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Chapitre 7. Problématiques de travail

7.6 Hypothèse de travail

Comme nous l’avons déjà dit plus haut, deux classes ont participé à ce projet et pris part aux

observations : une classe expérimentale et une classe témoin. La première classe a intégré les

TIC d’une façon systématique dans ses activités (recherche documentaire, travail de groupe,

présentation orale) d’apprentissage de la langue française et des sciences (SVT

1

) à raison

d’une heure et/ou deux par semaine

2

. La deuxième classe effectue les mêmes activités

(recherche documentaire, travail de groupe, présentation orale) à partir d’un support

classique : papier-crayon.

Il est à souligner que les deux classes suivent régulièrement des cours en informatique,

discipline qui fait partie de leur cursus scolaire ordinaire et ce à raison d’une heure

hebdomadaire. Comme nous l’avons déjà souligné, cette heure d’informatique n’a pas donné,

jusqu’à maintenant, de résultats satisfaisants au niveau des acquisitions des compétences en

informatique, quels que soient le professeur et la classe, vu qu’il s’agit d’une discipline vide

de contenu, cloisonnée dans des manipulations purement techniques sans aucune mise en

application permettant la maîtrise de l’outil informatique et le transfert des connaissances.

Notre principale hypothèse est que le changement observé dans les apprentissages n’est pas

uniquement dû à l’intégration des TIC. Il nous semble indispensable d’observer de près deux

éléments essentiels : les compétences linguistiques et les compétences informatiques parce

que, souvent, les problèmes techniques rencontrés en cours de la réalisation d’un projet

1

SVT ou Sciences de la Vie et de la Terre.

2

Voir l’annexe 7 pour la répartition hebdomadaire et annuelle des périodes d’apprentissage des sciences,

l’annexe 8 pour les thèmes et les sous-thèmes traités et l’annexe 9 pour les objectifs visés.

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influencent négativement le processus d’apprentissage et freine l’élan des élèves. Nous avons

aussi porté une attention particulière au travail de groupe.

Pour mesurer la progression des élèves et l’évolution accomplie au niveau de leur

apprentissage, nous avons recours à plusieurs instruments de mesure :

- Un questionnaire sur les pratiques de chaque élève (effectué une fois en début d’année

scolaire et une fois en fin d’année scolaire) afin de mesurer les changements effectués et

de comparer les habitudes et les pratiques des élèves en informatique (annexe 10).

- Trois tests en informatique à effectuer individuellement : pré-test en octobre (annexe 11),

un test-intermédiaire en février (annexe 12) et en post-test en juin (annexe 13), sous forme

d’une activité à réaliser sur ordinateur, en présence de la documentaliste, afin de mesurer

les acquis des élèves, surtout en ce qui concerne l’utilisation des fonctions de base de

Power Point®. Le contenu du test se trouve sur une disquette (floppy) et une

fiche-consigne sur papier est distribuée aux apprenants afin qu’ils cochent les étapes réalisées.

Chaque test est suivi d’une fiche de positionnement ou d’auto-évaluation en informatique

(annexe 14) que la documentaliste remplit avec les élèves en se rapportant aux activités

accomplies ou maîtrisées par ces derniers. Il s’agit de la même fiche que les élèves

doivent remplir après chaque test afin que nous puissions comparer leurs acquis dans le

domaine informatique et ce qu’ils pensent vraiment maîtriser. Les items de la fiche de

positionnement s’inspirent largement du B2i.

- Trois tests de langue française : un pré-test en octobre (annexe 15), un test intermédiaire

en février (annexe 16) et un post-test en juin (annexe 17) afin de mesurer le niveau des

élèves et observer leur progression linguistique. Un même thème est traité « les animaux »

et les mêmes items se retrouvent dans ces tests isomorphes : questions de compréhension,

les pronoms personnels sujet et complément, le genre et le nombre.

- Trois tests de langue arabe : un pré-test en octobre (annexe 18), un test intermédiaire en

février (annexe 19) et un post-test en juin (annexe 20) afin de mesurer le niveau des élèves

et observer leur progression linguistique. Un même thème est traité dans ces tests « les

animaux » et les mêmes items se retrouvent dans ces tests isomorphes : questions de

compréhension, les pronoms personnels sujet et complément, le genre et le nombre. Ces

tests s’inspirent largement des tests de langue française et ont pour objectif de vérifier si

les problèmes que les apprenants rencontrent au niveau du test français proviennent de

problèmes liés à la langue ou de problèmes de compréhension.

- Trois tests de sciences : un pré-test en octobre (annexe 21), un test intermédiaire en février

(annexe 22) et un post-test en juin (annexe 23) afin d’évaluer les connaissances

scientifiques d’ordre général des élèves, acquises en cours d’années.

- Une grille d’évaluation du travail de groupe qui sera remplie par la documentaliste et les

professeurs présents durant les séances de travail en groupe et en questionnant les élèves.

Cette grille s’inspire de celle de Cohen « comportements à développer dans les groupes de

discussion » (Cohen, 1994). Elle nous permet d’observer certains comportements des

élèves et les changements effectués tout le long de l’année scolaire (annexe 24).

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- Une grille d’évaluation de la présentation orale contenant des critères liés à la langue

(notamment les items des tests de langue française), des critères liés aux techniques de la

présentation orale et des critères liés au gestuel (annexe 25). Cette grille sera à remplir

pour chaque apprenant après chaque présentation. Il nous semble que la situation de

groupe rend ce travail impossible à accomplir vu qu’aucun observateur ne peut suivre et

noter tout ce qui peut se passer durant la présentation du travail d’un groupe d’apprenants.

Pour plus de fidélité et afin de remplir la grille le plus minutieusement possible, nous

avons décidé de filmer les présentations orales et de remplir la grille par la suite en

visionnant les séquences filmées. Les enregistrements audiovisuels nous permettaient

également d’analyser finement les pratiques de classes.

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Troisième partie : Expérimentations