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Chapitre 10. Présentation des résultats et discussions

10.3 Langue française

10.3.1 Test de français

Les élèves ont effectué trois tests de connaissance en langue française. Il s’agit de tests

isomorphes constitués chacun d’un texte documentaire accompagné d’un questionnaire. Les

questions se répartissent en deux catégories : des questions concernant la compréhension

générale du texte et d’autres d’ordre grammatical.

Les résultats obtenus sont lisibles dans les tableaux ci-dessous :

Groupe Nombre d’élèves Moyenne au test 1 Moyenne au test 2

EB6A Filles 19 14.158 10.00

EB6A Garçons 9 12.222 9.111

EB6B Filles 18 13.889 8.889

EB6B Garçons 11 14.364 8.636

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Valeur de F Valeur de P

Progrès en français tous élèves confondus 112.559 <.0001***

Différence entre les classes 4.157 .0465***

Différence entre garçons/filles .035 .8513

Interaction Classe x Genre .3004 1.094

Tableau 28 : Tableau d’ANOVA pour les tests de français d’octobre 2009 et de février 2010

* : p<.10 ** : p<.05 *** : p<.01

Figure 6 : Résultats aux tests de français entre octobre 2009 et février 2010

Nous observons une régression significative de tous les groupes observés entre les résultats du

premier ou pré-test et ceux du deuxième test ou test intermédiaire (F

(1,53)

= 112.559 ; p < .01).

Nous observons également une régression significative des classes observées (F

(1,53)

= 4.157 ;

p < .05) en faveur de EB6A qui régresse le moins. Nous n’observons aucun effet lié au genre

(F

(1,53)

= .035 ; ns) ni à l’interaction classe x genre (F

(1,53)

= 1.094 ; ns).

Deux groupes régressent moins que les autres : comme nous l’avons déjà souligné, ce sont les

groupes appartenant à la classe de EB6A, celle qui a utilisé les technologies. Ce sont les

élèves ayant les moyennes les plus importantes au premier test qui ont le plus régressé. Il

s’agit notamment des garçons de la classe de EB6B, G(B), (test1 : 14,364 / test 2 : 8,636) et

des filles de la même classe, F(B), (test1 :13,889 / test2 : 8,889). Les garçons de la classe de

EB6A, G(A), ont également regressé et sont passés d’une moyenne de 12,222 au test 1 à une

moyenne de 9,111 au test 2. Tandis que les filles de la même classe, F(A), sont passées de

14,158 au premier test à 10,000 au deuxième test.

Cette régression pourrait s’expliquer soit par le fait que les élèves ont passé le deuxième test

en février juste après avoir passé l’examen semestriel (d’une durée de deux semaines environ

entre tests oraux et écrits) soit par le fait que le niveau du deuxième test est un peu plus

difficile par rapport au premier. Il est également à souligner que les groupes qui ont le moins

régressé appartiennent à la même classe, celle qui a utilisé les technologies entre le premier et

le deuxième test. Il s’agit des filles et garçons de la classe de EB6A, F(A) et G(A).

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Groupe Nombre d’élèves Moyenne au test 2 Moyenne au test 3

EB6A Filles 19 10.000 18.211

EB6A Garçons 9 9.111 18.222

EB6B Filles 18 8.889 18.444

EB6B Garçons 11 8.636 18.364

Tableau 29 : Moyennes aux tests de français de février 2010 et de mai 2010

Valeur de F Valeur de P

Progrès en français tous élèves confondus 194.552 <.0001***

Différence entre les classes .558 .4582

Différence entre garçons/filles .167 .6845

Interaction Classe x Genre .077 .7823

Tableau 30 : Tableau d’ANOVA pour les tests de français de février 2010 et de mai 2010

* : p<.10 ** : p<.05 *** : p<.01

Figure 7 : Résultats aux tests de français entre février 2010 et mai 2010

Entre le deuxième test (test intermédiaire) et le troisième (post test), nous observons une

progression significative de tous les groupes (F

(1,53)

= 194.552 ; p <.01). Cependant, il n’y a

pas de différence de progrès ni entre les classes (F

(1,53)

= .558 ; ns) ni au niveau du genre

(F

(1,53)

= .167 ; ns). L’interaction classe x genre est également non significative (F

(1,53)

= .077 ;

ns). Pourtant, tous les groupes ont évolué et ont atteint presque la même moyenne (moyenne

comprise entre 18,211 et 18,444) quel que soit leur niveau au deuxième test (entre 8,636 et

10,00).

Nous remarquons aussi que c’est le groupe ayant la moyenne la plus faible au deuxième test

qui progresse le mieux au troisième (test2 : 8,636/ test3 : 18,364). Il s’agit du groupe des

garçons de la classe de EB6B, G(B). Les filles de la même classe, F(B), sont passées de la

moyenne de 8,889 au deuxième test à une moyenne de 18,444. Ce groupe qui avait la

moyenne la plus élevée au deuxième test, est placé en deuxième position au troisième test.

Les filles de la même classe, F(B), sont passées quant à elles, d’une moyenne de 10,000 au

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deuxième test à une moyenne de 18,211 au test 3. Les garçons de la même classe, G(A), sont

passés de 9,111 de moyenne au deuxième test à 18,222 au troisième test.

