les conseils de Breton et d’Aragon, voir notamment : André Breton, Lettres à Jacques Doucet : 1920-1926, prés. et éd. par Étienne-Alain Hubert, Paris, Gallimard, 2016, 265 p.

45 Il manque également, pour ce cycle, Le Guignol horizontal de Hertz et de Togorès et Le Casseur

d’assiettes de Salacrou et de Juan Gris.

46 Nous avons vu au chapitre précédent que La Révolution surréaliste incluait des encarts annonçant la parution de ces ouvrages. Il n’est donc pas étonnant qu’André Breton ait recommandé à Doucet de les acquérir.

47 Georges Première, « Les plus beaux livres illustrés des dix dernières années », dans Plaisir de bibliophile, no 21, avril 1930, p. 84-91, no 23, 1930, p. 160-167 et no 24, 1930, p. 211-216.

figurant dans cette « présélection » est, comme l’on pouvait s’y attendre, Communications de Vlaminck. Mais aucune des publications du marchand n’apparut dans le score final. Le critique Roger-Marx48 n’apporta pas même ses suffrages à Vlaminck et préféra élire Laboureur, Segonzac et…Daragnès ! En réalité, depuis plusieurs années, Kahnweiler n’éditait plus que des ouvrages d’avant-garde et ses publications étaient passé au-dessous du seuil de visibilité et d’acceptation du milieu de la bibliophilie, y compris de ses acteurs les plus ouverts comme l’était Roger-Marx.

L’heure était venue, en fait, aux grandes rétrospectives sur une activité, l’illustration, en déclin, voire moribonde, comme l’affirma, en novembre 1931, le dessinateur et critique Jean Bruller (le futur Vercors) : « Le Livre d’après-guerre, en tant qu’il reflète une période, est bien mort ». Son article49, une revue sur les illustrés de l’après-guerre, ne cite pas une œuvre du corpus de Kahnweiler.

Le conservateur de musée et critique d’art Paul Angoulvent mentionna bien, en revanche,

L’Enchanteur pourrissant dans un ouvrage d’histoire du livre français50. Toutefois, l’éditeur de cette première publication d’Apollinaire se trouva être maintenant la NRF ! S’agit-il d’une erreur du critique, liée à la réédition de l’ouvrage par Gallimard en 1921 ? Ou d’une contrevérité « spontanée », Angoulvent ne pouvant admettre que le poète national ait été édité par un juif allemand ? Nous penchons pour cette dernière hypothèse à la lecture des nombreux développements du critique sur « la période d’inflation et de licence » dans laquelle, selon lui, était entrée après-guerre l’édition illustrée et dont Angoulvent appelait la fin :

À ce moment, toute la belle jeunesse qui avait rempli la scène aura pris de l’âge, et les qualités profondes de la race auront établi la prédominance de l’ordre et de l’équilibre51.

Le critique d’art et de bibliophilie Noël Clément-Janin publia lui aussi, à la même période, un imposant ouvrage illustré sur la bibliophilie contemporaine. Dressant tout d’abord un panorama des époques bibliophiliques, Clément-Janin faisait remarquer, non sans quelque justesse, que le cubisme avait moins bouleversé la littérature que l’art si bien que les œuvres

48 Georges Première détaille en effet les réponses fournies par les critiques ou les collectionneurs les plus connus.

49 Jean Bruller, « Le livre d’art en France : essai d’un classement rationnel », dans Arts et métiers

graphiques, no 26, 15 novembre 1931, p. 41-62.

50 Paul Angoulvent, « De la fin du romantisme à nos jours », dans Frantz Calot, Louis-Marie Michon et Paul Angoulvent, L'art du livre en France : des origines à nos jours, op. cit., p. 205.

« cubistes », telle « Saint Malhorel » [sic], faisaient montre d’un hiatus entre leur texte et leurs illustrations :

Celle-ci [la littérature], en dépit de certaines échappées (Jean Cocteau) demeure intelligible, explicite, voire objective. De sorte qu’il y a un désaccord frappant entre la netteté du texte, sa correction grammaticale et syntaxique, et l’insignifiance prétentieuse ainsi que l’inintelligibilité, disons la farce, des vignettes qui l’accompagnent. Je renvoie, par exemple, au Saint Malhorel de Max Jacob, auquel les rébus de Picasso n’ajoutent que le prestige d’un nom, lequel serait bien surfait, s’il n’avait que ces insanités à son actif.52.

Presque 20 ans plus tard, le critique retrouvait donc le ton de ses diatribes à l’encontre des premières illustrations cubistes de Picasso. Clément-Janin ne manqua pas, ensuite, de rappeler les propos tenus récemment par Vlaminck sur le cubisme :

M. Maurice de Vlaminck, remontant à la grande crise originelle, n’est pas plus tendre pour le « cubisme asexué » qui ne devait avoir qu’une « durée éphémère », parce qu’il n’était qu’une « duperie », une « formule étroite », troublante par son imprévu, mais sans lien avec la nature53.