Faut-il voir dans ces résultats une véritable progression de tous les groupes ou s’agit-il par

contre d’un problème lié au niveau inadéquat ou trop facile du troisième test?

Groupe Nombre d’élèves Moyenne test 1 Moyenne test 3

EB6A Filles 19 14.158 18.211

EB6A Garçons 9 12.222 18.222

EB6B Filles 18 13.889 18.444

EB6B Garçons 11 14.364 18.364

Tableau 6 : Moyennes aux tests de français d’octobre 2009 et de mai 2010

Valeur de F Valeur de P

Progrès en français tous élèves confondus 52.198 <.0001***

Différence entre les classes .338 .5635

Différence entre garçons/filles .292 .5912

Interaction Classe x Genre .944 .3356

Tableau 31 : Tableau d’ANOVA pour les tests de français d’octobre 2009 et de mai 2010

* : p<.10 ** : p<.05 *** : p<.01

Figure 8 : Résultats aux tests de français entre octobre 2009 et mai 2010

Nous observons entre les résultats du premier (pré-test) et du troisième test (post test) une

progression significative (F

(1,53)

= 52.198 ; p < .01). Cependant, nous n’observons pas d’effet

classe (F

(1,53)

= .338 ; ns) ni d’effet genre (F

(1,53)

= .292 ; ns). L’interaction classe x genre est

également non significative (F

(1,53)

= .944 ; ns). Pourtant, tous les groupes ont évolué et ont

atteint presque la même moyenne au troisième test (moyenne du test 3 comprise entre 18,211

et 18,444) quelle que soit la moyenne du premier test (moyenne du test1 comprise entre

12,222 et 14,364).

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Nous remarquons également que c’est le groupe des garçons de la classe de EB6A, G(A), qui

a le plus progressé (test1 : 12,222 / test3 : 18,222). Il est à souligner que ce groupe, G(A), est

le plus faible au premier test. Il est donc normal qu’il progresse le plus. Le groupe des filles

de la classe de EB6(A), F(A), est passé de 14,158 comme moyenne du premier test à 18,211 au

troisième test. Les filles de EB6B, F(B), ont obtenu 13,889 au deuxième test et 18,444 au

troisième test. Les garçons de la même classe, G(B), ont eu 14,364 au deuxième test et 18,364

au troisième test.

Langue française 1

ère

position 2

ème

position 3

ème

position 4

ème

position

t1 G(B)

14,364

F(A)

14,158

F(B)

13,889

G(A)

12,222

t2 F(A)

10,00

G(A)

9,111

F(B)

8,889

G(B)

8,636

t3 F(B)

18,444

G(B)

18,364

F(A)

18,222

G(A)

18,211

Tableau 32 : Classement des groupes selon la moyenne

Langue française 1

ère

position 2

ème

position 3

ème

position 4

ème

position

t1-t2** G(A)*

-3,111

F(A)*

-4,158

F(B)*

-5

G(B)*

-5,728

t2-t3 G(B)

9,728

F(B)

9,555

G(A)

9,111

F(A)

8,222

t1-t3 G(A)

5,989

F(B)

4,555

F(A)

4,064

G(B)

4

Tableau 33: Classement des groupes selon la progression

* Le signe (-) marque la régression du groupe d’un test à l’autre

** Les groupes sont classés par ordre croissant de régression. Ceux qui ont régressé le moins sont

classés en première position.

Il est vrai que tous les groupes ont progressé durant l’année scolaire mais il faut mentionner

que ces mêmes groupes, sans exception, ont connu une importante régression au niveau du

deuxième test. Lors du dernier test, ils ont obtenu des notes très élevées surtout par rapport

aux notes du test intermédiaire. Comme il s’agit de tests isomorphes ayant, en principe, le

même niveau de difficulté, nous sommes en mesure de nous demander si la progression des

élèves n’est pas le fruit de leur entraiment lors des tests : à force de refaire le même type de

test, ils en ont maîtrisé la technique.

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Figure 9 : Résultats aux tests de français d’octobre 2009, de février 2010 et de mai 2010

Pour les tests de langue française, nous remarquons une progression en dents de scie qui est

observable chez tous les groupes de la classe expérimentale et de la classe témoin. En effet,

entre le premier et le deuxième test, il y a une régression des moyennes obtenues. Par la suite,

tous les groupes, en un seul mouvement, marquent un progrès très important. En langue

française, les deux classes ont progressé et régressé ensemble dans un mouvement stable.

Elles sont passées d’une moyenne située entre 8,636 [G(B)] et 10,00 [(F(A)] au premier test à

une moyenne située entre 18,211 [(F(A)] et 18,444 [(F(B)]. Nous soulignons le fait qu’il n’y a

pas vraiment d’écart important entre les groupes de la classe expérimentale et de la classe

témoin pour les moyennes obtenues au troisième test.

Quel que soit le mouvement de progression ou de régression accompli durant l’année scolaire,

nous remarquons qu’il s’agit de classes qui sont plutôt homogènes au niveau de la moyenne

obtenue aux trois tests. En effet, aucun groupe ne se distingue des autres par ses résultats

malgré le progrès effectué durant l’année scolaire. Aucune différence de progrès significatif

entre les groupes quelle que soit la catégorie examinée classe ou genre ou classe x genre.