Enfin, un peu plus loin dans son ouvrage, Clément-Janin faisait remonter aux premières éditions de Vollard « le point de départ du mouvement extrémiste en illustration »54. Le critique rejoignait ainsi le point de vue d’Angoulvent, expliquant ainsi le peu de succès rencontré par les premières publications de Vollard, de Derain ou de Dufy :

Mais le même public [qui appréciait les ouvrages « académiques »] ne ménageait ni ses critiques ni son dédain aux détracteurs de l’ordre établi, qu’il fût politique, littéraire ou artistique. On s’explique facilement, dans ces conditions, que les protagonistes de livres non orthodoxes aient vu leurs efforts mal accueillis. Tels furent les éditeurs Floury, Ambroise Vollard, Pellet, le peintre Derain et le décorateur Raoul Dufy55.

Quelques lignes de Christian Zervos, parues la même année 1932 dans sa revue Cahiers

d’art, détonnent dans ce concert « réactionnaire ». Un numéro spécial de la revue était en effet

consacré à l’œuvre de Picasso et l’un des articles présentait Le Chef-d’œuvre inconnu de Balzac illustré par l’artiste, récemment édité par Vollard. Bien au fait des publications de Kahnweiler, Zervos fit ainsi un parallèle entre les publications des deux marchands :

M. Ambroise Vollard est incontestablement aujourd’hui le seul éditeur français qui ose innover toutes les fois que cela lui est possible […]. M. Vollard est le premier éditeur qui ait osé en grand ce qu’un autre éditeur remarquable, M. Kahnweiler, avait essayé en petit,

c’est-52 Noël Clément-Janin, Essai sur la bibliophilie contemporaine de 1900 à 1928, Paris, R. Kieffer éd., 1931-1932, vol. 1, p. 28.

53 Ibid., vol. 1, p. 52.

54 Ibid., vol. 1, p. 200.

55 Paul Angoulvent, « De la fin du romantisme à nos jours », dans Frantz Calot, Louis-Marie Michon et Paul Angoulvent, L'art du livre en France : des origines à nos jours, op. cit., p. 204.

à-dire de nous donner un texte illustré avec des dessins de Picasso autres que ses dessins à figuration dite classique56.

Nous trouvons donc là un nouveau et fort rare « coup de chapeau » à l’œuvre éditoriale du marchand pendant l’entre-deux-guerres. On notera cependant que Zervos parle presque au passé de cette œuvre et que, en 1932, c’était encore le « maître » de Kahnweiler en matière d’édition, Vollard, qui faisait l’actualité.

Un grand silence critique entoura ensuite les publications du marchand, suspendues il est vrai en 1931 après la parution de L’Anus solaire de Georges Bataille.

Nous retrouvons trace, cinq ans plus tard, de l’éditeur Kahnweiler en tant que participant à l’Exposition internationale de 193757. La galerie Simon est en effet citée parmi les éditeurs exposants de la classe 52 « Illustrations, illustrés, livre d’art » présidée par l’artiste et imprimeur Jean-Gabriel Daragnès58. Comme en 1925, Kahnweiler exposa donc ses ouvrages aux côtés de ceux de Ferenczi, de la NRF ou de Vollard. Nombre d’illustrateurs participèrent également à l’évènement dans cette même classe 52, à l’instar de Clément Serveau59. Mais aucun des peintres sous contrat de la galerie Simon à cette période60 n’exposa, pas même en peinture (classe 27) ou en gravure (classe 29 ou classe 54), puisque, contrairement à l’Exposition de 1925, celle de 1937 avait ouvert ses portes à toutes les disciplines artistiques.

Compte tenu du succès très relatif de sa présence à l’Exposition de 1925, on peut s’interroger sur les motivations de Kahnweiler dans cette nouvelle participation. On peut rappeler, tout d’abord, que le marchand était en quelque sorte déjà représenté à l’évènement par le biais de ses prêts d’œuvres pour les deux expositions d’art parallèles à l’Exposition internationale proprement dite61. Des artistes comme Picasso, Derain, Vlaminck, Braque, Léger ou Juan Gris étaient maintenant reconnus. Le marchand pouvait donc escompter intéresser quelques clients à ses publications illustrées par ces artistes, voire aux travaux de Laurens et de Manolo, eux aussi exposés au Petit Palais. En revanche, les milieux de l’art à l’origine des expositions de 1937 restaient pas ou peu ouverts à l’abstraction et au surréalisme. Aucune toile

56 Christian Zervos, « Le Chef-d’œuvre inconnu de Balzac illustré par Picasso », dans Cahiers d’art, no 3-5, 1932, p. 193.

57 Le titre complet de l’Exposition est : Exposition internationale des arts et techniques dans la vie moderne, Paris, 1937.

58 Exposition internationale, Paris, 1937, Catalogue général officiel, Paris, R. Stanger, 1938, p. 385.

59 Les trois protagonistes de cette thèse se trouvèrent donc à nouveau réunis à l’occasion de cet évènement.

60 Beaudin, Borès, Kermadec, Klee, Lascaux, Masson, Roger, Roux.

61 Nous avons déjà évoqué la participation de Kahnweiler à ces deux expositions, l’une tenue au Petit Palais, « Les maîtres de l'art indépendant », et l’autre au Jeu de Paume, « Origine et développement de l’art international indépendant ».

de Masson, par exemple, ne fut exposée lors de ces évènements. Dans cette ambiance, les dernières éditions de Kahnweiler n’avaient guère de chance de soulever de l’intérêt.

Comme en 1925, l’Exposition de 1937 donna lieu à des remises de récompenses, et, comme en 1925, la galerie Simon n’en reçut aucune62, tandis que le jury de la classe 52, présidé par Daragnès, remettait un « grand prix » à Vollard, un « diplôme d’honneur » à Ferenczi et à Vlaminck, une « médaille d’or » à Serveau etc.63 Aucun rapport détaillé de l’Exposition ne parut ou n’eut le temps de paraître avant la dernière guerre mondiale. Non primées, les éditions de Kahnweiler n’y auraient certainement pas figuré. Elles ne sont pas non plus citées, du moins directement, dans un ouvrage paru en accompagnement de l’Exposition, Les Artistes à Paris,

1937, dans lequel Daragnès traitait de l’illustration, Louis Marcoussis de l’eau-forte et Armand

Lanoux du bois gravé. Lanoux commenta cependant, une fois n’est pas coutume, Les Œuvres

burlesques…illustrées par Derain mais pour déplorer, à cette occasion, l’intrusion des peintres

dans le bois gravé :

Une dernière distinction importante reste à esquisser. Il y a le graveur professionnel et le peintre qui élargit ses moyens d’expression par la gravure. Le peintre connaît généralement peu la technique de cet art particulier, en improvise une et fait une apparition bouleversante. […]. Je pense particulièrement à Derain le secret qui intervint avec véhémence dans les bois gravés, vers 1912, avec d’étonnantes illustrations d’œuvres de Max Jacob. Quelque éclatante qu’ait pu être cette intervention, elle eut la mauvaise fortune de servir de justification aux planches bâclées de ceux qui se réclamèrent de cet illustre exemple64.

L’« effroi des bibliophiles »65 perdurait donc en 1937 !

Trois articles publiés la même année dans Arts et métiers graphiques retraçaient, à l’occasion de l’Exposition, l’historique du livre illustré depuis la guerre. Aucune de ces revues, signées par Jean Bruller66, Pierre Mac Orlan67 et Roger Dévigne68, ne crut utile de mentionner le nom de Kahnweiler. Traitant, lui aussi, de l’œuvre de Derain en illustration, Dévigne

62 « Exposition internationale de Paris 1937. Rapport sur les opérations du jury, suivi de la liste des récompenses décernées », dans Journal officiel de la république française, documents administratifs, 22 juillet 1938, p. 912-913.

63 Picasso, qui n’« exposait » pas en illustration, mais en peinture et en gravure, se vit décerner un double « grand prix » par les jurys correspondants.

64 Armand Lanoux, « Force et facilité du bois gravé », dans Les artistes à Paris, 1937, préf. Jean de Bosschère, Paris, Éd. Arts, Sciences, Lettres, 1937, p. 77.

65 Rappelons qu’il s’agit d’une expression rapportée par J.-R. Thomé dans l’article : J.-R. Thomé, « Derain, Dufy et Marcoussis illustrateurs de Guillaume Apollinaire », dans Le Livre et ses amis, no 10, 1946, p. 31.

66 Jean Bruller, « Évolution du livre de collectionneur de 1919 à nos jours », dans Arts et métiers

graphiques, no 59, 15 août 1937, p. 31-36.

67 Pierre Mac Orlan, « Les décorateurs, les illustrateurs du Beau Livre » (1re partie), dans Arts et métiers

graphiques, no 59, 15 août 1937, p. 36.

68 Roger Dévigne, « Les décorateurs, les illustrateurs du beau livre, suite », dans Arts et métiers graphiques, no 59, 15 août 1937, p. 40-46.

mentionna bien L’Enchanteur mais, comme Angoulvent quelques années auparavant, le critique en attribua la paternité à la NRF ! Les éditions de Kahnweiler avaient donc presque définitivement disparu, en 1937, de l’horizon bibliophilique.

Une chappe de silence s’abattit ensuite sur l’œuvre éditoriale du marchand jusqu’en 1939 et, a fortiori, jusqu’en 1945.